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  • Plumitifs de la pensée unique

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    La pensée unique ultra-libérale - qu'on appelait capitalisme avant le triomphe de la gauche serpillère - a pour principales caractéristiques d'abuser d’arguments d’autorité, de dénigrer et de ridiculiser tout ce qui s'oppose à elle et de réduire le débat démocratique à une succession de monologues sur les moyens de mener la même politique.

    La présence permanente et quasi exclusive sur de nombreux médias de journalistes ayant la "qualité d’expert" - quand ils ne sont pas directeurs de presse ou responsables de divers instituts - permet d’exclure du débat ce qui justement pourrait faire débat et de légitimer "l'ordre établi",

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    Eric le Boucher

    Journaliste économique multicarte et commissionnaire appartement au cercle des experts libéraux. Erci Le Boucher est directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Échos. Co-fondateur de Slate.fr, il fut journaliste à l'Usine Nouvelle, au Matin et au Monde. Il fut également membre de la sarkozyste Commission pour la libération de la croissance française dite Commission Attali." Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance."

    Dans Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza, Blaise Magnin, chercheur en sciences politiques, analyse dans le détail un article du journaliste-expert qui tente de couvrir de ridicule le gouvernement dirigé par Syriza.

    "Cet article ne contient aucune donnée factuelle et précise sur les demandes initiales des Grecs, sur le contenu des négociations et sur leurs résultats, sur les rapports de force au sein du conseil européen ou entre les institutions composant la troïka, et encore moins sur les échéances à venir, leurs enjeux, etc… Un journalisme de pur commentaire, ou plutôt, en l’occurrence, d’élucubrations et de vociférations, tant le propos est outrancier et peu ou mal informé." (Blaise Magnin)

    > Grèce : Les rodomontades d’Éric Le Boucher contre Syriza,  par Blaise Magnin, 28 février 2015 Acrimed

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    archives

    > " Les économistes de garde ", Reportage de François Ruffin sur la proximité entre les puissances d'argent et les éminences de la "science économique".  Émission Là-bas si j'y suis.
    A écouter ou podcaster. sur France Inter http://www.franceinter.fr/archives-diffusions/136373/2012-01 - ou ici : Première partie  -  seconde partie

     > « Crise des dettes » ? « Notre hymne à la rigueur », par les experts médiatiques - par Mathias Reymond, le 5 septembre 2011 - ACRIMED

     > Economistes : vendus et incohérents ? (Le Point) Par Sébastien Rochat - Arrêts sur images 15/09/2011

     > Crise "Le cercle des économistes atterrants dans l’impasse" L'Humanité, 2011

     >"Primaire socialiste : candidats cherchent économistes" - Nouvel Obs, 2011

     > "Le « who’s who » du « Siècle » : un site américain divulgue la composition secrète du club le plus fermé de France" Shoah Planétaire.

     Le Siècle est un  "club de réflexion" qui réunit les membres les plus influents de notre aristocratie politique de droite-gauche. S'y côtoient les patrons des plus grandes entreprises françaises, les journalistes des médias qui "font l'opinion", des universitaires ou encore d'anciens syndicalistes comme Nicole Notat (secrétaire général du syndicat CFDT de 1992 à 2002,) ou Jean-Christophe Leduigou,  de la CGT,  éminence grise de Bernard Thibault qui a su œuvrer pour l’acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007.

    Chaque premier mercredi du mois, place de la Concorde à Paris, devant l'Automobile Club de France, a lieu un dîner du club "Le Siècle" qui mêle politiques, syndicalistes, vedettes et journalistes. Au menu : unité de genre et conformité de classe.

     > Comment rompre avec le libre-échange "La démondialisation et ses ennemis " Fréderic Lordon - Monde diplomatique, 2011.

     > "Elites médiatiques : de l’art de consacrer et légitimer la domination" par Henri Maler, le 23 janvier 2006 ( un article paru, sous le titre « Pour une critique des élites médiatiques », dans Nouveaux regards n°31, octobre-décembre 2005, revue de l’Institut de recherche de la FSU).

    > Eric Le Boucher pense pour nous, en toute indépendance  /2007 - Mathieu Roux, Comment la double qualité de journaliste et d’expert permet d’exclure du débat ce qui pourrait faire débat. Acrimed

    Acrimed :

     > La construction de l'opinion économique par les médias, 2001 - Un colloque : "Légitimation du discours économique".

     > Le Monde et l'économie. Le Monde et l'argent , 2001 - Lu dans Rouge (mai 2001)

     > La pensée de marché  05/2001 - Une pensée de domination à maquillage économique. Comment elle s'est constituée.

     > Journalistes et entreprises : promiscuité et passivité , 2001 - Dépendance financière et manque de moyens des publications économiques françaises.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques (1999)  - A partir du décryptage de plus de 100 chroniques enregistrées entre le 15 février et le 15 mars 1999.

     > Lancinante petite musique des chroniques économiques - Suite et fin.  1999 - Suite et fin de la « Lancinante petite musique des chroniques économiques ".

     

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    les Nouveaux chiens de garde

    " Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

    En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
 Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise. "

  • France de gauche : bidonvilles, Roms et expulsions

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    Le problème ce ne sont pas les gavés des paradis fiscaux ou les ordres impératifs du grand capital, mais les pauvres. Et parmi eux les plus pauvres. Dans un souci d’hygiénisme et de sécurité incendie, l’État chasse sans fin les habitants des bidonvilles et les condamne à l'errance.

    En 2013, seize élus socialistes, parmi lesquels l'ancien ministre, Daniel Vaillant, et le maire de Lyon, Gérard Collomb, saluaient,  dans le Journal du dimanche, l'action de Manuel Valls contre les campements illicites de Roms.

    En mars 2007, sous Sarkozy, le PS, alors dirigé par François Hollande dénonçait : "(...)  les méthodes scandaleuses utilisées pour traquer les étrangers. Après les distributions des Restos du Cœur, ce sont les sorties d’écoles qui sont visées. Ces pratiques devenues courantes sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement choquantes sur le plan moral, elles sont également dangereuses parce qu’elles isolent les populations visées, les marginalisent et les condamnent à s’en remettre aux filières clandestines".

    Mais ça, c'était  avant.

    ne votons plus pour ça !

    Amnesty international rappelle qu'en 2014 :

    3992716853.pngSelon des chiffres officiels, plus de 19 000 personnes vivaient au début de l’année dans 429 bidonvilles. Plus de 11 000 personnes auraient été expulsées au cours des neuf premiers mois de l’année. Malgré l’annonce par le gouvernement d’un plan visant à fournir des solutions de logement dans la durée aux habitants, la plupart des personnes expulsées n’ont pas été relogées.

    Ainsi le 18 juin, 400 personnes expulsées du campement marseillais de la Parette. Seules 150 personnes se sont vues proposer un hébergement de remplacement. Par ailleurs, les enquêtes sur les actes de violence à l’encontre des Roms ne prennent généralement pas en compte les motifs discriminatoires qui pouvaient amener à ces violences.

     Le rapport : "Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France"

    Amnesty international - Roms

     

  • Banksy, Gaza et le chaton

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    Banksy peint un chaton sur les ruines de Gaza pour interpeller sur la situation palestinienne et sensibiliser les internautes.

    “Un habitant local est venu et m’a demandé : ‘S’il vous plaît, qu’est-ce que ça signifie ?’ J’ai expliqué que je voulais révéler au grand jour la destruction de Gaza en postant des photos sur mon site, et sur Internet, les gens ne remarquent que les photos de chatons.

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    "Make this the year YOU discover a new destination"

    Clip réalisé par Bansky, à la manière d'une agence de voyage qui vous inviterait à découvrir Gaza en ruines.  L’organisation humanitaire Oxfam dénonce le fait qu'il faudra plus d'un siècle pour reconstruire ce qui a été détruit en quelques semaines de bombardements.

     

    “Si, dans un conflit entre ceux qui ont le pouvoir et ceux qui ne l’ont pas, nous nous en lavons les mains, nous sommes du côté de ceux qui ont le pouvoir – nous ne sommes pas neutres”.

    > Source les Inrocks : Banksy dessine un chaton à Gaza pour intéresser internet

    > le site de Bansky :  http://banksy.co.uk/

    > Wikipedia

  • Gros concepts et pensée nulle

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    " Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde "

    Albert Camus

    3992716853.pngIls procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses. La loi, le pouvoir, le maître, le monde, la rébellion, la foi. Ils peuvent ainsi faire des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. » En cela, « ils cassent le travail consistant à “former” des concepts à articulation fine, ou très différenciée, pour échapper aux grosses notions dualistes. » En 1977, Gilles Deleuze dénonçait ce qu’il appelait la « pensée nulle » des « nouveaux philosophes ». ( cité par Stefan Durand)

    Avalanches de mots, d'amalgames grossiers, de  terminologies floues - voire  insultantes -  sur fond de guerre de civilisation et de présidentielle à venir : islam de France, Conseil français du culte musulman, communauté musulmane et islamo-fascisme... et Français de souche.

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    3992716853.pngIl ne peut y avoir un «  islam de France  », comme il ne peut y avoir un «  judaïsme de France  » ou un «  catholicisme de France  ». Tout ce qui peut être imposé, c’est le respect des lois de la République par chaque citoyen dans la pratique de sa religion, et à traitement égal. Cette imposition est de la responsabilité de l’État, et non pas de représentants de chaque religion. Se décharger de cette mission sur ces derniers reviendrait à entériner le communautarisme sur une base religieuse, principe de communauté qui en outre n’existe pas au sein des Français musulmans. Comme le souligne fort justement Olivier Roy1, il n’y a pas en effet, dans la population musulmane française, de phénomène de communautarisation au niveau national, ni de volonté pour se transformer en communauté. Cette population est très hétérogène religieusement, socialement et politiquement. Les organisations voulues « représentatives » existantes sont portées par le gouvernement français et des gouvernements étrangers, et n’ont de ce fait pas de légitimité locale.

      Checkpoint Charlie, un trait d’union à sens unique, par Marc Cher-Leparrain - Orient XXI  - Le choc « Charlie Hebdo »

    *

    3992716853.pngEn France, dans les années 1980, avec la sédentarisation en métropole d’un nombre important de musulmans, la Cinquième République n’innove guère en créant le Conseil français du culte musulman (CFCM), censé être l’interlocuteur des pouvoirs publics. Jusqu’ici, l’expérience n’est pas convaincante. Une politique empruntée au XIXe siècle peut-elle être une solution 200 ans plus tard  ?

    Algérie : l’islam sous administration coloniale , par Jean-Pierre Séréni - Orient XXI.

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    3992716853.png(...)) il faudrait d’abord prendre en compte un certain nombre de faits, têtus, qu’on ne veut pas voir et qui montrent que les jeunes radicalisés ne sont en rien l’avant-garde ou les porte-parole des frustrations de la population musulmane, et surtout qu’il n’y a pas de « communauté musulmane » en France.

    La peur d’une communauté qui n’existe pas, par Olivier Roy - Actualités du droit.

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    3992716853.png  Le fascisme et le nazisme étaient des mouvements de masse, fondés sur une politisation et un consentement des foules, alors que les organisations islamistes, en dépit de tous les éléments propices, comme la crise économique et l’humiliation généralisée, se heurtent dans la plupart des pays musulmans à des sociétés civiles attachées à leurs libertés.

    Le nombre de ceux qui soutiennent les mouvements fondamentalistes musulmans en Afrique du Nord n’est pas beaucoup plus élevé que le nombre de ceux qui, en Europe, soutiennent les mouvements de la droite extrême. Le mouvement Al-Qaida ne parvient à séduire qu’une partie très réduite des musulmans.

    Dans chacun des pays musulmans sommeillent, sous des dictatures fréquemment inféodées aux Etats-Unis, des sociétés civiles extraordinairement vives, non pratiquantes et antitotalitaires.

    En outre, comme l’écrit Paxton : « Ce qui nous empêche essentiellement de succomber à la tentation de taxer de fascistes les mouvements islamiques fondamentalistes comme Al-Qaida et les talibans est qu’ils ne sont pas le produit d’une réaction contre des démocraties dysfonctionnelles. Leur unité est davantage organique que mécanique, pour reprendre la célèbre distinction d’Emile Durkheim. Par-dessus tout, ces mouvements ne peuvent pas “renoncer aux institutions libres”, n’en ayant jamais eu ). »

     Un cadre idéologique pour la « troisième guerre mondiale » Fascisme, islam et grossiers amalgames  par Stefan Durand, novembre 2006 - Monde diplomatique

    et aussi >  Quand la « gauche » devient néoconservatrice. Islamo-fascisme, Manuel Valls meilleur que George W. Bush 557 commentaires Version imprimable  mardi 17 février 2015, par Alain Gresh

     *

    français de souche

     > Le Bras Hervé. Les Français de souche existent-ils ?. In: Quaderni. N. 36, Automne 1998. L'immigration en débat (France/Europe) pp. 83-96. Persée

    > « Français de souche » : généalogie d’un concept manipulé par l’extrême droite, par Rémi Noyon

  • Israël contre les Juifs, par Pierre Stambul

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    3992716853.pngC’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.
    On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives.
    La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable.

    L'article "Israël contre les Juifs" par Pierre Stambul,  sur le site de l'UJFP.

  • Henri Martin, contre la guerre d'indochine

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    « Henri Martin, Raymonde Dien
    N’ veulent pas qu’on tue les Vietnamiens
    Ils aiment tant la paix
    Qu’aux juges ils sont suspects »

    Unknown.jpegHenri Martin, né en 1927, est décédé dans la nuit du 16 au 17 février. Résistant dès l'âge de 16 ans et maquisard FTP à 17, ce militant communiste et anticolonialiste s'engagea dans la Marine en 1945.

    " Appelé en Indochine, il est persuadé qu’il va affronter l’armée japonaise, alliée des nazis. Mais, lorsqu’il arrive sur place, les Japonais sont déjà désarmés, et il est témoin, à son corps défendant, des premiers combats contre le Viet Minh. C’est à ce moment seulement qu’il entend parler, pour la première fois, d’un certain Ho Chi Minh et de l’indépendance, nouvellement proclamée, du Vietnam. De retour en France, il est affecté à l’Arsenal de Toulon. Pour lui, il reste, sous l’uniforme, un citoyen. Il commence donc un travail d’intense propagande au sein de l’armée." ( Alain Ruscio)

    " Désobéir, c’est le fait d’un homme libre "

    Le 20 octobre 1950, Henri Martin, alors second maître dans la marine, fut condamné par le tribunal militaire de Brest à cinq ans de réclusion pour propagande hostile à la guerre d'Indochine et pour avoir revendiqué la liberté pour le peuple vietnamien. On l'accusa d'atteinte au moral de la nation, d'agitation politique illégale au sein de bâtiments militaires mais également, pour faire bonne mesure, d'un acte de sabotage inexistant.

    Il sera finalement libéré le 2 août 1953 (après un jugement cassé le 19 mai 1951 mais à nouveau confirmé le 19 juillet suivant). Trois ans d'emprisonnement pour ce résistant au nazisme qui refusa tout simplement d’obéir à des ordres qu’il estimait inacceptables :

    " J’avais 16 ans quand j’ai commencé à distribuer des tracts qui appelaient la population de mon village à lutter contre l’occupant. Après avoir combattu les armes à la main dans les maquis du Cher, j’aurai pu rentrer chez moi. J’avais 17 ans. Je ne l’ai pas fait. Je suis allé sur le front de Royan. Là, j’avais un capitaine de 24 ans qui savait conduire des hommes. Il est tombé face à l’ennemi, le 3 Décembre 1944. Avant de mourir il nous a dit : " les gars il faut lutter jusqu’au bout pour la justice et la liberté."Je tiens cet engagement aujourd’hui encore en me battant contre la guerre injuste du Viêt-Nam. ce faisant je défend mon honneur de marin." ( Henri Martin, cité dans Mémoires vivantes

    Henri Martin a été au cœur d’une immense campagne de propagande pour sa libération et pour la fin de la guerre en Indochine. Campagne orchestrée par le Parti communiste français qui organisa des comités de défense avec des personnalités du monde politique ou intellectuel comme Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, ou encore Jean-Paul Sartre qui publiera, fin 1953, L'affaire Henri Martin.

    il fut libéré après trois ans en prison. Le président Auriol le gracia en août 1953.

    >  Il y a 60 ans : Raymonde Dien et Henri Martin contre la guerre d’Indochine - LDH Toulon

    > L’affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine, par Emeric Tellier  

    > L'affaire Henri Martin, d'Alain Ruscio. Ed. Le temps des cerises

    > Henri Martin est décédé - Humanité

    > Film : d'autres sont seuls au monde.  Ciné-Archives gère le fonds audiovisuel du PCF

    Désobéir, c’est le fait d’un homme libre - Un texte de Raymond Aubrac, préface à L’Affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine.

       (Wikipedia)

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    " Désobéir, c’est le fait d’un homme libre qui met en gage sa liberté pour obéir à sa conscience." C’est ainsi qu’Henri Martin, un marin qui refuse de participer au combat contre les Vietnamiens pour rétablir la domination coloniale, sait que son geste lui vaudra la prison, le jugement, la condamnation.
    Il rejoint le comportement de tous les résistants qui, dans la Résistance intérieure ou dans les Forces françaises libres, ont tous, un jour, décidé de transgresser les ordres de l’occupant relayés par le gouvernement de Vichy, à leurs risques et périls. Refusant de participer au combat contre un peuple qui lutte pour son indépendance, il est donc fidèle à ce qu’il avait été lui-même, un résistant français.

    Il est pourtant intéressant de voir ce qui distingue le geste d’Henri Martin, marin, de ce qu’avait été la décision du même Henri Marin, résistant. J’y vois deux différences significatives.

    Le résistant qui désobéissait devait le faire discrètement, sous peine d’être immédiatement arrêté, neutralisé, de disparaître sans que son comportement soit qualifié comme un exemple à valeur de démonstration publique. Au contraire, le soldat, le marin, qui refusa d’obéir aux ordres qu’il estimait inacceptables l’a fait publiquement. La démonstration était là, mobilisatrice.

    Des centaines, des milliers d’hommes et de femmes ont reconnu le passage à l’acte, symbole d’une conviction que beaucoup nourrissaient sans pouvoir l’exprimer. Dès lors le geste public, motivé et explicité lors d’un procès qui va frapper l’opinion, devient un acte politique mobilisateur (c’est aussi la valeur de l’acte de Raymonde Dien qui arrête de son propre corps un convoi de ravitaillement de la force répressive).

    L’autre différence, importante à mes yeux, peut être ressentie par tous les survivants de la Résistance lorsqu’ils sont invités, souvent des années plus tard, à témoigner devant des jeunes. Parmi les questions posée, on s’entend toujours demander : « Mais pourquoi avez-vous fait cela ? ». Les réponses, qui varient selon les témoins, ont toujours une partie commune : le refus de l’injustice. Ces témoignages sont importants pour leur valeur historique, mais surtout pour la leçon de courage et pour la mise en évidence des valeurs morales qu’ils comportent. Ils arment l’auditoire d’une exemplarité qui trouvera, un jour proche ou lointain, l’occasion de peser sur le comportement. Le geste d’Henri Martin n’était pas, lui, un exemple pour l’avenir. Il était là, motivé, public, immédiat, politique, et son impact sur ceux, nombreux, qu’il impressionnait s’inscrivait dans l’actualité.

    Je voudrais ajouter que cet homme d’un grand courage et d’une haute structure morale a toute sa vie été fidèle à ses convictions, une fidélité dont l’histoire des dernières décennies n’a pas fourni tellement d’exemples. "

    Raymond Aubrac
    Préface à L’Affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine.
  • L'invention du déficit à 3%

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    3992716853.pngGuy Abeille est l'inventeur d'un concept martelé par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis trois décennies : " Le déficit public ne doit pas dépasser les 3% de la richesse nationale (PIB). "

    Une règle du 3%, édictée sans aucune réflexion théorique pour satisfaire Miterrand, et qui justifie toutes les hausses d'impôts et toutes les réformes depuis trente ans

    cette référence sera théorisée ensuite par des économistes et reprise dans le traité de Maastricht, devenant un des critères d'intégration dans la zone euro.

    28 Sept. 2012 - Le Parisien -  3% de déficit : «Le chiffre est né sur un coin de table» GUY ABEILLE l'inventeur du concept des 3%