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  • Le libéral masqué

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    15.pngValls, en Chine, rassure l'affairisme international sur l'état du code du travail français, sur la facilité de licencier dans notre beau pays, sur la protection de l'emploi moins élevée qu'en Allemagne et sur les 35 heures qui ne sont  "qu'une durée de référence".

    Le VRP libéral, plébiscité par les sondeurs, prépare la présidentielle :

    " Manuel Valls est par atavisme un political wannabe ; celui qui se place dans la roue des puissants du moment et qui ne la lâche plus : hier Rocard, puis Jospin, ensuite Royal, brièvement Strauss-Kahn, et, tardivement, Hollande. Deuxième et Première gauche, gauche caviar, gauche New Age et gauche démocrate. Valls s’est mis au service de tout le monde, sans aucun état d’âme. Si Manuel Valls accentue toujours plus sa rhétorique droitière, c’est qu’il est persuadé qu’il s’agit d’une stratégie payante. C’est le discours que ses conseillers à Euro RSCG (l’officine des socialistes losers de la présidentielle) et les sondeurs susurrent quotidiennement à son oreille. Un nombre croissant de ses collègues au gouvernement l’a compris : Valls évolue dans le champ politique au gré de ses intérêts personnels. La balise est déjà à l’horizon : Élysée 2017. ( Article de Philippe Marlière " Manuel Valls, le conformiste ou comment les grands médias français fabriquent un Solférinien présentable pour la prochaine présidentielle."

    Au bercail, c'est son ami Macron qui tente de nous faire avaler des couleuvres avec sa loi touffue " pleine de " farces et attrapes". Ainsi, une disposition de l'article 34 réduit  de moitié la fiscalité des actions distribuées gratuitement. En 2014, les entreprises du Cac 40 ont distribué pour 6,4 milliards d'euros d'actions gratuites, essentiellement à leurs dirigeants les mieux payés.

    De réalisme d'avant-garde en progrès réaliste : Macron soi-même évalue la réduction des recettes fiscales par cette disposition à 200 millions d'euros - 900 millions si l'on se réfère aux évaluations de cabinets privés. On voit que l'homme est modeste et qu'il a un sens tout particulier de l'économie.

    Source : Le Canard enchaîné du mercredi 28 janvier, " Le cadeau de Macron aux riches ennemis de Hollande."

    valls,macron,chine,capitalisme,social-démocratie

  • Cazeneuve et le déni des violences policières

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    Le rapport tout récent de Human Rights Watch (HRW) fait état de violences policières à l’encontre des personnes exilées à Calais : des actes gratuits, injustifiées et excessifs.

    Réalité connue de tous mais contestée par le ministre de l'Intérieur suivant en cela une tradition bien établie de dénégation habituelle des pouvoirs publics - d'ailleurs, aucun exilé n'a porté plainte ?!

    3992716853.pngComme le Défenseur des droits dans sa décision du 13 novembre 2012 , comme la Coordination française pour de droit d’asile (CFDA) en septembre 2008 dans son rapport La loi des « jungles » , HRW dénonce le fait que, à Calais, les migrants sont « victimes de harcèlement et d’exactions de la part de la police française », notamment de « passages à tabac » et d’« attaques au gaz lacrymogène ». HRW critique également l’abandon à la rue de « la plupart des migrants et des demandeurs d’asile [qui] n’ont pas d’abri contre le froid et la pluie, pas d’accès à des installations sanitaires et un accès très limité à l’eau courante » (GISTI)

     

     > Human Rights Watch -  France : Les migrants et les demandeurs d'asile victimes de violence et démunis

     > Action collective : Le ministre de l’intérieur atteint de cécité sur les violences policières dans le Calaisis dénoncées par HRW 
    Article complet, avec notes et annexes, en ligne sur GISTI   - http://www.gisti.org/spip.php?article4857.

    *

    Témoignages de demandeurs d’asile et de migrants - dont des personnes ayant fui des situations de conflit au Darfour ou en Érythrée – sur les abus et le harcèlement dont certains sont victimes à Calais, dans le nord de la France, selon une enquête menée par HRW

  • Qui manipule l’organisation de l’État islamique ?

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    3992716853.pngL’Organisation de l’État islamique (OEI) n’est pas le produit d’une génération spontanée. Dans son arbre généalogique on trouve Al-Qaida en Irak et, un peu plus haut, Ansar Al-Islam. Dans cette filiation, on décèle l’ADN du royaume saoudien dont l’obsession est de contrecarrer l’influence iranienne, notamment en Irak. La Turquie a également participé à l’émergence de l’OEI, une mouvance qui risque de se retourner contre ses inspirateurs.

    > Qui manipule l’organisation de l’État islamique ?  Le jeu trouble des pays du Golfe et de la Turquie.  Alexis Varende /29 janvier 2015 - Orient XXI

  • Informer n'est pas un délit

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    La droite en rêvait, le Parti Socialiste va tenter de faire passer une loi qui, sous couvert de protéger les entreprises de l’espionnage industriel, vise à faire taire les journalistes d'investigation économique. Le texte prévoit des mesures annexes qui sont une atteinte à la liberté d'informer: procès à huis-clos, saisie éventuelle de journaux et magazine en kiosques, etc... trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende ça en refroidirait plus d'un. La peine pourra être portée à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit doit être passible des mêmes peines.

    informer n'est pas un délit

    header_white.png

    http://informernestpasundelit.tumblr.com/

    Secret des affaires : informer n'est pas un délit

    3992716853.pngIl y a un loup dans la loi Macron. Le projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée nationale contient un amendement, glissé en catimini dans le texte, qui menace d’entraver le travail d’enquête des journalistes et, par conséquent, l’information éclairée du citoyen. Sous couvert de lutte contre l’espionnage industriel, le législateur instaure comme nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme un «secret des affaires» dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en France.

    Selon le texte, le «secret des affaires» recouvre «une information non publique, qui fait l’objet de mesures de protection raisonnables» et qui a «une valeur économique». Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique du pays.

    Le texte, qui a été préparé sans la moindre concertation, laisse la libre interprétation aux seules entreprises de ce qui relèverait désormais du «secret des affaires». Autrement dit, avec la loi Macron, vous n’auriez jamais entendu parler du scandale du Médiator ou de celui de l’amiante, de l’affaire Luxleaks, UBS ou HSBC sur l’évasion fiscale, des stratégies cachées des géants du tabac, mais aussi des dossiers Elf, Karachi, Tapie-Crédit lyonnais, ou de l’affaire Amésys, du nom de cette société française qui a aidé une dictature à espionner sa population. Et on en passe… La simple révélation d’un projet de plan social pourrait, en l’état, elle aussi, tomber sous le coup de la loi Macron.

    Avec ce texte, un juge saisi par l’entreprise sera appelé à devenir le rédacteur en chef de la nation qui décide de l’intérêt ou non d’une information. Une disposition spéciale prévoit même que la justice puisse empêcher la publication ou la diffusion d’une enquête. Dans le cas où le journaliste viole ce «secret des affaires», il encourt trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. La mise est doublée en cas d’atteinte à «la souveraineté, à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France». Une triple notion suffisamment vague pour autoriser toutes les dérives liberticides.

    Même tarif pour les lanceurs d’alerte, les fameuses sources sans lesquelles certaines affaires ne sortiraient pas. Ce texte inacceptable est mis au vote alors même qu’une loi prévoyant le renforcement de la protection des sources des journalistes a été discrètement enterrée l’été passé.

    Nous, journalistes, refusons de nous contenter de recopier des communiqués de presse pour que vous, citoyens, restiez informés. Et comme disait George Orwell : «Le journalisme consiste à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publié : tout le reste n’est que relations publiques.» C’est pourquoi nous demandons le retrait pur et simple de ce texte.

    Campagne vidéo : "Avec la loi Macron, vous n’en auriez jamais entendu parler".

    SIGNEZ LA PÉTITION

    A l'attention des députés:  Nous vous appelons à modifier l'amendement qui instaure un "secret des affaires" pour qu'il ne puisse être opposé à la liberté d'informer de la presse ou museler les lanceurs d'alertes. Il en va de notre démocratie.

    Pétition, hébergée par Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/280115/secret-des-affaires-informer-n-est-pas-un-delit

    Premiers signataires :

    Fabrice Arfi (Mediapart), Patrick Boitet (Un œil sur la planète), Cash Investigation (Premières Lignes), Tony Comiti (Tony Comiti Prod.), Guilaine Chenu et Françoise Joly (Envoyé spécial), Complément d’enquête (France 2), Hervé Demailly (Conférence des écoles de journalisme), Laurent Léger (Charlie Hebdo), Elise Lucet (France 2), François-Xavier Ménage (Capital), Paul Moreira et Luc Hermann (Premières lignes), Christophe Nick (Yami 2), Antoine Peillon (La Croix), Edwy Plenel (Mediapart), Pièces à conviction (France 3), Spécial investigation (Canal+), Zone interdite, Enquête exclusive

    Les sociétés des journalistes et les sociétés des rédacteurs de :

    AFP, BFM, CAPA TV, Europe 1, L’Expansion, L’Express, La Vie, Les Echos, Le Figaro, Le Monde, Libération, France 2, i-Télé, Les Inrocks, Radio France, RFI, RMC, France Inter, France 24,  TFI

    Les agences de presse et sociétés de production :

    Brothers Films, Dreamway, Magneto Presse, Mano à Mano, Memento, Nilaya Productions, Presse and Co, Stp productions, Tv Presse, Upside, Yami 2, Spica

    Retrouvez ici tous les signataires.

    Le Monde - Janvier 2015 - Les députés veulent protéger le « secret des affaires »
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2015/01/18/les-deputes-veulent-proteger-le-secret-des-affaires_4558503_3234.html

    Challenges - Août 2014 - "La liberté d'expression bâillonnée au nom du secret des affaires?"
    http://www.challenges.fr/media/20140801.CHA6565/la-liberte-d-informer-bientot-baillonnee-au-nom-du-secret-des-affaires.html

    BastaMag - 26 Janvier 2015 - "Loi Macron et protection du secret des affaires : une nouvelle menace pour le droit à l'information" http://www.bastamag.net/Loi-Macron-et-protection-du-secret

  • "Vous qui vivez en toute quiétude..."

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    N'oubliez pas que cela fut,
    Non, ne l'oubliez pas:
    Gravez ces mots dans votre cœur.
    Pensez-y chez vous, dans la rue,

    En vous couchant, en vous levant;
    Répétez-les à vos enfants.
    Ou que votre maison s'écroule;
    Que la maladie vous accable,
    Que vos enfants se détournent de vous.

    Primo Levi

    primo-levi2.jpgPrimo Levi avait 24 ans lorsqu'il fut arrêté comme résistant puis déporté en tant que juif : " J'ai eu la chance de n'être déporté à Auschwitz qu'en 1944, alors que le gouvernement allemand, en raison de la pénurie croissante de main-d'œuvre, avait déjà décidé d'allonger la moyenne de vie des prisonniers à éliminer, améliorant sensiblement leurs conditions de vie et suspendant provisoirement les exécutions arbitraires individuelles.,  Primo Levi  fut libéré d'Auschwitz le 27 janvier 1945 avec 7 500 autres survivants de la Shoah. Dans la préface de son récit autobiographique, " Si c'est un homme", il écrit ceci :

    3992716853.png En fait de détails atroces, mon livre n'ajoutera-t-il rien à ce que les lecteurs du monde entier savent déjà sur l'inquiétante question des camps d'extermination. Je ne l'ai pas écrit dans le but d'avancer de nouveaux chefs d'accusation, mais plutôt pour fournir des documents à une étude dépassionnée de certains aspects de l'âme humaine.

    Beaucoup d'entre nous, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que «l'étranger, c'est l'ennemi». Le plus souvent, cette conviction sommeille dans les esprits, comme une infection latente; elle ne se manifeste que par des actes isolés, sans lien entre eux, elle ne fonde pas un système. Mais lorsque cela se produit, lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeure d'un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lager; c'est-à-dire le produit d'une conception du monde poussée à ses plus extrêmes conséquences avec une cohérence rigoureuse; tant que la conception a cours, les conséquences nous menacent. Puisse l'histoire des camps d'extermination retentir pour tous comme un sinistre signal d'alarme.

    *

    3992716853.pngSoixante-dix ans après Auschwitz, des mouvements qui se réclament du nazisme existent toujours dans plusieurs pays européens. En 2012, un de ces mouvements, l’Aube dorée, a même réussi à faire son entrée au Parlement grec.

    Et puis, sept décennies plus tard, l’étranger ne revêt pas nécessairement la figure du Juif. Ça peut être, et c’est aussi trop souvent, le Noir, l’Arabe, la musulmane voilée…

    Enfin, il faut aussi dire ceci : 70 ans après la libération des derniers prisonniers d’Auschwitz, certains partis de la droite israélienne n’hésitent pas à évoquer la Shoah pour justifier leurs politiques d’occupation des territoires palestiniens. Une instrumentalisation qui banalise le génocide et qui insulte la mémoire de ses victimes."

    *

    Aujourd'hui, le Centre Primo Levi, association indépendante et non confessionnelle,est dédiée au soin des victimes de la torture et de la violence politique qui se sont réfugiées en France.  " Les souffrances, souvent invisibles, produites par la torture, sont complexes et durables. Elles sont difficiles à exprimer par les personnes qui ont survécu aux traitements humiliants visant à les détruire en tant qu'êtres humains. "

    Le Centre a également pour rôle de témoigner, d'informer et de mobiliser - tout particulièrement pour la défense du droit d'asile.

    3992716853.pngLe défaut de reconnaissance des souffrances endurées et la crainte d'être refoulés aggravent les souffrances des hommes, des femmes et des enfants qui ont dû fuir leur pays. La précarité des conditions de vie imposée à ces personnes constitue un obstacle aux soins qui leur sont dus. Témoin des effets de la dégradation des conditions d'accueil des exilés, l'association s'est engagée dans la défense du droit d'asile. Ainsi, l'association participe activement aux travaux et aux actions de la Coordination française du droit d'asile (CFDA).

     Depuis juillet 2010, le centre est membre d'InfoMIE, association d'informations sur les mineurs isolés étrangers.

  • Les camps et l'extermination : bibliographie

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    Sélection de livres par France-Culture

    1945, la découverte

    Annette Wievorka

    1945.jpg?1422272875"Buchenwald, Dachau, Bergen-Belsen... La découverte des camps de concentration nazis par les Alliés en avril et mai 1945 se fit au hasard de la progression des troupes. Libérer les déportés n'était pas un but de guerre et rien ou presque n'avait été prévu pour eux. Dans chaque camp où ils pénètrent, les soldats alliés découvrent les corps décharnés des survivants, les pyramides de cadavres laissés par les nazis.

    Correspondants de guerre, deux hommes sont parmi les premiers à entrer dans cet enfer. Le premier s'appelle Meyer Levin. Il est américain, écrivain et journaliste. Le second est un Français : Éric Schwab est photographe de l'AFP. Tous deux circulent à bord d'une Jeep aux côtés de l'armée américaine. Tous deux sont juifs. Tous deux sont animés par une quête obsédante : le premier recherche ce qui reste du monde juif, le second recherche sa mère déportée.

    À leurs côtés, nous vivons les premiers moments de cet événement immense dont l'onde de choc n'a cessé d'ébranler la conscience mondiale." 4ème de couverture

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    Le long retour 1945-1952 : l'histoire tragique des déplacés de l'après-guerre

    Ben SHEPHARD Traduit de l’anglais par John Jackson

    9782226330512%2C0-2422865.jpg?1421854765Lorsque l'Allemagne capitule en mai 1945, les Alliés se trouvent confrontés à un défi gigantesque : soigner, nourrir, regrouper et rapatrier les victimes du régime nazi, piégées dans l'effondrement du IIIe Reich. 15 millions de travailleurs originaires de toute l'Europe, prisonniers de guerre, déportés, survivants des camps sont alors présents sur le territoire allemand, auxquels vont s'ajouter 5 millions de réfugiés de l'Est, chassés des pays libérés ou fuyant l'avance de l'armée soviétique. Ensemble, ils constituent les «Displaced Persons». Si la plupart ont pu retrouver leurs foyers avant la fin de l'année 1945, 1,5 million d'entre eux étaient «non rapatriables» : Juifs rescapés de la Shoah, Polonais, Ukrainiens, Lituaniens, Estoniens, notamment, pour qui le retour dans leur pays d'origine était désormais impossible.

