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  • “L’environnement, on n’en a rien à faire…”

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    La FDSEA 29 réécrit le SDAGE Loire Bretagne

    par Marc Laimé.

    3992716853.pngM. Thierry Merret, président de la fédération départementale du syndicat agricole majoritaire du Finistère, pourfendeur enragé depuis des lustres de toute réglementation environnementale vient d’adresser une lettre-circulaire à tous les maires de son département, dans laquelle il leur demande tout bonnement de faire adopter une motion par leur conseil municipal aux fins de faire pression sur l’Agence de l’eau et le comité de bassin, et d’ôter au SDAGE en cours d’examen toute ambition environnementale.

    La démarche traduit bien l’actuel rapport de forces entre les tenants d’un modèle agricole productiviste, un gouvernement qui leur a tout cédé, et une société désarmée, qui ne peut que constater les dégâts…

    Elle éclaire par ailleurs d’un jour cru l’inanité des palinodies par lesquelles nombre d’acteurs continuent à porter aux nues le fameux modèle de “gouvernance partagée” qu’incarneraient Agences et Comités de bassin.

    Une plaisanterie à laquelle la FDSEA 29 vient à nouveau à sa façon d’apporter une réponse dénuée de toute ambiguïté : “L’environnement, on n’en a rien à faire…”

     

    > le blog : Les eaux glacés du calcul égoïste
    Marc Laimé est journaliste spécialisé et conseil sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités locales.
    > Carnets d’eau, Les blogs du Diplo
    > L'archaïque M. Valls, par Marc Laimé
  • L’archaïque Monsieur Valls, par Marc Laimé

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    Tandis que le PS amuse le chaland avec la "révolution agricole et alimentaire", le " plus bio, plus proche", ou encore le "bouclier rural pour l'égalité entre les territoires"... le gouvernement applique à l'agriculture sa politique générale et un mot d'ordre en vigueur depuis les années 60 : " concentration maximale et sauvetage de la (sur)production". Un sauve qui peut au détriment des petits producteurs, de l'environnement et au final de tous les consommateurs.

    " Quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession agricole, les banques et les politiques vers l'agrandissement, la modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier, accentuant leurs difficultés.

    Avec des paysans plus fragiles, qui deviennent les travailleurs à façon de l'agro-alimentaire, et moins soutenus par les pouvoirs publics que les projets industriels, le calcul est vite fait. Sous couvert d'une prétendue compétitivité, le gouvernement fait le choix d'une agriculture de production sans producteurs, à quoi s'ajoute un déni des préoccupations environnementales et climatiques." Confédération paysanne.

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    Marc Laimé: L’archaïque Monsieur Valls

    3992716853.pngTrois jours avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, un mois avant une nouvelle Berezina annoncée aux élections cantonales, Manuel Valls a tout cédé à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), syndicat agricole majoritaire [1], qui vote et a toujours voté à droite, dont le gouvernement n’a donc strictement rien à attendre, et à qui il vient pourtant d’annoncer qu’il ferait droit à toutes ses exigences. Ce faisant, M. Valls trahit sa filiation, celle d’un homme politique des années 1960.

    Enième « simplification » de la réglementation environnementale, suppression des contrôles dans les exploitations agricoles, feu vert aux poulaillers géants de quarante mille volailles, financement de la recherche sur la biotechnologie et les OGM, relance de l’irrigation à outrance… le tout quatre mois après le drame de Sivens.

    Un geste politiquement suicidaire, en forme de droit à polluer sans contrepartie, qui illustre une constante délétère de la politique française à laquelle le « modernisateur » Manuel Valls vient à son tour de succomber : l’assujettissement aveugle du politique aux tenants d’un modèle agricole dépassé et dévastateur pour l’environnement.

    >  L’archaïque Monsieur Valls, par Marc Laimé - Carnet d'eau,  février 2015.

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