Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

capitalisme

  • Alain Juppé participe au groupe Bilderberg

    Pin it!

    Quelque chose doit remplacer les gouvernements.Le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire."

    David Rockefeller,
    fondateur du Groupe Bilderberg et de la Commission trilatérale.

     bilderberg_espagne_conspiration_inside.jpg

    " Dirigeants des multinationales, gouvernants des pays riches et partisans du libéralisme économique ont vite compris qu’ils devaient se concerter s’ils voulaient imposer leur vision du monde. Dès juillet 1973, dans un monde alors bipolaire, David Rockefeller lance la Commission trilatérale, qui va marquer le point de départ de la guerre idéologique moderne. Moins médiatisée que le forum de Davos, elle demeure très active, au travers d’un réseau d’influences aux multiples ramifications." Olivier Boiral

    Ce sont les "maîtres du monde", une espèce d'aristocratie du libéralisme  de 120 milliardaires, banquiers, hommes politiques, industriels, universitaires, haut fonctionnaires, personnalités d'influence dans le monde du travail et de l'éducation et de journalistes.  Ces tenants de l'ordre capitaliste mondial,  pompeusement appelé " nouvelle gouvernance" pour mieux se passer de la  démocratie, font partie du  groupe de Bilderberg, un forum  créé dans le contexte de la guerre froide pour renforcer la coopération entre les États-Unis et leurs partenaires d’Europe occidentale.

    Tout ce beau linge se réunit en un  huis-clos hautement sécurisé où  les prises de notes, les caméras et les micros  sont rigoureusement interdits. Selon les millésimes on y croise  - façon de parler - Jean-Claude Trichet (directeur de la banque centrale européenne), Sofia (reine d'Espagne), Christine Okrent, Barack Obama, Hillary Clinton, Lionel Jospin, Hubert Védrine, Strauss-Khan  et Valls...C'est dire si la "gauche" mondiale n'a pas à rougir.

    > "Bilderberg : silence médias sur les réunions de l'élite mondiale" , par Jack Shafer, rédacteur en chef de Slate - juin 2008 - Rue 89

    >"Tout près du groupe Bilderberg..." par Flore Vasseur,de Marianne.  Juin 2010

    > "Trente ans d’une institution secrète" - Pouvoirs opaques de la Trilatérale - Par Olivier Boiral - Le Monde diplomatique, novembre 2003.

    Écoutez-ça, camarades du PS...

    Et Valls en 2011... face à We Are Change qui dénonce la mise en place d'un gouvernement mondial par le biais d'instituts élitistes qui violent les principes démocratiques - ce projet est appelé : "NOUVEL ORDRE MONDIAL". 

     

  • Le combat des Grecs est le nôtre

    Pin it!

    "La France va-t-elle abolir l'esclavage pour les Grecs ? " par Denis Dupré et Panagiotis Grigoriou. Huffington Post

    3992716853.pngLa France, dont la production industrielle a baissé de 20% en dix ans, cache sa faiblesse par le développement des services, comme ceux aux personnes âgés, mais qui ne sont possibles que par le déficit et la dette. La France a une dette exactement comparable à celle de la Grèce: 7 fois plus de population et sept fois plus de dette que la Grèce. Angela Merkel a repoussé à 2017, le plan d'exécution de la France, pudiquement appelé mise sous tutelle.

    La grande braderie est en partie reportée après les élections, pour essayer d'enrayer la montée au pouvoir du Front National qui s'opposerait aux diktats des institutions européennes. Ce report sert François Hollande qui parait obnubilé par sa possible réélection.

    La France, complice et responsable de l'esclavage des grecs en sera victime à son tour. Les Français ne devraient pas se laisser bercer par des illusions. Et, ne serait-ce que par intérêt, ils ne devraient laisser faire aux autres, ce qu'ils ne veulent pas avoir à subir. "

  • Renault et la condition ouvrière turque

    Pin it!

