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Politique - Page 12

  • Elections pour quoi faire ?

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    On ignore tout des prérogatives des élu(e)s au prochaines élections dites " départementales". On ne sait donc pas pour quoi on est appelé à voter.


    Comprendre le scrutin des départementales. par lemondefr

    A l'approche de ces élections qui risquent de faire mal à certains plans de carrière,  Valls s'émeut  " J'ai peur que mon pays se fracasse contre le FN ".  Au fait, c'est la loi "le Pen" ou la loi "Macron" qui est passée en force ? Et le projet de loi santé, avec la suppression de 22000 postes dans les hôpitaux d'ici 2017, c'est le FN qui l'a pondu ?

    Ce pays fracassé avec une société à deux ou trois vitesses, on le doit à qui ?

  • "Le business des faillites", par Cyprien Boganda

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    widget.png" En France, près de 180 entreprises font faillite... chaque jour ! Depuis le début de la crise de 2008, plus de 300 000 d'entre elles ont déposé le bilan, bouleversant la vie d'un million de salariés. Mais le malheur des uns fait les affaires d'une poignée d'autres. Les entreprises en difficulté attirent une faune hétéroclite, où se croisent fonds d'investissement, cabinets d'experts, managers de crise ou mandataires judiciaires. Aujourd'hui, quelques milliers de personnes « vivent » en France de la crise des entreprises. Et elles en vivent plutôt bien.

    Ce « business » ne date pas d'hier. Dès les années 1980, des grands noms du capitalisme hexagonal tels que Bernard Arnault, François Pinault ou Vincent Bolloré ont bâti leur fortune en rachetant, sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics, des canards boiteux, qu'ils revendaient au prix fort après restructuration.
    Depuis dix ans, la multiplication des plans sociaux a engendré une véritable industrie de la faillite. Dressant un portrait édifiant des acteurs de ce secteur en croissance et revenant sur les affaires qui ont défrayé la chronique ces dernières années (Danone, Doux, Heuliez, PSA, Samsonite, Florange, etc.), l'enquête de Cyprien Boganda révèle les dessous de cette machine qui prospère sur les ruines de l'économie française.

    > Editions La Découverte

    > Le business des faillites ? « La plupart des grands noms du capitalisme hexagonal ont bâti leur fortune de cette manière ».  Entretien avec Cyprien Boganda- Terrains de luttes

    Cyprien Boganda sur Xerfi Canal

  • France de gauche : bidonvilles, Roms et expulsions

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    Le problème ce ne sont pas les gavés des paradis fiscaux ou les ordres impératifs du grand capital, mais les pauvres. Et parmi eux les plus pauvres. Dans un souci d’hygiénisme et de sécurité incendie, l’État chasse sans fin les habitants des bidonvilles et les condamne à l'errance.

    En 2013, seize élus socialistes, parmi lesquels l'ancien ministre, Daniel Vaillant, et le maire de Lyon, Gérard Collomb, saluaient,  dans le Journal du dimanche, l'action de Manuel Valls contre les campements illicites de Roms.

    En mars 2007, sous Sarkozy, le PS, alors dirigé par François Hollande dénonçait : "(...)  les méthodes scandaleuses utilisées pour traquer les étrangers. Après les distributions des Restos du Cœur, ce sont les sorties d’écoles qui sont visées. Ces pratiques devenues courantes sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement choquantes sur le plan moral, elles sont également dangereuses parce qu’elles isolent les populations visées, les marginalisent et les condamnent à s’en remettre aux filières clandestines".

    Mais ça, c'était  avant.

    ne votons plus pour ça !

    Amnesty international rappelle qu'en 2014 :

    3992716853.pngSelon des chiffres officiels, plus de 19 000 personnes vivaient au début de l’année dans 429 bidonvilles. Plus de 11 000 personnes auraient été expulsées au cours des neuf premiers mois de l’année. Malgré l’annonce par le gouvernement d’un plan visant à fournir des solutions de logement dans la durée aux habitants, la plupart des personnes expulsées n’ont pas été relogées.

    Ainsi le 18 juin, 400 personnes expulsées du campement marseillais de la Parette. Seules 150 personnes se sont vues proposer un hébergement de remplacement. Par ailleurs, les enquêtes sur les actes de violence à l’encontre des Roms ne prennent généralement pas en compte les motifs discriminatoires qui pouvaient amener à ces violences.

