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A la différence de ses principaux confrères, Le Monde n’a pas été accrédité par le service de presse du ministre français de la défense pour la cérémonie de signature du contrat de vente de la France à l’Egypte de vingt-quatre avions de chasse Rafale, d’une frégate et de missiles, qui devait avoir lieu lundi 16 février au Caire. Il ne pourra donc pas en faire le compte rendu à ses lecteurs.
En 2007, le PS s’indignait de l’accueil réservé par Sarkozy à Mouammar Kadhafi, alors que sa venue permettait d'espérer de « signer un certain nombre d’accords économiques » avec la Libye.
Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, demandait à la veille de l'arrivée à Paris du dictateur libyen, l'annulation de sa venue "inacceptable" au Palais-Bourbon.
Les députés refusaient de l'accueillir et demandaient solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception.
François Hollande, alors premier secrétaire de ce parti, accusait Sarkozy : il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes", un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".
Et l'ex-candidate Ségolène Royal jugeait "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se mettre à genoux devant les intérêts financiers? " demandait-elle. Apparemment oui.
Quatre ans plus tard, le gouvernement français continue à parler de démocratie, de droits et de libertés pour les Égyptiens et les populations arabes. Mais ce ne sont toujours que de vaines paroles. (voir Rafale à l’Égypte : Paris tourne la page des printemps arabes, par Warda Mohamed )
"L'art officiel est l'ensemble des créations artistiques reconnues, soutenues, mises en avant par un régime politique ou religieux, ou qui répondent au goût des institutions culturelles d'un État." (wikipedia)
Ce n'est pas à l’État, et à ses représentants, à venir s'exhiber auprès des dessinateurs, de manière à bien signifier aux dingues islamistes du monde entier que le Mahomet à tête de chien est devenu une spécialité française académique officielle et subventionnée, promue par les ambassades entre le cognac et le camembert.
Et puis après, quoi ? Une filière caricatures de Mahomet aux Beaux-Arts ? Un grand prix au Concours Général ? Tout est aberrant, dans l'affaire de Copenhague. Que les amis de Vilks aient eu l'idée d'inviter un ambassadeur. Et que l'ambassadeur ait accepté. Le rôle de l’État, c'est de protéger ces irresponsables que sont, et doivent rester, les artistes. Pas de devenir lui-même irresponsable."
Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, en visite au Maroc, rend hommage à Abdellatif Hammouchi, chef de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain. L'homme recevra d'ailleurs la légion d'honneur - qui n'en est plus à ça près. C'est le moins que puisse faire un gouvernement de gauche à celui qui est visé - grâce à son professionnalisme - par une plainte pour torture. Imaginons la même scène sous Sarkozy... levée de boucliers d’extrémistes de gauche !
La veille de l'annonce du contrat, Amnesty international France estimait pourtant que la répression "sans précédent depuis trente ans" en Égypte devait "conduire la France à opposer un veto à d'éventuelles ventes d'armement à l'Égypte".
" Fin septembre 2014, l’historien Ilan Pappé, connu pour avoir sévèrement critiqué Israël, son pays, participait au Festival Manifiesta* en prononçant un exposé à partir de son dernier livre : ‘The idea of Israel : a history of power and knowledge’."
Imaginez que vous êtes un marchand de couteaux, à la recherche de clients potentiels. Que ferez-vous pour les persuader de la qualité de votre assortiment, qu’ils devraient selon vous acquérir ? Eh bien, vous les invitez à assister à une décapitation » (en référence aux vidéos de décapitation de Da’ech/EI).
« Il faut recourir à cette abomination pour expliquer aux gens combien nous sommes grotesques et hypocrites. Car c’est ce qu’Israël fait avec Gaza. Israël teste de nouvelles armes dans la bande de Gaza à l’occasion d’offensives meurtrières, comme cet été, après quoi il invite des marchands d’armes internationaux pour montrer comment les armes fonctionnent en réalité ».
« Conséquence : les revenus militaires d’Israël explosent, et continueront de grimper. Je ne suis pas prophète, mais je crains que si le monde n’intervient pas, il y aura tous les ans et demi une nouvelle opération militaire. Et chaque assaut militaire sera plus grave que le précédent. Finalement, Israël exécutera un génocide »
Gérard Filoche, bureau national du PS, explique en quelques mots la loi Macron ainsi que la déliquescence de son parti qui dérégule le droit du travail.
La dernière édition du DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) identifie une nouvelle maladie mentale appelée trouble oppositionnel avec provocation ou TOP ( oppositional defiant disorder, or ODD).
Cette maladie est définie comme un "schéma continu de désobéissance, d’hostilité et de provocation" et les symptômes incluent la remise en question de l’autorité, la négativité, la défiance, la contradiction, et le fait d’être facilement agacé.
(...) Les nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-IV incluent l’arrogance, le narcissisme, la créativité supérieure à la moyenne, le cynisme, et le comportement antisocial. Ce que nous appelions des traits de personnalité autrefois sont désormais des maladies mentales. Et il existe des traitements." Claire C
En 2010, le gouvernement Sarkozy, dans le rapport Bocquel, préconisait à nouveau un "repérage précoce" des troubles du comportement, indiquant même que cette "vulnérabilité "pourrait être repéré dès l'âge de 2 ans ! On sait pourtant que les liens entre des difficultés de comportement des jeunes enfants et une évolution vers la délinquance ont les professionnels et les citoyens concernés et impliqués dans le champ de l’enfance. Le Comité consultatif national d’éthique avait d'ailleurs dénoncé à l'époque un tel amalgame dans son avis n° 95 rendu le 11 janvier 2007."
" Mais c'est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c'est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer des aïeux ; nous en avons pris la flamme, vous n'en avez gardé que la cendre. "
" Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe..."
Jean Jaurès
D'Aubry à Parisot, de la droite à la gauche, nul ne tarissait d'éloges sur Strauss-Kahn, le grand patron du FMI qui avait su faire preuve d'un "leadership exceptionnel ". Celui qui, habillé médiatiquement et chaudement de l'étoffe d’un président, incarnait la social-démocratie mondialisée et sans tabous.
En ces heures, n'oublions pas quel fut le parcours de cette merveille dont nous fûmes menacés par les sondages avant d'en être libérés au détour une chambre d'hôtel.
Quelques étapes
1994 : Strauss-Kahn participe à la création du "Cercle de l'industrie", lobby des industriels français au sein de l'Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L'Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total…
" M. Lévy est au moins un ami, au mieux une main nourricière. Lors de la traversée du désert de M. Strauss-Kahn, entre 1993 et 1997, M. Raymond Lévy avait créé le Cercle de l’industrie, un groupe de pression patronal ayant pour objet de préserver les intérêts des grandes entreprises françaises à Bruxelles. Il en avait confié la vice-présidence - le bureau, la secrétaire et les notes de frais afférentes - à un homme de confiance. L’ancien ministre socialiste. " ( A gauche... mais proches des milieux d’affaires - Olivier Toscer - décembre 2003 )
1997 : ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS...) et les privatisations (Crédit lyonnais, GAN, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France...) qui s'enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension.
Pudiquement la "Commission de privatisation" des socialistes fut rebaptisée Commission d'évaluation des participations et des transferts pour ne pas effrayer le "peuple de gauche". Et là où Alain Juppé, le prédécesseur de Jospin, avait accumulé échec sur échec, le Parti Socialiste menait avec succès sa course aux " adaptations " dictées par le capitalisme sous couvert de ce fameux "pragmatisme" qui anesthésient les militants et les électeurs.
A cette époque Strauss-Kahn a été suspecté - avant d'être relaxé deux ans plus tard par la justice - pour les conditions dans lesquelles il avait reçu des rémunérations de la MNEF en tant qu'avocat : 600 000 francs d'honoraires très controversés. Le 2 novembre 1999, DSK était contraint de démissionner de Bercy. " Qu'avais-tu besoin de cet argent ? " lui aurait demandé Lionel Jospin, premier ministre.
1999 : il baisse le taux d'imposition des stock-options de 40 % à 26 %, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés. Le Ministre des Finances de la "gauche plurielle", voulait ainsi défaire ce qu Alain Juppé avait mis en place en relevant le taux d’imposition de 26 % à 40 % !
2003 : Strauss-Kahn fonde, avec Michel Rocard, le club de réflexion À gauche, en Europequi soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen. En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui ».
2007 : Il devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker - homme politique luxembourgeois, un des architectes du traité de Maastricht- de Romano Prodi - ancien président de la Commission européenne-, et avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et l’accord de George W. Bush, président des États-Unis.
Le FMI qui, avec ou sans lui, continuera à imposer des programmes d’austérité aux pays en difficulté, mettra en pièces les services publics, la sécurité sociale et s’accommodera des déséquilibres des pays à l’origine de la crise.
