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Politique - Page 7

  • Le courage et l'exemple des Grecs

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    Jean Quatremer, Arnaud Leparmentier... pas drôles mais risibles.  Extrait de "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire" par Julien Salingue,

    3992716853.pngBoule de cristal

     Il y a d’abord eu LE tweet visionnaire, le 27 juin, de ce très grand connaisseur de la Grèce qu’est Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles :

     

    Aucun doute : les « sources » de Jean Quatremer sont fiables.

    Presque autant que les sources d’Arnaud Leparmentier, du Monde, qui a eu lui aussi des illuminations (...):

     

    On vous le dit : visionnaires.

    > "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire" par Julien Salingue ( Acrimed)

    >  Lire aussi : Quand les médias dominants boutent la Grèce hors d’Europe, par Thibault Roques, le 6 juillet 2015 (Acrimed)

    "À l’occasion d’un référendum que beaucoup d’éditocrates ont considéré comme « dangereux », force est de constater que se sont multipliés, avant le scrutin, les tribunes, analyses et autres partis pris afin que « la raison » et « le bon sens » l’emportent (forcément synonyme de « oui » ) ; et pour ce faire, tous les raccourcis sont bons, comme celui qui consiste à distinguer « la Grèce » ou « les Grecs » d’une part, et « l’Europe » ou « les Européens » de l’autre. Au prix d’une regrettable confusion entre une aire géographique, une union politique (remontant à 1981 dans le cas particulier) et une union strictement monétaire ayant moins de 15 ans, le peuple grec et ses dirigeants se voient marginalisés sinon ostracisés sur la scène européenne, renforçant ainsi le point de vue des « vrais Européens » qui s’élèvent contre les « mauvais payeurs » grecs, décidément « irresponsables ». Illustration exemplaire et visuelle de ces approximations sémantiques qui portent à conséquence."

  • Grèce : asphyxie économique et démocratique

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    Créanciers de la Grèce, et médias privés grecs se sont engagés massivement pour le « oui » avec la puissance de tous leurs moyens.

    A l'asphyxie économique s'ajoute en Grèce l'asphyxie démocratique.

    "Des statistiques récentes montraient que le temps accordé sur les chaînes privés aux manifestations du « non » le 29 juin était anecdotique : 8 minutes contre 47 minutes pour celle du « oui » le 30 juin. Ces médias sont prêts à toutes les manipulations." Romaric Godin

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    La machine de la terreur (“Quotidien des Rédacteurs” du 2 juillet 2015)

    Les institutions européennes et internationales ont clairement tenté de délégitimer le référendum et ont joué sur la peur pour que le "oui" l'emporte.

    "Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker a d’abord dénoncé l’organisation d’un référendum qu’il jugeait illégitime et avouait se sentir « trahi par Athènes » ! Ce brave homme n’avait, pour sa part, jamais trahi l’Union européenne en dirigeant pendant près de 20 ans le Luxemburg, le pays dont les « LuxLeaks » viennent de mettre en évidence le rôle de plaque tournante de l’évasion fiscale en Europe.  Deux jours plus tard, en toute incohérence, il appelait à voter « oui » au référendum du 5 juillet." Gérard Filoche

    *

    " La BCE a ainsi ouvertement fait du référendum un vote pour ou contre l'euro. Outre son action sur l'ELA, les déclarations mardi 30 juin au matin de Benoît Cœuré, membre français du directoire de la BCE, a mis fin par une simple reconnaissance de la possibilité du Grexit à l'irréversibilité officielle de l'euro.

    Dès lors, les électeurs grecs, favorables, selon les derniers sondages, à 81 % au maintien dans la zone euro sont prévenus.

    Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a abondé dans ce sens, tandis que le président du parlement européen Martin Schulz a promis un nouveau départ pour la Grèce « une fois l'ère Syriza terminée. »

    Autrement dit, les électeurs sont prévenus : un « non » signifierait le maintien de l'asphyxie économique, la sortie de l'euro et la mise au ban de l'Europe. Le refus des créanciers de poursuivre les négociations comme Alexis Tsipras l'avait proposé a encore augmenté la pression sur les électeurs en leur laissant entendre qu'il ne pourrait pas y avoir de nouvelles négociations en cas de « non. » Romaric Godin

    On aura vu ces derniers jours la mise en œuvre de l'attirail anti-démocratique européen : des menaces ouvertes de représailles aux appels à un coup d’État !

    Menaces éhontées et mensonges pitoyables ont été relayés en France par la droite et le gouvernement.

