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Politique - Page 10

  • Bêtise et brutalité : ce qui nous pend au nez

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    Grèce : rage et désespoir, Par Bernard Marx.
    Regards.fr

    http://www.regards.fr/economie/les-economistes-ne-sont-pas-tous/article/grece-rage-et-desespoir

     3992716853.pngLes deux semaines qui viennent vont sans doute être décisives pour décider du sort de la Grèce. Le gouvernement français prête activement la main à une politique de l’Europe aussi bête que brutale. Mais que fait la gauche ?

     

    Les joies de l’écriture automatique, par Pierre Rimbert.
    Monde diplomatique

    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/RIMBERT/52912

    3992716853.pngC’est un pont aux ânes si vermoulu qu’il faut savoir gré au journaliste Arnaud Leparmentier de l’avoir emprunté au trot sans frémir. « La France, une Grèce qui s’ignore », clame-t-il à la « une » du Monde (9 avril 2015). « La France devient, année après année, plus socialiste que jamais. » Elle « étouffe sous l’impôt et la dépense publique ». On croit d’abord à un canular. Leparmentier, facétieux, pastiche les sempiternelles jérémiades du Point ou l’éditorial annuel de Serge Dassault dans Le Figaro.

     

    L’échec de la restructuration de la dette grecque en 2012 : quelques enseignements à tirer, par Eric Toussaint et Maud Bailly
    CADTM

    http://cadtm.org/L-echec-de-la-restructuration-de

    3992716853.png(...)à partir de début 2010, la Grèce a été victime d’attaques spéculatives des marchés financiers qui ont exigé des taux d’intérêt totalement exagérés en contrepartie de financement servant à rembourser sa dette. La Grèce était donc au bord de la cessation de paiement parce qu’elle ne parvenait pas à refinancer sa dette à des taux raisonnables. La Troïka est intervenue avec un plan d’ajustement structurel sous la forme d’un « Mémorandum ». Il s’agissait de nouveaux crédits octroyés à la Grèce, à condition qu’elle rembourse ses créanciers : c’est-à-dire avant tout des banques privées européennes, à savoir dans l’ordre les banques françaises, allemandes, italiennes, belges... Ces crédits étaient bien évidemment assortis de mesures d’austérité qui ont eu un effet brutal, voire catastrophique, sur les conditions de vie des populations et l’activité économique elle-même.

     

     

     

     

     

  • Qatar : travail forcé et réduction en servitude

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    Vinci, géant mondial de la construction, et fierté de l'industrie française est l'un des industriels les plus présent au Qatar. Il vient d'être visé par une plainte pour travail forcé et réduction en servitude par l'association Sherpa, au terme d'une enquête de terrain minutieuse révélant, preuves à l'appui, la violation des droits fondamentaux des migrants.

    3992716853.pngQatar : Les travailleurs migrants sont victimes de graves abus Comparativement à ses voisins, le Qatar fait face à un faible niveau de dissidence à l’intérieur du pays, mais depuis l'acceptation de sa candidature en tant que pays hôte de la Coupe du Monde de la FIFA en 2022, il fait l'objet de vives critiques internationales concernant le traitement des travailleurs migrants qui sont à la fois mal payés et exposés au risque d’abus. Malgré ces critiques, le Qatar n’a toujours pas réformé de manière significative sa législation du travail, qui continue à faciliter le trafic de main d’œuvre et le travail forcé. Le Qatar jouit de la réputation de centre de la liberté des médias dans la région, mais une nouvelle loi sur la cybercriminalité représente une grave menace pour la liberté d'expression

    Références 

    « Mondial 2022 : des chantiers toujours aussi meurtriers » - Le Figaro 26 décembre 2014

    « Interview de Marie Laure Guislain, association Sherpa » - mars 2015

     

    « Football : le Qatar mérite-t-il la Coupe du Monde-2022 ? » France24 vidéo - mars 2014


    « Mondial au Qatar : près de 400 Népalais morts sur les chantiers »
    Le Monde - 24 janvier 2014