" la grande et difficile réforme des retraites annoncée récemment vise à réduire à terme le déficit du système des retraites; elle met à juste titre l'accent sur le relèvement de l'âge du départ effectif à la retraite, en faisant passer progressivement de 60 à 62 ans l’âge légal du départ en retraite et de 65 à 67 ans l’âge légal minium ouvrant droit à une pension complète. Cependant, la France a encore du chemin à parcourir pour atteindre ses objectifs budgétaires à moyen terme. Le rééquilibrage des finances publiques devrait être fondé sur des prévisions macroéconomiques réalistes et l'adoption d'une règle budgétaire appropriée en renforcerait la crédibilité. Outre la maîtrise des dépenses de l'administration centrale et du système de sécurité sociale, il importe de poursuivre les efforts en cours pour limiter les dépenses des collectivités locales. " ( extrait du bulletin du FMI)
2010 : Martine Aubry adresse un satisfecit au FMIste Strauss-Kahn ce " formidable ministre de l'Economie et des Finances" : "Je pense que si la personne dont vous parlez n'était pas à la tête du FMI, la situation serait peut-être pire qu'aujourd'hui donc je m'en réjouis." Le FMI dont il est fait mention est bien le "prêteur de la dernière chance", toujours en situation de monopole dans les pays où il "s'invite. Les coupes drastiques dans les salaires de la fonction publique et les retraites sont la partie la plus spectaculaire des mesures qu'il préconise. Une vision du socialisme à visage libéral que défend la social-démocratie :
"La libéralisation du commerce associée à des taux d’intérêt élevés constitue une méthode presque infaillible pour détruire les emplois et répandre le chômage − aux dépens des pauvres. (...) L’austérité budgétaire appliquée aveuglément dans une situation inadaptée peut faire monter le chômage et rompre le contrat social." (Joseph Stiglitz, La Grande Désillusion)
2011 : Michel Rocard, Premier ministre sous François Mitterrand de 1988 à 1991, voit dans le patron du FMI le candidat social-démocrate idéal pour réguler une économie de marché mondialisée. Et de lire l'avenir à haute voix :
" J’ai longtemps dit le contraire, mais je pense désormais, en citoyen français, qu’il vaut mieux rapatrier Strauss-Kahn, et qu’il puisse agir à travers l’écoute dont bénéficie encore la France sur la scène internationale. Non seulement comme membre du Conseil de sécurité mais aussi du fait de son indépendance forte à l’égard des États-Unis. François Hollande ou Martine Aubry ne seraient pas sur une ligne bien différente mais, contrairement à Strauss-Kahn, il leur faudrait un certain temps d’apprentissage, et on ne peut pas perdre le moindre temps, il y a urgence. "
Même année, même pronostic de Pierre Moscovici qui, avant d'être hollandiste, était strausskahnien. Interwiever par les Echos, il déclare à propos de son présidentiable " mentor " d'alors:
" Il faut toujours regarder ce que pense l'opinion et se garder d'être arrogant ou de détenir une certitude immuable. Je pense néanmoins que la popularité de Dominique Strauss-Kahn n'est pas friable. Ce n'est pas par caprice ou foucade que les gens espèrent son retour, c'est parce qu'il est le président que les Français attendent. Tant en ce qui concerne la capacité à rétablir l'image de la France en Europe, dans le monde, à trouver des solutions face à la crise, à relancer la croissance et l'emploi ou à instaurer plus de justice sociale. Une fois que l'on a identifié ces enjeux et que l'on se demande qui est le mieux placé, chaque fois la réponse est : Dominique Strauss-Kahn."
Puis c'est l'arrêt en plein vol dans un hôtel de New-York et la chute du héros du PS.
"Mais le véritable scandale pour le Parti Socialiste est celui qu’il n’a même pas encore commencé à reconnaître : qu’il avait placé ses espoirs électoraux dans un champion du capitalisme financier mondial, le président du FMI. Quelle que soit l’issue des poursuites à New York, l’éclatement de la bulle DSK marque la totale dégénérescence du Parti Socialiste en France, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la vie sexuelle de ce dernier." ( Diana Johnstone)
Fin du parcours politique du " bon candidat " fabriqué par les grands médias et vite remplacé par Hollande.
" Le coup de théâtre du Sofitel l'ayant mis hors-jeu, il a fallu désigner rapidement un remplaçant : ce fut François Hollande, qui a entre autre en commun avec DSK d'avoir fait Sciences-Po et HEC. Alors que les sondages qui mettaient au pinacle DSK comme « candidat favori de la gauche » laissaient Hollande dans les choux (un mirifique 5%), sa cote a vite été dopée par les couvertures, éditoriaux et émissions, pour aboutir au même score que DSK."
"Au printemps 2012, en pleine campagne des élections présidentielles, une équipe de choc s'invite chez les notables de la presse parisienne pour les interroger sur le traitement de faveur dont ils gratifient François Hollande depuis les premiers jours de sa candidature. En plébiscitant le prétendant socialiste au détriment des autres candidats, les responsables de l'information ne sont-ils pas en train de préempter l'issue du jeu électoral ?" (Pierre Carles- documentaire "DSK, Hollande, etc.")