Émission Ce soir ( ou jamais!)
Politique - Page 16
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La loi Macron - Ce soir (ou jamais !)-
Pour évoquer la loi Macron, qui fait couler beaucoup d'encre, Frédéric Taddeï reçoit sur le plateau l'économiste Thomas Philippon, l'anthropologue Paul Jorion, l'avocat Fiodor Rilov, Florian Philippot, vice-Président du Front National, l'économiste Natacha Valla, et Guillaume Duval, rédacteur en chef d'«Alternatives économiques». En fin d'émission l'archiviste et historien Thierry Sarmant brosse l'état du monde en 1715 pour comprendre celui de 2015. -
Travail du dimanche
On les vire par la porte, ils reviennent par la fenêtre. Déjà sous Sarkozy, en 2009, le travail du dimanche était mis au menu pour nous faire avaler tout le reste. C'était pour le bien des Français et le fameux " travailler plus pour gagner plus". Aujourd'hui, la droite applaudit le travail un peu forcé : il est vital pour les Français d'acheter des meubles le dimanche.
Loi Travail du dimanche - Motion de rejet préalable Samedi, 11 Juillet 2009 par Martine Billard
Assemblée nationale - XIIIe législature / Session extraordinaire de 2008-2009 - Compte rendu - intégral :Première séance du mardi 7 juillet 2009
Mme Martine Billard. Madame la présidente, monsieur le ministre, messieurs les présidents de commission, messieurs les rapporteurs, nous examinons une nouvelle proposition de loi sur le travail du dimanche puisque l'examen de la précédente, en décembre dernier, avait tourné court entre l'examen en commission et l'inscription à l'ordre de jour de la séance, malgré une réécriture dictée depuis l'Élysée... Nous nous souvenons des propos du président du groupe UMP, venu en séance nous annoncer : « Nous allons profiter de la trêve des confiseurs pour continuer d'y travailler ». Aucun texte n'était finalement réapparu en janvier mais nous en sommes aujourd'hui à la quatrième version de la même proposition de loi.
Nous pouvons nous interroger sur cette obstination qui pousse le Président de la République, le rapporteur, et derrière eux la majorité UMP, à imposer un texte dont ils sont seuls à être convaincus qu'il soit utile. De toute évidence, le Président de la République n'admet pas que ses désirs ne soient pas suivis d'effets.
Nous voyons ici l'application de la sentence présidentielle proclamée dernièrement à Versailles : « La crise nous rend plus libres d'imaginer un monde plus libre. » Entendons par là que nous n'en avons pas fini avec le renard libre dans le poulailler libre.
Pour lire la totalité de l'intervention, c'est sur le site de l'Assemblée nationale.
> Interview de Jean Claude Mailly, FO : "Le travail dominical ne respecte pas les conventions internationales" (Fédération des Employés et Cadres CGT FO section Commerce).
"Travail du dimanche : la bataille judiciaire ne fait que commencer "par Lucie Delaporte, Bakchich
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Torture
On apprend que :
- la torture pratiquée par la CIA était "inefficace".
- l'agence de renseignement a menti .
La CIA aurait sans doute gagné à dire la vérité en pratiquant une torture efficace.
IL y a 5 ans...
"Torture Academy"
Depuis un demi-siècle, les États-Unis forment des militaires sud-américains, avec un net penchant pour la dictature, au sein de la School of the Americas, une annexe du Pentagone.
En 2004, les manuels d’interrogatoire utilisés par l’école, et qui donnaient des consignes explicites pour torturer, furent rendus publics par le National Security Archive ( institut de recherche indépendant), après un procès qui s’est tenu selon la loi du Freedom of Information Act, intenté par des médias réputés comme le Baltimore Sun.
> Les putschistes au Honduras formés à la "Torture Academy", par Doug Ireland - Bakchich info
L’école de la démocratie américaine
La School of the Americas (SOA) - le centre de formation militaire le plus important d’Amérique latine - aura permis aux États-Unis d’entraîner et de former idéologiquement plus de 60 000 militaires dont quelques célébrités : les généraux putschistes argentins Viola, Videla et Galtieri, les dictateurs Pinochet au Chili, Somoza au Nicaragua, Manuel Noriega au Panama, Stroessner au Paraguay, Hugo Banzer en Bolivie...
Pour cause d'image désastreuse, la SOA a changé d’appellation et est devenue le WHISC, The Western Hemisphere Institute For Security Cooperation, mais les pratiques restent inchangées: l'apprentissage des techniques d'interrogatoire (torture etc.), de chantage et d'exécutions des opposants au bon ordre établi sont toujours au programme : " In democracy we trust !"
> "SOA, ou l’école du terrorisme à l’américaine", par George Monbiot, journaliste pour le quotidien The Guardian. ReOpenews
8/O7/2009
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Que la Vérité advienne !
"Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville en s'y prenant bien: et nous avons ici des gens d'une adresse!..."
Bazile, dans le Barbier de Séville
Invité de France Inter, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a déclaré ne jamais avoir eu échos des informations révélées par Le Monde concernant les conversations des gendarmes lors de la mort de Rémi Fraisse. Les autorités ayant – au minimum – failli dans leur communication puisque les gendarmes présents avaient rapidement su que Rémi Fraisse avait succombé à ses blessures.
Une des perles du ministre qui, ce matin, n'en finissait pas de souhaiter que la "vérité advienne" : "La grenade offensive, qui vous dit qu'elle a été tirée en direction des manifestants ?"
"La vérité n'est pas du côté du plus grand nombre, parce qu'on ne veut pas qu'elle y soit. "
Boris Vian
Tableau allégorique d'Édouard Debat-Ponsan, "La Vérité sortant du puits" avec pour devise " Nec mergitur"(1898)Le titre complet en dit long sur le rôle du prêtre et du spadassin représentant l'armée: La Vérité, dressant son miroir s'efforce de sortir du puits où la maintiennent l'hypocrisie de Basile et la rude poigne de la force brutale.Engagé dans la lutte pour la réhabilitation de Dreyfus, Debat-Ponsan exposa au Salon de 1898 son tableau manifeste qui fut offert, par souscription publique, à Émile Zola.Le barbier de Séville ou la Précaution inutile de Beaumarchais
BAZILE. La calomnie, Monsieur! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville en s'y prenant bien: et nous avons ici des gens d'une adresse!... D'abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l'orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné.Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait; il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'oeil; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?Acte II scène 8