    Ainsi, Michel Sapin, ministre des Finances, a invoqué faussement de prétendues interventions de pays jaloux des "largesses" accordées par le FMI à la Grèce. Argentine et Brésil qui soutiennent le gouvernement grec ont démenti ces mensonges

    " Lors de la matinale de Patrick Cohen, M. Sapin a été interrogé sur le rôle du Fonds monétaire international (FMI) dans la rupture des négociations entre la Grèce et ses interlocuteurs : « Et le FMI ? Tsipras dénonçait la “responsabilité criminelle” du FMI ; est-ce qu’il y a un problème FMI, comme beaucoup le pensent à Bruxelles ? »

    Le ministre reprend alors un argument régulièrement avancé par les créanciers d’Athènes. Leur inflexibilité ne découlerait pas d’un choix politique — celui de voir échouer Syriza. Elle s’expliquerait par les pressions exercées par d’autres pays, d’autant plus compréhensibles qu’elles émanent de nations ayant elles-mêmes subi des programmes d’ajustement structurel : « Le FMI ne répond pas devant des pays d’Europe, il répond de sa responsabilité devant l’ensemble des pays du monde, déclare M. Sapin. Et dans ces pays du monde, savez-vous ceux qui étaient les plus exigeants ? L’Argentine, le Brésil. Des pays qui avaient, par le passé, bénéficié de l’aide du FMI et qui posaient une question à la directrice générale [Christine Lagarde] : “Pourquoi êtes-vous plus flexible avec un pays européen que vous ne l’avez été avec nous ?” »  Renaud Lambert,

    *

    > La Tribune / Grèce : un référendum sous la pression de l'asphyxie économique -  Romaric Godin

    > Pour la victoire du « non » au référendum grec dimanche 5 juillet ! OXI ! Gérard Filoche

    > Le Soir / Martin Schulz s’attend à un «gouvernement de technocrates» en Grèce -

    > Politis / Faillite de la démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement

  • Pour le NON au referendum grec

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    "L’Europe est la maison commune de nos peuple, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires."

    Alexis Tsipras

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    Après la sinistre parodie des négociations et malgré la curée médiatique française contre le référendum qualifié "d'irresponsable", malgré les mensonges éhontés de responsables politiques de droite et de gauche, nous sommes solidaires des grecs qui s'apprêtent à voter NON. Ce refus de soumettre aux diktats toujours plus nombreux et exigeants de la Troïka constituera un début pour sortir de cette Europe qui n'est qu'un champ de manœuvres pour ce que le capitalisme connait de plus pourri et n'en a jamais assez. " Forcément, ça leur a coupé la chique. Qu’on puisse jouer la carte de la démocratie, c’est la chose qui est maintenant tellement hors de leur entendement qu’elle les laisse toujours sidérés, pantois et démunis."

    La " Troïka", constituée par l'Union européenne (UE), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE), en imposant aux gouvernements de faire des économies vise à faire rembourser la dette des banques et des spéculateurs par les peuples. Il s'agit de mettre en place des plans de régression sociale sans précédent sur fond d'austérité permanente, de destruction  des conquêtes sociales et d'abandon de toute souveraineté nationale. En Grèce , " L’intervention de forces transnationales qui portent depuis au moins trente ans le projet de déconstruction de l’Etat social est ainsi relayée au niveau national par des acteurs longtemps partie prenante d’un système clientéliste, inefficace et corrompu. "

     

    3992716853.pngIl est dorénavant clair que, depuis le début, le but des créanciers n’était pas de trouver un accord bénéfique pour la Grèce et le reste de la zone euro, mais plutôt de contraindre Alexis Tsipras et Syriza à la capitulation, afin de tuer toute possibilité d’une politique économique alternative en Europe. C’était sans compter sur la résistance du gouvernement grec, qui a refusé jusqu’au bout de renier le mandat qu’il avait reçu des urnes. Les institutions de la Troïka, dans un ultime coup de force, ont alors décidé mercredi 24 juin de lui lancer un ultimatum : la dernière proposition des créanciers devait être acceptée sous 48 heures. Les Economistes atterrés

    3992716853.pngLe rapport intermédiaire produit par la Commission pour la Vérité de la Dette grecque constitue une véritable bombe et un acte d’accusation implacable contre la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne, les gouvernements de l’Union (y compris le précédent gouvernement grec), le Fonds Monétaire International et toutes les forces politiques qui y collaborent.

    Le rapport révèle que « moins de 10% des fonds (des plans d’aide à la Grèce de 2010 et 2012) ont été destinés aux dépenses courantes du gouvernement ». La soi-disant « aide » étant gérée directement par les créanciers eux-mêmes, la plus grande partie est allée directement dans les poches de ceux-ci.  A propos des conséquences de cette politique en Grèce, le rapport dit ceci : « Il y a eu violation des obligations relatives aux droits humains de la part de la Grèce elle-même et des prêteurs, c’est-à-dire les Etats prêteurs membres de la zone Euro, la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International, qui ont imposé ces mesures à la Grèce. Tous ces acteurs ont omis d’évaluer les violations des droits humains en tant que résultat des politiques qu’ils ont obligé la Grèce à mener, et ont également violé directement la Constitution grecque en dépouillant dans les fait la Grèce de la plupart de ses droits souverains. » LCR

    3992716853.png Si le « non » l’emporte le 5 juillet, ce ne sera pas un simple rejet des propositions de la Troïka. Parmi ceux qui auront voté « non », une fraction significative aura voté pour la sortie de l’euro et même de l’Union européenne. Soit par l’expérience accumulée au bout de 5 mois de négociations aux résultats négatifs, soit par la campagne menée par les oligarques européens, la droite et les médias locaux expliquant que le vote « non » équivalait à un vote contre l’euro et contre « l’Europe ». "  Jacques Nikonof - porte-parole du Parti de l’émancipation du peuple (ex- M’PEP).

     

    3992716853.pngLa Grèce est confrontée à l’énorme problème de la dette et à une crise humanitaire. La situation est maintenant pire que ce qu’elle a connue en 2010, lorsque la troïka – le FMI, la Commission européenne et la BCE – a imposé son « plan de sauvetage », justifié par la nécessité de soutenir la Grèce. En fait, ce plan a été un désastre complet pour la Grèce, qui n’a tiré aucun avantage des conventions d’emprunt douteuses mises en œuvre depuis.  Ce dont personne ne parle est qu’un autre plan de sauvetage réussi a effectivement eu lieu à ce moment-là en 2010, mais pas au bénéfice de la Grèce, mais au profit des banques privées. Derrière la crise grecque, il y a un énorme plan de sauvetage illégal pour les banques privées. Et la façon dont il est mené représente un risque immense pour l’Europe. Lire l'article de  Maria Lucia Fattorelli : Le secret des banques derrière la tragédie grecque

     


    Voir aussi, sur le site  Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde : http://cadtm.org/Grece


    Texte de l'allocution de Tsipras

    3992716853.pngNous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédécesseurs. Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque.

    Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité.

    L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique. Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec.

    J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité. La question qui sera posée au référendum ce dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

    Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit. La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuple, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple."

  • Grèce : chantage du lobby financier international

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    25 vérités d’Alexis Tsipras sur le chantage du lobby financier international,

    > par  Salim Lamrani - Mondialisation CA

    Fidèle au mandat que lui a donné le peuple, le Premier Ministre grec a décidé de soumettre l’ultimatum du Fonds monétaire international, de l’Union européenne et de la Commission européenne à un référendum le 5 juillet 2015 .

    1. Depuis l’arrivée de Syriza au pouvoir en janvier 2015, la Grèce subit une « asphyxie économique sans précédents » de la part de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, dans le but de faire plier le gouvernement progressiste et de l’empêcher de « mettre fin à l’austérité et de restaurer la prospérité et la justice sociale ».

    2. Le but des négociations était d’arriver à un accord viable « qui respecterait à la fois la démocratie et les normes européennes » afin de sortir définitivement de la crise.

    3. La Troïka a exigé de la Grèce le respect des accords pris par les gouvernements précédents, dont les politiques économiquement inefficaces et socialement désastreuses ont été majoritairement rejetées par le peuple grec qui a décidé de porter Syriza au pouvoir.

    4. A aucun moment, le gouvernement grec n’a cédé aux menaces des institutions européennes et du FMI.

    5. Après près de six mois de négociations, l’Euro-groupe a présenté « un ultimatum à la République hellénique et au peuple grec ». Cet ultimatum « contrevient aux principes fondateurs et aux valeurs de l’Europe ».

    6. L’Europe a présenté « une proposition qui inclut des nouvelles charges insupportables pour le peuple grec et qui nuit au redressement de la société grecque et de son économie, non seulement en maintenant l’incertitude, mais en accroissant davantage les déséquilibres sociaux ».

    7. Ces mesures imposent « une fragmentation du marché du travail » avec une précarisation accrue des contrats, « une diminution des retraites, de nouvelles réductions de salaires dans le secteur public et une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires, les restaurants et le tourisme, avec la suppression des réductions fiscales dans les îles ».

    8. « Ces propositions violent clairement les normes sociales européennes et le droit fondamental au travail, à l’égalité et à la dignité ».

    9. Le but de la troïka et de certains membres de l’Euro-groupe n’est pas « de trouver un accord viable et bénéfique pour les deux parties, mais d’humilier tout le peuple grec ».

    10. Le but est de « punir une voix différente en l’Europe ».

    11. Le Fonds monétaire international est obsédé par l’austérité et les mesures punitives.

    12. La crise grecque affecte toute l’Europe et menace l’unité continentale.

    13. Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a été arbitrairement exclu de la réunion de l’Euro-groupe, en violation de la légalité européenne.

    14. « La responsabilité historique en faveur des luttes du peuple hellénique et de la protection de la démocratie et de notre souveraineté nationale. […] nous oblige à répondre à cet ultimatum avec la volonté du peuple grec ».

    15. Un référendum aura donc lieu le 5 juillet 2015 afin que « le peuple grec décide de façon souveraine ». « Face à cet ultimatum et ce chantage, je vous convoque afin que vous décidiez de façon souveraine et avec fierté, comme le dicte l’histoire de la Grèce, au sujet de cette austérité stricte et humiliante, qui n’offre aucune solution ni option qui permette un redressement social et économique ».

    16. « Dans le berceau de la démocratie, nous ne demanderons pas l’autorisation à Monsieur Dijsselbloem [Président de l’Euro-groupe] ni à Monsieur Schaüble [Ministre allemand des finances] » pour célébrer un référendum.

    17. Ce référendum « n’est pas une tentative de scission avec l’Europe mais de scission avec les pratiques qui sont un affront pour l’Europe ».

    18. « Face à cette dure austérité autocratique, nous devons répondre avec démocratie, sérénité et détermination ».

    19. « La Grèce, creuset de la démocratie, doit envoyer un message démocratique claire à l’Europe et à la communauté internationale ».

    20. « Le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum mais en même temps un grand oui à l’Europe de la solidarité ».

    21. Au lendemain de ce « non », « la force de négociation du pays sera renforcée ».

    22. Quelle que soit l’issue de la consultation, la volonté du peuple grec sera respectée.

    23. Cette consultation « enverra un message de dignité au monde ».

    24. L’Europe est la maison commune de tous ses peuples. « Il n’a pas de propriétaires et des invités en Europe ».

    25.      « La Grèce est et sera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe sera une partie intégrante de la Grèce. Mais une Grèce sans démocratie impliquerait une Europe sans identité et sans boussole ».

     

    Salim Lamrani

  • Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce...

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    Changer l'Europe !  Le blog des Économistes Atterrés et du Réseau Euro-pen - Libération

     Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce...

    par Esther Jeffers, Henri Sterdyniak et Sébastien Villemot, pour le conseil d’administration des Economistes atterrés

    3992716853.pngMême si cette dette est un fardeau très lourd à porter pour la Grèce, elle ne représente que 2 % du PIB de l'Union européenne. La dette grecque est pour l'Europe un enjeu politique plutôt que financier. Même  la perte totale de ces créances ne représenterait qu'un choc financier facilement absorbable pour l'Europe. Pour les dirigeants de l'Union européenne, l'enjeu n'est pas financier, il est surtout de faire plier le gouvernement grec, afin que les autres peuples ne soient pas tentés de porter au pouvoir des forces politiques opposées aux logiques néolibérales et austéritaires ; il est de bien montrer qu'il n'y a pas
    d'alternative.  

    3992716853.pngL’issue de la confrontation entre le gouvernement grec et ses créanciers n’est, à cette heure, pas encore écrite. Quoi qu’il advienne, les Grecs peuvent déjà s’enorgueillir d’avoir porté au pouvoir un gouvernement qui, jusque-là, a réussi à tenir tête à des créanciers bloqués dans une logique d’austérité destructrice. Mais on aurait tort de voir dans cette confrontation l’expression d’un égoïsme grec s’opposant à d’autres égoïsmes nationaux. Le gouvernement grec est porteur d’un intérêt général européen. En remettant ouvertement en cause les logiques économiques absurdes qui maintiennent toute l’Europe dans la crise, il ouvre des perspectives pour la refondation d’une Europe réellement démocratique et sociale. À l’inverse, un échec du gouvernement grec ouvrirait un boulevard pour les forces nationalistes et xénophobes qui se nourrissent de la crise et du déficit démocratique de l’Union. Le combat des Grecs est le combat de tous les Européens.

    Lire l'article > Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce...    Changer l'Europe !  Le blog des Économistes Atterrés et du Réseau Euro-pen - Libération

    Sortir de l'euro

    Frédéric Lordon . L’économiste est directeur de recherche au CNRS, auteur notamment de La malfaçon - Monnaie européenne et souveraineté démocratique (Les liens qui libèrent, mars 2014)  plusieurs scénarii possibles de sortie de l’euro pour rompre avec « les politiques d’austérité. »

    "L’européisme est devenu le pire ennemi de l’Europe. Ne voulant plus que « l’Europe » intransitivement, c’est-à-dire sans le moindre égard pour ses contenus concrets, prêt s’il le faut à martyriser des peuples entiers, en Grèce, au Portugal ou en Espagne, il est devenu une obstination aveugle auquel il est temps de mettre un coup d’arrêt. Au-delà de ses pires désastres économiques, sa tare majeure, et congénitale, est politique : le déni absolu de toute expression des souverainetés populaires. Certains, à gauche, continuent cependant de croire qu’on pourra changer l’euro austéritaire en un euro social. Mais, la crise présente l’a assez démontré, une monnaie unique aimable suppose d’être parachevée par une union politique authentique… que l’européisme présuppose sur le mode de la pure pétition de principe sans jamais vouloir en analyser les exigeantes (et improbables) conditions de possibilité. Aussi bien l’urgence économique et sociale que la disponibilité immédiate des institutions matérielles et symboliques de la souveraineté commandent alors de réexaminer de près l’option des monnaies nationales. Sous deux codicilles cependant : 1) reconstruire les concepts de souveraineté et de nation d’une manière qui les rendent irrécupérables par l’extrême-droite ; 2) réaffirmer que défaire la monnaie européenne, de toute façon aussi mortifère que non-viable, n’exclut nullement de continuer à œuvrer pour l’approfondissement résolu de tous les autres liens entre les peuples européens – et enfin de faire Europe autrement que par l’économie ! –, ni même de penser à refaire un commun monétaire européen, sous la forme non plus d’une monnaie unique mais d’une monnaie commune." Editeur

    Le 7/9  - France Inter


    L'économiste Frédéric Lordon : "Il faut sortir... par franceinter

    Intervention de Stelios Kouloglou

    "La situation rappelle le Chili du début des années ’70, lorsque le président américain Richard Nixon s’employa à renverser Salvador Allende pour empêcher des débordements similaires ailleurs dans l’arrière-cour américaine. « Faites hurler l’économie ! » fut l’ordre du président américain à la CIA et à ses autres services, avant que les chars du général Augusto Pinochet ne prennent la relève...

    En 1970, les banques américaines ont arrêté les crédits vers les banques chiliennes. Une semaine après les élections du janvier 2015, M. Draghi président de la Banque centrale européenne, a coupé, sans la moindre justification, la principale source de financement des banques grecques, remplacée par l’Emergency Liquidity Assistance (ELA), un dispositif plus coûteux devant être renouvelé chaque semaine. Comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des dirigeants grecs."

    Cinéaste, auteur et député européen de Syriza, lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller des 13 et 14 juin 2015 à Paris.

    Transcription de l'intervention sur le site Solidarité et progrès

    > Ils sont communistes et socialistes, et veulent sortir de l’euro !  2015  

  • Sourions bruyamment ! nous sommes sur écoute...

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    #STOPLoiRenseignement : Pour J.-J. URVOAS notre pétition n'existe pas !

    THOMAS GUÉNOLÉ & KATERINA RYZHAKOVA
    Paris, France

    25 juin 2015 — Chers signataires,

    Le mal est fait.
    Hier l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi Renseignement. Désormais le texte passera par les trois saisines du Conseil constitutionnel : celle de François Hollande, celle du Président du Sénat et celle d'une centaine de parlementaires initiée par Laure de la Raudière et Pierre Lellouche. Nous vous tiendrons au courant de la suite.

    Par ailleurs, nous souhaitons vous informer que malgré nos efforts et notre mobilisation, nous n'étions pas - hélas ! - entendus. Ce matin sur France Inter Jean-Jacques URVOAS, le "père rédacteur" du projet de loi Renseignement a prétendu que notre pétition n'existe pas !

    " - Il faut dire que l'inquiétude est énorme sur twitter. On parle aussi de la pétition avec déjà plusieurs centaines de milliers de signatures de "gens ordinaires" pour demander au Premier ministre de retirer cette loi...
    - Non, non, non, c'est pas vrai, Madame. C'est pas vrai. Ça n'existe pas. La pétition que vous évoquez concerne un projet d'une directive européenne qui n'a rien à voir avec le projet de loi Renseignement."

    Voici le lien vers l'émission (à partir de 10'05'') : http://www.franceinter.fr/emission-interactiv-jean-jacques-urvoas-0

    Nous sommes profondément choqués que Jean-Jacques URVOAS qui travaille sur ce projet de loi depuis des mois, puisse ne pas être au courant de notre pétition ! A nous de réagir de nous faire entendre !

    Contactez M.Urvoas par mail : contact@urvoas.bzh et jjurvoas@assemblee-nationale.fr ou sur tweeter @JJUrvoas, en utilisant le hashtag #OuiNousExistons.

    Le modèle que vous pouvez utiliser :
    "Comme 140 000+ personnes j'ai signé une pétition co/ #PJLRenseignement ! @JJUrvoas #OuiNousExistons https://www.change.org/p/retirez-le-pjlrenseignement-le-big-brother-français-stoploirenseignement Votre réaction ?"

    D'avance nous vous remercions de votre mobilisation !

    Bien à vous,
    Katerina RYZHAKOVA & Thomas GUÉNOLÉ

    *

    Loi Renseignement : lettre ouverte de 140.000 «gens ordinaires» au Premier ministre

    Thomas Guénolé et Katerina Ryhakova ont initié une pétition contre le projet de loit Renseignement intitulée "Retirez le projet de Loi Renseignement: c'est un Big Brother français" qui a reçu plus de 140 000 soutiens.

    Katerina Ryhakova a également publié une lettre ouverte au Premier ministre sur le site du journal Le Monde

    Monsieur le Premier ministre,

    3992716853.pngSi on n'a rien à se reprocher, ce n'est pas un problème d'être sur écoute.» Cet argument a été beaucoup utilisé pour justifier la surveillance massive que prépare le projet de loi sur le renseignement français. Avec les révélations du scandale FranceLeaks, c'est l'arroseur arrosé: sur écoute, la classe politique dirigeante va peut-être comprendre maintenant que le viol massif et systématique de nos vies privées, par la NSA américaine ou par les services de renseignement français, est tout simplement inacceptable. 

    À un extrême, il n’y a rien de plus libre qu’une société où l’État n’exercerait ni surveillance, ni enquête, ni contrainte. La contrepartie serait un monde de chaos. À l’autre extrême, rien de plus sûr qu’une société où nous serions tous en prison. La contrepartie serait cette fois l’extinction de nos libertés. Aucun de ces extrêmes n’est souhaitable. Toute la question des pouvoirs de nos services secrets sur notre population consiste à placer le curseur entre les deux. C’est un pur choix politique: nul argument d’autorité, nul chantage à la menace terroriste, n’y a donc sa place.

    Nous sommes des «gens ordinaires». Nous avons signé la pétition «Retirez le projet de Loi Renseignement: c'est un Big Brother français» sur la plateforme citoyenne change.org contre votre projet de loi relatif au renseignement dans sa version actuelle (signée par 140.000 soutiens). L’opposition est soudée comme jamais. De nombreuses associations et collectifs spécialisés dans les domaines des droits de l’homme et des libertés numériques n’arrêtent pas de vous mettre en garde et de vous prévenir des dangers auxquels nous serons tous confrontés dès l’application de cette loi.

    surveillance_2.jpg

     

    3992716853.pngLe député Pouria Amirshahi (PS, frondeur) explique qu’«il est déterminant que le législateur ne cède pas un pouce, encore moins un millimètre de terrain sur les libertés fondamentales des citoyens au nom desquels il vote la loi.»

    La sénatrice Cécile Cukierman (PCF) attire votre attention sur le fait que «tous les professionnels du renseignement et des réseaux s’accordent à dire que ce texte ne permettra de déjouer aucun attentat.»

    La députée Isabelle Attard (ex-Nouvelle Donne) considère qu’«en l’état, la loi Renseignement autorise absolument tout, et donc n’importe quoi. Les objectifs fixés débordent largement de la sécurité ou du terrorisme.»

    Le sénateur Claude Malhuret (LR) juge que «déployer des moyens sécuritaires disproportionnés, c’était faire un cadeau au terrorisme, comme les USA l’ont fait après le 11 septembre 2001. Un terrorisme dont le but est de nous faire rompre avec un équilibre longuement construit dans l’histoire entre les nécessités de la sécurité et les exigences de la liberté.»

    La sénatrice Catherine Morin-Desailly (UDI) précise qu’«à l’hyper-surveillance doit correspondre la mise en place d’hyper-moyens de contrôle de la surveillance, seule rempart contre l’arbitraire.»

    Enfin, la sénatrice Esther Benbassa (EELV) vous met en garde en disant que «nous faisons aujourd’hui le pari –risqué– que les gouvernements à venir n’abuseront pas de ce texte pour nous enfermer dans une sorte de prison virtuelle, nous surveillant en permanence, au mépris de nos libertés, au mépris, tout simplement, de notre humanité.»

    Une intrusion généralisée et inacceptable dans la vie privée

    3992716853.pngLes dispositifs préparés sont inefficaces, dangereux pour nos libertés, et par conséquent pour notre démocratie.

    Votre texte prévoit d’installer des «boîtes noires» sur l’Internet français. Elles prendront connaissance des données de connexion Internet de tous les Français: les adresses mail de l’émetteur et du récepteur d’un message, les numéros des interlocuteurs d’une discussion téléphonique, les adresses des pages Web que chacun consulte… Uniquement grâce à ces informations, il sera par exemple facile de déterminer les goûts intimes de chaque Français, quelles relations comptent le plus dans leur vie, la liste complète de leurs centres d’intérêt, et ainsi de suite. Cette intrusion généralisée dans la vie privée est inacceptable en démocratie.

    Cette technique est comparable à la pêche au gros, avec les énormes failles que cela comporte. Imaginez, Monsieur le Premier ministre, que les «boîtes noires» détectent les terroristes potentiels avec une fiabilité de 95% (niveau jamais atteint à ce jour par un système de surveillance) et que ces derniers soient 2.000 au total. 1.900 seront détectés: vous pourrez donc les circonvenir. Cependant, une fiabilité de 95% conduira aussi vos boîtes noires à suspecter par erreur 2,5 millions de personnes. Non seulement le travail de tri entre quelques vrais et plusieurs millions de faux suspects saturera vos capacités de retraitement, mais en plus, pendant ce temps, les 100 terroristes potentiels non détectés resteront dans la nature… Cette approche est donc à la fois inefficace, paralysante, et sans aucun doute fort coûteuse!

    Votre projet prévoit également d’autoriser des «IMSI catchers». Cette fois, la métaphore appropriée est la pêche à la grenade. Une fois posées ici ou là, elles aspireront les contenus de tous les téléphones et de tous les ordinateurs de tout un chacun dans leur rayon d’action, chaque «catcher» pouvant couvrir tout un quartier. Envers les habitants du territoire ciblé qui ne sont suspectés de rien par les services eux-mêmes, cette méthode constitue un viol pur et simple de la vie privée. Plus grave, c’est objectivement une dérive vers un Etat policier numérique. En effet, seul un Etat policier se permet de violer la vie privée d’une personne qui n’est même pas suspectée de quoi que ce soit.

    Errare humanum est, perseverare diabolicum. L’actualité récente du «Barçagate» a montré que vous étiez capable de reconnaître vos erreurs et de les réparer. Nous vous appelons à conserver cette capacité de remise en question. Le droit à la vie privée est indispensable à l’exercice de toutes nos libertés essentielles: opinion, expression, réunion, association… Les dispositifs prévus sont inefficaces et coûteux. Nous vous demandons donc de retirer ce projet de loi et de préserver ainsi le droit à la vie privée de tous ceux qui, n’étant suspectés de rien, ne doivent pas être exposés aux intrusions des services de renseignement.

    Nous vous prions, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir agréer l’expression de nos salutations républicaines.

  • Avec le peuple grec !

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    Se dégager des filets de mensonges officiels...

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    " L’éditorialiste du Financial Times, Wolfgang Münchau a fait les comptes. L’application du programme d’ajustement budgétaire de quatre ans exigé par les créanciers conduirait à une baisse combinée du PIB grec sur quatre ans de 12,6%, débouchant alors en 2019 sur un taux de dette / PIB de 200%. « Ma conclusion, écrit l’éditorialiste, est que l’acceptation du programme de la Troïka constituerait un double suicide – pour l’économie grecque, et pour la carrière politique du premier ministre grec. » Cela n’empêche pas le rédacteur économique du Monde, Vincent Giret, de mettre la marche à l’abime sur le dos du « jusqu’au-boutisme du gouvernement grec ».  ( Regards.fr)

    « Voyons si la population grecque cède déjà à la panique », propose Claire Chazal. Oh oui ! Une vraie panique, en direct dans le 20 heures ! Un « bankrun », des émeutes devant les distributeurs automatiques, des guichets pris d’assaut par des épargnants ruinés… Dimanche soir, toutes les chaînes, Arte comprise, guettaient les premiers signes de l’inéluctable « chaos » grec… annoncé par ses créanciers, en qui on ne saurait douter. Samuel Gontier

    TF1 et Arte unis contre l’indiscipline des Grecs / Ma vie au poste, Télérama - le blog télé de Samuel Gontier -

    Trois idées reçues sur la crise grecque / Attac TVFrance

    >  Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques /audit citoyen.org

    >   Une asphyxie financière programmée : Grèce, le coup d’Etat silencieux.  Stelios Kouloglou, juin 2015. Monde diplomatique.

    "Semaine après semaine, le nœud coulant des négociations étrangle progressivement le gouvernement grec. De hauts dirigeants européens ont d’ailleurs expliqué au « Financial Times » qu’aucun accord ne serait possible avec le premier ministre Alexis Tsipras avant qu’il ne « se débarrasse de l’aile gauche de son gouvernement ». L’Europe, qui prêche la solidarité, ne la consentirait-elle qu’aux conservateurs ?"