    Il fallut aux Alliés plus de sept ans pour solder cet héritage empoisonné de la guerre. La communauté internationale, en dépit des remous liés à la guerre froide et à la création de l'État d'Israël, réussit alors à poser les bases d'une organisation moderne de l'aide humanitaire.

    En brossant une fresque glaçante, mais riche d'exemples émouvants de destins individuels, Ben Shephard livre, avec Le Long Retour, une page capitale et méconnue de l'histoire de l'Europe du XXe siècle. 4ème de couverture

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    Raoul Wallenberg : Sauver les Juifs de Hongrie

    9782228911948%2C0-2474646.jpg?1421832406Juillet 1944. Tandis que la libération de l’Europe est en route, une partie de la dernière grande communauté juive encore intacte, celle de Hongrie, est en cours de déportation vers Auschwitz depuis qu’Eichmann et ses hommes se sont installés à Budapest quatre mois plus tôt. Raoul Wallenberg arrive de Suède pour tenter de sauver les Juifs de la capitale hongroise. Pendant six mois, à force de négociations et d’héroïsme, il aide des dizaines de milliers d’entre eux d’échapper à la mort. Quand, en janvier 1945, l’armée Rouge entre à Budapest, il est arrêté comme espion, et disparaît… Parfois qualifié de « Schindler suédois », Juste parmi les Nations depuis 1963, deuxième (après Churchill) des sept citoyens d’honneur des États-Unis, Wallenberg est célèbre dans le monde entier. Sauf en France. Ce livre éclaire cet homme de légende, son action et son destin, mais aussi, à travers lui, l’histoire dramatique du cœur de l’Europe. 4ème de couverture

    Avec les contributions de Tal Bruttmann, Tim Cole, Paul Gradvohl, Bengt Jangfeldt, Johan Matz, Fabrice Virgili et Annette Wieviorka.

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    Un monde de camps

    9782707183224%2C0-2321518.jpg?1421832937sous la direction de Michel Agier, avec la collaboration de Clara Lecadet

    Les camps se multiplient et se banalisent partout sur la planète. Ils sont aujourd'hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Gouvernements nationaux et agences internationales adoptent de plus en plus systématiquement cette solution pour «regrouper» les réfugiés humanitaires, pour «parquer», faire «transiter», «retenir» ou mettre à l'écart les «déplacés» et les migrants, les «clandestins» et autres indésirables.

    Douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d'autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d'autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d'attente ou de transit. Si ces «hors-lieux» sont des espaces de parias, nombre d'entre eux s'inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps : la vie s'y renouvelle, s'y attache, et l'emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement.

    En vingt-cinq monographies qui forment une sorte de tour du monde des camps (du plus ancien, à Chatila au Liban, au plus grand, à Dadaab au Kenya, qui regroupe 450 000 habitants, en passant par le plus informel, à Canaan en Haïti, ou le plus précaire, à Calais), cet ouvrage fait découvrir la vie intime et quotidienne de leurs habitants. Loin d'être l'«exception» que l'on évoque généralement dans un cadre humanitaire ou sécuritaire pour en justifier l'existence, les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd'hui. 4ème de couverture

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    Auschwitz

    Tal Bruttmann

    widget.pngAuschwitz est devenu le symbole à la fois des camps de concentration et de l'assassinat des Juifs, occupant aujourd'hui une place centrale tant d'un point de vue mémoriel qu'historique. Marqué par le gigantisme, qu'illustrent en premier lieu les chiffres - 1,3 million de personnes y ont été acheminées depuis toute l'Europe, dont 1,1 million y sont mortes -, le site fut à la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise à mort de la «solution finale».

    Pourtant, il s'agit d'un lieu d'une rare complexité, qui n'est pas limité au camp de concentration, mais est constitué d'une multitude d'espaces - camps de concentration, centre de mise à mort, industries de tous types - articulés autour de la ville d'Auschwitz, désignée par le régime nazi pour devenir un modèle de développement urbain et industriel au sein du IIIe Reich.

    C'est dans cet espace que se sont croisées et concentrées politiques répressives contre différentes catégories de populations (Polonais, Tsiganes, Soviétiques...), politiques d'assassinat, dont la plus importante fut celle menée contre les Juifs, mais aussi politiques de colonisation et de développement industriel, conférant à Auschwitz une dimension sans égale. 4ème de couverture

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    La déraison antisémite et son langage

    Jean-Pierre Faye et Anne-Marie de Vilaine - Prix antiraciste Bernard Lecache 1993

    9782742706785%2C0-954553.jpg?1421681575Contrairement aux allégations de l'antisémitisme et de ses précurseurs, il n'y a pas de "question juive". A l'histoire d'un peuple, l'antisémitisme s'est employé à substituer une interprétation fallacieuse en forme de malédiction narrative qui confisque l'identité juive et la soumet aux automatismes meurtriers du langage.

    Une moitié de siècle après la Shoah, c'est de cet antisémitisme, de sa mythologie, de ses origines et de ses transformations - de son opiniâtre rémanence - que s'entretiennent ici, pour déjouer ses fables. 4ème de couverture

     

     

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    Les Juifs dans la Résistance

    Monique Lise Cohen  Jean-Louis Dufour
    9782908527780%2C0-33308.jpg?1421682092Le sort tragique que fit l'Administration siégeant à Vichy fit subir aux juifs, l'ignominie de l'obligation du port de l'étoile jaune ne peuvent s'oublier. Mais l'histoire de la Résistance doit aussi prendre en compte le combat de femmes et d'hommes juifs, en France contre l'occupant, loin d'une image passive des membres de cette communauté. 4ème de couverture

     

     

     

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    Au bureau des affaires juives : l'administration française et l'application de la législation antisémite (1940-1944)

    Tal Bruttmann

    tal.jpg?1290771678Mise en place par le gouvernement de Vichy dès l'été 1940, la politique antisémite est officiellement lancée avec le statut des Juifs en octobre 1940. Dès lors, l'antisémitisme devient une norme pour l'ensemble des administrations françaises - centrales comme locales - qui participent toutes, à des degrés divers, à sa mise en oeuvre. Il ne s'agit pas là des professionnels de l'antisémitisme, tels que le furent les agents du commissariat général aux Questions juives, mais bien des fonctionnaires de toutes catégories : agents des préfectures, policiers, personnels judiciaires ou encore employés municipaux, tous se sont vu confier des prérogatives visant à «épurer» la société française des Juifs.

     

    Ce livre apporte un éclairage original sur cette dimension essentielle et paradoxalement mal connue du régime de Vichy. S'appuyant notamment sur des archives jusque-là négligées, l'auteur s'intéresse tout d'abord à la manière dont le gouvernement a défini et mis en place, en quelques mois, les bases de la politique antisémite. Puis, en analysant en particulier la langue administrative, les méthodes de travail, les instructions et leur application, il rapporte précisément la façon dont les fonctionnaires se sont adaptés, le plus souvent sans états d'âme, à leur nouvelle tâche. Leurs missions en matière de poli-tique antisémite furent considérables, au premier rang desquelles le contrôle et le fichage de la population juive. C'est cette activité des administrations dans ce qui fut la zone libre, puis la zone sud à la suite de son occupation par les Allemands et les Italiens, que l'auteur évoque dans ce livre, à travers de nombreux exemples locaux. 4ème de couverture

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    L'impossible réparation

    J.-M. Dreyfus

    9782081348127%2C0-2463851.jpg?1422354288A partir de documents d'archives, J.-M. Dreyfus présente le processus de réparation des déportés français, entre 1944 et 2001. Il aborde le sort des morts, les biens spoliés, l'or juif, l'indemnisation des déportés, le destin des criminels de guerre, ainsi que le rôle du Quai d'Orsay sous Vichy puis après la guerre. 4ème de couverture

     

     

     

     

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    L'heure d'exactitude : histoire, mémoire, témoignage.

    Annettte Wieviorka, entretiens avec Séverine Nikel

    shoah.jpg?1346166445Annette Wieviorka a vécu cette expérience rare pour un chercheur de voir son objet d'étude - la mémoire du génocide des Juifs - passionner le grand public, les journalistes, les hommes politiques. Depuis la publication de sa thèse, Déportation et génocide, en 1992, elle a été partie prenante de tous les débats et a participé à la mission Mattéoli sur la spoliation des Juifs de France ainsi qu'au soixantième anniversaire de l'ouverture des camps d'Auschwitz.

    Pourquoi la « mémoire de la Shoah », le « devoir de mémoire » et le « témoin » tiennent-ils la place qu'ils occupent aujourd'hui dans nos sociétés ? Quel sens cela a-t-il et quels malentendus se sont installés ? Que faut-il transmettre aux générations futures ? Ce sont quelques-unes des questions posées au fil de ce dialogue, qui retrace un itinéraire intellectuel singulier, placé sous le signe de la liberté de pensée, et dont les grandes préoccupations puisent du côté des interrogations les plus douloureuses et les plus controversées du XXe siècle.

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    Témoignages de deux femmes internées à Ravensbrück

    Toute une vie de résistance, par Marie-Jo Chombart de Lauwe dont vous pouvez écouter le témoignage dans l'émission Hors-champs

    Kinderzimmer, par Valentine Goby.  Histoire d'un accouchement dans le camp de Ravensbrück. « Le seul témoignage que l’on ait de cette Kinderzimmer, c’est le récit qu’en donne Marie-José Chombart de Lauwe, résistante française déportée à Ravensbrück en juillet 1943. » Actes Sud, 2013

    J'ai donné la vie dans un camp de la mort, par  Madeleine Aylmer-Roubenne

     

    et aussi :

    La Shoah à destination des élèves de cm2

    Béatrice Finet, « La Shoah racontée aux enfants : un cas particulier de fiction historique », Repères , 48 | 2013, http://reperes.revues.org/613  

     

  • L'extermination des Tziganes d'Europe

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    Simone Veil interviewée par Juliette Jourdan sur la déportation des Tsiganes

     

    DERNIERE MINUTE : expulsion imminente

    26 janvier 2015

    3992716853.pngDemain l’Europe et de nombreux autres pays, célébreront les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz.

    Le devoir de mémoire envers tous ceux qui y ont été exterminés est d’une importance toute à fait particulière en ces moments difficiles.

    Parmi ceux-ci, outre des juifs, des handicapés moteurs et mentaux, des résistants… figuraient aussi des roms, des tsiganes et autres voyageurs (1). Mais il semble qu’on les ait oubliés.

    Faut-il y voir un lien ?

    Mais c’est aussi le jour que le Préfet de Seine et Marne, et les Maires des communes de Noisiel et de Champs sur marne ont choisi pour mettre à la rue 400 personnes Roms habitants depuis peu dans les bois de ces 2 communes.

    Cette décision préfectorale a été prise alors qu’aucun diagnostic n’a été réalisé, que le 115 n’a été prévenu que ce soir vers 18 heures et qu’il n’a ni les effectifs, ni les moyens pour héberger dans l’urgence ces familles. Autrement dit, demain matin seront jetés à la rue ces familles sans aucune alternative possible, alors qu’elles sont aujourd’hui à l’abri du froid et de la pluie dans leurs baraques, sans que cela ne coûte à la collectivité, et alors que notre collectif travaille avec eux pour tenter de trouver des solutions à ces situations d’extrême précarité.

    Au moment où nos hommes politiques tentent de remettre au gout du jour les valeurs de la république -dont la fraternité- et se souviennent de l’importance du vivre ensemble, cette action semble totalement déconnectée des réalités et pose clairement la question à la fois des discours que l’on nous tient, mais aussi de la réelle volonté de vivre ensemble, avec nos voisins citoyens européens.

    Alors nous serons présents à partir de 7h15 demain matin, dans l’allée des Bois à Noisiel (77) pour célébrer avec les forces de police et nos voisins les roms, l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Si vous souhaitez vous joindre à nous pour ce grand moment de fraternité,  n’hésitez pas.