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Actualités - Page 5

  • Violences médicales en gynécologie-obstétrique

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    Appel à témoignages 

    Mélanie Déchalotte, journaliste de l'émission de radio "Sur les docks" (France Culture), travaille sur un documentaire consacrée aux violences médicales en gynécologie-obstétrique. Elle cherche donc à interviewer, de manière anonyme, des personnes prêtes à témoigner.

    A. C. Huson, blogueuse féministe, relaie cet appel sur son blog "ça fait genre" et propose une première collecte de ces témoignages qu'elle adressera à Mélanie Déchalotte.
    Elle est également à l'initiative du blog " Je n’ai pas consenti" où vous pourrez lire des témoignages sur le défaut de consentement dans la relation médicale.

    Émission Sur les docks > Twitter https://twitter.com/SLDocks

     

  • Jeannette Bougrab : sic transit...

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    Depuis que Luz a décidé de quitter Charlie Hebdo, il est l'objet de propos injurieux de la part de Jeannette Bougrab avant qu'elle ne s'envole pour la Finlande où l’attend un poste de conseiller culturel à l'ambassade...:

    "Avant de reprendre un jour la bataille, je m’exile dans un pays réputé être paradisiaque pour les enfants. J’emmène avec moi May et ma collection de bouddhas. Et contrairement à mon appartement de Paris, chargé de trop de souvenirs, je vais vivre dans un décor épuré." 

    Il n'y a pas que les bouddhas qui sont ravis.

    La mort de Charb

    En janvier, après les massacres à Charlie-Hebdo, Jeannette Bougrab, femme bardée de diplôme, a refait surface et est venu, face aux caméras d' Envoyé spécial sur France 2, montrer son émotion à la mort de Charb, son compagnon d'un an. La famille du dessinateur quant à elle a démenti cet "engagement relationnel".

    Grande dame, Jeannette, déclara qu'elle ne tenait pas à "rentrer dans cette mare de boue". Elle n'alla pas à l’en­ter­re­ment de Charb : "Je ne vais gêner personne. Sa famille me prive d’une ultime rencontre avec mon amour." Et de conclure avec beaucoup de retenue : "C’est comme s’ils l’avaient tué une deuxième fois".

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    Jeannette Bougrab se souvient de Charb lui disant qu’elle était “une commu­niste qui s’ignore”. Effectivement.

    Jeannette Bougrab est une umpiste. Elle fut membre de l'ex Haut Conseil à l'Intégration, nommée en 2010 présidente de la Halde par Sarkozy - puisque cette autorité administrative clamait son  indépendance - en lieu et place du sarko "compatible" et socialiste Malek Boutih.   (La Halde a été dissoute le en 2011, et ses missions transférées au défenseur des droits, insitution à la tête de laquelle s'illustre aujourd'hui Jacques Toubon, ex-baron et garde-fou de la Chiraquie aux temps des " affaires", ancien ministre de la culture et de la francophonie, puis de la Justice.

    Sept mois plus tard son entrée à la Halde, Jeannette Bougrab était nommée au secrétariat d'État à la Jeunesse et à la Vie associative du gouvernement Fillon.

    " Avant cela, elle avait reçu une claque retentissante lors des élections législatives de juin 2007. Tentant de ravir au député socialiste Christophe Caresche sa circonscription du quartier très populaire de Barbès et de Clignancourt, elle avait réalisé le plus mauvais score de la droite depuis la guerre.

    A l’issue du scrutin, mauvaise perdante, elle s’était déclarée déçue d’avoir été cantonnée à un rôle « d’animateur de réunions communautaires ». Et pourtant, Alexandre Adler en personne était venu la soutenir ! " ( Bernard Gensane)

    En 2013, on la retrouvait  chroniqueuse dans le Grand Journal de Canal+, présenté par Antoine de Caunes. Nommée maître des requêtes au tour extérieur en 2007, elle a réintégré dans ses fonction au Conseil d'État en 2014. Ce qui ne l'empêche pas de faire de la télé.

    L'épisode savoureux

    En 2010, Jeannette Bougrab décidait de porter plainte en diffamation contre le Canard qui affirmait : "La présidente de la Halde s'augmente de 100 %.

