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Medias - Page 2

  • Dana Hastier, la dame de FeR3

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    Au lendemain des 40 ans de "30 Millions d’Amis", Dana Hastier, patronne de France 3, annonce la suppression définitive de l'émission à partir de juin 2016.

    "Rendons à la cause animale toute la place qu'elle mérite sur le service public, battez-vous contre la disparition de l'émission 30 Millions d'Amis, signez notre pétition. Si 30 Millions d'Amis retrouve sa place sur une chaîne du service public, ce ne peut être que grâce à votre exceptionnelle mobilisation !"

    #30millionsdamis

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  • Il n'y a pas de choc de civilisations

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    En 2002,  dans le magazine de géopolitique le Dessous des cartes, Jean-Christophe Victor synthétise la critique de la théorie du choc des civilisations.

    "L’idée du choc des civilisations développée par le professeur Samuel Huntington dans un article célèbre de la revue Foreign Affairs de 1993. Rappelons-en rapidement les grands points : le monde se diviserait en plusieurs civilisations qui, tout au long de l’Histoire, se seraient affrontées. Les idéologies du XXe siècle n’auraient été qu’une brève parenthèse dans cette lutte qui a repris de plus belle depuis la fin du bloc soviétique. Écrit au sortir de la guerre froide et en plein désarroi face à la poussée nationaliste en ex-Yougoslavie, cette théorie se distingue par une analyse pour le moins grossière des faits historiques." Les Historiens de garde.

    > Cet étrange M. Chauprade - Les Historiens de garde.

    > Le Dessous des cartes de Jean-Christophe Victor - Arte

    > Fiche de lecture : William Blanc & Christophe Naudin Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe identitaire.  Libertalia, Paris, 2015.

  • " De reporter il est devenu domestique..."

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    3992716853.pngDe reporter, il est devenu domestique ; et il a gagné à cela beaucoup de considération. Tous les matins, il va chez le ministre, et le ministre lui commande la besogne de la journée, qui se compose d’entrefilets, pompeux et dénués de français, mais où la politique du maître est portée aux nues. Plus les actes sont criminels, plus les éloges sont enthousiastes. C’est là qu’on lit les choses les plus stupéfiantes de ce temps et qu’il est prouvé fort congrûment que nous ne sommes pas en guerre ; que nos soldats ne meurent pas au Tonkin ; qu’il n’y a point de Chinois, et que jamais la France ne fut plus prospère. Maginard excelle à dénaturer la vérité, et à enrubanner le mensonge. Il n’a d’ailleurs aucune idée à lui, et si, par hasard, il lui en vient, il les cache soigneusement, ce qui fait dire partout qu’il a l’oreille du ministre. Aussi l’entoure-t-on beaucoup et son prestige est-il énorme. Les demandes d’emploi pleuvent chez lui ; on s’adresse à lui pour mener à bien de petites intrigues malpropres, égayées de pourboires ; il a souvent en main des affaires dont il essaie de tirer de grasses commissions. Mais son crédit est plus apparent que réel, et il n’ose pas l’user pour les autres, parce qu’il peut en avoir besoin pour lui-même. Et puis, tout n’est pas rose dans ce métier. Le ministre n’est pas toujours aimable ; il a des impatiences qu’il faut savoir supporter, des fantaisies auxquelles on doit se plier silencieusement. Il faut que le dos et l’échine soient prêts aux coups comme aux caresses ; il est indispensable de recevoir une bourrade, de la même façon gracieuse qu’on reçoit un compliment. Maginard est fort habile en cet art et il ne sent pas le rouge lui monter parfois au visage. C’est à ces moments difficiles que son génie de pleutre et de courtisan éclate, et qu’il trouve des servilités admirables qui font tomber tout à coup la colère du ministre."

     

    Décorations, Octave Mirbeau - article paru dans Le Gaulois / 5 janvier 1885

    En ligne sur Wikisource Les Écrivains (1925)

     

  • Canal Plus : délit d'irrévérence et secret des affaires

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    « La direction tient avant tout à défendre les intérêts du groupe Canal+ et estime qu'il est donc préférable d'éviter certaines attaques frontales ou polémiques, à l'encontre de partenaires contractuels actuels ou futurs. » (Le bras droit de Bolloré)

    Le journal des idées de Jacques Munier : Où sont passés les Guignols ?

    inrocks.jpgExtrait : "Ce courant d’air frais dans la vie politique, ce miroir irrévérencieux et sans complaisance tendu au pouvoir nous manque. Sous le titre « A tchao bonsoir. Comment la World Company a tué Canal » on peut suivre dans l’enquête des Inrockuptibles la chronique de « l’été meurtrier » qui a eu raison de cette tranche pétillante, réactivant jour après jour l’esprit de la caricature – une tradition bien française dans la ligne de Daumier, d’Hara Kiri et de Charlie hebdo.

    « Il faut éviter l’irrévérence car c’est segmentant. Il ne faut pas diviser la société française » prétend le bras droit de Vincent Bolloré, le nouveau patron de la chaîne. Pourtant le rire est une catharsis, l’arme de tous ceux qui subissent le pouvoir et ses pantalonnades tragi-comiques.

    Une nouvelle formule devrait démarrer au milieu du mois d’octobre mais selon le boss, « ce n’est pas la politique française qui va être virale sur le net. Il faut injecter des figures de la pop culture ». On aura donc droit à Kim Kardashian ou Justin Bieber, et il est désormais interdit de moquer Cyril Hanouna, qui devra – je cite – se « faire passer pour un demeuré » tout seul comme un grand dans sa lucarne, sur l’autre chaîne du groupe. C’était pourtant la garantie et la légitimité des Guignols de pouvoir se moquer tous azimuts en commençant par les leurs. Pierre Lescure, Alain De Greef, et même l’ex-patron Bertrand Meheut avaient leur marionnette. Nul doute que celle de Vincent Bolloré, qu’on surnomme désormais « le grand saigneur » dans les couloirs de la chaîne cryptée, ne soit escamotée à jamais." (Jacques Munier)

    *

     Les pages Débats du Monde relaient la tribune du collectif « Informer n’est pas un délit » et de Reporters sans frontières, alors que Vincent Bolloré est auditionné aujourd’hui par le CSA :

    Bollore.JPGNous, membres du collectif « Informer n’est pas un délit » et Reporters sans frontières (RSF) interpellons le CSA parce que nous estimons que le principe d'indépendance éditoriale des médias, pilier de notre démocratie, a été, à de multiples reprises, piétiné par l’actionnaire principal du Groupe Canal +, Vincent Bolloré.

    Le CSA, qui a le pouvoir de protéger cette indépendance, auditionne Vincent Bolloré ce jeudi 24 septembre.

    Face à l’ingérence de l’actionnaire dans la ligne éditoriale des chaînes du Groupe Canal +, il est du devoir du CSA de demander des réponses aux questions essentielles suivantes:

    1/ Pourquoi un documentaire consacré au Crédit Mutuel et programmé par Canal + le 18 mai 2015 a-t-il été censuré ?

    2/ Pourquoi un documentaire inédit sur François Hollande et Nicolas Sarkozy programmé par Canal + le 28 septembre 2015 vient il d'être déprogrammé sans motif, et ce, au profit d’un film déjà diffusé?

    3/ Pourquoi un projet de documentaire sur la BNP Paribas, accepté par le comité d'investigation de Canal +, est-il actuellement "gelé" sur ordre de la direction de Canal +?

    4/ Comment justifier qu’un reportage sur l’OM, diffusé sur Canal +, ait été retiré du site internet, au motif qu’ « on ne se fâche pas avec ses partenaires » selon les propos tenus par Vincent Bolloré le 3 septembre dernier lors du comité d’entreprise?

    5/ Lors d’une réunion des délégués du personnel du 16 septembre, un membre de la direction, questionné sur les documentaires déprogrammés, a déclaré :

    « La direction tient avant tout à défendre les intérêts du Groupe Canal + et estime qu’il est donc préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques, à l’encontre de partenaires contractuels actuels ou futurs ».

    6/ Allez vous vous servir de Canal + pour protéger les intérêts de vos « partenaires contractuels actuels ou futurs» ? 

    7/ Les intérêts de votre groupe sont-ils compatibles avec le respect de l’indépendance éditoriale d’un média ?

    8/ Les intérêts du Groupe Bolloré touchant de nombreux secteurs, notamment en Afrique, un journaliste de Canal + ou d’Itélé pourrait-t-il, par exemple, travailler en toute indépendance sur la prochaine élection présidentielle ivoirienne ou sur les conditions de travail dans les plantations contrôlées par la holding luxembourgeoise Socfin dont Vincent Bolloré est actionnaire ?

    En 2002, sur demande du CSA, Jean-Marie Messier, alors actionnaire de Canal +  avait accepté qu'une Charte garantissant l’indépendance éditoriale des chaînes du Groupe soit annexée à la convention de Canal +.  Aujourd’hui, nous demandons le même engagement à Vincent Bolloré et la même fermeté de la part du CSA.

    Signataires 

    SDJ de l’Agence TV Press / SDJ BFM TV / SDJ France 2 / SDJ France 24  / SDJ Les Echos  / SDJ L’Equipe   / SDR L’Obs  / SDR Le Monde  /  SDJ Les Inrocks  / SDJ Mediapart  / SDJ du Parisien-Aujourd’hui en France  / SDJ RTL  / SDJTélérama  / SDJ Premières Lignes  / Reporters Sans Frontières

    Fabrice Arfi – Journaliste, Mediapart - Claude Baudry - Linda Bendali, Journaliste - Frédéric Boisset, Journaliste - Denis Boutelier, Producteur - Christophe Brulé, Journaliste - Jean-Pierre Canet, Journaliste - Benoit Collombat, Journaliste - Jennifer Deschamps, Journaliste - Lionel Feuerstein, Journaliste France 2 - Xavier Harel, Journaliste - Mathias Hillion, Journaliste - Romain Icard, Réalisateur - Nolwenn Le Fustec, Journaliste Réalisatrice - Nicolas Jaillard, Rédacteur en chef - Alexandre Lagarde - Thomas Lafarge, Journaliste - Wandrille Lanos, Journaliste - Thomas Laurenceau, Rédacteur en Chef 60 millions de consommateurs - Séverine Lebrun, Journaliste Envoyé Spécial - Elise Lucet, Journaliste, France 2 - Marie Maurice, Journaliste - Valérie Montmartin, Productrice - Valentine Oberti, Journaliste - Virginie Marquet, Avocate - Arnaud Muller, L’Autre JT France 4 - Jean-Louis Perez, Producteur Réalisateur - Karim Rissouli, Journaliste - Nathalie Sapena, Journaliste Complément d’Enquêtes - Manuel Tissier, Grand Reporter France 2 - Nicolas Tonev, Journaliste - Raphaël Tresanini, Journaliste - Nicolas Vescovaci, Journaliste - Franck Weil-Rabaud

    Crée en janvier 2015, le Collectif Informer n’est pas un délit rassemble de nombreux journalistes issus de la presse écrite, de la télévision, de la radio et de l’internet.

    Suite au tollé soulevé par le projet de loi portant sur le « secret des affaires » et menaçant gravement la liberté d’informer, le collectif avait obtenu du ministre de l’économie Emmanuel Macron le retrait du texte litigieux.

    Le combat mené par le collectif INPD s’est ensuite poursuivi à Bruxelles, pour contrer un projet de directive européenne ciblant, entre autres, les sources des journalistes.

    Les membres du collectif se préoccupent également de la mainmise de certains industriels dans les différents médias et les atteintes à la liberté éditoriale qui en découlent.

    Le collectif a pour vocation de défendre les principes de liberté d’expression, du secret des sources et de lutter contre tout agissement qui pourrait y porter atteinte dans un environnement économique chaque jour un peu plus pressurisant pour les journalistes.

    *

    > Où sont passés les Guignols ?, le journal des idées de Jacques Munier

    > La chute de la maison Canal: comment Bolloré a imposé sa loi. Inrockuptibles

    > Tribune du collectif « Informer n’est pas un délit »

    > Enquête Télérama Stupeur et tremblements : Canal+ entre dans l'ère Bolloré

    > Informer n'est pas un délit - page facebook

  • Olivier Poivre d’Arvor : un crabe quitte le panier

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    Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture depuis 2010, a été limogé par Mathieu Gallet - le très compétent PDG du groupe de radios publiques qui se rendit compte, neuf mois après sa nomination, que la trésorerie était à sec.

    L'un a donné son avis et a soutenu la liberté d'expression des producteurs de France Culture, ce qui n'a pas plu à l'autre.

    Certains grévistes de Radio-France ont du souci à se faire.

    Cependant...

    Une main de fer dans un gant d'acier

    26583-france.jpg?modified_at=1330594217&width=750En 2011, 18 producteurs et productrices de France-Culture furent licenciés par Olivier Poivre d’Arvor, directeur de la radio et autocrate de service public sous ses habits lumineux d'écrivain, de  philosophe, de diplomate en mission dans de nombreux services culturels à l'étranger depuis vingt ans, de directeur de Culturesfrance ( l'agence française d'échanges culturels internationaux) de ministre plénipotentiaire parlant l'italien... ainsi qu'on en prend connaissance dans une lettre - un modèle du genre - adressé en 2008 à Sarkozy-président,  qu'il conclut par un vibrant : "la culture témoigne de l’aspiration des peuples et non du caprice des courtisans de circonstance" (sic).

    " Retenu pour diriger l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 2010, Poivre apprend que le conseiller culturel du Président de la République, Georges-Marc Benamou s'est auto-attribué le poste. Une pétition d'intellectuels parue dans le journal le Monde fait renoncer Georges-Marc Benamou à la fonction. Un concours, présidé par Hugues Gall, place alors après examen d'une dizaine de candidatures Olivier Poivre d'Arvor et Frédéric Mitterrand dans une liste restreinte pour la Villa Médicis. Nicolas Sarkozy choisit ce dernier." Wikipedia

    Elles sont pas belles mes convictions ?

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    En 2011, par temps déprimant de primaires au PS, Olivier Poivre d’Arvor se rêva comme le "Monsieur le Ministre" de la future présidente Martine Aubry, l’une de ses plus proches amies depuis l’enfance et sa candidate favorite capable de renouer avec la grande époque de Gaulle-Malraux ou Mitterrand-Lang. 

    En 2012, pour cause de changement de direction des vents propices, Poivre d’Arvor, toujours directeur de France-Culture, apportait bruyamment, dans une tribune de l'Express, son soutien à Hollande. Un manque de neutralité qui lui reprocha le SNJ (Syndicat National des Journalistes) de Radio France :

    "En prenant publiquement position pour un candidat, il a mis en péril la crédibilité de toutes les chaînes de Radio France."

    Je suis bon, mon âme est généreuse !

    000_par7650438_0.jpgDébut 2009, alors directeur de Culturesfrance, il vola au secours de Kouchner lors de la polémique sur le démantèlement de l’action culturelle à l’étranger, n’hésitant pas à nier, contre l’évidence, la baisse des crédits. ( René Solis )

      Quant à la reine Christine soi-même, épouse de Koucher qui se morfondait à la maison depuis son expulsion de la direction de France 24 par Alain de Pouzilhac, elle trouva sur France Culture un emploi à sa mesure. Comme sa nouvelle émission "Affaires étrangères" se trouvait au créneau horaire de “La Rumeur du Monde” de Jean-Marie Colombani, ancien directeur du quotidien Le Monde, celle-ci fut supprimée

    Olivier Poivre d’Arvor s'est bien entendu défendu de toute ses médisances.

    *

    > Olivier Poivre d’Arvor limogé de la direction de France Culture Pierre Hask - Nouvel Obs Rue89

    > " Olivier Poivre d’Arvor, autocrate de France Culture, licencie",  par Henri Maler, 19 juillet 2011. Rue89

    > " Dans la famille Poivre d'Arvor, je demande le frère, Olivier " , par Augustin Scalbert, Rue89 , 22 août 2010

    > Interview de OPA à Télérama

  • Le courage et l'exemple des Grecs

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    Jean Quatremer, Arnaud Leparmentier... pas drôles mais risibles.  Extrait de "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire" par Julien Salingue,

    3992716853.pngBoule de cristal

     Il y a d’abord eu LE tweet visionnaire, le 27 juin, de ce très grand connaisseur de la Grèce qu’est Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles :

     

    Aucun doute : les « sources » de Jean Quatremer sont fiables.

    Presque autant que les sources d’Arnaud Leparmentier, du Monde, qui a eu lui aussi des illuminations (...):

     

    On vous le dit : visionnaires.

    > "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire" par Julien Salingue ( Acrimed)

    >  Lire aussi : Quand les médias dominants boutent la Grèce hors d’Europe, par Thibault Roques, le 6 juillet 2015 (Acrimed)

    "À l’occasion d’un référendum que beaucoup d’éditocrates ont considéré comme « dangereux », force est de constater que se sont multipliés, avant le scrutin, les tribunes, analyses et autres partis pris afin que « la raison » et « le bon sens » l’emportent (forcément synonyme de « oui » ) ; et pour ce faire, tous les raccourcis sont bons, comme celui qui consiste à distinguer « la Grèce » ou « les Grecs » d’une part, et « l’Europe » ou « les Européens » de l’autre. Au prix d’une regrettable confusion entre une aire géographique, une union politique (remontant à 1981 dans le cas particulier) et une union strictement monétaire ayant moins de 15 ans, le peuple grec et ses dirigeants se voient marginalisés sinon ostracisés sur la scène européenne, renforçant ainsi le point de vue des « vrais Européens » qui s’élèvent contre les « mauvais payeurs » grecs, décidément « irresponsables ». Illustration exemplaire et visuelle de ces approximations sémantiques qui portent à conséquence."

  • Grèce : asphyxie économique et démocratique

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    Créanciers de la Grèce, et médias privés grecs se sont engagés massivement pour le « oui » avec la puissance de tous leurs moyens.

    A l'asphyxie économique s'ajoute en Grèce l'asphyxie démocratique.

    "Des statistiques récentes montraient que le temps accordé sur les chaînes privés aux manifestations du « non » le 29 juin était anecdotique : 8 minutes contre 47 minutes pour celle du « oui » le 30 juin. Ces médias sont prêts à toutes les manipulations." Romaric Godin

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    La machine de la terreur (“Quotidien des Rédacteurs” du 2 juillet 2015)

    Les institutions européennes et internationales ont clairement tenté de délégitimer le référendum et ont joué sur la peur pour que le "oui" l'emporte.

    "Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker a d’abord dénoncé l’organisation d’un référendum qu’il jugeait illégitime et avouait se sentir « trahi par Athènes » ! Ce brave homme n’avait, pour sa part, jamais trahi l’Union européenne en dirigeant pendant près de 20 ans le Luxemburg, le pays dont les « LuxLeaks » viennent de mettre en évidence le rôle de plaque tournante de l’évasion fiscale en Europe.  Deux jours plus tard, en toute incohérence, il appelait à voter « oui » au référendum du 5 juillet." Gérard Filoche

    *

    " La BCE a ainsi ouvertement fait du référendum un vote pour ou contre l'euro. Outre son action sur l'ELA, les déclarations mardi 30 juin au matin de Benoît Cœuré, membre français du directoire de la BCE, a mis fin par une simple reconnaissance de la possibilité du Grexit à l'irréversibilité officielle de l'euro.

    Dès lors, les électeurs grecs, favorables, selon les derniers sondages, à 81 % au maintien dans la zone euro sont prévenus.

    Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a abondé dans ce sens, tandis que le président du parlement européen Martin Schulz a promis un nouveau départ pour la Grèce « une fois l'ère Syriza terminée. »

    Autrement dit, les électeurs sont prévenus : un « non » signifierait le maintien de l'asphyxie économique, la sortie de l'euro et la mise au ban de l'Europe. Le refus des créanciers de poursuivre les négociations comme Alexis Tsipras l'avait proposé a encore augmenté la pression sur les électeurs en leur laissant entendre qu'il ne pourrait pas y avoir de nouvelles négociations en cas de « non. » Romaric Godin

    On aura vu ces derniers jours la mise en œuvre de l'attirail anti-démocratique européen : des menaces ouvertes de représailles aux appels à un coup d’État !

    Menaces éhontées et mensonges pitoyables ont été relayés en France par la droite et le gouvernement.

    Ainsi, Michel Sapin, ministre des Finances, a invoqué faussement de prétendues interventions de pays jaloux des "largesses" accordées par le FMI à la Grèce. Argentine et Brésil qui soutiennent le gouvernement grec ont démenti ces mensonges

    " Lors de la matinale de Patrick Cohen, M. Sapin a été interrogé sur le rôle du Fonds monétaire international (FMI) dans la rupture des négociations entre la Grèce et ses interlocuteurs : « Et le FMI ? Tsipras dénonçait la “responsabilité criminelle” du FMI ; est-ce qu’il y a un problème FMI, comme beaucoup le pensent à Bruxelles ? »

    Le ministre reprend alors un argument régulièrement avancé par les créanciers d’Athènes. Leur inflexibilité ne découlerait pas d’un choix politique — celui de voir échouer Syriza. Elle s’expliquerait par les pressions exercées par d’autres pays, d’autant plus compréhensibles qu’elles émanent de nations ayant elles-mêmes subi des programmes d’ajustement structurel : « Le FMI ne répond pas devant des pays d’Europe, il répond de sa responsabilité devant l’ensemble des pays du monde, déclare M. Sapin. Et dans ces pays du monde, savez-vous ceux qui étaient les plus exigeants ? L’Argentine, le Brésil. Des pays qui avaient, par le passé, bénéficié de l’aide du FMI et qui posaient une question à la directrice générale [Christine Lagarde] : “Pourquoi êtes-vous plus flexible avec un pays européen que vous ne l’avez été avec nous ?” »  Renaud Lambert,

    *

    > La Tribune / Grèce : un référendum sous la pression de l'asphyxie économique -  Romaric Godin

    > Pour la victoire du « non » au référendum grec dimanche 5 juillet ! OXI ! Gérard Filoche

    > Le Soir / Martin Schulz s’attend à un «gouvernement de technocrates» en Grèce -

    > Politis / Faillite de la démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement