Depuis que Luz a décidé de quitter Charlie Hebdo, il est l'objet de propos injurieux de la part de Jeannette Bougrab avant qu'elle ne s'envole pour la Finlande où l’attend un poste de conseiller culturel à l'ambassade...:
"Avant de reprendre un jour la bataille, je m’exile dans un pays réputé être paradisiaque pour les enfants. J’emmène avec moi May et ma collection de bouddhas. Et contrairement à mon appartement de Paris, chargé de trop de souvenirs, je vais vivre dans un décor épuré."
Il n'y a pas que les bouddhas qui sont ravis.
La mort de Charb
En janvier, après les massacres à Charlie-Hebdo, Jeannette Bougrab, femme bardée de diplôme, a refait surface et est venu, face aux caméras d' Envoyé spécial sur France 2, montrer son émotion à la mort de Charb, son compagnon d'un an. La famille du dessinateur quant à elle a démenti cet "engagement relationnel".
Grande dame, Jeannette, déclara qu'elle ne tenait pas à "rentrer dans cette mare de boue". Elle n'alla pas à l’enterrement de Charb : "Je ne vais gêner personne. Sa famille me prive d’une ultime rencontre avec mon amour." Et de conclure avec beaucoup de retenue : "C’est comme s’ils l’avaient tué une deuxième fois".
Jeannette Bougrab se souvient de Charb lui disant qu’elle était “une communiste qui s’ignore”. Effectivement.
Jeannette Bougrab est une umpiste. Elle fut membre de l'ex Haut Conseil à l'Intégration, nommée en 2010 présidente de la Halde par Sarkozy - puisque cette autorité administrative clamait son indépendance - en lieu et place du sarko "compatible" et socialiste Malek Boutih. (La Halde a été dissoute le en 2011, et ses missions transférées au défenseur des droits, insitution à la tête de laquelle s'illustre aujourd'hui Jacques Toubon, ex-baron et garde-fou de la Chiraquie aux temps des " affaires", ancien ministre de la culture et de la francophonie, puis de la Justice.
Sept mois plus tard son entrée à la Halde, Jeannette Bougrab était nommée au secrétariat d'État à la Jeunesse et à la Vie associative du gouvernement Fillon.
" Avant cela, elle avait reçu une claque retentissante lors des élections législatives de juin 2007. Tentant de ravir au député socialiste Christophe Caresche sa circonscription du quartier très populaire de Barbès et de Clignancourt, elle avait réalisé le plus mauvais score de la droite depuis la guerre.
A l’issue du scrutin, mauvaise perdante, elle s’était déclarée déçue d’avoir été cantonnée à un rôle « d’animateur de réunions communautaires ». Et pourtant, Alexandre Adler en personne était venu la soutenir ! " ( Bernard Gensane)
En 2013, on la retrouvait chroniqueuse dans le Grand Journal de Canal+, présenté par Antoine de Caunes. Nommée maître des requêtes au tour extérieur en 2007, elle a réintégré dans ses fonction au Conseil d'État en 2014. Ce qui ne l'empêche pas de faire de la télé.
L'épisode savoureux
En 2010, Jeannette Bougrab décidait de porter plainte en diffamation contre le Canard qui affirmait : "La présidente de la Halde s'augmente de 100 %.
Jeannette Bougrab, alors membre du conseil d'administration de l'Institut du Monde Arabe et du Conseil Franco-Britannique, n'avait donc pas fait voter par son "collège" une mesure salutaire de " modification du règlement de gestion des personnels" qui lui aurait permis de s'octroyer 7 000 euros - en plus des 6 900 euros d'indemnité prévue - et dont se contentait cependant son prédécesseur Louis Schweitzer.
Jeannette Bougrab, membre du Conseil d'Analyse de la Société - rien que du beau linge - et qui fut maître de conférences à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne, n'avait pas non plus fait voter le principe de l'embauche d'un chauffeur payé 45 000 euros par an et attaché à son auguste autorité. Le projet aurait été abandonné.
Jeannette Bougrab reconnaissait toutefois - faute avouée à moitié pardonnée -qu'un " bouquet de fleurs est effectivement livré tous les lundis matins pour le bureau de la Présidente de la HALDE. Le contrat passé avec la société Monceau Fleurs s’élève à 30 euros TTC par semaine."
Un an plus tard, le tribunal correctionnel de Paris déboutait Jeannette Bougrab et relaxait le Canard Enchaîné. Il reconnaissait ainsi le sérieux de son enquête et notait que " la fixation par la Halde même de la rémunération de sa présidente était surprenante".
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Source : B.R. dans le Canard enchaîné du 23 juin : "La présidente de la Halde s'augmente de 100 %."
> Jeannette Bougrab: sa vie, son œuvre - son "site perso"