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  • La catastrophe des fermes-usines

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    Il faut relaxer les neuf inculpés de la ferme des Mille vaches

      José Bové, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuelle Cosse, Olivier Besancenot, et des dizaines d’autres

    Le 17 juin, neuf militants de la Confédération paysanne doivent comparaitre devant la cour d’appel d’Amiens suite aux actions menées sur le site de l’usine des 1000 vaches en Picardie. Poursuivre et condamner ces actions de protestation, c’est mettre en cause la liberté d’action syndicale et le droit à la contestation politique. Les Neuf doivent être relaxés.

    Collectivement, la Confédération paysanne a pris la responsabilité d’agir là où les pouvoirs publics laissent s’installer des fermes-usines qui condamnent les paysans à disparaître. Sous prétexte de compétitivité, le lait devient ici un sous-produit du lisier transformé en énergie dans le méthaniseur accolé à l’usine. Et puisqu’il ne vaut rien, il est bradé, et cette concurrence fait chuter les prix du marché bien en deçà des coûts de production des éleveurs. De toute manière, l’industrialisation se passe des paysans et de leurs savoir-faire…

    A cela s’ajoutent les conséquences sanitaires avec une mortalité du bétail bien supérieure à la moyenne, et environnementales avec une énorme concentration de rejets à quelques encablures de la baie de Somme, le tout allègrement financé par les subventions publiques.

    Ces paysans ont pris sur eux de dénoncer cette situation ; d’agir dans l’intérêt général, sans violence, en légitime défense contre ce qui les condamne, en légitime citoyenneté pour défendre le droit de chacune et chacun à bénéficier d’une alimentation saine et d’un environnement préservé, dans des territoires vivants.

    Mais pour quelques pièces démontées sur des machines et un tag géant, ils risquent aujourd’hui plus de 250 000 euros de dommages et intérêts, au titre du manque à gagner, et sont menacés de peines d’emprisonnement… A cela s’ajoutent des poursuites pour refus de prélèvement ADN… La justice accepte donc de transformer une mobilisation citoyenne en vandalisme et veut soumettre des militants syndicaux au fichage systématique auquel seule la délinquance financière échappe !

    Quel aveu d’impuissance ! Interpellés sur le terrain politique sur des enjeux fondamentaux touchant à l’environnement, à la vie des territoires, à l’alimentation et à l’agriculture que nous voulons, les pouvoirs publics ne peuvent répondre que par la répression pénale.

    Répression sur les Zad, interdiction de manifestations, arrestations en série ; rien de cela ne constitue une réponse acceptable vis-à-vis de ceux qui n’ont d’autre objectif que de continuer à exister, de vivre dignement de leur métier, de défendre leur environnement. Face à la toute puissance du libéralisme, aux tentatives de criminalisation du mouvement social à coups d’interdictions administratives et de condamnations judiciaires, nous disons : c’est assez. La pénalisation de ceux qui s’expriment et contestent ne fera disparaître ni les sujets de débats ni les motifs de contestation.

    A six mois d’une conférence internationale pour le climat dont la France ne cesse de vanter l’importance, la pénalisation de militants syndicaux mobilisés pour la défense de l’environnement est en soi hautement problématique. C’est nier le rôle essentiel du monde paysan, cultiver le déni face aux mouvements de mobilisation qui, dans leur diversité, plaident pour d’autres approches de la consommation, d’autres modes de production qu’une industrialisation à tout va, et sont attentifs à ce que la justice ne cautionne pas l’acharnement et l’arrogance de groupes industriels.

    C’est pourquoi nous demandons la relaxe des neuf militants de la Confédération paysanne. Nous le demandons en défense de ce droit inaliénable qu’est la liberté d’expression de la contestation ; en défense de ce droit inaliénable à prendre des mesures contre ce qui nous menace ; pour préserver notre capacité collective à débattre des innombrables façons de construire et préserver l’avenir.

    Relaxe, donc ! Relaxe pour les neuf militants de la Confédération paysanne. Au nom de la justice des hommes, de l’avenir de toutes et tous, au nom des générations futures.

