Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

acrimed

  • Tartuffe & Sycophante

    Pin it!

    " Défiez-vous des sycophantes. Cela paraîtra abrupt, et ça l’est. J’abhorre cette engeance, je dois l’avouer sans détour. Et pardonnez-moi d’avoir paru une seconde pédant : je vous assure que le mot m’est venu spontanément. Je le jure. Un sycophante est un petit salopard. " Serge July

    nip-nip-42325-640x360-c3j0q.ogfb.jpg

    Comme l'ont révélé régulièrement le site d’Arrêt sur images et Acrimed , l’émission de Canal +, le Petit Journal, s’est fait prendre, à plusieurs reprises, en flagrant délit de trucage, de manipulation ou et de Bidouillages.

    Mais lorsqu'il s'agit d'organiser le service après-vente des œuvres de Serge July, Yann Barthès, l'hilarant trublion du PAF, retrouve le sérieux qui sied au journaliste et la profondeur du critique littéraire qu'il se pique (sans doute) d'être comme nous le rappelle Denis Souchon.

    Ici, foin des CRACS (connivences, renvois d'ascenseur et  copinages).

    " Le 03/02/2015 Serge July est confronté au summum de l’impertinence faite homme, à savoir Yann Barthès dans « Le petit journal » de Canal +. Nous préférons prévenir nos lecteurs du caractère souvent insoutenable des propos acides de l’animateur, propos que voici :

    « C’est un monument que nous avons aujourd’hui en plateau, il a révolutionné la presse en France, c’est notamment grâce à lui que par exemple que vous avez parfois ça entre les mains [Yann Barthès montre un exemplaire de Libération], en tout cas le logo, bonsoir Serge July, bienvenue sur le plateau du Petit journal, vous signez un Dictionnaire amoureux du journalisme à lire absolument, on en profite pour faire une Master class de journalisme avec Serge July (...) Alors ça va devenir la bible de celui qui veut devenir journaliste. Il y a des portraits, des anecdotes et aussi votre histoire (...) Quel type de monument est l’invité que nous avons aujourd’hui (...) Pour vous journaliste c’est le plus beau métier du monde, encore aujourd’hui ? (...) Vous regardez Le petit journal, nous sommes en pleine Master class avec un monument du journalisme, Serge July, fondateur de Libération, qui sort cette bible, Dictionnaire amoureux du journalisme (...) Ça s’appelle Dictionnaire amoureux du journalisme et c’est à lire absolument (...) à lire absolument ».

    Subversif. "

    Yann-Barthes_visuel_article2.jpg

    > L’accueil du Dictionnaire amoureux du journalisme de Serge July : chef-d’œuvre marketing -par Denis Souchon, le 22 juin 2015

    >"Les gros bidouillages du « Petit Journal " de Canal +  Acrimed

    > "Le Petit Journal et le Front de gauche: liberté de la presse bafouée ou mauvaise plaisanterie ? "  par Eric Coquerel, conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon et secrétaire national du Parti de gauche - site Mediapart

  • Gauche-droite et la souveraineté populaire bafouée

    Pin it!

    Rappel : les bons comptes...

    Le Texte du M'PEP pour les 10 ans de la victoire du NON au Traité constitutionnel européen.

    Il y a dix ans, lors du referendum du 29 mai 2005, à la question "Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ?", 55% des français votèrent NON.

    En février 2008 plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles des élus de l'opposition, manifestèrent devant le château de Versailles où devait siéger le Parlement réuni en Congrès. Ils réclamaient un référendum sur le traité européen de Lisbonne. Lors de ce Congrès, protégé par les CRS, les députés et sénateurs, à la majorité des 3/5ème, donnèrent les moyens de sa politique à la droite Sarkoziste.

    Les socialistes bafouaient ainsi la volonté du peuple exprimée antérieurement par le NON au referendum  du 29 mai 2005 : le traité de Lisbonne a repris les termes du TCE (Traité Constitutionnel européen)  pourtant rejeté lors de ce refenrendum par 54,68% des suffrages exprimés :

    " Ils ont ainsi répondu à la fois aux vœux du Président de la République et des institutions européennes qui s’accordent quotidiennement sur des directives qui agressent les salariés, les employés, les jeunes et les vieux en attaquant les retraites, les services publics, l’emploi, les salaires… ou qui attaquent encore les conditions de vie tout simplement, l’affaire en cours des O.G.M. étant là pour en témoigner.[...]