     Procès en diffamation contre Sherpa

    3992716853.pngWilliam Bourdon, président de Sherpa, et sa directrice, Laetitia Liebert, reviennent sur l'affrontement entre l'ONG et la multinationale du BTP. Vinci, poursuivi pour «travail forcé» de migrants au Qatar, intente un procès en diffamation.
    > Libération «Les dirigeants de Vinci voulaient un procès, ils auront un contre-procès»

    3992716853.pngSuite à la plainte que nous avons déposée contre Vinci Construction Grands Projets et sa filiale Qatarie le 23 mars pour travail forcé et réduction en servitude, Vinci porte plainte pour diffamation contre l’association Sherpa, mais aussi personnellement contre certains employés de Sherpa. En nous engageant dans cette procédure coûteuse, Vinci cherche clairement à nous pousser au retrait de notre plainte faute de moyens. Malgré l’ampleur des sommes demandées, nous sommes néanmoins satisfaits que les problématiques des violations des droits de l’homme commises à l’étranger par des multinationales françaises soient remises au cœur du débat public. "
    > Association Sherpa

    Vinci_au_qatar.jpg

    Pétition en ligne :  https://www.powerfoule.org/

    " Exigeons une enquête sur Vinci,
    accusé de travail forcé au Qatar "

    3992716853.pngIls sont plus d'1 million à venir des Philippines, d'Inde, du Népal ou du Bangladesh sur la promesse d'un salaire alléchant. Beaucoup ne trouvent que la mort. Les autres sont forcés à travailler dans des conditions terribles, et risquent leur vie au quotidien dans des chantiers d'infrastructure gigantesques pour un salaire de misère. Ca se passe au Qatar, pays le plus riche du monde, pour la construction du mondial de foot en 2022.

    Vinci, géant mondial de la construction, et fierté de l'industrie française est l'un des industriels les plus présent au Qatar. Il vient d'être visé par une plainte pour travail forcé et réduction en servitude par notre partenaire Sherpa, au terme d'une enquête de terrain minutieuse révélant, preuves à l'appui, la violation des droits fondamentaux des migrants.

    Demandons à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur les responsabilités de Vinci.

    Signez la pétition et partagez-la!

    « Je suis pris au piège, QDVC a confisqué mon passeport, je ne peux pas changer d'employeur ».

    3992716853.pngLes salariés travaillent non seulement dans des conditions indignes et dangereuses mais ils sont pris au piège sous la menace de représailles de QDVC, filiale de Vinci au Qatar. Les passeports sont confisqués par l'entreprise et les travailleurs sont menacés de licenciement s'ils revendiquent leur droit à de meilleures conditions de travail ou de logement, ou s'ils désirent démissionner ou changer d'employeur. Ils sont ainsi contraints d'accepter des conditions de travail sans rapport avec la rémunération qu'ils reçoivent.
    Vinci, vitrine française à l'international, ne peut ignorer la gravité de ces éléments constitutifs de travail forcé et réduction en servitude.

    La France ne peut pas être complice d'une coupe du monde 2022 placée sous le signe de l'exploitation et doit donc demander aux multinationales françaises, aussi emblématiques que Vinci, d'être exemplaires en matière de droits de l'homme à l'étranger, le consommateur français a aussi le droit de pouvoir utiliser les services du groupe Vinci sans contribuer contre son gré à la violation de droits fondamentaux. La loi sur le devoir de vigilance des multinationales, pour laquelle nous nous battons et qui sera discutée en plénière le 31 mars serait une avancée importante pour parvenir à éviter que ces crimes ne puissent se reproduire.