    "Le patronat de la métallurgie (dont Renault fait partie) et le syndicat pro-patronal et pro-gouvernemental Türk Metal-is ont signé un accord pour 3 ans (de 2014 à 2017) avec des hausses de salaires d’environ 3% alors que l’inflation dépasse les 20% par an en Turquie." J-P Mercier CGT

    Mercredi 27 mai 2015, les ouvriers de l’usine Renault de Bursa, en Turquie, en grève depuis le 14 mai ont repris le travail. Ils demandaient une augmentation de  leur salaire de 60 %. Ils n'ont pas obtenu satisfaction mais les propositions de Renault-Oyak qu'ils ont accepté en disent long sur les conditions qui leur sont faites. :

    1. Personne ne sera licencié pour faits de grève.

    2. Renault retire sa plainte déposée contre les travailleurs accusés de menées criminelles.

    3. Oyak Renault  reconnaît la liberté d'affiliation syndicale à  tous les salariés.

    4. Dans un délai d'un mois, après  analyse des salaires, il y aura une augmentation des salaires Elle sera appliquée avec une  augmentation plus importante pour les bas salaires que  pour  les salaires plus élevés.

    5. Une prime de 1000 livres turques [ 350 € ] sera versée à tous les salariés d'ici à la fin de la semaine.

    6. A la fin de l'année, une prime de rendement d'un minimum  net de  600 livres [200€] sera versée à tous.

    7. Les travailleurs, qui n'étaient pas membres du syndicat pourront élire librement leurs porte-paroles, responsables de la communication entre l'entreprise et les travailleurs. Jusqu'à cette élection, les porte-paroles actuels sont reconnus par Renault Oyak.

    8. 480 livres [170 €] seront versées par les banques qui assurent le paiement des salaires.

    9. Oyak Renault ne demandera rien concernant d'éventuels dommages survenus pendant le mouvement, et de la même manière les travailleurs n'intenteront pas  d'actions judiciaires et ne feront pas de réclamations contre l'Oyak Renault pour les faits  qui se seraient  déroulés pendant les événements. Source NPA

    Le journal Le Point nous apprend également que, suite à ce mouvement, le patronat a eu chaud ainsi que la classe politique turque :

    " La contestation avait (...) gagné les filiales turques des constructeurs italien Fiat et américain Ford, paralysant largement un secteur considéré comme une locomotive de l'industrie turque à la veille des élections législatives du 7 juin. Le travail a repris dès la fin de la semaine dernière chez les concurrents de Renault après la signature d'accords d'augmentation de salaires. Spécialisée dans la carrosserie et l'assemblage de voitures telles que la Clio et la Fluence, l'usine Renault de Bursa est l'une des plus importantes de Turquie et affiche une capacité de production de 360 000 véhicules par an."

  • Qui nous gouverne...

    Pin it!

    3992716853.pngLe grand bond en arrière. Serge Halimi, dans son essai « le grand bond en arrière », étudie comment l’ordre libéral s’est imposé au monde car « il a beaucoup fallu penser pour les marchés avant que ne se généralise l’idée qu’on ne pourrait plus penser contre eux ».(4) Il y montre comment « changer le monde » est devenu un but pour la droite américaine et les néo-libéraux en général. Serge Halimi met en lumière la mise en place de politiques, de stratégies et de création d’ organisations internationales (OCDE, FMI, BM, BCE…) dont le but est, essentiellement, de faire triompher leurs idées au niveau mondial et de « fabriquer du marché ». Dans un chapitre qu’il consacre à l’OCDE, il démontre combien les travaux de l’organisation sont douteux : « …ses pronostics sont pour le moins hasardeux : entre décembre 1995 et mai 1996, elle (l’OCDE) a du diviser par cinq ses prévisions de croissance pour l’Allemagne… Pour l’année 1996 ! Depuis 2004, l’OCDE publie d’ailleurs ce genre de chiffre en indiquant une marge d’erreur parfois égale au taux de croissance annoncé. » ( cité dans "Pour comprendre qui décide : l’ OCDE")

     Serge Halimi : Le Grand Bond en arrière. Comment l’ordre libéral s’est imposé au monde - Ed. Agone

    3992716853.pngLa notion de gouvernance correspond à l’instauration d’un système de commande qui ne serait plus vraiment un régime politique, une méthode d’optimisation du traitement des besoins collectifs remplaçant celle associée au régime représentatif de la démocratie telle qu’elle s’est développée depuis un siècle et demi. Il en résulte que les affaires publiques ou collectives doivent être traitées de la même façon que les affaires privées, l’autorité politique se trouvant réduite à un rôle d’agent régulateur. Un tel confinement se voit justifié par la croyance que, dans tous les domaines, les sociétés comme les relations entre les pays peuvent être régies par des mécanismes d’équilibrage automatique apparentés à ceux du marché. Dès lors, la visée des adeptes les plus radicaux de la gouvernance est de soustraire à la politique les décisions les plus cruciales, censées relevées, avant tout, de l’économie. Dans un tel modèle, la norme négociée prime sur la loi démocratiquement votée et l’autorité du juge passe avant celle du législateur. ( Gouvernance : un bien ou un mal ? Jean-Paul Nasssaux)

     

  • "Le business des faillites", par Cyprien Boganda

    Pin it!

    widget.png" En France, près de 180 entreprises font faillite... chaque jour ! Depuis le début de la crise de 2008, plus de 300 000 d'entre elles ont déposé le bilan, bouleversant la vie d'un million de salariés. Mais le malheur des uns fait les affaires d'une poignée d'autres. Les entreprises en difficulté attirent une faune hétéroclite, où se croisent fonds d'investissement, cabinets d'experts, managers de crise ou mandataires judiciaires. Aujourd'hui, quelques milliers de personnes « vivent » en France de la crise des entreprises. Et elles en vivent plutôt bien.

    Ce « business » ne date pas d'hier. Dès les années 1980, des grands noms du capitalisme hexagonal tels que Bernard Arnault, François Pinault ou Vincent Bolloré ont bâti leur fortune en rachetant, sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics, des canards boiteux, qu'ils revendaient au prix fort après restructuration.
    Depuis dix ans, la multiplication des plans sociaux a engendré une véritable industrie de la faillite. Dressant un portrait édifiant des acteurs de ce secteur en croissance et revenant sur les affaires qui ont défrayé la chronique ces dernières années (Danone, Doux, Heuliez, PSA, Samsonite, Florange, etc.), l'enquête de Cyprien Boganda révèle les dessous de cette machine qui prospère sur les ruines de l'économie française.

    > Editions La Découverte

    > Le business des faillites ? « La plupart des grands noms du capitalisme hexagonal ont bâti leur fortune de cette manière ».  Entretien avec Cyprien Boganda- Terrains de luttes

    Cyprien Boganda sur Xerfi Canal

  • Le libéral masqué

    Pin it!

    15.pngValls, en Chine, rassure l'affairisme international sur l'état du code du travail français, sur la facilité de licencier dans notre beau pays, sur la protection de l'emploi moins élevée qu'en Allemagne et sur les 35 heures qui ne sont  "qu'une durée de référence".

    Le VRP libéral, plébiscité par les sondeurs, prépare la présidentielle :

    " Manuel Valls est par atavisme un political wannabe ; celui qui se place dans la roue des puissants du moment et qui ne la lâche plus : hier Rocard, puis Jospin, ensuite Royal, brièvement Strauss-Kahn, et, tardivement, Hollande. Deuxième et Première gauche, gauche caviar, gauche New Age et gauche démocrate. Valls s’est mis au service de tout le monde, sans aucun état d’âme. Si Manuel Valls accentue toujours plus sa rhétorique droitière, c’est qu’il est persuadé qu’il s’agit d’une stratégie payante. C’est le discours que ses conseillers à Euro RSCG (l’officine des socialistes losers de la présidentielle) et les sondeurs susurrent quotidiennement à son oreille. Un nombre croissant de ses collègues au gouvernement l’a compris : Valls évolue dans le champ politique au gré de ses intérêts personnels. La balise est déjà à l’horizon : Élysée 2017. ( Article de Philippe Marlière " Manuel Valls, le conformiste ou comment les grands médias français fabriquent un Solférinien présentable pour la prochaine présidentielle."

    Au bercail, c'est son ami Macron qui tente de nous faire avaler des couleuvres avec sa loi touffue " pleine de " farces et attrapes". Ainsi, une disposition de l'article 34 réduit  de moitié la fiscalité des actions distribuées gratuitement. En 2014, les entreprises du Cac 40 ont distribué pour 6,4 milliards d'euros d'actions gratuites, essentiellement à leurs dirigeants les mieux payés.

    De réalisme d'avant-garde en progrès réaliste : Macron soi-même évalue la réduction des recettes fiscales par cette disposition à 200 millions d'euros - 900 millions si l'on se réfère aux évaluations de cabinets privés. On voit que l'homme est modeste et qu'il a un sens tout particulier de l'économie.

    Source : Le Canard enchaîné du mercredi 28 janvier, " Le cadeau de Macron aux riches ennemis de Hollande."

    valls,macron,chine,capitalisme,social-démocratie

  • Aimons la police et les patrons !

    Pin it!

    Action collective

    gisti, travail au noir, sans-papiers, capitalisme, police

     La police, invitée surprise de l’entretien préalable à licenciement d’un salarié sans papiers

     3992716853.pngSi le code du travail prévoit que salariés et employeurs peuvent être assistés lors d’un entretien préalable à licenciement, le même code ne prévoit pas que la police puisse assister l’employeur et mettre un terme à la procédure !

     Saliou B. travaille avec un nom d’emprunt, comme nombre de personnes sans papiers, pour une entreprise de nettoyage dont le siège est situé à Vanves (92). Il travaille à temps partiel environ 2 heures par jour, en CDI.

     Lors de la signature du contrat, Saliou ne présente aucun papier, pas même la photocopie de la pièce d'identité d'emprunt. L'entreprise ne fait pas de vérifications et le contrat est signé en janvier 2014.

     A partir de juin 2014, des retards de paiement de ses heures de travail amènent le salarié à se plaindre auprès de son employeur. Celui-ci devient bizarrement très pointilleux sur l’identité de son salarié. Il bloque le versement de ses salaires mais ne lui demande pas de cesser son activité.

     Après 6 mois durant lesquels Saliou B. a continué de travailler sans être payé, il se décide à réclamer par courrier le paiement de ses salaires et la rectification des bulletins de paie, et informe son employeur qu’il saisira le conseil de prud’hommes si ses droits ne sont pas rétablis.

     L’employeur, pour toute réponse, le convoque à un entretien préalable à licenciement le 17 décembre au matin ! Mais l'employeur ne s'est pas contenté de convoquer son salarié ; il a également prévenu la police, et dix minutes après le début de l'entretien, une voiture de police arrive sur place. C’est l’arrestation du salarié qui met fin à l’entretien. Il est ensuite placé en garde à vue pour usurpation d’identité, puis transféré au centre de rétention de Plaisir (78) d’où il risque d’être expulsé de France à tout moment.

     Les organisations signataires dénoncent l’attitude de la police et rappellent que celle-ci a omis de placer en garde à vue le véritable délinquant : l’employeur, qui lui reste libre. Est-il prévu qu'il fasse l'objet de poursuites ?

     En effet, la dissimulation, même partielle, d’heures de travail constitue un délit, et a pour conséquences un manque à gagner en cotisations perdues pour les organismes sociaux et la protection sociale.

     Par ailleurs, l’article L.8252-2 du code du travail prévoit que le salarié étranger dépourvu de titre de séjour a les mêmes droits au paiement des salaires que les autres salariés. Il a aussi le droit à être entendu lors d’un entretien préalable pouvant aller jusqu’à son licenciement.

     La police a, dans ce cas, permis à l’employeur de continuer à s’exonérer de ses obligations. Son intervention dans cette affaire a de fait empêché la victime de faire valoir ses droits devant la justice prud'homale ou pénale.

     ____

     En empêchant ce salarié de faire valoir ses droits, et en permettant à l’employeur de continuer à contrevenir au code du travail, la police donne un signal symbolique inquiétant : en plus de devoir se cacher, les salariés sans papiers devront-ils renoncer à faire valoir leurs droits ?

     Les employeurs coupables d'abus et exploitation d'une main-d'œuvre par nature vulnérable seront-ils désormais protégés par les forces de police ?

     Dans un État de droit, cette attitude est inacceptable. Nous demandons la libération immédiate de Saliou B. et la saisine des services de l’inspection du travail pour qu’une enquête soit menée, le salarié rétabli dans ses droits et l'employeur poursuivi pour les infractions qu'il a commises.

     Paris, 22 décembre 2014

    Organisations signataires :
    CGT-UD-Paris
    CGT-UD-92
    CNT-Solidarité ouvrière-Nettoyage-Région parisienne
    Gisti
    Sud-Travail-Ile-de-France
    Syndicat de la magistrature (SM)
    Union syndicale Solidaires