     Le rapport : "Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France"

    Amnesty international - Roms

     

  • Gros concepts et pensée nulle

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    " Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde "

    Albert Camus

    3992716853.pngIls procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses. La loi, le pouvoir, le maître, le monde, la rébellion, la foi. Ils peuvent ainsi faire des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. » En cela, « ils cassent le travail consistant à “former” des concepts à articulation fine, ou très différenciée, pour échapper aux grosses notions dualistes. » En 1977, Gilles Deleuze dénonçait ce qu’il appelait la « pensée nulle » des « nouveaux philosophes ». ( cité par Stefan Durand)

    Avalanches de mots, d'amalgames grossiers, de  terminologies floues - voire  insultantes -  sur fond de guerre de civilisation et de présidentielle à venir : islam de France, Conseil français du culte musulman, communauté musulmane et islamo-fascisme... et Français de souche.

    756150685.jpg

    3992716853.pngIl ne peut y avoir un «  islam de France  », comme il ne peut y avoir un «  judaïsme de France  » ou un «  catholicisme de France  ». Tout ce qui peut être imposé, c’est le respect des lois de la République par chaque citoyen dans la pratique de sa religion, et à traitement égal. Cette imposition est de la responsabilité de l’État, et non pas de représentants de chaque religion. Se décharger de cette mission sur ces derniers reviendrait à entériner le communautarisme sur une base religieuse, principe de communauté qui en outre n’existe pas au sein des Français musulmans. Comme le souligne fort justement Olivier Roy1, il n’y a pas en effet, dans la population musulmane française, de phénomène de communautarisation au niveau national, ni de volonté pour se transformer en communauté. Cette population est très hétérogène religieusement, socialement et politiquement. Les organisations voulues « représentatives » existantes sont portées par le gouvernement français et des gouvernements étrangers, et n’ont de ce fait pas de légitimité locale.

      Checkpoint Charlie, un trait d’union à sens unique, par Marc Cher-Leparrain - Orient XXI  - Le choc « Charlie Hebdo »

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    3992716853.pngEn France, dans les années 1980, avec la sédentarisation en métropole d’un nombre important de musulmans, la Cinquième République n’innove guère en créant le Conseil français du culte musulman (CFCM), censé être l’interlocuteur des pouvoirs publics. Jusqu’ici, l’expérience n’est pas convaincante. Une politique empruntée au XIXe siècle peut-elle être une solution 200 ans plus tard  ?

    Algérie : l’islam sous administration coloniale , par Jean-Pierre Séréni - Orient XXI.

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    3992716853.png(...)) il faudrait d’abord prendre en compte un certain nombre de faits, têtus, qu’on ne veut pas voir et qui montrent que les jeunes radicalisés ne sont en rien l’avant-garde ou les porte-parole des frustrations de la population musulmane, et surtout qu’il n’y a pas de « communauté musulmane » en France.

    La peur d’une communauté qui n’existe pas, par Olivier Roy - Actualités du droit.

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    3992716853.png  Le fascisme et le nazisme étaient des mouvements de masse, fondés sur une politisation et un consentement des foules, alors que les organisations islamistes, en dépit de tous les éléments propices, comme la crise économique et l’humiliation généralisée, se heurtent dans la plupart des pays musulmans à des sociétés civiles attachées à leurs libertés.

    Le nombre de ceux qui soutiennent les mouvements fondamentalistes musulmans en Afrique du Nord n’est pas beaucoup plus élevé que le nombre de ceux qui, en Europe, soutiennent les mouvements de la droite extrême. Le mouvement Al-Qaida ne parvient à séduire qu’une partie très réduite des musulmans.

    Dans chacun des pays musulmans sommeillent, sous des dictatures fréquemment inféodées aux Etats-Unis, des sociétés civiles extraordinairement vives, non pratiquantes et antitotalitaires.