    Si les socialistes qui ont voté oui ou qui se sont abstenu avaient voté non, cela aurait donné au total : 181+17+15+93+3+49+2= 360 !
    Le projet de réforme constitutionnelle aurait été rejeté. Nicolas Sarkozy aurait été mis en échec. Il n’aurait pu faire autrement que d’organiser un référendum. Le peuple aurait eu droit à la parole. Ce sont donc les responsables socialistes, les Hollande, Ayrault, Dray, Moscovici, Lang, Valls, Bianco, et quelques autres qui ont fait passer la modification constitutionnelle et par la même occasion le traité. (Traité européen : les Socialistes du "Oui" ont décidé de bafouer le peuple en soutenant Sarkozy. Jacques Cotta - Le Grand Soir. Février 2008)

    Ainsi, le recyclage de la Constitution européenne rejetée autorisait banquiers et marchés financiers à s’enrichir par l’endettement des Etats. la gauche, à la lecture de l'article 127, fut sans doute tétanisée d'admiration : Le Système européen de banques centrales qui " contribue à la bonne conduite des politiques menées par les autorités compétentes " " agit conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre ". 

     *

    En octobre 2012, les députés adoptérent le TSCG ( Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) par 477 voix pour et 70 voix contre. Ce traité, rédigé par Sarkozy et Merkel - et dont pas une ligne n’ avait été changée - a gravé dans le marbre l’obligation de l’austérité et le renoncement à toute souveraineté. : les mesures d'austérités sont automatiques et sont imposées aux représentants des peuples, en contraignant leurs décisions budgétaires dictées par une instance non élue.

    Ce traité qui durcit les traités de Maastricht et de Lisbonne, nocif au plan politique, économique et social, a  pourtant recueilli une majorité de gauche des votes exprimés.

    D'autre part par cette opération, le gouvernement Hollande-Ayrault est  revenu sur ses engagements électoraux en soumettant sa ratification au Parlement. Hollande avait juré, dans sa proposition n°11 :

    " … Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction…"

    On sait que les promesses fallacieuses n'engagent que ceux et celles à qui elles sont destinées, mais les conséquences que l'on a déjà connues dans  l'histoire :

    "C’est ainsi que l’on détruit la démocratie. Le mensonge électoral nourrit la colère et produit le mépris pour une classe politique qui affiche sa solidarité profonde contre le peuple. Bientôt montera le vieux cri de l’anti-parlementarisme : " tous pourris " ! On dira, c’est le populisme qui monte. Et l’on se trompera, car ce sera alors devenu la stricte vérité. " Jacques Sapir

    2015 - Depuis dix ans, dans toute l’Europe " les plans de misère, de destruction et de chômage, mis en œuvre par les gouvernements de toutes couleurs politiques, ont dressé contre eux, à répétition, des grèves, des grèves générales, des mobilisations ouvrières et populaires de tous ordres. Le rejet est général, qui, sur le terrain déformé des élections, s’est exprimé à nouveau, dimanche dernier en Espagne, frappant les partis qui appliquent les plans de Bruxelles et du capital financier." POI

    *

    A lire, sur le site Acrimed, une revue de presse sur les mauvais traitements médiatiques du référendum de 2005 :

    3992716853.pngC’était il y a 10 ans. Le 29 mai 2005, une majorité d’électeurs et d’électrices (54.67%) rejetait le Traité Constitutionnel Européen (TCE). Une véritable gifle pour les adorateurs de la déesse « Union européenne », cet horizon indépassable et incontestable du progrès humain.

    Ils n’avaient pourtant pas ménagé leurs efforts, éditocrates et médiacrates en tête, pour convaincre les masses sceptiques (et donc incultes) qu’il n’y avait pas d’alternative au « Oui » : pluralisme à son zénith, avec les multiples débats entre partisans du « Oui » et adversaires du « Non », exercices de « pédagogie » destinés à éclairer les esprits (forcément) obscurcis des opposants au TCE, multiplication des sondages contradictoires, etc.

    Un concentré, en somme, des pratiques les plus déontologiques de ces chantres de la démocratie et de la liberté d’expression et d’opinion, sur lesquelles il est utile de revenir 10 ans après. Car force est malheureusement de constater que rien, ou presque, n’a changé. Il suffira pour s’en convaincre de se reporter, par exemple, à notre rubrique consacrée à la Grèce, où l’on constatera que les mêmes méthodes sont toujours employées par une caste décidément incapable de la moindre autocritique.

