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Medias - Page 4

  • L’archaïque Monsieur Valls, par Marc Laimé

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    Tandis que le PS amuse le chaland avec la "révolution agricole et alimentaire", le " plus bio, plus proche", ou encore le "bouclier rural pour l'égalité entre les territoires"... le gouvernement applique à l'agriculture sa politique générale et un mot d'ordre en vigueur depuis les années 60 : " concentration maximale et sauvetage de la (sur)production". Un sauve qui peut au détriment des petits producteurs, de l'environnement et au final de tous les consommateurs.

    " Quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession agricole, les banques et les politiques vers l'agrandissement, la modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier, accentuant leurs difficultés.

    Avec des paysans plus fragiles, qui deviennent les travailleurs à façon de l'agro-alimentaire, et moins soutenus par les pouvoirs publics que les projets industriels, le calcul est vite fait. Sous couvert d'une prétendue compétitivité, le gouvernement fait le choix d'une agriculture de production sans producteurs, à quoi s'ajoute un déni des préoccupations environnementales et climatiques." Confédération paysanne.

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    Marc Laimé: L’archaïque Monsieur Valls

    3992716853.pngTrois jours avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, un mois avant une nouvelle Berezina annoncée aux élections cantonales, Manuel Valls a tout cédé à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), syndicat agricole majoritaire [1], qui vote et a toujours voté à droite, dont le gouvernement n’a donc strictement rien à attendre, et à qui il vient pourtant d’annoncer qu’il ferait droit à toutes ses exigences. Ce faisant, M. Valls trahit sa filiation, celle d’un homme politique des années 1960.

    Enième « simplification » de la réglementation environnementale, suppression des contrôles dans les exploitations agricoles, feu vert aux poulaillers géants de quarante mille volailles, financement de la recherche sur la biotechnologie et les OGM, relance de l’irrigation à outrance… le tout quatre mois après le drame de Sivens.

    Un geste politiquement suicidaire, en forme de droit à polluer sans contrepartie, qui illustre une constante délétère de la politique française à laquelle le « modernisateur » Manuel Valls vient à son tour de succomber : l’assujettissement aveugle du politique aux tenants d’un modèle agricole dépassé et dévastateur pour l’environnement.

    >  L’archaïque Monsieur Valls, par Marc Laimé - Carnet d'eau,  février 2015.

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  • Plumitifs de la pensée unique

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    La pensée unique ultra-libérale - qu'on appelait capitalisme avant le triomphe de la gauche serpillère - a pour principales caractéristiques d'abuser d’arguments d’autorité, de dénigrer et de ridiculiser tout ce qui s'oppose à elle et de réduire le débat démocratique à une succession de monologues sur les moyens de mener la même politique.

    La présence permanente et quasi exclusive sur de nombreux médias de journalistes ayant la "qualité d’expert" - quand ils ne sont pas directeurs de presse ou responsables de divers instituts - permet d’exclure du débat ce qui justement pourrait faire débat et de légitimer "l'ordre établi",

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    Eric le Boucher

    Journaliste économique multicarte et commissionnaire appartement au cercle des experts libéraux. Erci Le Boucher est directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Échos. Co-fondateur de Slate.fr, il fut journaliste à l'Usine Nouvelle, au Matin et au Monde. Il fut également membre de la sarkozyste Commission pour la libération de la croissance française dite Commission Attali." Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance."

    Dans Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza, Blaise Magnin, chercheur en sciences politiques, analyse dans le détail un article du journaliste-expert qui tente de couvrir de ridicule le gouvernement dirigé par Syriza.

    "Cet article ne contient aucune donnée factuelle et précise sur les demandes initiales des Grecs, sur le contenu des négociations et sur leurs résultats, sur les rapports de force au sein du conseil européen ou entre les institutions composant la troïka, et encore moins sur les échéances à venir, leurs enjeux, etc… Un journalisme de pur commentaire, ou plutôt, en l’occurrence, d’élucubrations et de vociférations, tant le propos est outrancier et peu ou mal informé." (Blaise Magnin)

    > Grèce : Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza,  par Blaise Magnin, 28 février 2015 Acrimed

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    archives

    > " Les économistes de garde ", Reportage de François Ruffin sur la proximité entre les puissances d'argent et les éminences de la "science économique".  Émission Là-bas si j'y suis.
    A écouter ou podcaster. sur France Inter http://www.franceinter.fr/archives-diffusions/136373/2012-01 - ou ici : Première partie  -  seconde partie

