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  • Concordat nouvelle mouture

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    Après le tout sécuritaire, la tentation bonapartiste ? Cazeneuve veut un concordat avec “l’islam” ! Par Charles Arambourou - UFAL le

    2595204095.pngSelon Le Canard Enchaîné, le ministre de l’Intérieur aurait déclaré, au séminaire gouvernemental du 23 juillet « s’interroger » “sur l’usage vis-à-vis de l’islam d’un concordat tel que celui qui est en vigueur en Alsace-Moselle”. Qu’il ait précisé : “tout en gardant mes principes républicains” relève dès lors de la mauvaise blague, de la part de qui doit savoir que la République est laïque.
    Monsieur le ministre, la laïcité, c’est l’exact opposé du concordat !

    Bonaparte, en 1801, rompant avec la séparation des Églises et de l’État instaurée en 1795, a choisi de traiter avec le pape : le concordat est un accord international concernant le catholicisme. Complété par les « articles organiques », imposés par le Premier Consul, il devait permettre, en contrepartie du salariat des prêtres, un contrôle autoritaire de l’Etat sur leur nomination, et sur l’attitude des clercs vis-à-vis du pouvoir – qui paye commande !

    Le système bonapartiste a été étendu aux deux confessions protestantes (luthérienne et calviniste) et – plus tard –, au culte israélite. Il prévaut toujours en Alsace-Moselle, où ces 4 cultes – seuls – sont « reconnus » et salariés.

    C’est la négation, non seulement de la liberté de conscience (puisque les cultes non reconnus, et l’ensemble des convictions autres que religieuses sont privés du bénéfice juridique et financier(1) de ce régime), mais de la liberté de religion, puisque l’État intervient dans le domaine des croyances(2).

    En réalité, l’histoire a montré (les régimes réactionnaires du XIXème siècle aidant) que la grande gagnante du système concordataire fut l’Eglise catholique(3) ! C’est justement pour faire front à l’offensive du « catholicisme politique » contre la République que la laïcité a été mise en place ! La loi de séparation de 1905, loi de défense de la République, est ainsi une loi de rupture avec le concordat. Son article 1er proclame que l’Etat assure la liberté de conscience. Le libre exercice des cultes en découle, sous forme d’associations de droit privé. Quant à son article 2, il interdit expressément à la République de reconnaître, salarier, ou subventionner aucun culte – soit tout retour au concordat !

    On rougit d’avoir à rappeler ces évidences historiques au ministre « en charge des cultes » !
    Toute extension du « concordat » est juridiquement impossible

    Le Conseil constitutionnel, malgré sa décision de valider le régime des cultes en Alsace-Moselle tout en édulcorant la laïcité(4) (disparition de l’interdiction de subvention publique !), a fixé quelques bornes au régime dit « local »(5) :

        Il est provisoire… jusqu’à éventuelle harmonisation avec le droit commun français par une loi ;
        Toute extension ou accroissement des différences avec le régime de « la France de l’intérieur » est prohibée.

    Concrètement, même en Alsace-Moselle, il est interdit d’élargir au culte musulman (ou bouddhiste, etc.) le régime des 4 cultes reconnus.

    Quant à étendre le concordat au reste de la France, même limité à l’islam (mais que vont dire les évangéliques, au moins aussi nombreux, les bouddhistes, hindouistes, etc. ?), c’est également constitutionnellement interdit… sauf à modifier l’article 1er de la Constitution et à abroger la loi de 1905 !

    Se peut-il qu’un ministre de la République ignore la jurisprudence du Conseil constitutionnel ? A moins qu’on ne nous prépare une acrobatique construction juridique… vraisemblablement illégale !
    L’organisation des cultes est l’affaire des seuls croyants, non de l’État !

    L’intention du bonaparte de la Manche, Bernard Cazeneuve, est, selon la presse, « de mieux organiser l’islam dans le pays et de permettre un contrôle amélioré de l’Etat sur le culte musulman ».

    Or l’histoire montre (y compris en Turquie aujourd’hui) que nul État ne peut prétendre contrôler une religion : témoin la puissance politique acquise par l’Eglise catholique en 104 ans de concordat ! S’il faut, disait Brecht, « une grande cuiller pour manger avec le Diable », il en faut une plus grande encore pour manger avec le Bon Dieu !

    Rappelons simplement au locataire de la place Beauveau que la loi de 1905 est une loi « libérale » (au sens politique), et que son article 4 reconnaît aux cultes le droit de s’organiser comme ils l’entendent pour assurer leur libre exercice. Y compris (dans le cas de l’Église catholique) sous une forme monarchique. Beau pari de la République, sur lequel précisément repose la concorde des citoyens : si l’État recommence à se mêler de religion, c’en est fini.

    Les tragiques évènements de 2015 avaient pourtant donné lieu à une réflexion critique sur l’absence de représentativité du CFCM (Conseil français du culte musulman), instance précisément mise en place par le gouvernement français. Tiraillé entre influences nationales et courants opposés, le CFCM est assez ignoré de la plupart des musulmans. On n’organise pas les croyants à leur place !

    Nos compatriotes musulmans – et eux seuls – devraient-ils rendre des comptes aux préfets pour pouvoir exercer leur culte ? Alors que, par exemple, l’évêque aumônier catholique aux armées (rétribué comme officier supérieur !) se permet de contester ouvertement les lois de la République, seuls les religieux musulmans devraient recevoir une formation contrôlée par l’Etat et être agréés par lui ?

    La laïcité est un bien trop important, qui a jusqu’ici permis notamment d’éviter sur le sol national de nouvelles « guerres de religion », pour qu’on propose de l’abandonner, alors même que c’est d’elle dont nous avons le plus besoin.

    Que le ministre de l’intérieur assure la sécurité, qu’il garantisse « le libre exercice des cultes », qui vient d’être tragiquement attaqué par deux barbares à Saint-Etienne-de Rouvray, qu’il fasse surveiller les prêches et les propos des imams qui peuvent ne se réclamer que d’eux-mêmes (et de préférence par des fonctionnaires parlant arabe). Ces tâches sont d’ordre public. Mais qu’il renonce à la laïcité pour un contrôle aussi liberticide qu’illusoire sur une seule religion(6), non !

    L’UFAL appelle à la fois à refuser tout abandon de la laïcité, et à en finir avec le scandaleux régime des cultes d’Alsace-Moselle, survivance archaïque des régimes réactionnaires et de l’occupation prussienne, et insulte à la liberté de conscience.

    Note(s)
    1.60 millions d’euros par an, pris sur les impôts de tous les Français, pour le salariat des prêtres, pasteurs, et rabbins (sans compter le salaire des professeurs de religion à l’école !).
    2.Emile Combes, en 1904, était partisan d’un tel système autoritaire plutôt que de la séparation, afin de contrôler l’Eglise. En 1920, un régime analogue a été instauré en Turquie par Mustapha Kemal Atatürk sous le nom de « laïcité », au seul bénéfice de l’islam.
    3.Reconnue par le Concordat comme « religion de la majorité des Français ».
    4.Décision n° 2012-297 QPC du 21 février 2013 (Association APPEL)
    5.Décision no 2011-157 QPC du 5 août 2011 (Société Somodia)
    6.Du moins une seule forme de cette religion, car on suppose qu’il s’agit du sunnisme…

  • À pas de néant

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    "Cette politique n’a pas de résultat sur le plan économique, mais de surcroît parce qu’elle réduit les capacités d’intervention de la puissance publique, sa capacité à mettre en œuvre la justice sociale et l’égalité, elle menace la République et la menace de la République c’est la préparation d’un énorme désastre démocratique. " Benoît Hamon en 2014 (sic !)

    http://www.dailymotion.com/video/x28ejch_benoit-hamon-il-y-a-un-desaccord-sur-l-orientation-de-la-politi

     De l’usage des tartuffes et imposteurs

    11 mai  2016 - Le PS veut utiliser l'article 49-3 pour imposer la loi El Khomri -  Alex Lantier
      WSWS ▻http://www.wsws.org/fr/articles/2016/mai2016/493l-m11.shtml

     

    Comme l’année dernière, quand ils ont permis à Hollande de passer la loi Macron, les « frondeurs » veulent non pas mettre fin à l’austérité, mais préserver aussi longtemps que possible l’illusion qu’il y a une opposition à l’austérité au sein du PS. Ils sont hostiles aux jeunes et aux travailleurs qui se mobilisent contre les mesures d’austérité du PS.

    S’ils affichent leurs réticences, c’est afin d’empêcher à long terme que le PS ne soit totalement discrédité et ne s’effondre aux présidentielles de 2017, et, à court terme, d’empêcher une explosion sociale qui forcerait l’abandon de la loi El Khomri et ferait chuter le gouvernement Valls.

    Si le sort de la loi est laissé entre leurs mains, la politique d’austérité et de guerre continuera – soit par une capitulation en rase campagne face au 49-3 de Valls comme l’année dernière, soit par le biais de tractations plus complexes entre les partis parlementaires français et l’UE.


    Les bâtisseurs de ruines, Jean ORTIZ

    Le Grand soir info - ▻http://www.legrandsoir.info/les-batisseurs-de-ruines.html

    « Regardez-les travailler », disait Eluard. Je voulais titrer « Ils ont osé » le 49-3, mais ils n’osent rien, ils sont eux-mêmes, « ralliés » avec ferveur au néo voire à l’ultra libéralisme.

    Ils ne font qu’obéir aux marchés et se contorsionnent devant le MEDEF, pensant conserver ainsi voiture de fonction, impunité, coussins et retraites dorés. Ils se veulent les gérants les plus loyaux du capitalisme. Ils ont le cynisme des apostats, l’arrogance des traîtres ; ils exsudent le mépris du peuple. Chez eux, point de scrupules, ni de honte. A l’époque de la guerre de libération algérienne, ils voulaient liquider « la racaille ». Après la Libération, ils sortirent les chars contre les mineurs. Sans parler de la « Non intervention » lors de la Guerre d’Espagne. Ont-ils vraiment été un jour véritablement « de gauche » ? Mitterrand avoua qu’il signa le programme commun pour en finir avec le PCF. Bassesse et vilenie leur tiennent lieu de valeurs.

    Combien de « flingueurs » vont aller maintenant au bout de leur démarche ? Se déclarer en insurrection civique au sein de leur parti ? Ou en sortir... ? Ce sera un test grandeur nature. Quant à la CGT, FO, à la FSU, Solidaires, l’UNEF, etc., aux « Nuits debout », elles peuvent mettre à leur actif d’avoir « poussé » ces petits politicards à tordre le coup à la démocratie, pour servir les intérêts des classes dominantes. A tomber le masque. Faut-il qu’ils aient eu peur du mouvement populaire, du débat, du rôle du Parlement ! Autant de points marqués par tous ceux qui depuis plus de deux mois battent le pavé, supportent avec courage les violences policières éhontément orchestrées par un pouvoir minoritaire, faible et minable. Champion hors catégories de la collaboration de classe. Le coup de force infâme pourrait se retourner très vite contre ses auteurs. J’y crois. Le mouvement va s’amplifier. C’est sûr. On ne peut nier un peuple indéfiniment.

    P.S. : A leur propos, mon père disait : « il est vain de demander à l’ormeau de produire des poires ». « P’alante ! ». Les pommiers sont en fleur. Les premières cerises sont pour demain.

     

    Nouveau seuil atteint dans le processus de décomposition du PCF

    Respublica http://www.gaucherepublicaine.org/chronique-devariste/nouveau-seuil-atteint-dans-le-processus-de-decomposition-du-pcf/7398018

    le Front de gauche n’existe plus sauf dans les nostalgies de certains. Né d’une volonté commune de Marie Georges Buffet (alors secrétaire nationale du PCF) et de Jean-Luc Mélenchon, il s’est concrétisé par une alliance entre le PCF et le PG (parti né dans cette circonstance) qui a été élargi ensuite à des petits groupes politiques. Cette alliance n’existant plus, parler aujourd’hui du Front de gauche est ne pas passer par la case « analyse concrète de la situation concrète ».

    Alors que Pierre Laurent a tenté tous les contacts possibles avec Taubira, avec les frondeurs, avec Hulot, avec le PS via son accord pour les primaires socialistes, le manque de détermination de ses interlocuteurs et la réaction majoritaire de la base communiste l’ont obligé à déclarer que le PCF ne pourrait pas participer à une primaire avec le président sortant. Le vide stratégique est criant.

     

  • Strauss-Kahn, le retour

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    D' Aubry à Parisot, de la droite à la gauche, on ne tarissait pas d'éloge sur Strauss-Kahn, ce  "grand patron" du FMI, qui faisait preuve d'un "leadership exceptionnel ". Celui qui, habillé chaudement de l'étoffe d’un président, incarnait la social-démocratie mondialisée, triomphante et pleine de morgue.

    Une fois les sanglots ravalés et les mouchoirs remisés, n'oublions pas quel fut le parcours de cette merveille dont nous fûmes accablés par la presse et menacés par les sondages avant d'en être débarrassés par le scandale.

    Les grands médias, la social-démocratie et le patronat perdirent leur candidat de "gauche" à la présidentielle, celui qui avait la faveur des sondages à répétition commandés par les mêmes médias ...  La " chance historique pour les socialistes, parce que son profil correspondait exceptionnellement aux circonstances ", selon le mot d'Alain Duhamel, n'était plus dans la course. Panique dans les hautes sphères

    2002, l'IPSOS  dressait un portrait flatteur du  "néo-libéral socialiste" qui  " fait plus homme de droite que de gauche."

    "Technicien sans être technocrate, politique sans être (trop) "langue de bois". Séducteur sans être démagogue, stratège sans être un simple tacticien. On lui reconnaît une capacité d'adaptation sans superficialité, une ambition réelle mais pas de visée carriériste. Sa récente implication dans ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire de la MNEF ne bouleverse guère la donne. Il paraît donc cumuler un nombre d'atouts non négligeables au premier rang desquels se trouve une aptitude à pouvoir faire autre chose que de la politique. DSK n'est pas nécessairement perçu comme un professionnel de la politique au sens étroit du terme."

    Aujourd'hui Strauss-Kahn nous revient, via LSK, son ancienne société d'investissement luxembourgeoise,en faillite depuis novembre 2014, qui aurait aidé des clients à ouvrir des sociétés offshore dans des paradis fiscaux.

    > L'express : La nouvelle affaire qui vise DSK

    > Le Monde « Panama papers » : le business offshore de LSK, l’ex-fonds d’investissement de Strauss-Kahn

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    Vie et œuvres

    1994 : Strauss-Kahn, participe à la création du "Cercle de l'industrie", lobby des industriels français au sein de l'Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L'Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total…

    " M. Lévy est au moins un ami, au mieux une main nourricière. Lors de la traversée du désert de M. Strauss-Kahn, entre 1993 et 1997, M. Raymond Lévy avait créé le Cercle de l’industrie, un groupe de pression patronal ayant pour objet de préserver les intérêts des grandes entreprises françaises à Bruxelles. Il en avait confié la vice-présidence - le bureau, la secrétaire et les notes de frais afférentes - à un homme de confiance. L’ancien ministre socialiste. "  ( A gauche... mais proches des milieux d’affaires - Olivier Toscer - décembre 2003 )

    1993 1997 : Strauss-Kahn,fait fructifier son carnet d'adresses en conseillant de nombreuses entreprises

    " Parallèlement à ces activités de conseil, Dominique Strauss-Kahn anime, à titre bénévole, le Cercle de l'industrie, fondé en 1993. Cette association est née d'une idée conjointe de DSK, alors ministre de l'Industrie, et de Maurice Lévy, patron de Publicis, afin d'améliorer l'image de l'industrie auprès des jeunes et, surtout, de défendre les intérêts des entreprises françaises à Bruxelles. Ils en proposent la présidence à Raymond Lévy, patron de Renault. A l'hiver 1992-1993, deux conseillers techniques du cabinet du ministre de l'Industrie font la tournée des popotes: Jean-Yves Naouri (frère de Jean-Charles, le PDG d'Euris) et Jacqueline Franjou. Les deux missi dominici rencontrent, notamment, Loïk Le Floch-Prigent, PDG d'Elf Aquitaine, qui adhère au projet. Comme la plupart des patrons contactés: à l'époque, les industriels français se sentent incompris par le commissaire européen à la concurrence, Leon Brittan. En février 1993, un petit déjeuner réunit, au siège de Publicis, les 27 membres putatifs du futur cercle. Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L'Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total, BSN... En juin, la future association emménage à Neuilly, au 171, avenue Charles-de-Gaulle.

    DSK, battu aux législatives fin mars, y possède un bureau. Cette activité permet au candidat malheureux de rester en contact avec les grands sujets européens et une trentaine de patrons français. Dans un premier temps, les locaux de Neuilly sont mis gracieusement à la disposition du Cercle par Paul Reucher, président de la Banque européenne de crédit (reprise en 1998 par l'Union industrielle pour le crédit), membre discret de l'association. Un nouveau bail sera signé en février 1994 et, là, le versement d'un loyer est prévu. Même démarche pour Rhône-Poulenc, qui offre, puis loue, à titre onéreux, des bureaux à Bruxelles. «L'association n'étant alors pas officiellement constituée, nos adhérents potentiels nous ont donné un coup de main», explique Jean-Yves Naouri, aujourd'hui président de Publicis Consultants. (...)

    Que fait DSK dans tout cela? Il participe aux dîners et aux déplacements du bureau du Cercle: le président Raymond Lévy et le vice-président Dominique Strauss-Kahn rencontrent des directeurs ou des commissaires à Bruxelles, voire le président de la Commission, Jacques Delors (en février 1994), son successeur désigné, Jacques Santer (en décembre de la même année).

    Mais DSK s'est bien davantage impliqué dans le Cercle pendant ses deux premières années d'existence (de 1993 à 1995, il assiste régulièrement aux réunions du bureau) que par la suite. Car 1995 est l'année où il retrouve une fonction politique avec son élection à la mairie de Sarcelles. (...)"  > "Les conseils en or de DSK -  Par Dupuis Jérôme, Gaetner Gilles, Lhaik Corinne", L'Express,  le 16/12/1999

    1997 : ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS...) et les privatisations (Crédit lyonnais, GAN, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France...) qui s'enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension.

    Sous son impulsion le gouvernement Jospin privatisera davantage que les gouvernements de droite présidés par Balladur et Juppé. " ... les trois gouvernements de droite, entre 1986 et 1997, ont vendu la propriété publique pour 36 milliards d’euros. De son côté, le gouvernement Jospin a vendu pour 31 milliards d’euros... en cinq ans.

    Pudiquement la "Commission de privatisation" des socialistes fut  rebaptisée " Commission d'évaluation des participations et des transferts" pour ne pas effrayer le "peuple  de gauche". Et là  où  Alain Juppé, le prédécesseur de Jospin, avait accumulé  échec sur échec, le Parti Socialiste menait avec succès sa course aux " adaptations " dictées par le capitalisme sous couvert de ce fameux "pragmatisme" qui anesthésient les militants, les électeurs.

    A cette époque Strauss-Kahn avait été suspecté - avant d'être relaxé deux ans plus tard par la justice - pour les conditions dans lesquelles il avait reçu des rémunérations  de la MNEF en tant qu'avocat : 600 000 francs d'honoraires très controversés. Le 2 novembre 1999, DSK était contraint de démissionner de Bercy. " Qu'avais-tu besoin de cet argent ? " lui aurait alors demandé Lionel Jospin, premier ministre.

    1999 : Strauss-Kahn baisse le taux d'imposition des stock-options de 40 % à 26 %, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés.

    Le Ministre des Finances de la "gauche plurielle", voulait  ainsi défaire ce qu Alain Juppé avait mis en place en relevant le taux d’imposition de 26 % à 40 % !

    > "Strauss-Kahn avance en douce sur les stock-options. Le budget 2000 autorise plus d'entreprises à distribuer des produits financiers très avantageux à leurs cadres." -  Nathalie Raulin- Libération

    2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d'affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde.

    Le Groupe de Bilderberg c'est 120 milliardaires, banquiers, hommes politiques, industriels, universitaires, haut fonctionnaires, personnalités d'influence dans le monde du travail et de l'éducation et de journalistes. C'est la " nouvelle gouvernance"  qui se  passe très bien de la  démocratie.

    2003 : Strauss-Kahn co-fonde avec Michel Rocard le club de réflexion À gauche, en Europe qui soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen. En mai 2005, il sortait un DVD en faveur du « oui ».

    Début mai 2011, Michel Rocard, Premier ministre sous François Mitterrand de 1988 à 1991, voyait dans le patron du FMI le candidat social-démocrate idéal pour réguler une économie de marché mondialisée. Et de lire l'avenir à haute voix :   " J’ai longtemps dit le contraire, mais je pense désormais, en citoyen français, qu’il vaut mieux rapatrier Strauss-Kahn, et qu’il puisse agir à travers l’écoute dont bénéficie encore la France sur la scène internationale. Non seulement comme membre du Conseil de sécurité mais aussi du fait de son indépendance forte à l’égard des Etats-Unis. François Hollande ou Martine Aubry ne seraient pas sur une ligne bien différente mais, contrairement à Strauss-Kahn, il leur faudrait un certain temps d’apprentissage, et on ne peut pas perdre le moindre temps, il y a urgence. "

    2007 : Strauss-Khan devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker (cet homme politique luxembourgeois est l'un des architectes du traité de Maastricht) et Romano Prodi (ancien président de la Commission européenne), avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et avec l’accord du président des États-Unis George W. Bush.

    Le FMI qui, avec ou sans lui, continuera à imposer des programmes d’austérité aux pays en difficulté, mettra en pièces les services publics, la sécurité sociale  et s’accommodera des déséquilibres des pays  à l’origine de la crise.

    " la grande et difficile réforme des retraites annoncée récemment vise à réduire à terme le déficit du système des retraites; elle met à juste titre l'accent sur le relèvement de l'âge du départ effectif à la retraite, en faisant passer progressivement de 60 à 62 ans l’âge légal du départ en retraite et de 65 à 67 ans l’âge légal minium ouvrant droit à une pension complète.
    Cependant, la France a encore du chemin à parcourir pour atteindre ses objectifs budgétaires à moyen terme. Le rééquilibrage des finances publiques devrait être fondé sur des prévisions macroéconomiques réalistes et l'adoption d'une règle budgétaire appropriée en renforcerait la crédibilité. Outre la maîtrise des dépenses de l'administration centrale et du système de sécurité sociale, il importe de poursuivre les efforts en cours pour limiter les dépenses des collectivités locales. " ( extrait du bulletin du FMI)

     " Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe..."

    Jean Jaurès

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    > Source : http://lamystrausskahn.vefblog.net/

    >"Exclure Lamy et Strauss-Kahn du Parti Socialiste " Mouvement politique d'éducation populaire  MPEP  18-12-2010

    > "Les conseils en or de DSK -  Par Dupuis Jérôme, Gaetner Gilles, Lhaik Corinne", L'Express,  le 16/12/1999

    > " Les sept péchés capitaux de Dominique Strauss-Kahn" - François Ruffin - 

    > "Affaire DSK (1) : des médias orphelins" par Mathias Reymond -  Acrimed, 17 mai 2011

    > "La course de chevaux, la pipolisation et le scandale" par Alain Garrigou - blog "Régime d'opinion" -26 mai 2011

    > "La Tunisie et les dictats du FMI : Comment la politique macro-économique entraîne la pauvreté et le chômage dans le monde" - Michel Chossudovsky - Si seulement les recettes strauss-kahniennes contre la révolution étaient abandonnées...

    > "Le FMI épaulé par la Commission européenne organise le pillage de la Grèce" -  Par Jérome Duval - Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde CADTM-  Après les anciennes colonies et les pays sous-developpés, le néolibéralisme en action en Europe.

    > "Le FMI, DSK, la réforme des retraites et le gel des salaires" - Par Ivan du Roy et Nadia Djabali - Une politique de sous-développement au programme pour la France. Basta!

    > Bulletin de santé du FMI :  "France : la reprise est bien engagée  mais il faut réduire la dette publique" - 2010

    > "Stéphane Hessel, je suis indigné par votre soutien au directeur général du FMI" - Par Alain Vidal - Le Grand Soir  - 11 janvier 2011

    " Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, ne cesse de préconiser des mesures à l’opposé du programme du Conseil National de la Résistance dont vous vous réclamez : démantèlement des services publics en Grèce et ailleurs. Des malades ne sont plus soignés, des jeunes sont privés d’avenir au nom de la préservation des profits des seigneurs du capital. "

  • Les bobards contre la démocratie

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    Les bobards contre la démocratie

    Petit guide contre les bobards de la loi travail

    https://france.attac.org/IMG/pdf/guide_bobards-travail_web.pdf

    ATTAC FRance

    d014f4d1ee8c5a39357d93bc35f5e8.png?1458633554Difficile de le nier quand Pierre Gattaz organise une pétition pour la soutenir : la loi Travail reprend les principales revendications du Medef et de l’AFEP, l’association des grandes entreprises privées (le club du CAC 40) sur le droit du travail. Elle est conçue pour réduire les droits des salarié·e·s et sécuriser les profits des entreprises.

    Mais nos gouvernants, qui se disent encore de gauche, ont encore besoin de déguiser leur abandon des idéaux « d’égalité, de dignité et de progrès » dont François Hollande se réclamait encore il y a quelques jours face à des journalistes dubitatifs. On assiste donc depuis un mois à un déluge organisé de mensonges grossiers repris en boucle par les éditorialistes et les économistes de cour.

    C’est pourquoi Attac publie aujourd’hui un Petit guide contre les bobards de la loi Travail qui déconstruit les huit principaux boniments déversés ces derniers temps dans les médias. Depuis « Ce sont les patrons qui créent les emplois, il faut bien les rassurer » jusqu’à « Pour faire face à la mondialisation, la France doit se réformer » en passant par « La réforme facilitera l’accès des jeunes au CDI », le petit guide fournit une argumentation serrée mais facile d’accès pour répondre aux menteries du pouvoir.

    Un outil précieux pour engager et approfondir le débat avec les citoyen·e·s qui se posent et nous posent des questions sur les enjeux réels de cette réforme. Ce petit guide se veut donc un outil contre le mépris des puissants qui nous prennent pour des imbéciles. Disponible et librement téléchargeable sur le site d’Attac, il est au service de la lutte contre la loi Travail, pour cette insurrection démocratique dont nous avons tant besoin. Rendez-vous les 24 et 31 mars et après !

    >>> En ligne : Petit guide contre les bobards de la loi travail

    PDF https://france.attac.org/IMG/pdf/guide_bobards-travail_web.pdf

     

  • Urvoas : le ministre de quoi ?

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    Jean-Jacques Urvoas est bien connu par les associations de défense des libertés publiques comme l’homme derrière la loi Renseignement. Libération retraçait en mai 2015 son évolution sécuritaire en l’espace de quelques mois: (Grégor Brandy  27.01.2016)

    « Dans l’opposition, Urvoas était un des adversaires à la loi sarkozyste Loppsi 2, qui multipliait la vidéosurveillance. Maintenant, il légalise l’utilisation de valises espionnes capables de capter tous les échanges téléphoniques. Avant, il voulait désarmer les polices municipales. Maintenant, il tente de protéger le “secret des affaires”, comme en rêve le Medef. Avant, il préconisait de fusionner l’Intérieur et la Justice dans un “grand ministère de la Règle et du Droit”. Il se contenterait bien, maintenant, d’être à la tête du premier.»

    Comme le rappelle non sans malice le Figaro  le nouveau ministre de la Justice-Sécurité, dans un ouvrage daté de 2011, estimait que le rapprochement de la place Beauvau et de la place Vendôme relevait «d'un choc salutaire» La fusion des ministères de la Justice et de l'Intérieur dans un «grand ministère de la Règle et du Droit» est une proposition reprise depuis par la droite. Étonnant, non ?

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  • Déchéance de nationalité

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    Déchéance de nationalité : « Pour la première fois sous la République, une disposition distingue les citoyens selon leurs origines » Entretien Patrick Weil et Eros Sana. 18 janvier / 2016 _Bastamag :
    http://www.bastamag.net/Pour-la-premiere-fois-sous-la-Republique-une-disposition-distingue-les-cit

    « Le débat sur l’extension de la déchéance de la nationalité s’ouvrira le 3 février à l’Assemblée nationale. D’où vient cette mesure, quelles sont les périodes de l’histoire où elle a été remise au goût du jour, combien de Français « binationaux » sont-ils concernés par le projet de François Hollande, quelles seront ses conséquences ? « En France, l’un des piliers de notre nationalité, c’est l’égalité des citoyens devant la loi. Quand on touche à l’un de ces principes, on divise la nation dans son cœur », estime Patrick Weil, spécialiste de l’histoire des politiques d’immigration et de la nationalité. »

    http://www.bastamag.net/Pour-la-premiere-fois-sous-la-Republique-une-disposition-distingue-les-cit

     

  • Faillite permanente : la déchéance de nationalité

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    Déchéance de la nationalité : une mesure inutile contre le terrorisme mais qui supprime le principe d'égalité entre tous les Français nés en France et ouvre la porte à toutes les dérives droitières. La droite en rêvait le PS le fait, tout en manipulant l'opinion puisque cette mesure inique sera inapplicable. 

    > Patrick Ael-Muller dans son édito de l’Humanité, intitulé  Le choix de l’indignité , écrit :

    « François Hollande n’a pas résisté à l’appel du vide. En choisissant d’inscrire la déchéance de la nationalité pour les binationaux au cœur de la Constitution, le président a renié deux siècles de combats de la gauche pour une nation fondée sur l’égalité républicaine. Derrière ce qui semble au premier regard une vengeance dérisoire et inefficace face à des crimes monstrueux, s’installe la mise en cause du droit du sol, l’instauration de citoyens de seconde zone, de Français en sursis. La dernière fois que ce fut tenté en France, ce fut par Pétain dont le régime procéda à 15 000 dénaturalisations et 500 déchéances de nationalité, tandis que 110 000 juifs d’Algérie étaient réduits de l’état de citoyens à celui de sujets. Le précédent dit assez la nuisance du ver introduit dans le fruit. (...)

    En constitutionnalisant l’état d’urgence, le tandem gouvernant signe sa reddition devant l’idéologie sécuritaire et une défaite pour la démocratie. Ce n’est plus dans la politique et l’État de droit que la République puise les forces de résister au fanatisme assassin, mais dans leur abandon ou le recours aux seuls pouvoirs de police. C’est la France qui est ainsi affaiblie, la nation qui est fracturée, son message universel flétri. Le choix de l’indignité.»

    Revues de presse

    > L'esprit des Noëls passés 24.12.2015  Revue de presse de Nicolas Martin

    « Par quel stratagème François HOLLANDE a-t-il fait taire son esprit des Noëls passés, comme dans le "Conte de Noël" de DICKENS, au moment de son revirement sur la déchéance de nationalité ? Un revirement condamné à peu près unanimement par la presse ce matin. Un cadeau de Noël empoisonné.»

    > Le discours de la méthode 23.12.2015 - Revue de presse de Nicolas Martin

    « Déchéance de nationalité : la méthode de François HOLLANDE en matière de revirement politique est vivement critiquée dans la presse ce matin. Et en matière d'aérospatiale, celle d'Elon MUSK qui a réussi à faire atterrir une fusée réutilisable est unanimement loué. Mais ces deux méthodes sont-elles si différentes ?» 

    > La presse internationale critique l'extension de la déchéance de la nationalité - Le Monde :

    « François Le Pen » Tous ne vont pas jusqu’au titre choc du quotidien communiste italien Il Manifesto, mais plusieurs titres de la presse étrangère ont commenté, jeudi 24 décembre, la décision du président de la République d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité à l’encontre des binationaux nés français condamnés pour terrorisme.