    Jeannette Bougrab, alors membre du conseil d'administration de l'Institut du Monde Arabe et du Conseil Franco-Britannique, n'avait donc  pas fait voter par son "collège" une mesure salutaire de " modification du règlement de gestion des personnels" qui lui aurait permis  de s'octroyer 7 000 euros - en plus des 6 900  euros d'indemnité prévue - et dont se contentait cependant son prédécesseur Louis Schweitzer.

    Jeannette Bougrab, membre du Conseil d'Analyse de la Société - rien que du beau linge - et qui fut maître de conférences à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne, n'avait pas non plus fait voter le principe de l'embauche d'un chauffeur payé 45 000 euros par an et attaché à son auguste autorité. Le projet aurait été abandonné.

    Jeannette Bougrab reconnaissait toutefois - faute avouée à moitié pardonnée -qu'un " bouquet de fleurs est effectivement livré tous les lundis matins pour le bureau de la Présidente de la HALDE. Le contrat passé avec la société Monceau Fleurs s’élève à 30 euros TTC par semaine."

    Un an plus tard, le tribunal correctionnel de Paris déboutait Jeannette Bougrab et relaxait le Canard Enchaîné. Il reconnaissait ainsi le sérieux de son enquête et notait que " la fixation par la Halde même de la rémunération de sa présidente était surprenante".

    *

    Source : B.R. dans le Canard enchaîné du 23 juin : "La présidente de la Halde s'augmente de 100 %."

    > Jeannette Bougrab: sa vie, son œuvre - son "site perso"

  • “L’environnement, on n’en a rien à faire…”

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    La FDSEA 29 réécrit le SDAGE Loire Bretagne

    par Marc Laimé.

    3992716853.pngM. Thierry Merret, président de la fédération départementale du syndicat agricole majoritaire du Finistère, pourfendeur enragé depuis des lustres de toute réglementation environnementale vient d’adresser une lettre-circulaire à tous les maires de son département, dans laquelle il leur demande tout bonnement de faire adopter une motion par leur conseil municipal aux fins de faire pression sur l’Agence de l’eau et le comité de bassin, et d’ôter au SDAGE en cours d’examen toute ambition environnementale.

    La démarche traduit bien l’actuel rapport de forces entre les tenants d’un modèle agricole productiviste, un gouvernement qui leur a tout cédé, et une société désarmée, qui ne peut que constater les dégâts…

    Elle éclaire par ailleurs d’un jour cru l’inanité des palinodies par lesquelles nombre d’acteurs continuent à porter aux nues le fameux modèle de “gouvernance partagée” qu’incarneraient Agences et Comités de bassin.

    Une plaisanterie à laquelle la FDSEA 29 vient à nouveau à sa façon d’apporter une réponse dénuée de toute ambiguïté : “L’environnement, on n’en a rien à faire…”

     

    > le blog : Les eaux glacés du calcul égoïste
    Marc Laimé est journaliste spécialisé et conseil sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités locales.
    > Carnets d’eau, Les blogs du Diplo
    > L'archaïque M. Valls, par Marc Laimé
  • Tarnac, Charlie et Cie : antiterrorisme et usage de la peur

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    Antiterrorisme : du bon usage de la peur

    " L’antiterrorisme est la pointe avancée, l’avant-garde conceptuelle et pratique d’une politique de la peur qui tend à infiltrer tous les recoins de la société. Cette politique de production simultanée de peurs et de contrôles censés les juguler est condamnée à s’inventer sans cesse de nouveaux ennemis : après le terroriste, le jeune des quartiers populaires et le jeune tout court, l’enfant, l’internaute, le fou, l’immigré, l’étranger, le musulman, le rom.."

    Serge Quadrupanni

    L’arsenal législatif de lutte contre le terrorisme est régulièrement mis à jour. Il répond à un mode de gestion de la société qui utilise des figures présentées comme dangereuses : le « terroriste » (ou plus exactement celui qui a des intentions terroristes), l’étranger et le jeune (qu'il soit ou non de banlieue) – avant de s’attaquer à celles et ceux qui contestent l'injustice du système capitaliste.

