Valls, en Chine, rassure l'affairisme international sur l'état du code du travail français, sur la facilité de licencier dans notre beau pays, sur la protection de l'emploi moins élevée qu'en Allemagne et sur les 35 heures qui ne sont "qu'une durée de référence".
Le VRP libéral, plébiscité par les sondeurs, prépare la présidentielle :
" Manuel Valls est par atavisme un political wannabe ; celui qui se place dans la roue des puissants du moment et qui ne la lâche plus : hier Rocard, puis Jospin, ensuite Royal, brièvement Strauss-Kahn, et, tardivement, Hollande. Deuxième et Première gauche, gauche caviar, gauche New Age et gauche démocrate. Valls s’est mis au service de tout le monde, sans aucun état d’âme. Si Manuel Valls accentue toujours plus sa rhétorique droitière, c’est qu’il est persuadé qu’il s’agit d’une stratégie payante. C’est le discours que ses conseillers à Euro RSCG (l’officine des socialistes losers de la présidentielle) et les sondeurs susurrent quotidiennement à son oreille. Un nombre croissant de ses collègues au gouvernement l’a compris : Valls évolue dans le champ politique au gré de ses intérêts personnels. La balise est déjà à l’horizon : Élysée 2017. ( Article de Philippe Marlière " Manuel Valls, le conformiste ou comment les grands médias français fabriquent un Solférinien présentable pour la prochaine présidentielle."
Au bercail, c'est son ami Macron qui tente de nous faire avaler des couleuvres avec sa loi touffue " pleine de " farces et attrapes". Ainsi, une disposition de l'article 34 réduit de moitié la fiscalité des actions distribuées gratuitement. En 2014, les entreprises du Cac 40 ont distribué pour 6,4 milliards d'euros d'actions gratuites, essentiellement à leurs dirigeants les mieux payés.
De réalisme d'avant-garde en progrès réaliste : Macron soi-même évalue la réduction des recettes fiscales par cette disposition à 200 millions d'euros - 900 millions si l'on se réfère aux évaluations de cabinets privés. On voit que l'homme est modeste et qu'il a un sens tout particulier de l'économie.
Source : Le Canard enchaîné du mercredi 28 janvier, " Le cadeau de Macron aux riches ennemis de Hollande."