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ps - Page 3

  • Vents et marées

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    Il n'y a pas qu'au congrès (du PS) qu'on brasse de l'air, qu'on bruite, qu'on pète pour ne rien dire et qu'on se tord les boyaux avec les potes.

    3992716853.png Jésus –Christ était là avec le petit Sabot, de Brinqueville, un vigneron, un autre farceur renommé, qui ventait, lui aussi, à faire tourner les moulins. Donc, tous les deux, se rencontrant, venaient de parier dix litres, à qui éteindrait le plus de chandelles. Excités, secoués de gros rires, des amis les avaient accompagnées dan s la salle du fond. On faisait cercle, l’un fonctionnait à droite, l’autre à gauche, culotte bas, le derrière braqué, éteignant chacun la sienne à tous coups. Pourtant, Sabot en était à dix et Jésus-Christ à neuf, ayant une fois manqué d’haleine. Il s’en montrait très vexé, sa réputation était en jeu. Hardi là ! est-ce que Rognes se lasserait battre par Brinqueville ? Et il souffla comme jamais soufflet de forge n’avait soufflé : neuf ! dix ! onze ! douze ! Le tambour de Cloyes qui rallumait la chandelle, faillit lui-même être emporté. Sabot péniblement, arrivait à dix, vidé aplati, lorsque Jésus-Christ, triomphant, en lâcha deux encore, en criant au tambour de les allumer, ceux-là pour le bouquet. Le tambour les alluma, ils brûlèrent jaune, d’une belle flamme jaune, couleur d’or, qui monta comme un soleil dans sa gloire.

    – Ah ! ce nom de Dieu de Jésus-Christ ! Quel boyau ! A lui la médaille !"

    Les amis gueulaient, rigolaient à se fendre les mâchoires. Il y avait de l’admiration et de la jalousie au fond, car tout de même fallait être solidement bâti, pour en contenir tant, et en pousser à volonté. On but les dix litres, ça dura deux heures, sans qu’on parlât d’autre chose.

    Émile Zola, La Terre (1887)

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  • Quel terroriste ?

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    Interview de JulienCoupat  dans l'Obs. Voir sur http://pastebin.com/nsamq18B

    - Rémi Fraisse, le jeune manifestant mort en octobre dernier lors des manifestations contre le barrage de Sivens, est le premier manifestant tué par les forces de l’ordre depuis trente ans en France. Quel regard portez-vous sur cet événement ?

     - Julien Coupat : Précisément : seul un régime de gauche pouvait tuer un manifestant, mentir des jours durant sur les circonstances de sa mort, pour finalement expulser ses camarades de lutte grâce aux gros bras de la FNSEA, et tout cela sans déclencher une révolte de masse.
    Néanmoins, les manifestations qui ont répondu au meurtre de Rémi Fraisse, notamment à Toulouse et à Nantes, avaient de quoi inquiéter grandement le gouvernement, qui n'en a rien laissé paraître et s'est attaché à en minimiser à la fois l'étendue et la portée. Car dans la rue, ces jours-là, ce qui s'est exprimé n'était pas quelque obsession groupusculaire contre la police, mais bel et bien une rage diffuse. C'était alors toute la foule des centres-villes du samedi après-midi qui clamait d'une seule voix « tout le monde déteste la police ». C'étaient des grands-mères qui cognaient à coup de sac à main sur les véhicules sérigraphiés. C'étaient des pères de famille qui bravaient les CRS. C'étaient des passants qui, toute crainte bue, chargeaient la BAC.
    Cet automne-là, qui fut aussi celui de Ferguson, le divorce entre police et population a atteint son comble. On ne comprend rien à la façon dont le gouvernement a géré la réponse aux attentats de janvier si on ne la comprend pas stratégiquement, comme réaction calculée à cette situation d'extrême dissensus. Depuis lors, il paraît que la police serait là pour nous protéger. On ne fait jamais l' « union nationale » que contre un ennemi intérieur, et en vérité rarement contre celui que l'on désigne. La suite l'a assez prouvé.
  • Non à la surveillance généralisée !

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    Communiqué de la Ligue des droits de l'HOmme concernant le projet de loi relatif au renseignement.

    Non à la surveillance généralisée !

     

     

    Le gouvernement a fait le choix de confisquer le débat démocratique en soumettant ce texte à la procédure accélérée et en entretenant la confusion sur l’objet de ce texte, présenté à tort comme une loi antiterroriste. L’urgence décrétée renvoie dans l’ombre le véritable sujet : les pouvoirs de surveillance de l’État sur les citoyens.