    La  Convention du Conseil de l’Europe pour la prévention du terrorisme (16 mai 2005), définit ainsi les actes de terrorisme comme ceux qui " par leur nature ou leur contexte, visent à intimider gravement une population, ou à contraindre indûment un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte quelconque, ou à gravement déstabiliser ou détruire les structures fondamentales politiques, constitutionnelles, économiques ou sociales d’un pays ou d’une organisation internationale.

    Au fur et a mesure de l'empilement de lois et de la multiplications de fichiers liberticides, l’État d’exception devient peu à peu la règle. La liste des atteintes aux fameux droits de la personne est effarante : dans cette logique de suspicion, et même sans délit avéré, un coupable potentiel peut être arrêté par précaution et envoyé en prison dans l'indifférence quasi générale. Ainsi les jeunes de l'Affaire de Tarnac se sont vus accusés essentiellement d'actes qu'ils pourraient commettre.

    > voir aussi sur le site de France diplomatie : La France et la lutte contre le terrorisme

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    La terrorisation démocratique
    Claude Gulon

    arton73-0208b.gif" L’affaire dite « de Tarnac », en novembre 2008, a révélé au grand public l’existence d’un arsenal législatif censément destiné à lutter contre le terrorisme. Mis en place à partir de 1986 par les gouvernements de gauche comme de droite, il a trouvé une nouvelle légitimité depuis les attentats du 11 septembre 2001 et de nouveaux moyens dans les dispositifs européens. Bien avant Tarnac, il a permis d’arrêter, dans l’indifférence générale, des centaines de prétendus « islamistes », le plus souvent relâchés après de longs mois de détention. Ce sont maintenant des militants révolutionnaires qui font les frais de textes sans cesse révisés et durcis.
    L’auteur présente ici la définition européenne du terrorisme, puis il analyse les mécanismes et la signification de cette « terrorisation démocratique » qui concerne et vise les étrangers et les jeunes (deux figures dangereuses combinées), mais aussi tous ceux qui peuvent, à un moment ou un autre, contester l’injustice du système capitaliste. "

    > Editions Libertalia

    Conférence donnée par Claude Guillon lors des Journées Libertaires de Pau 2012 sur le thème de la Terrorisation démocratique,

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    La Politique de la peur

    Serge Quadrupanni

    La Politique de la peur, (Le Seuil, février 2011) dresse le panorama complet des mécanismes à l’œuvre depuis vingt ans et qui établissent le contrôle social comme unique modalité du pouvoir. Imaginer la menace, identifier l’ennemi, tester la société : faire de la peur une doctrine… 

    Pour les dirigeants politiques qui tentent vainement de gérer l’économie globale, la politique de la peur permet de compenser leur quasi-impuissance par un activisme répressif surmédiatisé. C’est enfin une « politique de civilisation » qui est à la fois la négation de la politique et de la civilisation.

    9782021011678.jpgSerge Quadrupanni : La peur est au principe de la conception du monde sur quoi repose le néo-libéralisme : « l’homme est un loup pour l’homme ». C’est l’idée que chaque individu poursuit des intérêts égoïstes et rationnels et que la somme de ces intérêts, exprimés à travers la concurrence, aboutit au meilleur des mondes possibles. Cette conception a pris la forme d’un programme délibérément mis en œuvre à partir des offensives reagano-thatchériennes (relayées en France à partir des années 1980 par tous les partis de gauche et de droite) et étendue à travers la planète par les organismes internationaux échappant à tout contrôle des peuples : FMI, Banque mondiale, Commission européenne, etc. Nos sociétés exsudent la peur, que ce soit la crainte de la précarité, au travers des relations de travail où la brutalisation et la concurrence exacerbée deviennent des principes de management, dans les développements anxiogènes de la technoscience (des OGM à Fukushima). En conséquence, il n’est pas étonnant que le sécuritaire (concentration des peurs diffuses sur des boucs émissaires à travers des dispositifs idéologiques, politiques et techniques) et l’humanitaire (le Care, le Welfare qui subsiste malgré tout – compassion sans frontière) soient les deux axes sur lesquels s’expriment les puissances constituant ce que j’appelle l’empire : la constellation de pouvoirs s’efforçant de gérer la civilisation capitaliste planétaire. Et plus cet effort gestionnaire peine à maîtriser ce qu’on appelle l’économie, plus le sécuritaire reste une valeur refuge pour les hommes politiques car il présente cet avantage de s’auto-entretenir : il soigne la peur en redoublant ce qui la produit. ( l'interview sur le site perspectives gorziennes)