    >  Eric Toussaint dénonce : Le FMI savait que le mémorandum augmenterait la dette grecque / Syriza

    « Nous disposons d’un document interne du FMI de mars 2010, qui décrit en détail les mesures prévues d’être incluses dans le mémorandum de 2010. Il s’agit d’un plan très détaillé et prédéfini, qui n’était communiqué ni aux Parlements de quatorze pays d’Union européenne qui ont prêté la Grèce ni au Parlement grec. Parce que, comme vous le savez, il y avait une violation de la Constitution grecque en mai 2010, lorsque l’accord a été conclu 

    >  Grèce : comment les créanciers utilisent le Bank Run dans la négociation. Romaric Godin / La Tribune

    " Tout au long de la semaine, les créanciers et la BCE ont tout fait pour déstabiliser les déposants grecs. Et placer le gouvernement grec devant un choix impossible."

    > Grèce : la nouvelle stratégie des créanciers, par Romaric Godin / La Tribune

    "Selon la Süddeutsche Zeitung, les créanciers prépareraient un plan "à la chypriote" pour la Grèce en cas de défaut. Un moyen de faire pression sur le gouvernement hellénique qui demeure risqué. "

    *

    Refusons l'étouffement de la Grèce, interpellons nos députés !

    "Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique et le collectif « avec les Grecs » lancent une interpellation les élu-e-s. Ce courrier permet à chaque citoyenne et à chaque citoyen de s’adresser à ses élu-e-s locaux, départementaux, régionaux et nationaux pour leur demander de faire pression sur François Hollande et son gouvernement. Jusqu’à ce jour, ce dernier s’est rendu complice de l’asphyxie de la Grèce et de son peuple par la Troïka (le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne), avec l’approbation des gouvernements européens."

    Pétition en ligne sur le site d'Attack

    Aux députés français

    Le 25 janvier dernier, le peuple grec a désigné sa nouvelle représentation politique en lui confiant un mandat clair : mettre un terme aux politiques d’austérité qui ces dernières années ont plongé le pays dans la récession et précipité une grande partie de la population dans la précarité et souvent la misère. Au sens propre, l’austérité tue.

    Les chiffres témoignent froidement de cette sombre réalité ainsi que de l’inefficacité et du caractère nuisible des mesures imposées à la Grèce : la dette publique qui représentait 113 % du PIB en 2008 a bondi à 180 % aujourd’hui, le taux de chômage est passé de 9 % en 2009 à 26 % en 2014 (60 % pour les jeunes, 72 % chez les jeunes femmes), le produit intérieur brut a chuté de 25 % et les salaires de 45 %, 2,5 millions de personnes sur une population de 11 millions sont sans couverture sociale.
    Et que dire des souffrances individuelles endurées par des visages, des corps, des noms, celles et ceux à qui les politiques d’austérité dénient le nom d’êtres humains, ces enfants, ces personnes âgées, ces femmes et ces hommes qui ne mangent plus à leur faim, ne peuvent plus se soigner, sont mal logés, ont les plus grandes difficultés pour vivre au quotidien.

    C’est précisément pour que chacun puisse retrouver une vie digne, pour que les droits humains fondamentaux soient enfin respectés, pour que le pays renoue avec des principes et une politique dignes d’une démocratie que le nouveau gouvernement grec a décidé de mettre en œuvre un plan d’urgence humanitaire pour venir en aide aux plus faibles. Ce plan d’urgence nécessite que la Grèce retrouve l’accès aux financements. Mais les institutions européennes et le FMI lui refusent au motif précisément que le pays ne serait pas allé assez loin dans les réformes qui provoquent  la précarisation et la paupérisation de sa population. Cette obstination et ce mépris ont suscité l’indignation bien au-delà de la Grèce, comme en témoignent les appels signés par des milliers de personnes partout dans le monde (http://cadtm.org/Appel-pour-soutenir-la-Grece-qui ethttp://www.audit-citoyen.org/?p=6412).

    Cette situation est d’autant plus scandaleuse que tout dernièrement la BCE a décidé de mettre une enveloppe de 1 140 milliards d’euros, sans condition et à un taux très faible, à disposition des banques, celles-là même qui sont à l’origine de la crise que nous connaissons aujourd’hui. La grande majorité du peuple grec n’est pour rien dans la situation du pays. La Commission pour la Vérité sur la Dette grecque, lancée par Zoé Konstantopoulou la Présidente du Parlement hellénique, en apporte la confirmation par la publication prochaine de son rapport préliminaire, rédigé par un collège d’une trentaine d’experts grecs et internationaux, et qui démontre qu’une grande partie de la dette publique grecque est illégale, illégitime, odieuse ou insoutenable.

    Aujourd’hui, l’urgence est à la solidarité avec le peuple grec dont le vote doit être respecté. Voilà pourquoi notre collectif citoyen vous sollicite pour qu’au plus vite vous vous adressiez directement à François Hollande et à son gouvernement afin qu’ils apportent leur soutien aux légitimes demandes du gouvernement grec.(...)