    Sur le site Reporterre, la liste des signataires :
    http://www.reporterre.net/Il-faut-relaxer-les-neuf-inculpes-de-la-ferme-des-Mille-vaches

  • Politique migratoire : Hollande refuse le dialogue

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    Politique migratoire : le Président refuse le dialogue avec la société civile    

     

     

    Face aux drames en Méditerranée et à la situation actuelle en France notamment, plus de cent ONG, associations, syndicats, mouvements et réseaux ont signé un Appel dénonçant le traitement des personnes migrantes sur le territoire français. La demande a également été faite au Président de la République d’ouvrir un espace de concertation afin que la société civile soit consultée sur cette question et puisse partager son expertise.

    Cela étant, malgré l’échec notoire de la politique migratoire française et européenne, François Hollande a opposé une fin de non recevoir à cette demande, refusant ainsi nettement le dialogue avec la société civile.

    Nous sommes indignés par ce refus. Le mépris témoigné par la Présidence à l’encontre de cette démarche d’ouverture n’est pas admissible. D’autant moins que le gouvernement compte sur les associations pour gérer au quotidien la situation désastreuse des personnes migrantes présentes sur le territoire. Nos réseaux ont des alternatives concrètes à présenter et à mettre en place. Loin de nous contenter d’une simple critique, nous voulons que nos propositions soient entendues. Le Président ne peut ni se cacher derrière l’Europe pour rejeter toute responsabilité en matière de politique migratoire, ni n’entendre de la société civile que ce qui l’arrange.

    Sure le site du CRID : http://www.crid.asso.fr/spip.php?article608

    Le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) a été créé en 1976 par 8 associations de solidarité internationale (ASI). Il en compte aujourd’hui une cinquantaine, réunies autour d’une vision partagée de la solidarité internationale, reposant sur le partenariat et l’éducation au développement.

    Signataires de l’Appel :

    4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT (Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF (Association des Marocains en France – fédération), les Amoureux au ban public (national), Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CCFD Terre Solidaire d’Ille-et-Vilaine, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, Coordination 75 de lutte pour les sans papiers, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), Collectif des Libanais Laïcs en France, Collectif "Le Cercle de Résistance", Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, Fédération DAL (Droit au Logement), FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, Inter-LGBT, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Maison Internationale de Rennes, Médecins du Monde, le Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, MRAP, Musulmans inclusifs de France, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme "Tenons et mortaises, un monde à faire venir", O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie - IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Secours Catholique – Caritas France, Secours Islamique France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone.

     

  • Alain Juppé participe au groupe Bilderberg

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    Quelque chose doit remplacer les gouvernements.Le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire."

    David Rockefeller,
    fondateur du Groupe Bilderberg et de la Commission trilatérale.

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    " Dirigeants des multinationales, gouvernants des pays riches et partisans du libéralisme économique ont vite compris qu’ils devaient se concerter s’ils voulaient imposer leur vision du monde. Dès juillet 1973, dans un monde alors bipolaire, David Rockefeller lance la Commission trilatérale, qui va marquer le point de départ de la guerre idéologique moderne. Moins médiatisée que le forum de Davos, elle demeure très active, au travers d’un réseau d’influences aux multiples ramifications." Olivier Boiral

    Ce sont les "maîtres du monde", une espèce d'aristocratie du libéralisme  de 120 milliardaires, banquiers, hommes politiques, industriels, universitaires, haut fonctionnaires, personnalités d'influence dans le monde du travail et de l'éducation et de journalistes.  Ces tenants de l'ordre capitaliste mondial,  pompeusement appelé " nouvelle gouvernance" pour mieux se passer de la  démocratie, font partie du  groupe de Bilderberg, un forum  créé dans le contexte de la guerre froide pour renforcer la coopération entre les États-Unis et leurs partenaires d’Europe occidentale.

    Tout ce beau linge se réunit en un  huis-clos hautement sécurisé où  les prises de notes, les caméras et les micros  sont rigoureusement interdits. Selon les millésimes on y croise  - façon de parler - Jean-Claude Trichet (directeur de la banque centrale européenne), Sofia (reine d'Espagne), Christine Okrent, Barack Obama, Hillary Clinton, Lionel Jospin, Hubert Védrine, Strauss-Khan  et Valls...C'est dire si la "gauche" mondiale n'a pas à rougir.

    > "Bilderberg : silence médias sur les réunions de l'élite mondiale" , par Jack Shafer, rédacteur en chef de Slate - juin 2008 - Rue 89

    >"Tout près du groupe Bilderberg..." par Flore Vasseur,de Marianne.  Juin 2010

    > "Trente ans d’une institution secrète" - Pouvoirs opaques de la Trilatérale - Par Olivier Boiral - Le Monde diplomatique, novembre 2003.

    Écoutez-ça, camarades du PS...

    Et Valls en 2011... face à We Are Change qui dénonce la mise en place d'un gouvernement mondial par le biais d'instituts élitistes qui violent les principes démocratiques - ce projet est appelé : "NOUVEL ORDRE MONDIAL". 

     

  • Mort de Pierre Overney, militant de la Gauche prolétarienne

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    25 février 1972 : mort de Pierre Overney

    Affiche%20obseques.jpgLe 25 février 1972, Pierre Overney, militant maoïste de la Gauche prolétarienne (GP), diffusait un tract pour une manifestation antifasciste au métro Charonne, dix ans après les massacres du 8 février 1962

    Ce jour-là, Pierre Overney fut tué par Jean-Antoine Tramoni, ancien adjudant-chef de Massu et vigile privé de l'entreprise Renault. Lors de son procès, Tramonie justifieraz son geste en invoquant la notion de « guerre ». Il sera lui-même tué le 23 mars 1977 par les Noyaux armés pour l'autonomie populaire - composés entre autres d’anciens militants de la GP - qui adresseront le communiqué suivant à l'Agence France Presse :

    « Les Noyaux armés pour l'autonomie populaire (NAPAP) revendiquent l'exécution d'Antoine Tramoni qui a été tué à 19 heures de cinq balles de calibre 11,43. Il y a cinq ans, Tramoni, flic privé de Renault, assassinait l'ouvrier révolutionnaire Pierre Overney. Tramoni est resté le symbole de la terreur patronale impunie. Alors que les organisations dites révolutionnaires ont été incapables de tenir le serment de venger Pierrot... nous montrons aujourd'hui que naissent de nouvelles forces révolutionnaires décidées à accorder leurs actes à leurs paroles et à ne rien laisser impuni. »

    Le 4 mars 1972, ce sont 200 000 personnes qui suivront, à travers Paris, le cercueil de Pierre Overney  porté à dos d’hommes.

    Tramoni sera condamné à 4 ans de prison.

    De ces combats et de ces impasses, il reste la mort d'un militant ouvrier.

    > La Gauche prolétarienne infiltrée - rendez-vous avec X France-Inter
    > La Cause du Peuple -Photos de l'assassinat de notre camarade Pierre Overney (format PDF)
    > Michel Puech -2012 / 40 ans après Pierre Overney

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    Jean-Antoine Tramoni (au centre), vigile aux usines Renault, va tirer sur l'ouvrier maoïste Pierre Overney (à gauche, de dos). Christophe Schimmel, 18 ans à l'époque, photographie la scène. (Christophe Schimmel / AFP)


    Interview intégrale de David Défendi pour Rue89 par rue89

    " Auteur de " L'arme à gauche Secrets d'État". Comment les services secrets français ont infiltré la Gauche prolétarienne des Benny Levy et Jean-Paul Sartre, Olivier Rolin, Serge July et André Glucksmann après les événements de Mai 68.

    Un document inédit sur la vie de deux agents de la DST pris dans les soubresauts de la révolte. Meurtre de CRS, faux attentats avant les élections, manipulation de l'extrême gauche, renaissance de l'antisémitisme, les coulisses sombres de la Ve République. " ( Flammarion)

     

  • Détruire l'hôpital public

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    Comment détruire l'hôpital public en programmant sa ruine en réduisant ou supprimant les crédits qui lui sont alloués et en dégradant systématiquement les conditions de travail des soignants. ce rêve libéral qui est notre cauchemar la droite l'a commencé, la gauche le poursuit.

    " C'est dans une ambiance de fronde et de colère que s'est déroulé la manifestation du personnel hospitalier de l'APHP. La remise en cause des RTT, a ravivé les tension au sein de l'APHP. Car dans le milieu hospitalier il n'est pas simple de prendre ses RTT, l’État n'a pas fait les embauches pour que l'hôpital puisse passer réellement aux 35 heures. Aussi le travail ce fait toujours à flux tendu et à la fin de l'année les RTT sont cumulés et non pris en jours de repos. En conséquence l’État doit dégager une somme pour régler ces jours non chaumés. C'est cette enveloppe là qu'il veux supprimer."

     

    10435904_613856505408286_5222166261760748421_n5.png"L’AlterJT (l’aJT pour les intimes) a été lancé à l’automne 2014 par des militants et des professionnels de l’audiovisuel et du journalisme.

    Refusant de laisser aux élites néolibérales et aux grands patrons de l’industrie (notamment de l’armement ou du nucléaire, en France) le monopole de la propriété des médias audiovisuels, nous avons décidé de créer un média audiovisuel indépendant. Les progrès d’Internet et la baisse du coût du matériel audiovisuel rendent désormais possible le pari de produire et diffuser une information alternative en images même avec des ressources financières très limitées."  La suite

    Retrouvez l'AlterJT sur :

    http://www.alterjt.tv

    https://www.facebook.com/alterjt.tv

    https://twitter.com/alterjt (@alterJT)

  • Le gouvernement temporel des papes est la honte de l’humanité

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    IRLANDE
    IMPOSSIBLE D’AVORTER MÊME EN CAS DE VIOL, DE MALFORMATION DU FŒTUS

    Amnesty International

    14 ans.
    C'est la peine de prison encourue par les femmes qui avortent illégalement en Irlande, ou par toute personne qui aiderait une femme à avorter.

    24 jours
    C'est le nombre de jours pendant lesquels une femme en état de mort cérébrale a été maintenue artificiellement en vie en décembre 2014, contre la volonté de sa famille, parce que le cœur de son fœtus battait encore.

    1 500 euros
    C'est le coût moyen estimé d'un avortement à l'étranger.

    4 000 euros
    C'est le montant de l'amende que risque un professionnel de la santé s'il aiguille une femme vers un avortement ou s'il lui donne des informations exhaustives sur la procédure à suivre.

    177 000
    C'est le nombre de femmes et de jeunes filles vivant en Irlande qui se sont rendues en Angleterre ou au Pays de Galles pour se faire avorter depuis 1971. En 2013, elles sont au moins 3 679 à être allées à l'étranger pour y subir une interruption de grossesse.

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    Le rapport d'Amnesty International, Ce n'est pas une criminelle. La loi sur l'avortement en Irlande et ses conséquences, relate des cas choquants dans lesquels les autorités irlandaises ont privé des femmes et des jeunes filles des soins médicaux dont elles avaient besoin pour donner la priorité à la vie du fœtus – qui est protégée par un amendement ajouté à la Constitution irlandaise en 1983. 

    Pétition
    Modifions la loi sur l'avortement en Irlande

    > Rapport Amnesty "Ce n'est pas une criminelle, La loi sur l'avortement en Irlande et ses conséquences,"
    http://www.amnesty.be/doc/IMG/pdf/rapport_irlande_20150609_1_.pdf

    *

    L'ingérence de l’Église : une longue tradition

    "Sans doute la papauté avait aspiré de tout temps à la domination universelle et médité de suspendre la terre à l’anneau du Pêcheur."

    Anatole France

    Le Parti noir

    Un texte d'Anatole France, au temps de l'Affaire Dreyfus (1897), dans une république où s'exprimait avec force et en toute inpunité l'antisémitisme traditionnel de la droite et où montaient aux créneaux les dévots d'une Eglise remontée contre la Gueuse et sa laïcité.

    «  Gardez-vous de lui rien céder : elle ne vous cédera rien. Elle médite cette fois, non plus de faire concourir le pouvoir laïque à ses desseins et à sa gloire, mais de l’anéantir pour son infidélité. Elle prend votre place, elle se substitue à vous. Le gouvernement temporel des papes, qui était la honte de l’humanité, votre Église travaille ouvertement à l’établir chez vous ; elle veut faire de la France une province des États pontificaux.  Elle a déjà dressé sur la butte Montmartre le Saint-Pierre de la Rome nouvelle. Entre elle et vous, il n’y a pas d’alliance possible. Mais, pour vous défendre contre elle, vous possédez une force que les gouvernements monarchiques n’avaient pas : le sentiment populaire, force immense à laquelle rien ne résiste dans une démocratie. Le peuple est avec vous. Demandez-lui des armes. Il vous en donnera.»

    Dans le silence d’un gouvernement dupe ou complice...

    3992716853.pngLa crédulité des foules est infinie. Séduit et furieux, le peuple, par masses énormes, se précipitait dans le piège des antisémites. Et les chefs de l’opinion républicaine, en trop grand nombre, l’y suivaient tristement. La législature s’achevait avec une sourde inquiétude, dans le silence d’un gouvernement dupe ou complice du parti noir et parmi lequel les nationalistes avaient pris des otages. Les élections générales approchant, les moines se découvrirent. Non qu’ils perdissent patience. La patience n’échappe jamais aux religieux. Mais ils rejetèrent toute prudence comme un bagage embarrassant et se lancèrent furieusement dans la lutte politique. Toute la milice romaine donna. Les congrégations non autorisées, se sentant les plus libres, agirent le plus audacieusement. Leur action était préparée de longue main. On retrouve dans toutes les choses ecclésiastiques la constance et la suite. Pour conquérir la domination temporelle en France, l’Église préférait, depuis quelques années, les corps francs, les congrégations non reconnues. Et la multitude de celles-ci augmentait sans cesse dans la France envahie.

    En cette occasion, on revit ces vieux ennemis des puissances séculières, ces Petits Pères partout supprimés et partout répandus, les jésuites, dont l’avocat Pasquier disait, au temps d’Henri IV, qu’ils ne tendaient qu’à la désolation de l’État, les jésuites, « premiers boute-feux » de nos troubles. Qu’ils aient dirigé les entreprises des antisémites, au début de l’Affaire, ce n’est guère douteux. On les surprend ensuite nouant des intrigues dans les bureaux de la guerre pour sauver ces désespérés qui suaient le sang à étouffer la vérité. Aussi bien les jésuites y avaient-ils un intérêt sacré. Ils comptaient sur l’Affaire pour réparer le crime de l’Assemblée constituante, et fondaient cette espérance sur la trahison d’un juif qu’elle déterminerait la France indignée et épouvantée à retirer les droits civils aux juifs et aux protestants et à rétablir ainsi dans ses lois l’unité d’obédience au profit des catholiques romains. Il semble qu’ils aient pris moins de soin qu’à l’ordinaire de se cacher. C’est peut-être que le Père Du Lac se montra peu capable de dissimulation, ou bien qu’ils se croyaient trop sûrs de réussir, ayant, pour cette fois, dans leurs intérêts leurs ennemis eux-mêmes, une foules de libres-penseurs et de républicains.

    L’ordre de saint Dominique, institué pour combattre l’hérésie, se retrouva fidèle à samission première. Ses prédicateurs tonnèrent avec un éclat formidable, et non toutefois sans précaution. Ils commençaient à être contents de la République et ils attendaient de grands biens du ministère Méline : Un frère prêcheur, le Père Maumus, le dit expressément dans son livre sur Les Catholiques et les Libertés politiques : « La politique du cabinet sera, si elle triomphe, infiniment plus avantageuse à l’Église que ne le serait un retour à l’ancien régime. »

    Anatole France Le Parti noir

  • Le combat des Grecs est le nôtre

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    "La France va-t-elle abolir l'esclavage pour les Grecs ? " par Denis Dupré et Panagiotis Grigoriou. Huffington Post

    3992716853.pngLa France, dont la production industrielle a baissé de 20% en dix ans, cache sa faiblesse par le développement des services, comme ceux aux personnes âgés, mais qui ne sont possibles que par le déficit et la dette. La France a une dette exactement comparable à celle de la Grèce: 7 fois plus de population et sept fois plus de dette que la Grèce. Angela Merkel a repoussé à 2017, le plan d'exécution de la France, pudiquement appelé mise sous tutelle.

    La grande braderie est en partie reportée après les élections, pour essayer d'enrayer la montée au pouvoir du Front National qui s'opposerait aux diktats des institutions européennes. Ce report sert François Hollande qui parait obnubilé par sa possible réélection.

    La France, complice et responsable de l'esclavage des grecs en sera victime à son tour. Les Français ne devraient pas se laisser bercer par des illusions. Et, ne serait-ce que par intérêt, ils ne devraient laisser faire aux autres, ce qu'ils ne veulent pas avoir à subir. "