     > « Crise des dettes » ? « Notre hymne à la rigueur », par les experts médiatiques - par Mathias Reymond, le 5 septembre 2011 - ACRIMED

     > Economistes : vendus et incohérents ? (Le Point) Par Sébastien Rochat - Arrêts sur images 15/09/2011

     > Crise "Le cercle des économistes atterrants dans l’impasse" L'Humanité, 2011

     >"Primaire socialiste : candidats cherchent économistes" - Nouvel Obs, 2011

     > "Le « who’s who » du « Siècle » : un site américain divulgue la composition secrète du club le plus fermé de France" Shoah Planétaire.

     Le Siècle est un  "club de réflexion" qui réunit les membres les plus influents de notre aristocratie politique de droite-gauche. S'y côtoient les patrons des plus grandes entreprises françaises, les journalistes des médias qui "font l'opinion", des universitaires ou encore d'anciens syndicalistes comme Nicole Notat (secrétaire général du syndicat CFDT de 1992 à 2002,) ou Jean-Christophe Leduigou,  de la CGT,  éminence grise de Bernard Thibault qui a su œuvrer pour l’acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007.

    Chaque premier mercredi du mois, place de la Concorde à Paris, devant l'Automobile Club de France, a lieu un dîner du club "Le Siècle" qui mêle politiques, syndicalistes, vedettes et journalistes. Au menu : unité de genre et conformité de classe.

     > Comment rompre avec le libre-échange "La démondialisation et ses ennemis " Fréderic Lordon - Monde diplomatique, 2011.

     > "Elites médiatiques : de l’art de consacrer et légitimer la domination" par Henri Maler, le 23 janvier 2006 ( un article paru, sous le titre « Pour une critique des élites médiatiques », dans Nouveaux regards n°31, octobre-décembre 2005, revue de l’Institut de recherche de la FSU).

    > Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance  /2007 - Mathieu Roux, Comment la double qualité de journaliste et d’expert permet d’exclure du débat ce qui pourrait faire débat. Acrimed

    Acrimed :

     > La construction de l'opinion économique par les médias, 2001 - Un colloque : "Légitimation du discours économique".

     > Le Monde et l'économie. Le Monde et l'argent , 2001 - Lu dans Rouge (mai 2001)

     > La pensée de marché  05/2001 - Une pensée de domination à maquillage économique. Comment elle s'est constituée.

     > Journalistes et entreprises : promiscuité et passivité , 2001 - Dépendance financière et manque de moyens des publications économiques françaises.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques (1999)  - A partir du décryptage de plus de 100 chroniques enregistrées entre le 15 février et le 15 mars 1999.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques - Suite et fin.  1999 - Suite et fin de la « Lancinante petite musique des chroniques économiques ".

     

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    les Nouveaux chiens de garde

    " Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

    En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
 Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise. "

  • Le PS et l'esprit Charlie en rafale

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    Mais si, Vous savez... la liberté d'expression, la liberté de la presse, la loi Macron...

    Gilles van Kote, directeur du journal Le Monde, a publié une tribune : Rafale : une mise à l’écart du « Monde » injustifiable.

    3992716853.pngA la différence de ses principaux confrères, Le Monde n’a pas été accrédité par le service de presse du ministre français de la défense pour la cérémonie de signature du contrat de vente de la France à l’Egypte de vingt-quatre avions de chasse Rafale, d’une frégate et de missiles, qui devait avoir lieu lundi 16 février au Caire. Il ne pourra donc pas en faire le compte rendu à ses lecteurs.

    Que nous reprochent les autorités françaises ? D’avoir annoncé l’accord, dans notre édition du 13 février ? D’avoir rappelé, dans notre éditorial des 15 et 16 février, que l’euphorie provoquée par cette vente dans les sphères gouvernementales françaises ne devait pas faire perdre de vue à celles-ci les réalités du régime égyptien ? Dans tous les cas, nous regrettons leur décision injustifiable."


    Vente du Rafale à l'Egypte : "Moralement, c'est... par lemondefr

    En 2007, le PS s’indignait de l’accueil réservé par Sarkozy à Mouammar Kadhafi, alors que sa venue permettait d'espérer de «  signer un certain nombre d’accords économiques  » avec la Libye.

    Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, demandait à la veille de l'arrivée à Paris du dictateur libyen, l'annulation de sa venue "inacceptable" au Palais-Bourbon.

    Les députés refusaient de l'accueillir et demandaient  solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception.

    François Hollande, alors premier secrétaire de ce parti, accusait Sarkozy : il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes",  un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".

    Et l'ex-candidate Ségolène Royal jugeait "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se mettre à genoux devant les intérêts financiers? " demandait-elle. Apparemment oui.

    Quatre ans plus tard, le gouvernement français continue à parler de démocratie, de droits et de libertés pour les Égyptiens et les populations arabes. Mais ce ne sont toujours que de vaines paroles. (voir  Rafale à l’Égypte : Paris tourne la page des printemps arabes, par Warda Mohamed )

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  • Le retour de la Grande muette

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    Presse aux ordres et au pas

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    voir l'article du Monde

    Suite à des ratés et des erreurs manifestes dans la couverture médiatique des massacres du 11 janvier, le CSA avait communiqué sur le Traitement des attentats par les télévisions et les radios. Au prétexte d’antiterrorisme et de préservation de l’ordre public, le gouvernement a saisi cette balle au bond pour montrer à tous de quel bois il se chauffe en temps de guerre fantasmée et d'élections à venir. 

    Rappelons que le CSA est inféodé au pouvoir politique et assujetti aux entreprises médiatiques. A la tête du CSA, Olivier Schramek, l'ex-directeur de cabinet de Lionel Jospin, a été nommé par Hollande. Nicolas About, président du groupe centriste du Sénat. fut nommé en 2011 par Gérard Larcher, président du Sénat.

    L’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) rappelle dans un communiqué qu'il " ne saurait y avoir une approche d’exception au nom de l’antiterrorisme et de la préservation de l’ordre public" et que les journalistes ne sont pas des auxiliaires de justice.

    3992716853.pngL’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) tient à souligner les points suivants :

    1. Il ne saurait y avoir une approche d’exception au nom de l’antiterrorisme et de la préservation de l’ordre public. Le maintien de l’ordre républicain ne saurait se faire au prix de l’abandon des valeurs de la République et de la démocratie. La liberté d’expression et le droit du public à être informé sont consubstantiels à la démocratie et à toute république démocratique.

    2. Les journalistes ne sont pas des auxiliaires de l’action publique. Tenter de les réduire à ce rôle serait attentatoire aux libertés fondamentales, pousserait à la censure et à l’autocensure, conduirait à faire le silence sur des informations d’intérêt public comme, par exemple, l’action des forces de l’ordre, des projets de réforme ou des négociations en cours.

    3. L’ODI souligne que, même si tout n’est pas parfait dans la couverture médiatique, les questions liées aux pratiques professionnelles des journalistes ne peuvent être traitées que dans un organisme autonome. A ce titre, l’ODI rappelle qu’il est une association tripartite regroupant des journalistes professionnels (associations et syndicats), des entreprises et syndicats d’entreprises de médias, des associations représentant le public, dont le but est l’observation et la réflexion sur la déontologie du journalisme.

    ODI Paris, le 13 février 2015

  • BHL : le statut déboulonné

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    Approximations, mensonges, arguments fallacieux, partialité sans scrupule sous le couvert de subjectivité, etc.  Comme le démontrent Jade Lindgaard et Xavier de La Porte, l'icône dorlotée des médias n'est " ni philosophe, ni intellectuel influent, ni militant des sans-grade, ni journaliste chevronné"  mais  un "excellent publiciste, une star des médias, un essayiste à succès ami de l'oligarchie" qui "fait le spectacle, produisant le grand récit hollywoodien du monde que les médias aiment relayer et que les pouvoirs chérissent, car il les protège du feu de la critique."