    Les personalités et organisations suivantes ont manifesté leur soutien à cette campagne et appellent à l'ouverture d'une enquête (vous souhaitez aussi manifester votre soutien publiquement? cliquez ici)

    Mme Danielle Auroi - députée du Puy-de-Dôme (3ème circonscription)
    Mr François Loncle - député de l'Eure (4ème circonscription), ancien ministre
    Mme Laurence Abeille - députée du Val de Marne (6ème circonscription)
    Mr Sergio Coronado - député des Français hors de France (2ème circonscription)
    Mr Paul Molac - député du Morbihan (4ème circonscription)
    Mr Pascal Durand - député européen (Ile de France)
    Terre des Hommes - organisation
    France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand
    Emmaüs International
    L'Union Fédérale des Retraités de la Construction-Bois-Ameublement CGT ( UFRCBA-CGT)
    Organisation pour une citoyenneté universelle - O.C.U

    *

    Qatar,les dieux du foot sont tombés sur la tête
    Coupe du Monde 2022

  • Zépure Medzbakian l'Arménienne

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    "Zepur Medzbekian avait 95 ans en 1995 lorsque Zoé Varier l’a rencontrée à la maison de retraite arménienne de Montmorency. C’est un des témoignages les plus bouleversants de l’histoire de Là-bas si j’y suis. A écouter sur le site

     C’est d’abord quelque chose de profond qui passe entre Zepur et Zoé, puis toute l’émotion, la force et la précision de ce témoignage à vif et à nu qui a frappé des millions d’auditeurs, qui pour beaucoup ont découvert alors le génocide des Arméniens par la voix de Zepur et son « français cassé ». 

    « Quand je suis partie, j’étais seule, (...) j’avais juste un tablier de l’école et un manteau, j’avais 14 ans.(...) 

Un mois après j’ai trouvé ma mère dans un autre groupe, toute nue, une chemise de nuit, les cheveux, il n’y a pas de peigne pour peigner, j’ai senti comme une mendiante ma mère, 
j’étais très bouleversée. Alors comme ça nous sommes ensemble, continuer notre chemin. J’avais deux frères, deux sœurs plus petits que moi. 

Après huit jours à peine, mon frère est mort, huit ans, le matin je suis levée, il est mort à côté de moi. (...) 
Après quelques jours, c’est ma mère mort ou pas mort je ne sais pas. Nous sommes tombés dessus pour pleurer et le gendarme est venu "Allez ! Marchez ! Marchez !" (...) En pleurant nous avons quitté ma mère qui était mort ou pas mort, je ne sais pas. "Allez ! Marchez ! Marchez !" Qui est mort, il reste ! Ma mère était chaude quand nous sommes partis (...) on a pas laissé même pleurer un peu. »

    >  Dans la série Mémoire de l’émission de Daniel Mermet « Là-bas si j'y suis ».

    > Sur le site Collectif VAN - Vigilance Arménienne contre le Négationnisme, des retranscritpions de l'interview de Zépure Medzbakian ansi que sur le site sur le site Airgrige 

     

     

  • Morts en Méditerranée. La honte de l’Europe -LDH

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    Communiqué LDH

    Morts en Méditerranée. La honte de l’Europe

    Les résultats du Conseil européen qui s’est tenu le 23 avril 2015 ne peuvent que susciter la colère. Une fois de plus, l’Union européenne se refuse à traiter la question des migrants et des réfugiés sous un autre angle que celui d’une forteresse qui serait assiégée par des hordes d’étrangers, tout en versant de chaudes larmes sur ces pauvres victimes des passeurs. Nier ainsi la responsabilité essentielle de l’Europe dans ce scandale, c’est faire preuve de cynisme et d’hypocrisie. Dans ce concert, la France a pris toute sa place en se bornant à promettre de recevoir quelques centaines de réfugiés syriens. En se contentant de mesures quantitatives, même si elles sont utiles, en ne changeant pas de politique migratoire, en refusant de mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’accueil des réfugiés, en donnant le pitoyable spectacle d’un manque de solidarité et de pays cherchant à en faire moins que le voisin, l’UE adresse au monde un terrible message : continuez à mourir chez vous ou en mer, l’UE sera là pour assurer le service mortuaire. Les Européens peuvent avoir honte de leurs gouvernements, les Français en particulier.