    En outre, comme l’écrit Paxton : « Ce qui nous empêche essentiellement de succomber à la tentation de taxer de fascistes les mouvements islamiques fondamentalistes comme Al-Qaida et les talibans est qu’ils ne sont pas le produit d’une réaction contre des démocraties dysfonctionnelles. Leur unité est davantage organique que mécanique, pour reprendre la célèbre distinction d’Emile Durkheim. Par-dessus tout, ces mouvements ne peuvent pas “renoncer aux institutions libres”, n’en ayant jamais eu ). »

     Un cadre idéologique pour la « troisième guerre mondiale » Fascisme, islam et grossiers amalgames  par Stefan Durand, novembre 2006 - Monde diplomatique

    et aussi >  Quand la « gauche » devient néoconservatrice. Islamo-fascisme, Manuel Valls meilleur que George W. Bush 557 commentaires Version imprimable  mardi 17 février 2015, par Alain Gresh

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    français de souche

     > Le Bras Hervé. Les Français de souche existent-ils ?. In: Quaderni. N. 36, Automne 1998. L'immigration en débat (France/Europe) pp. 83-96. Persée

    > « Français de souche » : généalogie d’un concept manipulé par l’extrême droite, par Rémi Noyon

  • Henri Martin, contre la guerre d'indochine

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    « Henri Martin, Raymonde Dien
    N’ veulent pas qu’on tue les Vietnamiens
    Ils aiment tant la paix
    Qu’aux juges ils sont suspects »

    Unknown.jpegHenri Martin, né en 1927, est décédé dans la nuit du 16 au 17 février. Résistant dès l'âge de 16 ans et maquisard FTP à 17, ce militant communiste et anticolonialiste s'engagea dans la Marine en 1945.

    " Appelé en Indochine, il est persuadé qu’il va affronter l’armée japonaise, alliée des nazis. Mais, lorsqu’il arrive sur place, les Japonais sont déjà désarmés, et il est témoin, à son corps défendant, des premiers combats contre le Viet Minh. C’est à ce moment seulement qu’il entend parler, pour la première fois, d’un certain Ho Chi Minh et de l’indépendance, nouvellement proclamée, du Vietnam. De retour en France, il est affecté à l’Arsenal de Toulon. Pour lui, il reste, sous l’uniforme, un citoyen. Il commence donc un travail d’intense propagande au sein de l’armée." ( Alain Ruscio)

    " Désobéir, c’est le fait d’un homme libre "

    Le 20 octobre 1950, Henri Martin, alors second maître dans la marine, fut condamné par le tribunal militaire de Brest à cinq ans de réclusion pour propagande hostile à la guerre d'Indochine et pour avoir revendiqué la liberté pour le peuple vietnamien. On l'accusa d'atteinte au moral de la nation, d'agitation politique illégale au sein de bâtiments militaires mais également, pour faire bonne mesure, d'un acte de sabotage inexistant.

    Il sera finalement libéré le 2 août 1953 (après un jugement cassé le 19 mai 1951 mais à nouveau confirmé le 19 juillet suivant). Trois ans d'emprisonnement pour ce résistant au nazisme qui refusa tout simplement d’obéir à des ordres qu’il estimait inacceptables :

    " J’avais 16 ans quand j’ai commencé à distribuer des tracts qui appelaient la population de mon village à lutter contre l’occupant. Après avoir combattu les armes à la main dans les maquis du Cher, j’aurai pu rentrer chez moi. J’avais 17 ans. Je ne l’ai pas fait. Je suis allé sur le front de Royan. Là, j’avais un capitaine de 24 ans qui savait conduire des hommes. Il est tombé face à l’ennemi, le 3 Décembre 1944. Avant de mourir il nous a dit : " les gars il faut lutter jusqu’au bout pour la justice et la liberté."Je tiens cet engagement aujourd’hui encore en me battant contre la guerre injuste du Viêt-Nam. ce faisant je défend mon honneur de marin." ( Henri Martin, cité dans Mémoires vivantes

    Henri Martin a été au cœur d’une immense campagne de propagande pour sa libération et pour la fin de la guerre en Indochine. Campagne orchestrée par le Parti communiste français qui organisa des comités de défense avec des personnalités du monde politique ou intellectuel comme Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, ou encore Jean-Paul Sartre qui publiera, fin 1953, L'affaire Henri Martin.

    il fut libéré après trois ans en prison. Le président Auriol le gracia en août 1953.

    >  Il y a 60 ans : Raymonde Dien et Henri Martin contre la guerre d’Indochine - LDH Toulon

    > L’affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine, par Emeric Tellier  

    > L'affaire Henri Martin, d'Alain Ruscio. Ed. Le temps des cerises

    > Henri Martin est décédé - Humanité

    > Film : d'autres sont seuls au monde.  Ciné-Archives gère le fonds audiovisuel du PCF

    Désobéir, c’est le fait d’un homme libre - Un texte de Raymond Aubrac, préface à L’Affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine.

       (Wikipedia)

    henri_martin-ba5eb.jpg

    " Désobéir, c’est le fait d’un homme libre qui met en gage sa liberté pour obéir à sa conscience." C’est ainsi qu’Henri Martin, un marin qui refuse de participer au combat contre les Vietnamiens pour rétablir la domination coloniale, sait que son geste lui vaudra la prison, le jugement, la condamnation.
    Il rejoint le comportement de tous les résistants qui, dans la Résistance intérieure ou dans les Forces françaises libres, ont tous, un jour, décidé de transgresser les ordres de l’occupant relayés par le gouvernement de Vichy, à leurs risques et périls. Refusant de participer au combat contre un peuple qui lutte pour son indépendance, il est donc fidèle à ce qu’il avait été lui-même, un résistant français.

    Il est pourtant intéressant de voir ce qui distingue le geste d’Henri Martin, marin, de ce qu’avait été la décision du même Henri Marin, résistant. J’y vois deux différences significatives.

    Le résistant qui désobéissait devait le faire discrètement, sous peine d’être immédiatement arrêté, neutralisé, de disparaître sans que son comportement soit qualifié comme un exemple à valeur de démonstration publique. Au contraire, le soldat, le marin, qui refusa d’obéir aux ordres qu’il estimait inacceptables l’a fait publiquement. La démonstration était là, mobilisatrice.

    Des centaines, des milliers d’hommes et de femmes ont reconnu le passage à l’acte, symbole d’une conviction que beaucoup nourrissaient sans pouvoir l’exprimer. Dès lors le geste public, motivé et explicité lors d’un procès qui va frapper l’opinion, devient un acte politique mobilisateur (c’est aussi la valeur de l’acte de Raymonde Dien qui arrête de son propre corps un convoi de ravitaillement de la force répressive).

    L’autre différence, importante à mes yeux, peut être ressentie par tous les survivants de la Résistance lorsqu’ils sont invités, souvent des années plus tard, à témoigner devant des jeunes. Parmi les questions posée, on s’entend toujours demander : « Mais pourquoi avez-vous fait cela ? ». Les réponses, qui varient selon les témoins, ont toujours une partie commune : le refus de l’injustice. Ces témoignages sont importants pour leur valeur historique, mais surtout pour la leçon de courage et pour la mise en évidence des valeurs morales qu’ils comportent. Ils arment l’auditoire d’une exemplarité qui trouvera, un jour proche ou lointain, l’occasion de peser sur le comportement. Le geste d’Henri Martin n’était pas, lui, un exemple pour l’avenir. Il était là, motivé, public, immédiat, politique, et son impact sur ceux, nombreux, qu’il impressionnait s’inscrivait dans l’actualité.

    Je voudrais ajouter que cet homme d’un grand courage et d’une haute structure morale a toute sa vie été fidèle à ses convictions, une fidélité dont l’histoire des dernières décennies n’a pas fourni tellement d’exemples. "

    Raymond Aubrac
    Préface à L’Affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine.
  • Antiterrorisme : l'arsenal des lois

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    La France dispose d'un arsenal impressionnant de lois antiterroristes et possède des pouvoirs très étendus. Ainsi  des personnes peuvent être inculpées et déclarées coupables sur la base d'éléments à charge faibles et indirects comme dans le cas "d'association criminelle en relation avec une entreprise terroriste" .

    Traditionnellement les autorités réinvestissent le crime, et se donnent des pouvoirs exagérément étendus et vagues qui risque de porter atteinte au droit et aux libertés de mouvement et d'expression,

    *

    Attentats de Paris, l’onde de choc - L’empilement des lois antiterroristes
    Monde diplomatique.

    Depuis 1986, le Parlement français n’a cessé de renforcer l’arsenal judiciaire contre le « terrorisme ». Plusieurs mesures rognant les libertés publiques et annoncées comme provisoires ont été par la suite entérinées définitivement.

    9 septembre 1986. Première loi ayant pour objet spécifique la « lutte contre le terrorisme ». Définition des infractions « en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Les poursuites relèvent de la compétence de magistrats de Paris.

    30 décembre 1986. Les cours d’assises jugeant les crimes terroristes sont composées exclusivement de magistrats, et ne font pas appel à des jurés.

    22 juillet 1992. Le nouveau code pénal précise la liste des infractions constituant des « actes de terrorisme ».

    16 décembre 1992. La notion d’association de malfaiteurs devient applicable aux actes de terrorisme.

    8 février 1995. En matière de terrorisme, la prescription des délits passe de dix à vingt ans, et celle des crimes à trente ans.

    22 juillet 1996. Les peines de prison encourues pour les infractions liées au terrorisme sont alourdies.

    30 décembre 1996. Les perquisitions et saisies sont autorisées de nuit.

    29 décembre 1997. Le président de la cour d’appel peut décider que les audiences se tiennent en tout autre lieu que le tribunal.

    15 novembre 2001. Les infractions pouvant relever du terrorisme sont étendues au blanchiment et aux délits d’initié. Autorisation « à titre temporaire » de la fouille des véhicules à des fins de recherche. Peine complémentaire de confiscation.

    18 mars 2003. La possibilité de fouiller des véhicules devient permanente. Extension des compétences des officiers de police judiciaire.

    9 mars 2004. Moyens d’investigation policière supplémentaires pour l’infiltration, la perquisition, l’interception des télécommunications. Garde à vue portée à quatre-vingt-seize heures.

    23 janvier 2006. Garde à vue extensible à six jours, aggravation des peines en cas d’« association de malfaiteurs à des fins terroristes » et assouplissement de l’encadrement de la vidéosurveillance.

    21 décembre 2012. Possibilité de poursuivre les actes de terrorisme commis par des ressortissants ou résidents français et l’incitation à commettre de tels actes.

    13 novembre 2014. Mise en place d’une interdiction administrative de sortie du territoire. Renforcement de la répression de l’apologie du terrorisme. Possibilité de blocage des sites Internet et de recherche de données dans des serveurs situés à l’étranger. Pénalisation des actes préparatoires.

  • 49.3 : le gouvernement fait le numéro d'urgence

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    Vive l'adoption des lois sans vote !

    blog+-Valls+menace+les+deputes.jpgUn parlement croupion d'une république taillée sur mesure par de Gaulle, c'est encore trop. Des députés godillots, il n'y en a pas assez... ou alors ils sont peu fiables. Après l'avoir joué " cartes sur table " avec son sémillant ministre des finances dans le rôle du pédagogue infatigable qui mouille sa chemise, l'exécutif décide de faire passer la loi Macron à l’Assemblée nationale en recourant à la procédure dite du 49-3. " Je ne dramatise pas, au moment où je parle, le texte ne passe pas " s'est justifié Manuel Valls.

    Déjà au mois de juin 2014, lors du vote du Budget, le gouvernement Hollande avait menacé les députés du 49.3, après son chantage sur la grève SNCF et le bac.

    Sous la droite un tel recours était naguère ( jadis ?) aux yeux du PS, une insulte faite à la démocratie et une violation des droits du Parlement. La procédure, ôte en effet le droit (relatif) des députés de délibérer démocratiquement : le projet de loi est considéré comme adopté sauf si une motion de censure, déposée dans les 24 heures, est votée par l'Assemblée nationale. Si la motion de censure n'est pas déposée, le texte est adopté. Idem si la motion de censure est rejetée. (Huffington Post)

    A l'époque où Dominique de Villepin, Premier ministre, utilisait le 49.3 pour faire passer en force la loi sur le CPE. Hollande déclarait sans rire :

    " Le 49.3 est une brutalité. Le 49.3 est un déni de démocratie. Le 49.3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire mais il va se poursuivre ce débat parlementaire d'une manière ou d'une autre, d'abord au sénat et ensuite par des procédures que nous utiliseront jusqu'au bout. "