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     La construction médiatique des « djihadistes »

    Saïd Bouamama

    3992716853.pngUn nouveau terme est entré dans le vocabulaire du français moyen ces derniers mois, celui de « djihadiste ». Quotidiennement, les grands médias abordent le sujet et diffusent des grilles explicatives qui forgent les opinions publiques, orientent les réactions, suscitent des prises de positions. Des « experts » et des « spécialistes » aux noms savants sont appelés à la rescousse pour offrir une caution scientifique aux affirmations médiatiques.  Au-delà de l’apparente diversité des points de vue se cache une unicité d’analyse. En dépit du vernis d’objectivité des articles et des reportages, quatre récurrences idéologiques sont repérables : l’essentialisation de l’islam, l’injonction à la justification adressée à tous les musulmans, la négation des causes internes aux pays occidentaux et la justification de la guerre. Ces quatre discours médiatiques diffusés sur fond de sensationnalisme ne sont pas anodins. Ils ont une fonction sociale et politique. Ils contribuent à produire une réalité sociale et politique lourde de conséquences."

    > Sur le site investig'action 2014 : http://michelcollon.info/La-construction-mediatique-des.h...

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    Les lois scélérates  de 1893-1894
    sous la Troisième République

    En 1893 et 1894, le gouvernement exploitait la panique provoquée par quelques attentats d'anarchistes « individualistes » qui mettaient en pratique la « propagande par le fait ». Ces actes, admis par une partie des militants anarchistes, ne visait pas les personnes – du moins jusqu'à l'attentat aveugle d'Emile Henry,  le 12 février 1894.

    Sous le prétexte de défendre l'ordre social et la sécurité publique, le pouvoir puisait dans le « magasin aux accessoires légaux » et initiait des lois d'exception accompagnées de peines plus que draconiennes.

    Dans l'incapacité de trouver une réponse à la question sociale, il allait « réinvestir le crime de telle sorte qu'il puisse unir la population autour du régime.» ( Karelle Vincent )

     

    Les lois scélérates  de 1893-1894 sous la  IIIème République

     

  • Projet de loi Renseignement : légaliser la surveillance totale ? NON !

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    https://sous-surveillance.fr/#/

    3992716853.pngLe 5 mai, les députés sont appelés à voter le projet de loi renseignement. Les débats ont eu lieu du 13 au 16 avril dans le cadre de la procédure d'urgence. A l’issue de cet examen, le texte soumis au vote consacre un dispositif liberticide, qui expose tous les citoyens à la surveillance des services de renseignement, quasiment sans contrôle, et met en danger toutes les mobilisations sociales et politiques.

    • Légalisation massive des pratiques illégales des services de renseignement, permettant une surveillance large et très intrusive pour la vie privée des citoyens.
    • Extension du champ d'action du renseignement intérieur et extérieur, y compris dans des objectifs sans aucun lien avec le terrorisme.
    • Collecte généralisée des données sur Internet, traitées par des algorithmes.
    • Surveillance sans aucun contrôle des communications qui passent par l’étranger, alors que de très nombreux serveurs utilisés par des Français sont installés à l’étranger.
    • Conservation très longue des données collectées.
    • Contrôle des services de renseignement aux seules mains du pouvoir politique (premier ministre), avec avis consultatif d’une commission.

    La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d'encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et met en place, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte donne aux services de renseignement des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée.

    Tous les citoyens sont concernés : ce projet qui assoit encore davantage la criminalisation de l’action syndicale ou sociale est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir. La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen sont en péril.

    > https://sous-surveillance.fr/#/

     

    #PJLRenseignement

    #STOPLoiRenseignement

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    Les organisations qui appellent au rassemblement
    4 mai à 18h30, Place des Invalides.

    Voici une liste des événements auxquels vous pouvez participer :

    - Le lundi 4 mai, à partir de 18h30, l'esplanade des Invalides : Rassemblement contre le projet de loi renseignement, organisé par l'Observatoire des libertés et du numérique. Venez nombreux !

    - Le lundi 4 mai, à partir de 9h30, au Tank (22bis rue des Taillandiers, Paris XIème) : une séance d'appels téléphoniques aux députés.
    Pour plus d'informations : https://www.facebook.com/events/1567093643545055/

    - Le lundi 4 mai, à partir de 16h00 : "Six heures contre la surveillance", organisé par Mediapart.
    Pour plus d'informations : http://blogs.mediapart.fr/blog/la-redaction-de-mediapart/240415/4-mai-mediapart-organise-les-six-heures-contre-la-surveillance

    ​Quelques informations sur les événements dans plusieurs régions sont à retrouver ici : https://wiki.laquadrature.net/PJL_relatif_au_renseignement/4mai

    Ne lâchons rien ! Nos libertés sont en danger.

    Bien à vous,
    Katerina RYZHAKOVA & Thomas GUÉNOLÉ

    Le texte de la  pétition en ligne exigeant le retrait du projet de loi

     

     

     

    Vous n’allez pas voter ça !

    Devant la gravité des menaces contre les libertés publiques et contre la liberté d'informer et d'être informé, contenues dans le projet de loi sur le Renseignement, compte tenu du calendrier très court voulu par le gouvernement, le SNJ vous propose d’interpeller les parlementaires et d’adresser cette lettre type à vos élus régionaux républicains, de quelque étiquette politique qu’ils se revendiquent.

    Le SNJ a déjà réagi seul et en coordination avec les défenseurs des libertés en France : Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des avocats de France, La Quadrature du Net, le MRAP etc.
    Cette lettre est une des étapes de notre lutte pour la défense des libertés des citoyens, des journalistes, des lanceurs d'alerte et des syndicalistes.
    Elle n'est pas réservée aux seuls journalistes. Vous pouvez largement en faire bénéficier votre entourage et vos contacts peuvent signer, sans limites...
    À condition de faire vite !

    Pour les député(e)s, impérativement avant le 4 mai, date de la manifestation nationale d’opposition, à Paris, et veille du vote de la loi à l’Assemblée Nationale.

    Par mail, c'est rapide et simple. Par tweet, Facebook etc.

     Paris, le 28 Avril 2015

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    ATTAC

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  • Morts en Méditerranée. La honte de l’Europe -LDH

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    Communiqué LDH

    Morts en Méditerranée. La honte de l’Europe

    Les résultats du Conseil européen qui s’est tenu le 23 avril 2015 ne peuvent que susciter la colère. Une fois de plus, l’Union européenne se refuse à traiter la question des migrants et des réfugiés sous un autre angle que celui d’une forteresse qui serait assiégée par des hordes d’étrangers, tout en versant de chaudes larmes sur ces pauvres victimes des passeurs. Nier ainsi la responsabilité essentielle de l’Europe dans ce scandale, c’est faire preuve de cynisme et d’hypocrisie. Dans ce concert, la France a pris toute sa place en se bornant à promettre de recevoir quelques centaines de réfugiés syriens. En se contentant de mesures quantitatives, même si elles sont utiles, en ne changeant pas de politique migratoire, en refusant de mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’accueil des réfugiés, en donnant le pitoyable spectacle d’un manque de solidarité et de pays cherchant à en faire moins que le voisin, l’UE adresse au monde un terrible message : continuez à mourir chez vous ou en mer, l’UE sera là pour assurer le service mortuaire. Les Européens peuvent avoir honte de leurs gouvernements, les Français en particulier.

    Paris, le 24 avril 2015

    LDH France sur Twitter :
    @LDH_Fr

    @LDHToulon

  • Manifeste des 110 000 contre le « Big Brother » français

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    Thomas Guénolé (politologue) et Katerina Ryzhakova (communicante) sont co-initiateurs de la pétition citoyenne contre le projet de loi renseignement, qui a déjà recueilli plus de 110 000 signatures.

    Dans une tribune au Monde, ils expliquent leur démarche.

    Source Le Monde Idées

    3992716853.pngNous sommes de simples citoyens déterminés à protéger nos vies privées et, à travers elles, nos libertés fondamentales, contre un projet de loi qui les met objectivement en danger. Nous sommes à ce jour 110 000 à avoir signé une pétition dans ce but. Nous exigeons d'être entendus.

    Nous refusons que le gouvernement installe des « boîtes noires » chez chaque fournisseur d'accès Internet. Elles examineront et aspireront indistinctement tout ce qui passe par les tuyaux du Net français, pour ne faire le tri qu'après coup. Contrairement aux dénégations du gouvernement, c'est donc bien un dispositif de surveillance généralisée.

    Nous refusons qu'il suffise à n'importe quel citoyen d'habiter le même quartier qu'un suspect, ou de connaître l'ami d'un ami d'un suspect, pour que ce citoyen puisse être mis sur écoute et pour que ses données personnelles soient aspirées par une police secrète.

    Nous refusons que les services secrets, agissant ainsi, aient l'obligation de transmettre au procureur tout ce qu'ils découvriraient d'illégal sans aucun rapport avec leur enquête. Cela revient en effet à des « méga-filets dérivants » hors de tout contrôle d'un juge : autrement dit, des pleins pouvoirs d'enquête sans aucun contrôle judiciaire ex ante.

    Nous dénonçons les contre-vérités du gouvernement sur la fameuse « commission de contrôle » censée protéger les citoyens des abus de surveillance. D'une part, en amont, l'avis de cette commission est consultatif : seul le premier ministre est décideur. D'autre part, si cette commission n'a pas le temps de se prononcer sous trois jours, elles est automatiquement réputée être d'accord. Enfin, en aval, un citoyen aura besoin de prouver « un intérêt direct et personnel » pour saisir cette commission (ou ensuite, le Conseil d'Etat) : comment diable le pourra-t-il, concernant des opérations secrètes ? Bref, en fait de garde-fous, ce sont des chimères.

    Nous affirmons sans ambages que la saisine du Conseil constitutionnel annoncée par François Hollande est, pour la défense de nos libertés fondamentales, un pur mirage. Nous constatons en effet que récemment, le Conseil constitutionnel n'a pas fait barrage à plusieurs législations antiterroristes créant pourtant des méthodes policières invasives sans contre-pouvoir : par exemple, la réforme antiterroriste de 2008.

    Nous constatons également que de 1959 à 2012, en dépit des contrôles du Conseil constitutionnel, la France est le 8e pays sur 47 le plus condamné pour violation de la Convention européenne des droits de l'Homme… Au contraire du ministre de l'Intérieur, qui soutint lors des débats à l'Assemblée que « la vie privée n'est pas une liberté », nous affirmons que la vie privée est en fait la clé de voûte absolue des libertés fondamentales. Sans protection raisonnable de nos vies privées contre les intrusions et surveillances policières, il n'y a par définition ni liberté d'opinion, ni liberté d'association, ni liberté d'expression, ni liberté de réunion ; ni, accessoirement, secret des sources des journalistes.

    Nous ne demandons pas une sacralisation absolue de la vie privée : ce serait excessif. En revanche, pour qu'un régime reste démocratique, il est indispensable que l'accès des forces policières aux vies privées des citoyens reste difficile et exceptionnel, plutôt que facile et banal.

    Sur un enjeu aussi crucial que l'équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité collective, nous exigeons que le gouvernement renonce à la « procédure accélérée » d'adoption de cette loi, au profit d'un débat adulte et responsable prenant le temps d'écouter la société civile. Nous exigeons que le gouvernement écoute réellement les associations militantes des droits civiques et numériques, la communauté « geek » française, et tous ces médias, qui, conscients du danger, se mobilisent frontalement contre ce projet.

    Nous exigeons que le premier ministre retire dès à présent les éléments les plus inacceptables et dangereux susmentionnés. Nous appelons les sénateurs et les députés à voter contre ce projet. Nous appelons la société civile toute entière à se mobiliser contre ce texte. Enfin, nous appelons tous les citoyens qui ne l'ont pas encore fait à signer notre pétition.

    Retirez le projet de Loi Renseignement : c'est un Big Brother français.

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