    Paris, le 24 avril 2015

    LDH France sur Twitter :
    @LDH_Fr

    @LDHToulon

  • Migrants en Méditerranée : 32 organisations en appellent au Conseil européen

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    Migrants en Méditerranée,
    32 organisations à travers l’UE en appellent au Conseil européen

    Action collective GISTI

     Les organisations signataires ont pris connaissance avec consternation des décisions adoptées ce lundi 20 avril par le Conseil des ministres de l’UE.

     À l’exception d’un engagement réaffirmé de faciliter la réinstallation de réfugiés et de développer les initiatives de relocalisation, le Conseil s’enferme dans une rhétorique qui non seulement a apporté la démonstration de son inefficacité mais conduit à des drames humains croissants aux frontières maritimes de l’Europe. Devant les tentatives des migrants de sauver leur vie et leur liberté en tentant d’atteindre l’Europe, parce que c’est la terre d’asile la plus proche d’eux, on attendait des ministres des États membres qu’ils prennent des mesures d’urgence. Le seul objectif qui vaille, dans ces circonstances, c’est d’assurer l’acheminement sécurisé de ces exilés.

     Mais, témoignant d’un entêtement aveugle, le Conseil des ministres en a décidé autrement. Non seulement, les moyens de Frontex seront, une fois de plus, accrus mais les pays tiers, voisins de la Libye seront mis à contribution. En somme, les réfugiés érythréens, soudanais, syriens, notamment, n’auraient pas leur place sur notre territoire...

     Nos organisations estiment que, ce faisant, l’Union européenne engagerait explicitement sa responsabilité dans les disparitions de migrants en Méditerranée. C’est pourquoi elles en appellent au Conseil européen qui se réunit le 23 avril.

     Elles attendent du Conseil européen qu’il renoue avec l’engagement qui, il y a un peu plus de quinze ans, avait ouvert la voie à « une Union européenne ouverte et sûre, pleinement attachée au respect des obligations de la Convention de Genève sur les réfugiés et des autres instruments pertinents en matière de droits de l’homme, et capable de répondre aux besoins humanitaires sur la base de la solidarité ».

     L’Union européenne n’a pas d’alternative, sinon affronter la réalité : des milliers d’exilés ont impérativement besoin de trouver un abri. En vertu de son histoire, en application des principes sur lesquels elle a fondé sa construction, en respect de ses engagements internationaux, l’UE se doit non seulement de les accueillir mais de mettre en œuvre toutes les mesures utiles pour sécuriser leur voyage vers nos frontières. Cela suppose, au-delà du nécessaire devoir de sauvetage de celles et ceux qui sont contraints de prendre des risques inouïs pour traverser la Méditerranée, de prévoir l’ouverture de voies légales de migration pour leur éviter d’avoir à mettre leurs vies en danger.

     Il appartient au Conseil européen d’en décider ainsi. Les organisations signataires lui en font la demande expresse.

    Bruxelles, 22 avril 2015

  • Manifeste des 110 000 contre le « Big Brother » français

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    Thomas Guénolé (politologue) et Katerina Ryzhakova (communicante) sont co-initiateurs de la pétition citoyenne contre le projet de loi renseignement, qui a déjà recueilli plus de 110 000 signatures.

    Dans une tribune au Monde, ils expliquent leur démarche.

    Source Le Monde Idées

    3992716853.pngNous sommes de simples citoyens déterminés à protéger nos vies privées et, à travers elles, nos libertés fondamentales, contre un projet de loi qui les met objectivement en danger. Nous sommes à ce jour 110 000 à avoir signé une pétition dans ce but. Nous exigeons d'être entendus.

    Nous refusons que le gouvernement installe des « boîtes noires » chez chaque fournisseur d'accès Internet. Elles examineront et aspireront indistinctement tout ce qui passe par les tuyaux du Net français, pour ne faire le tri qu'après coup. Contrairement aux dénégations du gouvernement, c'est donc bien un dispositif de surveillance généralisée.

    Nous refusons qu'il suffise à n'importe quel citoyen d'habiter le même quartier qu'un suspect, ou de connaître l'ami d'un ami d'un suspect, pour que ce citoyen puisse être mis sur écoute et pour que ses données personnelles soient aspirées par une police secrète.

    Nous refusons que les services secrets, agissant ainsi, aient l'obligation de transmettre au procureur tout ce qu'ils découvriraient d'illégal sans aucun rapport avec leur enquête. Cela revient en effet à des « méga-filets dérivants » hors de tout contrôle d'un juge : autrement dit, des pleins pouvoirs d'enquête sans aucun contrôle judiciaire ex ante.

    Nous dénonçons les contre-vérités du gouvernement sur la fameuse « commission de contrôle » censée protéger les citoyens des abus de surveillance. D'une part, en amont, l'avis de cette commission est consultatif : seul le premier ministre est décideur. D'autre part, si cette commission n'a pas le temps de se prononcer sous trois jours, elles est automatiquement réputée être d'accord. Enfin, en aval, un citoyen aura besoin de prouver « un intérêt direct et personnel » pour saisir cette commission (ou ensuite, le Conseil d'Etat) : comment diable le pourra-t-il, concernant des opérations secrètes ? Bref, en fait de garde-fous, ce sont des chimères.

    Nous affirmons sans ambages que la saisine du Conseil constitutionnel annoncée par François Hollande est, pour la défense de nos libertés fondamentales, un pur mirage. Nous constatons en effet que récemment, le Conseil constitutionnel n'a pas fait barrage à plusieurs législations antiterroristes créant pourtant des méthodes policières invasives sans contre-pouvoir : par exemple, la réforme antiterroriste de 2008.

    Nous constatons également que de 1959 à 2012, en dépit des contrôles du Conseil constitutionnel, la France est le 8e pays sur 47 le plus condamné pour violation de la Convention européenne des droits de l'Homme… Au contraire du ministre de l'Intérieur, qui soutint lors des débats à l'Assemblée que « la vie privée n'est pas une liberté », nous affirmons que la vie privée est en fait la clé de voûte absolue des libertés fondamentales. Sans protection raisonnable de nos vies privées contre les intrusions et surveillances policières, il n'y a par définition ni liberté d'opinion, ni liberté d'association, ni liberté d'expression, ni liberté de réunion ; ni, accessoirement, secret des sources des journalistes.

    Nous ne demandons pas une sacralisation absolue de la vie privée : ce serait excessif. En revanche, pour qu'un régime reste démocratique, il est indispensable que l'accès des forces policières aux vies privées des citoyens reste difficile et exceptionnel, plutôt que facile et banal.

    Sur un enjeu aussi crucial que l'équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité collective, nous exigeons que le gouvernement renonce à la « procédure accélérée » d'adoption de cette loi, au profit d'un débat adulte et responsable prenant le temps d'écouter la société civile. Nous exigeons que le gouvernement écoute réellement les associations militantes des droits civiques et numériques, la communauté « geek » française, et tous ces médias, qui, conscients du danger, se mobilisent frontalement contre ce projet.

    Nous exigeons que le premier ministre retire dès à présent les éléments les plus inacceptables et dangereux susmentionnés. Nous appelons les sénateurs et les députés à voter contre ce projet. Nous appelons la société civile toute entière à se mobiliser contre ce texte. Enfin, nous appelons tous les citoyens qui ne l'ont pas encore fait à signer notre pétition.

    Retirez le projet de Loi Renseignement : c'est un Big Brother français.

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  • Exploitation d'enfants palestiniens en Israël

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    Environ 1.000 enfants palestiniens sont exploités dans des fermes gérées par des colons israéliens en Cisjordanie, d’après un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW)

    Non scolarisés, ces enfants travaillent dans des conditions dangereuses pour de maigres salaires. Dans certains cas, ils doivent payer eux-mêmes les traitements médicaux nécessités par des blessures ou des maladies liées au travail.