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    Deux dossiers
    Encyclopédie de l'Agora et Monde diplomatique

    3992716853.pngLe phénomène BHL est difficilement compréhensible pour qui n’est pas du village médiatico-politique français. En fait, on peut raisonnablement soutenir qu’il est davantage un symptôme de l’état de ce microcosme qu’un intellectuel à prendre véritablement au sérieux. Des esprits aussi perspicaces que Raymond Aron, Cornelius Castoriadis, Pierre Vidal-Naquet et Gilles Deleuze avaient déjà dit l’essentiel sur l’intellectuel médiatique il y a quarante ans, à l’époque de ses premières exactions livresques. Comme l’a écrit de manière mordante Régis Debray, " Nous avons les divas que nous méritons. Le fric, l'image et le lieu commun sont les trois pilotis de notre système social. BHL réussit la synthèse. Il mérite sa place. " (cité dans  « Le B.A.ba du BHL » (La Découverte, 2004))

    > Dossier : Lévy Bernard-Henri BHL, ou de l’irresponsable responsabilité, par Stéphane Stapinsky - Encyclopédie de l'Agora.

    *

    3992716853.png"Bernard-Henri Lévy, qui aime beaucoup l’Amérique, connaît sans doute l’expression « work in progress ». Elle signifie, grosso modo, chantier en construction. On sait que chacun des ouvrages de cet auteur suscite un déluge d’articles louangeurs présentant ses propos ou analyses comme autant de fulgurantes transgressions de l’idéologie dominante. Par conséquent, plutôt que de s’obliger à commenter chaque année cet invraisemblable tintamarre qui a pour mérite involontaire de rappeler à intervalle régulier le caractère mafieux de la critique « littéraire » en France, Le Monde diplomatique a préparé un dossier… en construction. Davantage que sur un personnage relativement accessoire, il espère informer ainsi sur un épiphénomène significatif de la vie intellectuelle. Son acteur principal et ses très nombreux complices."

    > Dossier - L'imposture Bernard-Henri-Lévy - Monde diplomatique

    et aussi :

    > La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henry Lévy (1979); Pierre Vidal-Naquet.

      Pierre Vidal-Naquet, dans une lettre  à  la direction du Nouvel Observateur,  relevait quelques perles et posait une question fondamentale restée sans réponse: " Comment peut-il se faire que, sans exercer le moindre contrôle, un édirteur, des journaux, des chaînes de télévision lancent un pareil produit, comme on lance une savonnette ? sans prendre les garanties de qualité que l’on exige précisément d’une savonnette ? Est-ce cela la « Barbarie à visage humain » ?"

    > Parade de l’oligarchie à Saint-Germain-des-Prés, par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Monde diplomatique.

    " La revue fondée par Bernard-Henri Lévy, La Règle du Jeu, a fêté en 2010 ses vingt ans au Flore. Cet anniversaire met en évidence un capital culturel de grande ampleur par la présence d’une « intelligentsia » dont les qualités peuvent être éventuellement discutées, mais qui représente un pouvoir considérable dans les structures de production des biens culturels."

    > Alain Gresh  : Libérez les Palestiniens des mensonges de Bernard Henri Lévy .

    > Gaza – Médias en guerre (4) : « Carnets de guerre », le dernier tract de BHL,  par Olivier Poche,

    >  BHL n'a pas vu toutes ses « choses vues » en Géorgie. Rue89, par Julien Martin, Pascal Riché et David Servenay. A propos d'un "romanquête" en Géorgie qui perd alors toute crédibilité.

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    BHL en Ukraine-studio

    *

    Jean-Baptiste Botul  et BHL -2010

    Le plus drôle, concernant BHL, réside dans une de ses fameuses âneries qui passera à la postérité. Notre trésor national est définitivement associé à un philosophe inexistant,  fruit de l'imagination de Frédéric Pagès, mais dont il prit certaines critiques contre Kant pour argent comptant.

  • Informer n'est pas un délit

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    La droite en rêvait, le Parti Socialiste va tenter de faire passer une loi qui, sous couvert de protéger les entreprises de l’espionnage industriel, vise à faire taire les journalistes d'investigation économique. Le texte prévoit des mesures annexes qui sont une atteinte à la liberté d'informer: procès à huis-clos, saisie éventuelle de journaux et magazine en kiosques, etc... trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende ça en refroidirait plus d'un. La peine pourra être portée à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit doit être passible des mêmes peines.

    informer n'est pas un délit

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    http://informernestpasundelit.tumblr.com/

    Secret des affaires : informer n'est pas un délit

    3992716853.pngIl y a un loup dans la loi Macron. Le projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée nationale contient un amendement, glissé en catimini dans le texte, qui menace d’entraver le travail d’enquête des journalistes et, par conséquent, l’information éclairée du citoyen. Sous couvert de lutte contre l’espionnage industriel, le législateur instaure comme nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme un «secret des affaires» dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en France.