    Nous avons donc regroupé une partie importante de nos articles de l’époque [1], afin que chacun et chacune puisse se replonger dans l’atmosphère pré-référendum ou, pour les plus jeunes, la découvrir. Un moyen de constater que l’observation critique des médias qui avait, à l’époque, contribué (modestement) à rompre l’unanimisme ambiant, demeure plus que jamais une nécessité." (Acrimed)

     

  • Plumitifs de la pensée unique

    Pin it!

    La pensée unique ultra-libérale - qu'on appelait capitalisme avant le triomphe de la gauche serpillère - a pour principales caractéristiques d'abuser d’arguments d’autorité, de dénigrer et de ridiculiser tout ce qui s'oppose à elle et de réduire le débat démocratique à une succession de monologues sur les moyens de mener la même politique.

    La présence permanente et quasi exclusive sur de nombreux médias de journalistes ayant la "qualité d’expert" - quand ils ne sont pas directeurs de presse ou responsables de divers instituts - permet d’exclure du débat ce qui justement pourrait faire débat et de légitimer "l'ordre établi",

    arton2675-607e4.jpg

    Eric le Boucher

    Journaliste économique multicarte et commissionnaire appartement au cercle des experts libéraux. Erci Le Boucher est directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Échos. Co-fondateur de Slate.fr, il fut journaliste à l'Usine Nouvelle, au Matin et au Monde. Il fut également membre de la sarkozyste Commission pour la libération de la croissance française dite Commission Attali." Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance."

    Dans Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza, Blaise Magnin, chercheur en sciences politiques, analyse dans le détail un article du journaliste-expert qui tente de couvrir de ridicule le gouvernement dirigé par Syriza.

    "Cet article ne contient aucune donnée factuelle et précise sur les demandes initiales des Grecs, sur le contenu des négociations et sur leurs résultats, sur les rapports de force au sein du conseil européen ou entre les institutions composant la troïka, et encore moins sur les échéances à venir, leurs enjeux, etc… Un journalisme de pur commentaire, ou plutôt, en l’occurrence, d’élucubrations et de vociférations, tant le propos est outrancier et peu ou mal informé." (Blaise Magnin)

    > Grèce : Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza,  par Blaise Magnin, 28 février 2015 Acrimed

    siteon0.gif?1419240602

    archives

    > " Les économistes de garde ", Reportage de François Ruffin sur la proximité entre les puissances d'argent et les éminences de la "science économique".  Émission Là-bas si j'y suis.
    A écouter ou podcaster. sur France Inter http://www.franceinter.fr/archives-diffusions/136373/2012-01 - ou ici : Première partie  -  seconde partie

     > « Crise des dettes » ? « Notre hymne à la rigueur », par les experts médiatiques - par Mathias Reymond, le 5 septembre 2011 - ACRIMED

     > Economistes : vendus et incohérents ? (Le Point) Par Sébastien Rochat - Arrêts sur images 15/09/2011

     > Crise "Le cercle des économistes atterrants dans l’impasse" L'Humanité, 2011

     >"Primaire socialiste : candidats cherchent économistes" - Nouvel Obs, 2011

     > "Le « who’s who » du « Siècle » : un site américain divulgue la composition secrète du club le plus fermé de France" Shoah Planétaire.

     Le Siècle est un  "club de réflexion" qui réunit les membres les plus influents de notre aristocratie politique de droite-gauche. S'y côtoient les patrons des plus grandes entreprises françaises, les journalistes des médias qui "font l'opinion", des universitaires ou encore d'anciens syndicalistes comme Nicole Notat (secrétaire général du syndicat CFDT de 1992 à 2002,) ou Jean-Christophe Leduigou,  de la CGT,  éminence grise de Bernard Thibault qui a su œuvrer pour l’acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007.

    Chaque premier mercredi du mois, place de la Concorde à Paris, devant l'Automobile Club de France, a lieu un dîner du club "Le Siècle" qui mêle politiques, syndicalistes, vedettes et journalistes. Au menu : unité de genre et conformité de classe.

     > Comment rompre avec le libre-échange "La démondialisation et ses ennemis " Fréderic Lordon - Monde diplomatique, 2011.

     > "Elites médiatiques : de l’art de consacrer et légitimer la domination" par Henri Maler, le 23 janvier 2006 ( un article paru, sous le titre « Pour une critique des élites médiatiques », dans Nouveaux regards n°31, octobre-décembre 2005, revue de l’Institut de recherche de la FSU).

    > Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance  /2007 - Mathieu Roux, Comment la double qualité de journaliste et d’expert permet d’exclure du débat ce qui pourrait faire débat. Acrimed

    Acrimed :

     > La construction de l'opinion économique par les médias, 2001 - Un colloque : "Légitimation du discours économique".