    La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d’encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et légalise, dans de vastes domaines de la vie sociales, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte ajoute des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et pour le respect de la vie privée.

    Création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…

    Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage de techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission. Le Premier ministre pourra toujours passer outre son avis, et elle ne pourra rien interrompre par elle-même. Le gouvernement se refuse à assurer un contrôle systématique et indépendant a priori des demandes des services et organise un contrôle a posteriori illusoire. La saisine du juge administratif restera aléatoire et la procédure asymétrique, les principes processuels fondamentaux cédant devant le secret défense.

    Tous les citoyens sont concernés : non seulement parce que les méthodes relèvent de la surveillance de masse, mais aussi parce que le texte étend dangereusement le champ d’action des services spécialisés. La surveillance pourra s’abattre sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.

    La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen sont en péril.

    Citoyens et parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion démocratique protégeant chacun contre les dérives d’une société de surveillance et assurant un contrôle strict et indépendant de l’activité des services de renseignement.

    L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 13 avril 2015 à 12h30, place Edouard Herriot, à Paris, à l’appel des associations et syndicats suivants :

    OLN : Cecil, Creis-Terminal, La Quadrature du Net, LDH, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la Magistrature

    Autres signataires : Amnesty International, Attac, Fondation Copernic, Solidaires, Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT.

     

    Téléchargez la lettre à adresser à votre député-e et CLIQUEZ ICI pour accéder au contact de votre député-e

  • Alain Cottalorda, les casseroles du bon fils

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    Alain CottalordDe méchantes gens de Médiapart ont accroché aux basques d'Alain Cottalorda,  président PS du conseil général de l'Isère, une tintinnabulante casserole. 

    D’octobre 2013 à juillet 2014, Camelia P., une infirmière roumaine, dit s'être occupée sept jours sur sept, de la maman nonagénaire d'Alain Cottalorda pour une rémunération « au noir » de 1 200 euros - sans jour de repos . « Au noir » veut dire que Camelia n'était pas déclarée, n'avait aucun contrat de travail, aucune couverture sociale et ne bénéficiait d'aucuns repos compensateurs. Mais  « Mme Simone Cottalorda était très gentille avec moi, c’est une femme très intelligente, très cultivée. » a-t-elle confiée.

    Alain Cottalorda nie les faits :

    C'était "l'affaire de mes parents" dit-il. Il concède toutefois avoir accompagné la jeune femme à son arrivée à la sous-préfecture pour qu'elle obtienne un titre de séjour. Mais ensuite, il s'est refusé à toute pression envers le préfet pour qu'elle obtienne rapidement ses papiers : "ce n'est pas conception de l'engagement public que de s'en servir pour obtenir des dérogations pour mes proches", précise-t-il. (France Bleue)

    Et il ajoute : "Je n'ai jamais triché, si on cherche à mêler mon engagement politique à la manière dont mes parents ont accueilli cette personne, c'est qu'on est dans une exploitation de caniveau."

    Depuis, Camelia P. est retournée en Roumanie.

  • France de gauche : bidonvilles, Roms et expulsions

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    Le problème ce ne sont pas les gavés des paradis fiscaux ou les ordres impératifs du grand capital, mais les pauvres. Et parmi eux les plus pauvres. Dans un souci d’hygiénisme et de sécurité incendie, l’État chasse sans fin les habitants des bidonvilles et les condamne à l'errance.

    En 2013, seize élus socialistes, parmi lesquels l'ancien ministre, Daniel Vaillant, et le maire de Lyon, Gérard Collomb, saluaient,  dans le Journal du dimanche, l'action de Manuel Valls contre les campements illicites de Roms.

    En mars 2007, sous Sarkozy, le PS, alors dirigé par François Hollande dénonçait : "(...)  les méthodes scandaleuses utilisées pour traquer les étrangers. Après les distributions des Restos du Cœur, ce sont les sorties d’écoles qui sont visées. Ces pratiques devenues courantes sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement choquantes sur le plan moral, elles sont également dangereuses parce qu’elles isolent les populations visées, les marginalisent et les condamnent à s’en remettre aux filières clandestines".

    Mais ça, c'était  avant.

    ne votons plus pour ça !

    Amnesty international rappelle qu'en 2014 :

    3992716853.pngSelon des chiffres officiels, plus de 19 000 personnes vivaient au début de l’année dans 429 bidonvilles. Plus de 11 000 personnes auraient été expulsées au cours des neuf premiers mois de l’année. Malgré l’annonce par le gouvernement d’un plan visant à fournir des solutions de logement dans la durée aux habitants, la plupart des personnes expulsées n’ont pas été relogées.