    Selon le texte, le «secret des affaires» recouvre «une information non publique, qui fait l’objet de mesures de protection raisonnables» et qui a «une valeur économique». Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique du pays.

    Le texte, qui a été préparé sans la moindre concertation, laisse la libre interprétation aux seules entreprises de ce qui relèverait désormais du «secret des affaires». Autrement dit, avec la loi Macron, vous n’auriez jamais entendu parler du scandale du Médiator ou de celui de l’amiante, de l’affaire Luxleaks, UBS ou HSBC sur l’évasion fiscale, des stratégies cachées des géants du tabac, mais aussi des dossiers Elf, Karachi, Tapie-Crédit lyonnais, ou de l’affaire Amésys, du nom de cette société française qui a aidé une dictature à espionner sa population. Et on en passe… La simple révélation d’un projet de plan social pourrait, en l’état, elle aussi, tomber sous le coup de la loi Macron.

    Avec ce texte, un juge saisi par l’entreprise sera appelé à devenir le rédacteur en chef de la nation qui décide de l’intérêt ou non d’une information. Une disposition spéciale prévoit même que la justice puisse empêcher la publication ou la diffusion d’une enquête. Dans le cas où le journaliste viole ce «secret des affaires», il encourt trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. La mise est doublée en cas d’atteinte à «la souveraineté, à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France». Une triple notion suffisamment vague pour autoriser toutes les dérives liberticides.

    Même tarif pour les lanceurs d’alerte, les fameuses sources sans lesquelles certaines affaires ne sortiraient pas. Ce texte inacceptable est mis au vote alors même qu’une loi prévoyant le renforcement de la protection des sources des journalistes a été discrètement enterrée l’été passé.

    Nous, journalistes, refusons de nous contenter de recopier des communiqués de presse pour que vous, citoyens, restiez informés. Et comme disait George Orwell : «Le journalisme consiste à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publié : tout le reste n’est que relations publiques.» C’est pourquoi nous demandons le retrait pur et simple de ce texte.

    Campagne vidéo : "Avec la loi Macron, vous n’en auriez jamais entendu parler".

    SIGNEZ LA PÉTITION

    A l'attention des députés:  Nous vous appelons à modifier l'amendement qui instaure un "secret des affaires" pour qu'il ne puisse être opposé à la liberté d'informer de la presse ou museler les lanceurs d'alertes. Il en va de notre démocratie.

    Pétition, hébergée par Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/280115/secret-des-affaires-informer-n-est-pas-un-delit

    Premiers signataires :

    Fabrice Arfi (Mediapart), Patrick Boitet (Un œil sur la planète), Cash Investigation (Premières Lignes), Tony Comiti (Tony Comiti Prod.), Guilaine Chenu et Françoise Joly (Envoyé spécial), Complément d’enquête (France 2), Hervé Demailly (Conférence des écoles de journalisme), Laurent Léger (Charlie Hebdo), Elise Lucet (France 2), François-Xavier Ménage (Capital), Paul Moreira et Luc Hermann (Premières lignes), Christophe Nick (Yami 2), Antoine Peillon (La Croix), Edwy Plenel (Mediapart), Pièces à conviction (France 3), Spécial investigation (Canal+), Zone interdite, Enquête exclusive

    Les sociétés des journalistes et les sociétés des rédacteurs de :

    AFP, BFM, CAPA TV, Europe 1, L’Expansion, L’Express, La Vie, Les Echos, Le Figaro, Le Monde, Libération, France 2, i-Télé, Les Inrocks, Radio France, RFI, RMC, France Inter, France 24,  TFI

    Les agences de presse et sociétés de production :

    Brothers Films, Dreamway, Magneto Presse, Mano à Mano, Memento, Nilaya Productions, Presse and Co, Stp productions, Tv Presse, Upside, Yami 2, Spica

    Retrouvez ici tous les signataires.