    "Des exploitations agricoles de colonies israéliennes en Cisjordanie recourent au travail d’enfants palestiniens pour cultiver, récolter et empaqueter des produits agricoles, dont la plupart est destinée à l’exportation, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Ces fermes versent des salaires très bas aux enfants et les soumettent à des conditions de travail dangereuses, en violation des normes internationales."

    > Israël : Dur travail d’enfants palestiniens dans des fermes de colonies

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    Agence médias Palestine

    Des enfants palestiniens contraints à effectuer des tâches dangereuses dans les fermes des colons

    VIDEO: https://www.youtube.com/watch?t=44&v=DlIexEA3I6Q

     Ces enfants sont obligés de transporter de lourdes charges et de répandre des pesticides sans protection appropriée. Ils reçoivent environ la moitié du salaire minimum légal.

     Les enfants ont peu ou pas le choix d’accepter de travailler dans les fermes des colons pour pouvoir aider leurs familles à survivre. La politique d’Israël a entraîné beaucoup de familles palestiniennes dans la pauvreté.

     Dans quelques cas, les fermes des colons ont été construites sur la terre volée aux villages mêmes de ces enfants.

     Touts les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée sont illégales selon la Quatrième Convention de Genève. Par ailleurs, le travail des enfants est en violation des droits consacrés dans quantité d’accords internationaux.

     Et bien que les Etats Unis et l’Union Européennedéfendent l’un et l’autre la législation internationale, ils n’ont établi aucun restriction sur l’importation de produits récoltés dans les colonies israéliennes à l’aide du travail des enfants.

     HRW a interrogé 38 enfants palestiniens et douze adultes qui ont travaillé dans des fermes de colons dans la Vallée du Jourdain.

     Alors que quinze ans est l’âge minimum pour travailler en Israël, beaucoup d’enfants ont commencé à travailler à treize ou quatorze ans. Et même des enfants plus jeunes travaillent à temps partiel. Les employeurs israéliens utilisent des intermédiaires palestiniens pour échapper aux responsabilités relatives aux permis de travail et à la fourniture de feuilles de paie. L’utilisation d’intermédiaires pour embaucher des ouvriers et prendre en charge leur rémunération insuffisante laisse ces ouvriers sans recours pour dénoncer leurs conditions de travail en justice.

     Quelques enfants ont dit à HRW comment on les forçait à travailler sans pauses. Un jeune de 15 ans, qui a laissé tomber l’école, a dit que les surveillants criaient tout le temps « plus vite, vous êtes trop lents ». L’enfant a ajouté que les ouvriers n’avaient pas le droit de s’asseoir pour récolter les poivrons ou les raisins.

     Les enfants palestiniens interviewés par HRW gagnent environ 10 shekels (2,70 $) de l’heure, ce qui représente environ le tiers du salaire minimum légal. Les intermédiaires déduisent l’équivalent de deux heures de paie du salaire quotidien pour frais de transport et autres dépenses.

     Produits chimiques dangereux

     La majorité des interviewés ont dit à HRW qu’ils avaient arrosé les cultures avec des produits chimiques jusqu’à deux fois par semaine. Seuls deux d’entre eux avaient eu accès à des masques, protection des yeux et gants.

     Les mineurs qui devaient asperger les récoltes ont raconté qu’ils souffraient d’étourdissements, de nausées, d’irritation des yeux et d’éruptions cutanées. Même les enfants qui n’avaient pas dispersé les pesticides ont mentionné les effets néfastes dus à l’exposition.

     Un garçon de 14 ans a dit que parfois d’autres ouvriers « dispersaient des pesticides sur les poivrons alors qu’il était en train des les récolter. Nous avons des gants, mais pas de masque ».

     Les pesticides sont très largement utilisés dans les fermes des colons. Certains pesticides utilisés dans la Vallée du Jourdain sont des neurotoxiques qui peuvent endommager les tissus nerveux, selon HRW.

