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Maurice Audin, assassiné par la racaille

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Maurice Audin

Equateurs1401_LaVeriteSurLaMortDeMaurice.jpgDans La vérité sur la mort de Maurice Audin, le journaliste Jean-Charles Deniau affirme que,  lors de la guerre d'Algérie,  le militant communiste a été exécuté lors d'une séance de torture sur ordre du général Massu et avec l'assentiment du pouvoir politique de l'époque.

Maurice Audin, arrêté le 11 juin 1957 par les parachutistes du 1er RCP du général Massu, est toujours considéré officiellement comme "disparu" - il se serait évadé lors d'un transport de prison... Cette thèse de l'évasion reste une imposture.

" L’ordre de tuer Maurice Audin a été donné au commandant Aussaresses par le général Massu, avec l’assentiment probable du ministre résident en Algérie, le socialiste SFIO Robert Lacoste, alors que le président du Conseil était depuis peu le membre du Parti radical, Maurice Bourgès-Maunoury." LDH

Cet assassinat était destiné à servir d'exemple afin d'avertir et de dissuader les communistes - et plus largement les européens - de soutenir la lutte d’indépendance algérienne.

L’affaire Audin est une affaire d’État qui implique la plupart des hommes politiques de la IVe et de la Ve République.

la thèse de l’évasion expliquant la disparition de Maurice Audin était une imposture - See more at: http://vitrine.edenlivres.fr/publications/16477-l-affaire-audin#sthash.1jOh9cw0.dpuf

Derrière cette " disparition", il y a aussi celle de 3 024 algériens; des européens, en juillet 1962  à Oran, au moment de l'indépendance;  et des soldats français capturés par le FLN.


Jean-Charles Deniau et Benjamin Stora  par franceinter

> La vérité sur la mort de Maurice Audin,  Jean-Charles Deniau. Éditions des  Équateurs.

> L’Affaire Audin  (1957-1978)",  par  Pierre Vidal-Naquet. Éditions de minuit

> Guerre d'Algérie : les derniers secrets de l'affaire Audin, par Nathalie Funes. Obs Monde.

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Maurice Audin a-t-il été assassiné sur ordre ?

 Communiqué LDH - 2014

3992716853.pngDurant la guerre d’Algérie, Maurice Audin, jeune mathématicien et militant communiste âgé de 25 ans, arrêté à son domicile, à Alger, le 11 juin 1957, par des militaires français, a disparu peu après alors qu’il se trouvait entre leurs mains. Depuis lors, son épouse, Josette Audin, le Comité Maurice Audin, présidé par Pierre Vidal-Naquet, et la Ligue des droits de l’Homme n’ont eu de cesse de demander aux autorités françaises qu’elles disent la vérité sur sa disparition.

En mars 2012, suite à la publication par le Nouvel Observateur d’informations selon lesquelles ce serait le sous-lieutenant Gérard Garcet, chef d’état-major du général Massu, commandant la division parachutiste exerçant les fonctions de police à Alger, qui aurait mis fin à ses jours, la LDH a renouvelé publiquement sa demande.

Promises par le président de la République à Josette Audin dans la lettre qu’il lui avait adressée en décembre 2012, les archives qui lui ont été communiquées en février 2013 par le ministre de la Défense n’apportent aucun élément, aux dires des historiens qui les ont examinées, sur la disparition de son mari.

En revanche, le livre La Vérité sur la mort de Maurice Audin, où le journaliste et documentariste Jean-Charles Deniau publie les résultats de son enquête, avance des éléments nouveaux qui rendent indispensable que les autorités françaises disent enfin la vérité sur ces faits. D’après lui, l’ordre de tuer Maurice Audin a été donné au commandant Aussaresses par le général Massu, avec l’assentiment probable du ministre résident en Algérie, le socialiste SFIO Robert Lacoste, alors que le président du Conseil était depuis peu le membre du Parti radical, Maurice Bourgès-Maunoury. L’enquête confirme, par ailleurs, quant à l’exécuteur du crime, les informations publiées en mars 2012 par le Nouvel Observateur. L’objectif de cet assassinat étant de faire un exemple destiné à avertir et dissuader les communistes de soutenir la lutte d’indépendance algérienne.

L’assassinat de Maurice Audin, qui a frappé d’autant plus l’opinion publique qu’il s’agissait d’un jeune universitaire français, n’est qu’un exemple des tortures et exécutions sommaires infiniment plus nombreuses qui ont frappé des Algériens. Après d’autres travaux, ce livre montre comment, durant cette guerre, des autorités civiles et militaires françaises ont poussé des soldats à commettre en Algérie des actes qui ont été définis par des textes internationaux au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale comme des violations graves des droits de l’homme. Comme en ont témoigné le général Pâris de Bollardière ou le secrétaire général de la police d’Alger, Paul Teitgen, qui a démissionné en 1957 parce qu’il refusait d’en être complice, l’illégalité et l’irresponsabilité ne pouvaient conduire qu’à des crimes de guerre.

Pour la Ligue des droits de l’Homme, il est plus que temps, un demi-siècle après ces faits, que les plus hautes autorités de la République française, comme les différentes institutions de la société, le reconnaissent."

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Audin dans  ALger par Ermest Pignon

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arton6926-c86e2.jpg?1515880564"A l’occasion, le 12 janvier 2018, d’une réunion d’hommage au mathématicien Gérard Tronel, fondateur de l’Association Maurice Audin récemment décédé, Cédric Villani est intervenu sur l’affaire Audin. Il a dit qu’après en avoir parlé avec le président de la République, Emmanuel Macron, il pouvait déclarer que : « Maurice Audin a été exécuté par l’Armée française ». C’est un petit pas de plus de la part de l’Etat français vers l’aveu de la vérité… accompagné de beaucoup d’hypocrisie et de lâcheté."

La suite de l'article sur le site Histoire coloniale et post-coloniale :
http://histoirecoloniale.net/L-Etat-fait-encore-un-petit-pas-dans-l-affaire-Audin.html

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