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  • La reddition de la Grèce et la "gauche de la gauche" française

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    3992716853.pngPour Aurélien Bernier, auteur de "La gauche radicale et ses tabous" et de "Désobéissons à l'Union européenne", la crise grecque a montré qu'"en évacuant l’idée de rupture avec les politiques de l’UE, Syriza s'est condamné à l’impuissance." Selon lui, cet échec de Tsipras montre par ailleurs que "la stratégie du Front de gauche", qui consiste aussi à vouloir réformer les institutions européennes de l’intérieur, "n’est plus valable aujourd’hui" : "Soit il continue à s’enfermer dedans et là, si j’étais à la place de Marine Le Pen, je me frotterais les mains. Soit il y a un sursaut, et le moment s’y prête."

    > "L’échec de Syriza, c’est l’échec de l'idée d'une réforme de l'UE de l'intérieur" Propos recueillis par Bruno Rieth. Marianne.net

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    3992716853.pngL’échec de Syriza, c’est l’échec de l'idée d'une réforme de l'UE de l'intérieur" Vendredi 17 Juillet 2015 à 5:00 Propos recueillis par Bruno Rieth Pour Aurélien Bernier, auteur de "La gauche radicale et ses tabous" et de "Désobéissons à l'Union européenne", la crise grecque a montré qu'"en évacuant l’idée de rupture avec les politiques de l’UE, Syriza s'est condamné à l’impuissance." Selon lui, cet échec de Tsipras montre par ailleurs que "la stratégie du Front de gauche", qui consiste aussi à vouloir réformer les institutions européennes de l’intérieur, "n’est plus valable aujourd’hui" : "Soit il continue à s’enfermer dedans et là, si j’étais à la place de Marine Le Pen, je me frotterais les mains. Soit il y a un sursaut, et le moment s’y prête."

    « Le but du référendum est de créer les conditions pour un vote en faveur de l'austérité et ainsi donner un vernis pseudo-démocratique à l'assaut social contre les travailleurs grecs. Il y a une colère profonde contre des années d'austérité brutale et Syriza et l'UE font donc tout leur possible pour rendre confuse l'opposition populaire et la démobiliser ».WSWS

    >  Le Parti de gauche applaudit la politique d'austérité de Syriza. Par Kumaran Ira / WSWS

    Extrait de l'article :

    3992716853.pngLa nuit du 5 juillet, Tsipras a déclaré: «Cela n’est pas un mandat pour la rupture avec l'Europe, mais un mandat qui renforce notre force de négociation pour parvenir à un accord viable.» Quatre jours plus tard, Tsipras foulait aux pieds les résultats du référendum, en capitulant à l'UE et en proposant des mesures d’austérité s’élevant à €13 milliards en échange d'un plan de sauvetage de l'UE.

    Alors que commençaient les pourparlers entre les membres de la zone euro, le PG a appuyé les coupes budgétaires de Tsipras et a lancé une campagne de propagande destinée à désamorcer l'opposition populaire à l'austérité.

    Le coordinateur politique du PG Eric Coquerel a salué la trahison de Tsipras. Il essayait de lui donner une couverture politique en critiquant le refus de Berlin d'approuver les mesures de Tsipras sans exiger de nouvelles coupes. Coquerel a écrit: « Maintenant ça suffit ! L’avenir de la Grèce et des autres peuples européens ne peut dépendre du bon vouloir des conservateurs allemands ».

    Coquerel s'est solidarisé avec l'austérité profonde de Syriza : « Plus que jamais nous affirmons notre solidarité avec la Grèce. Le plan du gouvernement Tsipras et la restructuration de la dette doivent être validés en l’état ».

    Les dénonciations de Berlin par le PG n'étaient que de la démagogie creuse liée au chauvinisme anti-allemand réactionnaire du PG. Lorsque Tsipras a capitulé aux exigences de Berlin pour encore plus d'austérité le week-end dernier et a imposé une série de mesures qui transforment la Grèce en une colonie financière de l'UE, Mélenchon a réagi, comme indiqué ci-dessus, en le saluant comme une icône de la « résistance »."

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    " C’est la Grèce qui a capitulé après la trahison de son Premier ministre Alexis Tsipras.  Ce n’est pas un coup d’État de la Troïka, c’est une reddition de la Grèce."

    > Étude sur la reddition du gouvernement et du parlement grecs et sur la manière élégante de sortir de l’euro.  18 juillet 2015  Parti de l’émancipation du peuple (ex. M’PEP) 

    • 4.- Le gouvernement Syriza, présenté comme le modèle européen de la gauche dite " radicale' ( ou de la " gauche de la gauche") a joué en fait un rôle facilitateur pour empêcher la Grèce de sortir de l'euro et de l'Union européenne

    Extrait : 5.- En France, le Front de gauche n’a plus de raison d’être car il fait doublon avec le Parti socialiste, il va disparaître

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    3992716853.pngLa bataille de Grèce, avec les épisodes du référendum du 5 juillet, la reddition du 12 juillet et la mise en place d’une majorité parlementaire d’unité nationale le 15 juillet a révélé une nouvelle fois, mais avec une intensité accrue, le vide stratégique de la gauche française, du PS à l’extrême gauche.

     Le président de la République a mis en avant, avec un rare fracas médiatique, le rôle « décisif  » qu’il s’attribue, notamment face à l’Allemagne, pour empêcher la Grèce de sortir de l’euro. Il n’en fallait pas plus pour que Pierre Laurent du PCF et Jean-Luc Mélenchon du PG, tous deux du Front de gauche, applaudissent bruyamment le chef de l’État pour ses efforts consacrés à « sauver l’euro ». Pierre Laurent donne un coup de chapeau à François Hollande : « je me réjouis que la France ait joué un rôle positif ». Le 11 juillet, la veille de la reddition de la Grèce, Jean-Luc Mélenchon estime sur son blog que « les experts français [sont] venus à la rescousse du gouvernement grec et que François Hollande s’implique pour freiner la violence de Merkel et Schäuble ». Il ajoute que « la position du gouvernement français, actuellement, est un renfort pour le gouvernement grec ». Et pourquoi Jean-Luc Mélenchon prend-il cette position ? Parce que « la France est intéressée directement et concrètement à l’échec du Grexit voulu par le gouvernement allemand et ses satellites de l’est de l’Europe ». Mais c’est exactement le contraire !

    Tout ce beau monde, en faisant pression sur le gouvernement grec pour l’empêcher de sortir de l’euro, l’a poussé vers davantage d’austérité et la soumission en lui interdisant la seule perspective d’émancipation qui s’offrait à lui : sortir de l’euro et de l’Union européenne pour reprendre son destin en main

     C’est l’union sacrée pour la défense de l’euro entre la droite, la gauche, la « gauche de gauche »…

     François Hollande, en outre, a annoncé qu’il voulait « plus d’intégration ». Il a été soutenu, là encore, par Mélenchon et Laurent. Mais quel pays serait assez fou pour entrer dans l’UE, et pire encore, dans la zone euro ? On ne peut souhaiter cela à personne. Messieurs Laurent et Mélenchon auraient dû dire que la zone de crise permanente qu’était l’UE ne présentait que des inconvénients pour les pays qui voudraient y entrer.

    Les socialistes « frondeurs », en ce qui les concerne, pour les plus courageux d’entre eux, se sont abstenus lors du vote du Parlement sur le plan grec, le 17 juillet.

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du PGE, a été en-dessous de tout. Il a publié un communiqué hallucinant le 13 juillet. Lui aussi, comme Tsipras, parle d’un « accord de compromis » qui « écarte le scénario du Grexit et l’asphyxie financière de la Grèce ». Ainsi Pierre Laurent confirme qu’il vaut mieux signer n’importe quoi plutôt que de sortir de l’euro. Les classes dominantes sont averties : il suffit d’agiter l’épouvantail de la sortie de l’euro pour faire passer Pierre Laurent sous la table. On tremble ! Et si un accord a été signé, « c’est grâce au courage du Premier ministre grec ». Une perle : « certaines des concessions faites ont été imposées à la dernière minute. N’oublions pas que ce fut sous la menace ». Là aussi les oligarques sont prévenus, il suffit de brandir quelques « menaces » pour faire trembler Pierre Laurent. Mais où sont les traditions communistes héritées de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ? Que sont ces communistes de carton-pâte à la mode Laurent qui sont prêts à tout lâcher si on leur met le « couteau sous la gorge » ou le « pistolet sur la tempe » ! Non seulement Pierre Laurent est un pleutre, mais il est un incompétent et un menteur quand il ajoute : « Le gouvernement grec a fait un choix responsable, celui de permettre avant tout la stabilité financière durable du pays et l’investissement pour l’emploi et le redressement productif du pays. La dette sera rééchelonnée et les taux d’intérêts renégociés. Alexis Tsipras a confirmé son intention de faire porter les efforts sur les grecs les plus riches et de protéger les classes populaires ». Et il appelle à « un avenir solidaire dans l’Union européenne ». Il n’a toujours rien compris ! Ou plutôt il fait semblant de ne pas comprendre. Mais ce que les classes dominées doivent comprendre c’est qu’il est un dirigeant irresponsable !

    Tout est faux dans ce que dit Pierre Laurent :

    • Si la Grèce était sortie de l’euro, elle n’aurait connu aucune « asphyxie financière » si elle avait fait ce qu’il faut, particulièrement en appliquant les recommandations du Parti de l’émancipation du peuple (voir partie 6). Au contraire, elle aurait repris en main la politique monétaire et l’aurait mise enfin au service du développement économique et social du pays.
    • Aucun rééchelonnement de la dette n’a été décidé. Le sujet est certes évoqué dans l’accord, mais il est soumis à des conditions drastiques.
    • Aucun « effort » n’est demandé « aux plus riches » dans cet accord, même si quelques mesures fiscales cosmétiques y ont été placées à de seules fins de communication.

    Que font les militants communistes ? Ils sont d’accord avec ce discours de déchéance ? Ils laissent faire ? Ils restent au PCF ?

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, la lecture des articles publiés ces derniers jours sur son blog n’a rien d’une partie de plaisir, c’est une véritable épreuve. Elle est pourtant nécessaire, bien que coûteuse, pour comprendre quelque chose à sa pensée à travers la logorrhée de ses textes entièrement écrits à sa gloire. Le 7 juillet, le fondateur du Parti de gauche confirme son étrange attrait pour l’euro : « L’éjection de la Grèce serait un acte de guerre. Une guerre dont les perdants principaux seraient le reste de l’Europe ! Sans oublier la commotion du capitalisme mondial que cela peut contenir. » On sent que l’écriture automatique de Mélenchon s’est emballée et qu’il raconte n’importe quoi. En quoi la sortie de la Grèce de l’euro ferait-elle perdre quoi que ce soit au « reste de l’Europe » ? Veut-il dire, comme les socialistes, la droite, les grands médias, que les prêts accordés à la Grèce - en échange de l’austérité - ne seraient pas remboursés aux pays préteurs ? Et quelle est cette histoire à dormir debout de « commotion du capitalisme mondial  » ? Oui, c’est vraiment n’importe quoi. Le 13 juillet il dit que « un revolver sur la tempe, Tsipras a signé un compromis » que Jean-luc Mélenchon critique sévèrement à juste titre. Mais il ajoute aussitôt « Le gouvernement d’Alexis Tsipras doit accepter un armistice dans la guerre qui lui est menée. » Équilibriste de haute volée, Mélenchon arrive à la conclusion suivante : « Il faut soutenir Alexis Tsipras et ne pas s’ajouter à la meute de ceux qui veulent le déchirer et se rendent complice du coup d’État tenté contre lui et les Grecs. Mais il ne faut pas soutenir l’accord pour ne pas cautionner la violence dont il est issu et qu’il prolonge. » Ce n’est pas un coup d’État, c’est une reddition. Quant à la position qui consiste à soutenir Tsipras tout en ne soutenant pas l’accord, elle est incompréhensible. Tsipras est impardonnable, il a trahi son peuple, il n’a pas à être soutenu. Le 15 juillet, et c’est très bien, Mélenchon annonce qu’il voterait contre l’accord s’il était député national.

    Contradictions, ambiguïtés, faux-semblants, hypocrisies et mensonges

    Aux contradictions, ambiguïtés, faux-semblants, hypocrisies et mensonges de la « gauche » et de la « gauche de gauche » française, s’ajoutent celles de ses « partis frères ». Ainsi, en Espagne, Pablo Iglesias, le leader de Podemos, a déclaré le 16 juillet qu’il n’était pas favorable à l’accord conclu en Grèce, « mais c’était une situation limite : soit l’accord, soit une sortie de l’euro ». Les députés de Die Linke au Bundestag, quant à eux, ont voté pour l’accord…

    Même phénomène pour la plupart des organisations syndicales, à l’échelle française et grecque, comme à l’échelle européenne.

    Ainsi, le mercredi 1er juillet 2015, la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE), le plus important syndicat des travailleurs du secteur privé en Grèce, totalement corrompu et contrôlé par le Pasok, affilié à l’inénarrable Confédération européenne des syndicats (CES), a fait une stupéfiante déclaration publique. Elle demande purement et simplement l’annulation du référendum voté par le Parlement grec, prévu le 5 juillet. Le même jour, la CES lui a immédiatement apporté son soutien.

    Les masques tombent. Cette organisation emblématique du double discours syndical contemporain, qui s’est déclarée contre le prolongement et l’aggravation de l’austérité incluse dans tous les memoranda de la Troïka, appelle pourtant à l’annulation de la seule démarche qui aurait pu permettre à Alexis Tsipras de contrer la pression des créanciers, tant que l’on reste dans le cadre des institutions européennes et de ses traités.

    La GSEE, et la CES à sa suite, devant cette démarche démocratique qu’était le référendum, ont considéré qu’il y avait le risque de mette en péril l’adhésion encore majoritaire des Grecs aux institutions européennes et accélère la sortie probable du pays de la monnaie unique. Elles n’ont pas hésité à condamner la seule possibilité qui aurait permis que les négociations repartent sur des bases moins dramatiquement hostiles aux intérêts des salariés qu’elles sont censées pourtant défendre. Ces syndicats ont refusé de comprendre que le principe même de ces négociations était particulièrement antidémocratique, car le destin économique et social d’un peuple ne peut se négocier, d’autant que les élections du 25 janvier 2015 avaient porté au pouvoir un gouvernement sur un programme d’arrêt de l’austérité.

    Les syndicats de la CES ont choisi l’austérité éternelle plutôt que la sortie de l’euro

    Entre la sortie des institutions européennes et une violente austérité provoquée par ces mêmes institutions, la CES et les 88 confédérations syndicales en faisant partie – dont certaines françaises – ont fait leur choix. Elles ont, sans sourciller, choisi la poursuite de l’austérité. Tous les syndicats faisant partie de la CES, organisation européiste financée par l’Union européenne, sont donc solidaires de cet aveu spectaculaire : plutôt la misère et l’austérité perpétuelle, la destruction des services publics et des acquis sociaux, le chômage de masse, que la menace de sortie des institutions néolibérales européennes ! Ces syndicats n’ont de syndicats que le nom. Ce double discours est une hypocrisie permanente, et les cadres dirigeants de ces organisations qui font le contraire de ce que ces dernières sont censées faire, tant qu’ils resteront européistes, sont les comparses du vaste processus de déconstruction sociale et démocratique des États européens par le biais des institutions européennes.

    Désormais tout le monde peut le constater de manière de plus en plus nette, on ne peut à la fois être européiste et syndicaliste, européiste et démocrate. Il faut choisir. La CES avait choisi depuis le début. Mais désormais cela se voit. La CGT, la CFDT, FO, la CFTC, l’UNSA, syndicats français membres de la CES, et la FSU qui a demandé son adhésion, n’ont pas condamné les propos de la CES pour dire que les Grecs devaient être souverains et libres de choisir leur destin…

    Quant à la gauche de gauche associative, incarnée par l’association Attac, elle a fait preuve d’une étonnante perspicacité politique. Dans un communiqué du 7 juillet 2015 elle affirme en effet « cette victoire historique [celle du NON au referendum du 5 juillet en Grèce] a une portée plus profonde : elle confirme que dans le sillage de puissants mouvements sociaux, des forces nouvelles et dynamiques se lèvent en Europe avec beaucoup d’intelligence politique et de dignité, au nom de la démocratie, de l’égalité et de la justice »…

    Le maintien dans l’euro voulu par la « gauche de gauche » possède un prix, c’est celui d’une austérité décuplée pour la Grèce et sa mise sous tutelle. Il faut tirer toutes les conséquences de la prise de position de messieurs Laurent et Mélenchon. S’ils parviennent un jour au pouvoir, leur programme, déjà bien faible, proche de celui de Syriza, et à l’exemple de Syriza leurs négociations avec les oligarques aboutiront à des plans encore plus drastiques au détriment des peuples. Les Français ont tout à craindre de la mouvance Front de gauche et autre gauche dite radicale. Car nous savons maintenant beaucoup plus clairement qu’ils feront comme Monsieur Tsipras, et qu’ils choisiront l’austérité et la tutelle comme prix à payer pour rester dans l’euro. Il faut donc cesser de voter pour le Front de gauche, devenu le FDG (Front de la guimauve), ses militants démondialisateurs et anti-européens doivent cesser de perdre leur temps, le quitter et rejoindre le Parti de l’émancipation du peuple !

    Comment cette « gauche de gauche » politique, syndicale, associative, peut-elle dire à la fois qu’elle lutte contre l’austérité et que Tsipras a raison ?

    Comment lutter pour le retour de la retraite à 60 ans à taux plein en France et soutenir le gouvernement grec qui augmente cet âge à 67 ans ? Comment lutter contre la privatisation des services publics en France, et soutenir un gouvernement qui privatise les siens ? Si nous acceptons cela aujourd’hui pour la Grèce, cela veut nécessairement dire que nous l’accepterons demain pour la France et les autres pays. Quelle différence entre cette gauche et le PS ?

    Cette gauche doit enfin admettre qu’il n’est pas possible de mener des politiques anti-austérité et de rester dans l’euro et l’Union européenne. L’austérité est inhérente à l’euro et à l’Union européenne. La meilleure façon d’aider la Grèce est de lutter, dans chaque pays, pour la souveraineté nationale afin d’affaiblir l’Union européenne. Mais c’est maintenant beaucoup trop tard, les directions du PCF, du PG, d’Ensemble, du NPA… sont congelées, figées, pétrifiées dans leur européisme, l’européisme étant à l’Europe ce que le nationalisme est à la nation. Tenter de les faire bouger, de l’intérieur ou de l’extérieur, est un leurre comme le montrent les contestataires communistes qui luttent depuis des années au sein du PCF sans aucun résultat. C’est la même chose au PG où les manœuvres d’appareil interdisent tout véritable débat. Au lieu de s’épuiser en vain, ces militants sont invités à venir construire le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP). Et à battre ces partis, sur le plan idéologique, politique et électoral.

     

  • Allemagne: au mépris de la morale et du droit

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    " Jamais, dans l’histoire contemporaine, depuis la fin de l’ère du colonialisme classique, un pays n’avait été placé sous une tutelle aussi féroce de pays étrangers, d’institutions internationales et, par delà, de la bourgeoisie financière."

    " sur les 50 milliards de patrimoine public grec vendu à l’encan, les Grecs ne disposeront que d’un quart, les trois quarts iront dans la poche des créanciers, exactement comme lors des prétendus 240 milliards d’aide à la Grèce depuis 2012."

    Jean-Marie Harribey

     

    " Une étude d’Attac Autrichedécortique les destinations des 23 tranches de financement imposées à la Grèce de 2010 à 2013. 77 % de ces prêts ont servi à recapitaliser les banques privées grecques (58 Mds €) ou ont été versés directement aux créanciers de l’État grec (101 Mds €), pour l’essentiel des banques européennes et américaines.

    Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !

    Le mensuel Alternatives économiques (février 2015) complète l’analyse : de 2010 à fin 2014, 52,8 Mds € de ces prêts ont servi à payer les intérêts des créanciers. Seuls 14,7 Mds € ont servi à financer des dépenses publiques en Grèce."

    Attac 

    Extrait du discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec et membre de SYRIZA. Elle répond aux mesures proposées aux créancier le 11 juillet 2015 par le gouvernement grec.

    3992716853.pngAu mépris de la morale et du droit, l’Allemagne n’a pas acquitté jusqu’à aujourd’hui ses dettes à la petite Grèce résistante dont l’histoire reconnaît l’attitude héroïque. Des dettes qui dépassent la dette publique grecque et représentent un montant de 340 milliards d’euros selon les calculs modérés de la Commission de la Cour des Comptes qui a été créée par le gouvernement précédent, quand la prétendue dette publique grecque a été chiffrée à 325 milliards d’euros. L’Allemagne a bénéficié du plus grand effacement de dette après la Seconde Guerre Mondiale afin qu’elle se remette sur pied, avec le concours généreux de la Grèce. Or, c’est cette même Allemagne qui a accordé sa protection à des responsables d’entreprises coupables d’actes de corruption avec les précédents gouvernements et leurs partis politiques, comme Siemens, et elle les a protégés en les soustrayant à la justice grecque.

    Pourtant, l’Allemagne se comporte comme si l’Histoire et le peuple grec avaient des dettes envers elle, comme si elle voulait prendre sa revanche historique pour ses atrocités, en appliquant et en imposant une politique qui constitue un crime non seulement envers le peuple grec, mais aussi un crime contre l’humanité, au sens pénal du terme car il s’agit ici d’une agression systématique et de grande envergure contre une population avec l’objectif bien prémédité de produire sa destruction partielle ou totale. "

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    Bild Zeitung 7 juillet.  Angela Merkel coiffée d’un casque à pointe accompagné du titre " Aujourd'hui nous avons besoin d’une chancelière de fer" et surmontée de '"pas de nouveaux milliard pour la Grèce". Le journal est apparenté à la presse à scandale.

    > Jean-Marie Harribey 1938, Munich – 2015, Berlin

    > ATTAC : petit guide contre les bobards médiatiques

    " Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord ".  13 juillet/ Zoe Konstantopoulou / CADTM

  • Les organisateurs de la défaite

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     " Cette philosophie de l’impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle des facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposé au marxisme, théorie de l’action révolutionnaire." Léon Trotsky

    Athènes a donc présenté une proposition de mesures d’austérité de 13 milliards d'euros alors que le plan d’austérité de 9 milliards d'euros venait d'être massivement rejeté par les Grecs ! Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza et  Premier ministre grec, a ainsi répudié la volonté du peuple grec exprimée lors du referendum et a illustré une nouvelle fois " la faiblesse incurable, l’impuissance du réformisme légal en temps de crise et de déclin capitalistes, quand la contraction du profit tend les antagonismes et pose entre les classes et le pays la question de force."

    Au programme des réjouissances grecques :

     "Une augmentation progressive de l’âge de la retraite de 62 à 67, achevé en 2022, accompagnée de « mesures dissuasives » contre les retraites anticipées.

    L’élimination d’une prestation de solidarité pour les retraités pauvres et une augmentation de 50% des coûts de soins pour les retraités.

    Une hausse de la TVA sur la plupart des produits à 23 %, appliquée aussi aux îles grecques, souvent pauvres et isolées.

    Des réductions des salaires du secteur public, imposées en « unifiant » la grille des salaires, ainsi que d’autres attaques contre le Code du travail.

    L’achèvement de toutes les privatisations actuellement prévues, y compris les aéroports régionaux et les ports du Pirée, de Thessalonique et de Hellinikon.

    Des coupes aux subventions pour les agriculteurs, ainsi qu’une fiscalité, visant à augmenter l’imposition des petites entreprises, des propriétaires fonciers et des travailleurs indépendants." ( WSWS)

    Déjà le syndicat des fonctionnaires grecs, Adedy, appelle à une grève de 24 heures mercredi et à des manifestations sur la place Syntagma à Athènes. Mercredi est le jour probable du vote au Parlement de nouvelles mesures d’austérité décidées à Bruxelles en échange d'un nouveau prêt à la Grèce. C’est la première grève depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza en janvier. (RFI)

    "Il ne faut donc pas se tromper dans l’appréciation de la portée de l’événement oχi. Il est des plus que douteux que le gouvernement Syriza obtienne davantage que des concessions marginales — dont il lui appartiendra de faire comme il peut une présentation triomphale… Mais ça n’est pas ainsi qu’il faut juger de l’événement, car c’est un ébranlement d’une tout autre sorte qui s’est produit dimanche 5 juillet. L’ébranlement d’un peuple entier entré en rébellion contre les institutions européennes. Et l’annonce d’un crépuscule — donc aussi d’une aube à venir." Frédéric Lordon

    *

    > Syriza trahit la classe ouvrière grecque. Par Alex Lantier WSWS

    > Référendum: Grèce, l’ombre de « Prométhée » de l’Otan - Par Manlio Dinucci - CA Mondialisation

    > La Grèce et l'absurde.  Par Jacques Cotta. Tout laissait penser à un sursaut salvateur pour tous les peuples d’Europe venant de Grèce. Les conditions étaient requises. Et pourtant…

    > Pour étrangler la Grèce, une Europe avec des guillemets.  Par Bernard Cassen - Mémoires des luttes

    > A l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ?

    > Le crépuscule d'une époque, par Frédéric Lordon

     

    >  Classe, parti et direction / Léon Trotsky :  Pourquoi le prolétariat espagnol a-t-il été vaincu ?
    (Questions de théorie marxiste) été 1939

    > "La fin misérable de l’expérience Blum"  Jean Bernier - Le Libertaire, 24 juin 1937 - sur ce blog

     

     

  • Grèce : concessions à perpétuité

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    Renonciations et capitulation

     « Il existe une conspiration globale en vue de la destruction de mon pays. Elle a débuté en 1975, visant la culture grecque moderne, puis en déformant l’histoire récente de notre pays et notre identité nationale, et aujourd’hui en cherchant à nous détruire physiquement par le chômage, la faim et la misère. Si le peuple grec ne montre pas la volonté de se lever et d’arrêter ces gens, il y a un réel risque de voir s’éteindre la Grèce. Je crois que ceci va arriver d’ici dix ans. De nous tous, les Grecs, ne subsistera que la mémoire de notre civilisation et de nos combats dans l’histoire pour la liberté. (Mikis Théodorakis)

    C'est avec le soutien de l'opposition, socialistes et conservateurs notamment, ainsi que des 13 députés du petit parti de droite souverainiste Anel, que le Parlement grec a donné son feu vert à la proposition d'accord soumise aux créanciers du pays par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Ces propositions  reprennent dans une large mesure le programme de réformes voulu par les créanciers et rejeté par plus de 61% des Grecs lors du référendum. Mais ça ne suffira pas aux créanciers.
    Seuls, dix députés de Syriza se sont abstenus et deux d'entre eux ont voté contre ce plan d'accord  -la majorité gouvernementale compte 149 députés Syriza.

    le 24 mai 2015, lors de la réunion du Comité Central de Syriza la "Plateforme de Gauche" présentait une motion qui a accueilli 44% des voix. Celle-ci proposait, entre autres, la " rupture " des négociations avec la Troïka, le non paiement de la dette, et un "plan alternatif" pour le pays incluant la nationalisation des banques, le rétablissement des droits des travailleurs, etc. (Sources)

    La Grèce et l'absurde,  par Jacques Cotta - M'PEP

    3992716853.pngTout laissait penser à un sursaut salvateur pour tous les peuples d’Europe venant de Grèce. Les conditions étaient requises. Et pourtant…

    " L’offensive grecque au compte du peuple grec d’abord, mais aussi de tous les peuples d’Europe, aura donc fait long feu. Mais comment et pourquoi une telle issue ? Alors que le peuple grec à plus de 60% avait répondu clairement NON à un nouveau plan d’austérité, comment et pourquoi Alexis Tsipras, le leader de Syriza chef du gouvernement, a-t-il accepté un plan qui globalement va au-delà des exigences les plus folles de la Troïka, l’UE, la BCE et le FMI.

    Acceptation du recul de l’âge de la retraite à 67 ans, reprise des privatisations d’entreprises publiques qui étaient bloquées depuis son arrivée au pouvoir, augmentation de la TVA, etc. Comment et pourquoi ? L’explication qui se veut complaisante avec la « gauche de la gauche » grecque tient en quelques mots : il fallait nous dit-on « éviter la sortie de l’Euro ». Donc tout accepter des exigences de la Troïka avec un semblant de négociation pour permettre à chacun, Tsipras en Grèce, Merkel en Allemagne, de sauver la face.

    S’il fallait encore démontrer l’incompatibilité existante entre les aspirations des peuples qui désirent vivre simplement et dignement et l’appartenance à l’UE et à l’Euro, la Grèce viendrait tragiquement tomber à pic ! Il n’y aurait donc aucune solution autre que le corset étouffant de l’Euro ? Aucune solution autre que l’abandon de toute souveraineté au profit du capital financier, dont les crises successives indiqueraient la fin de l’histoire ? Avec ces questions et l’esquisse de réponses qui méritent sans aucun doute discussion, il n’est pas inutile de passer au crible la politique affirmée par les institutions internationales et par toutes les forces, de « gauche » comme de « droite », et de tenter d’en dégager, à la lumière grecque, la véritable nature. Lire l'article...

  • Le courage et l'exemple des Grecs

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    Jean Quatremer, Arnaud Leparmentier... pas drôles mais risibles.  Extrait de "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire" par Julien Salingue,

    3992716853.pngBoule de cristal

     Il y a d’abord eu LE tweet visionnaire, le 27 juin, de ce très grand connaisseur de la Grèce qu’est Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles :

     

    Aucun doute : les « sources » de Jean Quatremer sont fiables.

    Presque autant que les sources d’Arnaud Leparmentier, du Monde, qui a eu lui aussi des illuminations (...):

     

    On vous le dit : visionnaires.

    > "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire" par Julien Salingue ( Acrimed)

    >  Lire aussi : Quand les médias dominants boutent la Grèce hors d’Europe, par Thibault Roques, le 6 juillet 2015 (Acrimed)

    "À l’occasion d’un référendum que beaucoup d’éditocrates ont considéré comme « dangereux », force est de constater que se sont multipliés, avant le scrutin, les tribunes, analyses et autres partis pris afin que « la raison » et « le bon sens » l’emportent (forcément synonyme de « oui » ) ; et pour ce faire, tous les raccourcis sont bons, comme celui qui consiste à distinguer « la Grèce » ou « les Grecs » d’une part, et « l’Europe » ou « les Européens » de l’autre. Au prix d’une regrettable confusion entre une aire géographique, une union politique (remontant à 1981 dans le cas particulier) et une union strictement monétaire ayant moins de 15 ans, le peuple grec et ses dirigeants se voient marginalisés sinon ostracisés sur la scène européenne, renforçant ainsi le point de vue des « vrais Européens » qui s’élèvent contre les « mauvais payeurs » grecs, décidément « irresponsables ». Illustration exemplaire et visuelle de ces approximations sémantiques qui portent à conséquence."

  • Plumitifs de la pensée unique

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    La pensée unique ultra-libérale - qu'on appelait capitalisme avant le triomphe de la gauche serpillère - a pour principales caractéristiques d'abuser d’arguments d’autorité, de dénigrer et de ridiculiser tout ce qui s'oppose à elle et de réduire le débat démocratique à une succession de monologues sur les moyens de mener la même politique.

    La présence permanente et quasi exclusive sur de nombreux médias de journalistes ayant la "qualité d’expert" - quand ils ne sont pas directeurs de presse ou responsables de divers instituts - permet d’exclure du débat ce qui justement pourrait faire débat et de légitimer "l'ordre établi",

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    Eric le Boucher

    Journaliste économique multicarte et commissionnaire appartement au cercle des experts libéraux. Erci Le Boucher est directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Échos. Co-fondateur de Slate.fr, il fut journaliste à l'Usine Nouvelle, au Matin et au Monde. Il fut également membre de la sarkozyste Commission pour la libération de la croissance française dite Commission Attali." Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance."

    Dans Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza, Blaise Magnin, chercheur en sciences politiques, analyse dans le détail un article du journaliste-expert qui tente de couvrir de ridicule le gouvernement dirigé par Syriza.

    "Cet article ne contient aucune donnée factuelle et précise sur les demandes initiales des Grecs, sur le contenu des négociations et sur leurs résultats, sur les rapports de force au sein du conseil européen ou entre les institutions composant la troïka, et encore moins sur les échéances à venir, leurs enjeux, etc… Un journalisme de pur commentaire, ou plutôt, en l’occurrence, d’élucubrations et de vociférations, tant le propos est outrancier et peu ou mal informé." (Blaise Magnin)

    > Grèce : Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza,  par Blaise Magnin, 28 février 2015 Acrimed

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    archives

    > " Les économistes de garde ", Reportage de François Ruffin sur la proximité entre les puissances d'argent et les éminences de la "science économique".  Émission Là-bas si j'y suis.
    A écouter ou podcaster. sur France Inter http://www.franceinter.fr/archives-diffusions/136373/2012-01 - ou ici : Première partie  -  seconde partie

     > « Crise des dettes » ? « Notre hymne à la rigueur », par les experts médiatiques - par Mathias Reymond, le 5 septembre 2011 - ACRIMED

     > Economistes : vendus et incohérents ? (Le Point) Par Sébastien Rochat - Arrêts sur images 15/09/2011

     > Crise "Le cercle des économistes atterrants dans l’impasse" L'Humanité, 2011

     >"Primaire socialiste : candidats cherchent économistes" - Nouvel Obs, 2011

     > "Le « who’s who » du « Siècle » : un site américain divulgue la composition secrète du club le plus fermé de France" Shoah Planétaire.

     Le Siècle est un  "club de réflexion" qui réunit les membres les plus influents de notre aristocratie politique de droite-gauche. S'y côtoient les patrons des plus grandes entreprises françaises, les journalistes des médias qui "font l'opinion", des universitaires ou encore d'anciens syndicalistes comme Nicole Notat (secrétaire général du syndicat CFDT de 1992 à 2002,) ou Jean-Christophe Leduigou,  de la CGT,  éminence grise de Bernard Thibault qui a su œuvrer pour l’acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007.

    Chaque premier mercredi du mois, place de la Concorde à Paris, devant l'Automobile Club de France, a lieu un dîner du club "Le Siècle" qui mêle politiques, syndicalistes, vedettes et journalistes. Au menu : unité de genre et conformité de classe.

     > Comment rompre avec le libre-échange "La démondialisation et ses ennemis " Fréderic Lordon - Monde diplomatique, 2011.

     > "Elites médiatiques : de l’art de consacrer et légitimer la domination" par Henri Maler, le 23 janvier 2006 ( un article paru, sous le titre « Pour une critique des élites médiatiques », dans Nouveaux regards n°31, octobre-décembre 2005, revue de l’Institut de recherche de la FSU).

    > Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance  /2007 - Mathieu Roux, Comment la double qualité de journaliste et d’expert permet d’exclure du débat ce qui pourrait faire débat. Acrimed

    Acrimed :

     > La construction de l'opinion économique par les médias, 2001 - Un colloque : "Légitimation du discours économique".

     > Le Monde et l'économie. Le Monde et l'argent , 2001 - Lu dans Rouge (mai 2001)

     > La pensée de marché  05/2001 - Une pensée de domination à maquillage économique. Comment elle s'est constituée.

     > Journalistes et entreprises : promiscuité et passivité , 2001 - Dépendance financière et manque de moyens des publications économiques françaises.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques (1999)  - A partir du décryptage de plus de 100 chroniques enregistrées entre le 15 février et le 15 mars 1999.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques - Suite et fin.  1999 - Suite et fin de la « Lancinante petite musique des chroniques économiques ".

     

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    les Nouveaux chiens de garde

    " Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

    En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
 Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise. "

  • Matthieu Pigasse, la coqueluche de gauche

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    " Dans un grand élan de démagogie, Syriza propose tout simplement de raser gratis: hausse des salaires, baisse de la TVA sur les produits… Son discours présente des points d'intersection avec l'extrême droite, notamment l'anticapitaliste, le rejet de l'Europe et le populisme".

    Matthieu Pigasse, patron de Lazard,
    dans Eloge de l'Anormalité, paru en 2014

    pigasse.jpgMatthieu Pigasse, "socialiste" multimillionnaire surnommé le obtient pour Lazard France le contrat de mission de conseil avec Syriza... Qui sommes-nous pour juger.

    3992716853.pngLa crise grecque est une affaire superbe pour Lazard, qui a déjà touché 25 millions d'honoraires en 2012 pour sa première mission. Matthieu Pigasse a donc tout intérêt à s'entendre avec Yanis Varoufakis, passionné de rock comme lui. D'autant que Michel Sapin, le ministre des Finances, glissait au ministre grec à l'issue de leur rencontre, dimanche: "La France, quant à elle, offre à la Grèce une aide gratuite"… Delphine Deshaux

    Les malheurs de la Grèce ont su faire le bonheur des autres. En 2010, le chiffre d'affaires de la banque Lazard ont augenté de 18% et ses revenus issus de l'activité de conseil aux gouvernements ont plus que doublé. Les conseils au gouvernement grec ont constitué l’essentiel de cette activité. Matthieu Pigasse avait pris en main lui-même ce dossier, au plus fort de la crise grecque avec le soutien, notamment, de l’économiste Daniel Cohen, autre idole des médias et senior advisor de Lazard Frères.

    En 2012 , le gouvernement Hollande portait son choix sur la banque Lazard comme banque conseil du ministère de l'Economie et des Finances.

    Grâce à l'ami Moscovici, strausskahnien de formation et alors ministre de l'économie, Pigasse recevait mandat pour conseiller le gouvernement lors de la création de la future Banque publique d'investissement.

    La gauche des hautes sphères se souvenait combien cet homme fut le sauveteur providentiel de la banque Lazard : 

     3992716853.pngDestinée à être introduite en Bourse, il convainc les Caisses d’Épargne et son charismatique patron Charles Milhaud d'investir dans Lazard pour sauver son entrée à Wall Street. C'est son plus beau " coup ". Dès lors, il devient incontournable dans la banque du boulevard Haussmann et engrange les mandats :Areva, Caisses d'Epargne, Canal+, le PSG, Colony..." Matthieu Pechberty

    *

    > Matthieu Pigasse obtient pour Lazard France le contrat de mission de conseil avec Syriza, Delphine Déchaux pour ChallengeSoir - 2015

    >  Quand les économistes perdent le sens commun. Les forts en chiffres ne sont pas aussi indépendants qu'ils le disent... par Sophie Coignard et Romain Gubert, Le Point - 2011

    > Matthieu Pigasse, iconoclaste rock’n’roll - Paris Match (portrait people de 2009)

    > Les imposteurs de l'économie, Laurent Mauduit - article sur son blog

    >Economistes : vendus et incohérents ? (Le Point),  par Sébastien Rochat / Arrêt sur images - 2011

    > Comment la finance contrôle le débat économique, par Bertrand Rothé,  Acrimed - 2011

    >Les nouveaux réseaux des affaires publiques, par Élise Karlin, Bruno Abescat, Jean-Michel Demetz, Laurence Debril et Eric Mandonnet,  Express - 2010

    > L'irrésistible ascension de Matthieu Pigasse, star de la finance et des médias, par Matthieu Pechberty - La Tribune - 2010