     Parmi les pesticides utilisés sur les raisins, l’un est connu comme l’Alzodef. Il est interdit dans l’Union Européenne à cause de ses hauts risques pour la santé.

     Un garçon palestinien de 16 ans qui travaillait dans une serre devait disperser des produits chimiques sur les cultures deux jours pleins par semaine, tout en transportant un réservoir de 30 litres sur son dos.

     Le garçon a dit qu’il s’agissait de l’insecticide Decathlon et de l’herbicide Basta. HRW dit que les mesures prises pour protéger les enfants ne sont pas conformes aux normes mises en place par l’Agence Américaine de Protection Environnementale (APE). L’APE exige que, après avoir arrosé des cultures avec du Decathlon dans une serre, les ouvriers ne doivent pas entrer dans la zone sans un équipement de protection spécial pendant douze heures.

     Les étiquettes sur les containers de Basta déclarent que, pendant qu’on utilise le produit, on devrait porter une blouse en coton boutonnée au cou et aux poignets, un chapeau lavable, des gants de protection jusqu’aux coudes et un écran facial ou des lunettes de protection.

     Obligés de soulever de lourdes charges

     Le travail à la ferme implique de soulever de lourdes charges. Par exemple, les caisses de poivrons peuvent peser environ 20 kilos.

     Un garçon de 13 ans a dit à Human Rights Watch qu’il coupait les poivrons, les mettait dans des caisses qu’il devait ensuite déplacer. Les caisses sont lourdes et lui font mal aux bras et au dos. « Au début, je tirais la caisse de poivrons, mais après, le surveillant m’a dit de la porter », a dit le garçon.

     Yusef, dix-huit ans, a dit qu’il souffrait d’un mal de dois persistent parce qu’il portait un lourd réservoir sur son dos. Et Saleh, 15 ans, a dit que ses épaules étaient engourdies à force de porter un réservoir de15 litres sur le dos lorsqu’il répandait les pesticides. Il asperge pendant une demie heure à chaque fois, puis remplit à nouveau le réservoir. « Les jours où j’arrose, je dois répéter ceci quinze fois avant d’avoir fini », a-t-il dit.

     Les règlements israéliens sur le travail des jeunes interdit que des enfants de moins de dix-huit ans fassent des travaux qui exigent de soulever des objets de plus de 12,5 kilos pour les garçons, et de 8 kilos pour les filles.

     Les mineurs palestiniens qui travaillent dans des fermes coloniales doivent aussi accomplir des tâches dangereuses.

     Un garçon de 15 ans devait grimper à une échelle jusqu’à deux ou trois mètres de haut pour tailler les palmiers dattiers et cueillir les dates. « Les dattiers sont couverts de pointes, et un jour je me suis coupé et n’ai pas pu travailler pendant un mois » ? a-t-il dit à HRW. Il n’a reçu aucune compensation « parce que si vous ne travaillez pas, vous n’êtes pas payé. Si je vais voir le médecin, c’est moi qui paie ».

     Un garçon de 13 ans s’est coupé en aidant sa mère à ramasser les oignons dans la colonie de Niran. « Nous utilisons des lames de rasoir rétractables. Ils m’ont dit simplement de continuer à travailler », a-t-il dit.

     Un autre mineur palestinien a raconté qu’après s’être coupé, ses amis avaient dû l’emmener à l’hôpital. C’est lui qui avait dû payer les frais.

     D’après HRW, les exportateurs israéliens mélangent les produits des colonies aux produits originaires de l’intérieur de l’Israël d’aujourd’hui dans les cargaisons vers l’UE.

     Toutes les principales organisations agricoles palestiniennes ont appelé à agir pour mettre fin au commerce avec les colonies israéliennes illégales et avec les exportateurs de produits alimentaires israéliens. Cet appel devrait être pris en compte par les entreprises, les gouvernements et les simples citoyens dans le monde entier.

     Source : The Electronic Intifada

     Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine