De ministre de l'Intérieur à président de la République :
Adolphe Thiers, le bon sens en action
Bourgeois monarchiste en début de carrière, l'ambitieux Thiers, modèle d'infamie, finira républicain conservateur et président de la III République. Pour situer rapidement le personnage, il suffit de citer Bainville : " Agité, aventureux, fanfaron jusqu'à l'âge mûr, Thiers, dans sa vieillesse, apparaissait comme l'incarnation du bon sens ", et Pour Karl Mars, il n'était que" l'expression intellectuelle la plus achevée de sa propre corruption de classe."
Avide de pouvoir et d'argent, Thiers représentait si bien le modèle de la bourgeoisie "louisphilipparde" que Balzac s’en inspira pour camper Rastignac, le type du jeune provincial arriviste. On le surnommait "Foutriquet" ou le " Nabot monstrueux", ou encore le "Mirabeau-mouche".
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Le 9 avril 1834, une manifestation est organisée à Lyon par la Société des Droits de l’homme et le Conseil exécutif des sociétés ouvrières de secours mutuel.
L’émeute des canuts, les ouvriers soyeux de Lyon, des 9 et 12 avril 1834, s’étend à Paris dès le 13 avril. Thiers, ministre de l'Intérieur, la laisse se développer pour mieux l’écraser.
Elle s’achève à Paris, le 14 avril, par le massacre des habitants d’une maison de la rue Transnonain - l'actuelle rue Beaubourg.
Au cours de la " Sanglante semaine", du 9 au 15 avril 1834, 600 personnes seront tuées et 10.000 arrêtées. Le gouvernement donnait ainsi des gages de fermeté à la classe possédante. Cette répression est la répétition de la " Semaine sanglante " de 1871 où Thiers mettra un terme à la Commune de Paris avant de devenir premier président de la Troisième République.