    Ainsi le 18 juin, 400 personnes expulsées du campement marseillais de la Parette. Seules 150 personnes se sont vues proposer un hébergement de remplacement. Par ailleurs, les enquêtes sur les actes de violence à l’encontre des Roms ne prennent généralement pas en compte les motifs discriminatoires qui pouvaient amener à ces violences.

     Le rapport : "Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France"

    Amnesty international - Roms

     

  • Le PS et l'esprit Charlie en rafale

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    Mais si, Vous savez... la liberté d'expression, la liberté de la presse, la loi Macron...

    Gilles van Kote, directeur du journal Le Monde, a publié une tribune : Rafale : une mise à l’écart du « Monde » injustifiable.

    3992716853.pngA la différence de ses principaux confrères, Le Monde n’a pas été accrédité par le service de presse du ministre français de la défense pour la cérémonie de signature du contrat de vente de la France à l’Egypte de vingt-quatre avions de chasse Rafale, d’une frégate et de missiles, qui devait avoir lieu lundi 16 février au Caire. Il ne pourra donc pas en faire le compte rendu à ses lecteurs.

    Que nous reprochent les autorités françaises ? D’avoir annoncé l’accord, dans notre édition du 13 février ? D’avoir rappelé, dans notre éditorial des 15 et 16 février, que l’euphorie provoquée par cette vente dans les sphères gouvernementales françaises ne devait pas faire perdre de vue à celles-ci les réalités du régime égyptien ? Dans tous les cas, nous regrettons leur décision injustifiable."


    Vente du Rafale à l'Egypte : "Moralement, c'est... par lemondefr

    En 2007, le PS s’indignait de l’accueil réservé par Sarkozy à Mouammar Kadhafi, alors que sa venue permettait d'espérer de «  signer un certain nombre d’accords économiques  » avec la Libye.

    Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, demandait à la veille de l'arrivée à Paris du dictateur libyen, l'annulation de sa venue "inacceptable" au Palais-Bourbon.

    Les députés refusaient de l'accueillir et demandaient  solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception.

    François Hollande, alors premier secrétaire de ce parti, accusait Sarkozy : il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes",  un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".

    Et l'ex-candidate Ségolène Royal jugeait "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se mettre à genoux devant les intérêts financiers? " demandait-elle. Apparemment oui.

    Quatre ans plus tard, le gouvernement français continue à parler de démocratie, de droits et de libertés pour les Égyptiens et les populations arabes. Mais ce ne sont toujours que de vaines paroles. (voir  Rafale à l’Égypte : Paris tourne la page des printemps arabes, par Warda Mohamed )

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  • Cocoricorose aigüe

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    Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, en visite au Maroc, rend hommage à Abdellatif Hammouchi, chef de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain. L'homme recevra d'ailleurs la légion d'honneur - qui n'en est plus à ça près. C'est le moins que puisse faire un  gouvernement de gauche à celui qui est visé - grâce à son professionnalisme - par une plainte pour torture. Imaginons la même scène sous Sarkozy... levée de boucliers d’extrémistes de gauche !

    > Human Rights Wath ; Maroc : 9 ONG inquiètes des mesures d’intimidation exercées contre les victimes de tortures et une ONG qui les représente

    > le communiqué d'ACAT

    Bernard-Cazeneuve-nouveau-ministre-de-l-Interieur-et-moine-soldat-de-Francois-Hollande.jpg

    Autre fierté pour le PS. Il accueille favorablement, avec la droite, la vente du "prestigieux" Rafale à l’Égypte. Eduardo Rihan Cypel, le secrétaire national à la Défense, ne se sent plus de joie...

    La veille de l'annonce du contrat, Amnesty international France estimait pourtant que la répression "sans précédent depuis trente ans" en Égypte devait "conduire la France à opposer un veto à d'éventuelles ventes d'armement à l'Égypte".

    Le même Parti Socialiste, déclarait d'ailleurs en janvier, à propos de l'assassinat de Shaima al Sabagh, militante pacifique de la révolution égyptienne et du parti de l'Alliance populaire socialiste jeune, que  " cette jeunesse progressiste comme tout opposant au régime du général Al-Sissi est devenue aujourd'hui la cible d'une répression encore plus forte que sous le régime de Hosni Moubarak.

    Vous comptez voter pour ça ?