    Le Monde - Janvier 2015 - Les députés veulent protéger le « secret des affaires »
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2015/01/18/les-deputes-veulent-proteger-le-secret-des-affaires_4558503_3234.html

    Challenges - Août 2014 - "La liberté d'expression bâillonnée au nom du secret des affaires?"
    http://www.challenges.fr/media/20140801.CHA6565/la-liberte-d-informer-bientot-baillonnee-au-nom-du-secret-des-affaires.html

    BastaMag - 26 Janvier 2015 - "Loi Macron et protection du secret des affaires : une nouvelle menace pour le droit à l'information" http://www.bastamag.net/Loi-Macron-et-protection-du-secret

  • L'extermination

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    3992716853.pngVarsovie, années 40 : Ils avaient construit une image du juif telle que c’est dans l’indifférence qu’ils avaient enfermé 500 000 personnes de religion juive dans le ghetto de Varsovie, y menaient des incursions régulières, tuant hommes, femmes et enfants, affamant cette population réduite à un état de misère indigne, ouvrant parcimonieusement les portes du ghetto pour laisser de temps en temps passer quelques vivres."

     Philippe Lewandowski


    3992716853.png Les millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis dans les plaines de Pologne avaient des traits communs qui permettent de parler d'un judaïsme européen. Ce n'était pas tant le sentiment d'appartenance à un peuple mythique, ni la religion car beaucoup d'entre eux s'en étaient détachés : c'étaient des éléments de culture commune."

    Eric Hazan

    3992716853.pngAujourd’hui comme hier, nous demeurons saisis par l’injonction Plus jamais ça ! Que plus jamais on ne tolère l’oppression d’un groupe humain quel qu’il soit, sur quelque base que ce soit. Et que nous ne nous trompions pas lorsqu’il s’agit d’en tirer les enseignements. Aujourd’hui, on montre du doigt et on tue des Juifs en France et il y a des années que des Musulmans, des Roms, des Noirs, des migrants subissent le même sort. Des synagogues sont profanées ou la cible de violences. Des dizaines de mosquées sont attaquées ou incendiées, et plus encore ces dernières semaines. Autant de crimes racistes mais qui provoquent des réactions très différentes de la part du gouvernement et des médias.

    Commémorer la libération d'Auschwitz en refusant le racisme et le fascime,
    par le Bureau National de l’UJFP
     

    3992716853.pngNous rendons hommage a tous ceux, modestes héros et héroïnes, qui ont engagé leur vie dans une bataille face à l’armée d’un pouvoir qui contrôlait presque toute l’Europe. Face à l’oppression, il y a toujours résistance : contre le nazisme en France, à Vilnius, en Allemagne même et, des années après, en Egypte et en Algérie contre le pouvoir colonial aussi bien qu’en Afrique du Sud contre l’apartheid. »

    « Il en est de même aujourd’hui : les masques changent mais c’est toujours le même combat. Nous, filles et fils de résistants au nazisme, affirmons notre soutien a la résistance palestinienne, car le pouvoir sioniste en Israël, a usurpé notre nom collectif (juifs), pour en notre nom disent-ils, mener une politique de répression coloniale féroce et d’apartheid. »

    « L’hommage à nos parents, martyrs ou survivants, est à l’unisson de l’hommage aux résistants du peuple palestinien dont les droits fondamentaux, humains et nationaux sont bafoués (...)

    Communiqué des fils et filles de Marek Edelman (mai 2008)


    "Si rien n’a été transmis avant, le voyage à Auschwitz est inutile"

    Entretien avec Annette Wieviorka, Le Monde, 2005

    3992716853.pngLes déplacements scolaires à Auschwitz sont souvent présentés comme des réponses à une montée de l’antisémitisme. Qu’en pensez-vous ?

    C’est une vision religieuse : comme s’il suffisait d’avoir été à Auschwitz pour être vacciné contre la haine, pour devenir lucide sur les dangers du monde actuel. Si c’était vrai, cela se saurait. En réalité, on charge la visite de quelque chose qu’elle ne peut pas apporter. On attend un choc alors qu’il arrive à des élèves très sensibles de ne rien ressentir. Ils se trouvent un peu honteux et répètent les slogans que l’on attend d’eux : "J’ai compris où le racisme menait", "Plus jamais ça"... D’un point de vue éducatif, c’est vain. Peut-être faudrait-il réfléchir sur autre chose.

    Beaucoup d’élèves se montrent au contraire bouleversés.

    Bien sûr, il ne faut pas généraliser. Mais il existe un problème général d’identification. Birkenau, c’est l’extrême de l’extrême de l’extrême. Quelque chose qu’on ne peut se représenter à moins d’être très malade. On ne peut demander aux élèves de s’identifier ni aux victimes, ni a fortiori aux auteurs de ces assassinats de masse. Il faudrait davantage insister sur les faits qui peuvent avoir des échos dans le présent pour les jeunes : sur le fichage, l’indifférence et la lâcheté devant la persécution, la coupure du lien social, les gens qui conduisent les trains... tout ce qui s’est passé en amont des chambres à gaz et qui leur a permis de fonctionner.

    Certains élèves font état d’une sorte de saturation d’informations sur la Shoah, parfois en se plaignant de l’absence de leur propre mémoire douloureuse (esclavage, guerre d’Algérie) dans les cours. Comme analysez-vous cette réalité ?

    Si ce sentiment de saturation existe, c’est qu’on ne cesse de faire de la morale et que cela ennuie les élèves. Si l’on considère plutôt Auschwitz comme quelque chose qui continue d’interroger, ce ras-le-bol disparaît. Il faut cesser de substituer la morale à la réflexion. Cesser de dire aux lycéens : "Attention, vous allez être des nazis si..." Pourquoi un jeune accepterait-il cette vision de lui, cette injonction morale et sociale à être bouleversé ?

    Votre critique des voyages scolaires ne remet-elle pas plus globalement en cause l’accaparement de l’histoire par la mémoire ?

    Non seulement par la mémoire, mais aussi par les médias et le politique. Laissons les professeurs et les élèves travailler, laissons cette histoire vivre pour les générations qui viennent ! Cessons de faire des leçons de morale ahurissantes qui nous posent, nous adultes de 2005, comme les porteurs d’une vertu que n’avaient pas nos aïeux ! Nous nous donnons bonne conscience, alors que nous devrions nous inquiéter du monde que nous avons fait et dans lequel beaucoup de jeunes vivent dans des conditions déplorables. Que signifient nos leçons sur la République, l’intégration, l’antiracisme alors qu’ils subissent l’exclusion, les discriminations liées à leurs origines et ont tant de mal à imaginer leur place dans la société ?

    jusqu-au-dernier-graphisme-291749-686299.pngJusqu'au dernier, la destruction des juifs d'Europe

    Emissions - France 2

    3992716853.pngIl nous a donc semblé fondamental de « revisiter » l’histoire de la destruction des Juifs d’Europe. Et tout aussi important de commencer par une évidence : avant la discrimination, la répression, l’anéantissement, les populations juives d’Europe occidentale, centrale et orientale étaient vivantes. Culturellement et socialement. Diverses, multiples, certaines intégrées et assimilées, d’autres enracinées sur des marges de l’Empire russe, singulières et religieuses. Juifs et laïcs, religieux, classes laborieuses ou bourgeois intellectuels, artisans, médecins, ouvriers, agriculteurs, ce monde était vivant avant d’être englouti.

    La libération des camps
    Émissions sur France-Culture

     La Fabrique de l'Histoire

    26 janvier : 70 ans de la libération des camps 1/4 - Lundi actualité : Michel Agier et Fabrice Virgili

    Mardi 27 janvier :  Retour au Struthof – un documentaire d’Anaïs Kien, réalisé par Françoise Camar

    Mercredi 28 janvier : Après les camps, quelle réparation ?

    Jeudi 29 janvier : Regard soviétique sur la libération des camps

    Sur les Docks du 26 au 29 janvier 2015  (http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-0) :

    > Lundi 26 janvier : Collection Témoignages : 1945-1946 en France, le retour des camps à travers des archives de l’INA
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-temoignages-1945-en-france-le-retour-des-camps-2015-01-26

    > Mardi 27 janvier : Collection Sur Les Lieux de : Auschwitz-Birkenau, conserver les camps de la mort ?
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-sur-les-lieux-auschwitz-birkenau-conserver-les-camps-de-la-mort-20

     > Mercredi 28 janvier : Collection Enquêtes : Juifs dans la Résistance
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-juifs-dans-la-resistance-2015-01-28

    > Jeudi 29 janvier : Collection particulière, des femmes et des bébés à Ravensbrück
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-particuliere-des-femmes-et-des-bebes-a-ravensbrueck-2015-01-29  20080606_1626849824_od_wyzwolenia_do_powstania_6.jpg