     > Le Monde et l'économie. Le Monde et l'argent , 2001 - Lu dans Rouge (mai 2001)

     > La pensée de marché  05/2001 - Une pensée de domination à maquillage économique. Comment elle s'est constituée.

     > Journalistes et entreprises : promiscuité et passivité , 2001 - Dépendance financière et manque de moyens des publications économiques françaises.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques (1999)  - A partir du décryptage de plus de 100 chroniques enregistrées entre le 15 février et le 15 mars 1999.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques - Suite et fin.  1999 - Suite et fin de la « Lancinante petite musique des chroniques économiques ".

     

    les-nouveaux-chiens-de-garde-1.jpg

    les Nouveaux chiens de garde

    " Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

    En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
 Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise. "

  • Le Hamas : terroriste ? Les partis pris iconographiques des sites d’information

    Pin it!

     par Julien Salingue, le 18 décembre 2014 - Acrimed

    cc88x31-54626.png

     Le Tribunal de l’Union Européenne a annulé, le 17 décembre, l’inscription du Hamas sur la liste des organisations terroristes de l’UE. Une décision que nous ne commenterons évidemment pas, mais qui nous intéresse dans la mesure où les grands médias français l’ont rapidement relayée sur leurs sites internet. Des articles en général très factuels, sans appréciation positive ou négative de la décision de la justice européenne, mais dont l’iconographie semble dénoter un certain parti pris...

    Ces captures d’écran, réalisées dans la journée du 17 décembre sur les sites d’un bon nombre de grands médias français, parlent presque d’elles-mêmes :

    - Le Monde :

    - Libération :

    - Le Parisien :

    - Ouest-France :

    - Le Journal du dimanche :

    - L’OBS :

    - Europe 1 :

    - RFI :

    - BFMTV :

    - TF1/LCI

    Etc.

    Une iconographie, chacun l’avouera, d’une stupéfiante variété, et d’une neutralité totale eu égard à l’objet des différents articles...

    Le Hamas est une organisation politique qui possède certes une branche armée, mais la lutte armée n’est qu’une des facettes des activités du mouvement qui, rappelons-le, est majoritaire au parlement palestinien et a dirigé le gouvernement à Gaza durant sept ans. Le Hamas a des activités multiples, qu’elles soient religieuses, politiques, caritatives, sociales... Comme le rappelle Aude Signoles, enseignante-chercheuse et spécialiste reconnue, dans le monde académique, des organisations et de la société palestiniennes,

    " Comme dans n’importe quel mouvement politique, la branche armée ne représente qu’une minorité au sein du Hamas. La plus forte composante du Hamas est sa branche caritative. Historiquement, cela a toujours été le cas. À Gaza, par exemple, tout le monde connaît les membres du Hamas, ils sont sur le terrain depuis longtemps : ils apportent l’éducation, la santé, une assistance juridique aux familles. En cas de litiges entre familles, ce sont eux qui jouent le rôle de médiateurs. Le Hamas fait énormément de social. Il crée de nombreux clubs de jeunes, organise des actions sportives ou caritatives."

    Il existe dès lors des centaines, des milliers probablement, de photos pouvant illustrer un article sur le Hamas : photos d’Ismail Haniyah, le dirigeant le plus connu du mouvement, de réunions du gouvernement Hamas à Gaza, de manifestations diverses, à Gaza et en Cisjordanie, de centres sociaux, de dispensaires, de drapeaux du Hamas, voire même de drapeaux palestiniens, etc. Et si le Hamas organise des défilés militaires, et met parfois en scène sa branche armée, rien n’oblige les sites et les journaux à choisir des photos prises lors de ces défilés.

    Car de tels choix ne donnent pas seulement une image biaisée de ce qu’est le Hamas, mais ils ne sont, de plus, pas neutres. On admettra en effet que les photos reproduites ci-dessus contribuent largement à inciter les lecteurs à porter un jugement négatif sur le Hamas, qui apparaît avant tout comme un groupe paramilitaire et violent, dont les membres se promèneraient dans les rues avec des cagoules et des armes.

    Critiquer le Hamas ? C’est évidemment le droit de tout un chacun ! Mais la moindre des choses serait alors d’offrir une véritable information et de véritables analyses (absentes de chaque article dont nous avons capturé le titre et la photo d’illustration), et non de se reposer sur des choix iconographiques qui, consciemment ou non, influencent le lecteur en ne lui offrant qu’une vision partielle, voire partiale, de la réalité.

    Julien Salingue