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"N'est-elle pas inique et ingrate la société qui prodigue tant de biens à ceux qu'on appelle nobles, à des joailliers, à des oisifs, ou à ces artisans de luxe, qui ne savent que flatter et servir des voluptés frivoles ? quand, d'autre part, elle n'a ni cœur ni souci pour le laboureur, le charbonnier, le manœuvre, le charretier, l'ouvrier, sans lesquels il n'existerait pas de société. Dans son cruel égoïsme, elle abuse de la vigueur de leur jeunesse pour tirer d'eux le plus de travail et de profit ; et dès qu'ils faiblissent sous le poids de l'âge ou de la maladie, alors qu'ils manquent de tout, elle oublie leurs nombreuses veilles, leurs nombreux et importants services, elle les récompense en les laissant mourir de faim.
Ce n'est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d'abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.
C'est pourquoi, lorsque j'envisage et j'observe les républiques aujourd'hui les plus florissantes, je n'y vois, Dieu me pardonne ! qu'une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
Premièrement, s'assurer la possession certaine et indéfinie d'une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l'État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."
Le comte de Mac Mahon, duc de Magenta, Maréchal de France et président de cette troisième République qui ressemblait à une monarchie, s'en vint dans le Midi lors des inondations de la Garonne de 1875, et s'écria fort à propos : " Que d'eau, que d'eau ! " Ce à quoi un officiel lui aurait répondu : " Et encore, monsieur le Maréchal, vous ne voyez que le dessus."
A l'époque, la crue fit des centaines de morts. Depuis, si le débit de paroles lénifiantes s'est considérablement accru et que le transport de leurs Hautesses se fait en hélicoptère, l'essentiel des rites compassionels médiatiques et charitables a été préservé - même si l'enthousiasme n'est plus ce qu'il était.
"Le train portant M. le maréchal Mac-Mahon, président de la République, est entré en gare à 2 h. 30 minutes de l'après-midi. Une salve d'artillerie a annoncé son arrivée.Le président de la République a pris place dans une voiture découverte avec M. Buffet, ministre de l'intérieur, M. le préfet de la Haute-Garonne et M. le général de Salignac-Fénelon.
MM. les conseillers de préfecture, et les membres de la municipalité venaient ensuite dans des voitures particulières. Une foule nombreuses attendait aux abords de la gare, sur le pont Riquet et les allées Lafayette. Le maréchal a été accueilli à son entrée en ville par les cris de : Vive le Président de la République !
Le maréchal est arrivé à trois heures précises à la préfecture. Il a été reçu par le clergé, qui l'a invité à entrer dans la cathédrale. Après dix minutes d'attente, il en est sorti et s'est rendu à la préfecture.
Sur le parcours, il a été accueilli par les cris de : Vive le président de la République ! Vive Mac-Mahon ! La foule, par un sentiment facile à comprendre, est restée en grande partie muette et réservée."
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Dans l'attente d'une visite présidentielle, que vous soyez propriétaires ou locataires, et si votre logement a subi des dégâts, voici quelques informations pratiques sur le site l'Agence National pour l'Information sur le Logement. ANIL
"Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, mais ne jamais oublier qu’ils en sont ! "
F. Beigbeder
Résistance à l'agression publicitaire
L'association Résistance à L’Agression Publicitaire ( RAP) a pour objet principal de lutter contre les effets négatifs, directs et indirects, des activités publicitaires sur l’environnement et les citoyens. En dénonçant les procédés publicitaires destinés à la mise en condition de la personne, elle se propose de combattre les nuisances qui en résultent pour l’environnement (gaspillage des ressources, pollution paysagère et du cadre de vie, déchets, bruit…) et la société (développement de la surconsommation, inégalités, obésité, violence…).
"Mouvement non-violent de réflexion et d’action né en 1974, le MAN est une association loi 1901 fédérant une vingtaine de groupes locaux regroupant plus de 230 adhérents. Le MAN a pour objectif de promouvoir la non-violence et de faire valoir son apport spécifique dans la vie quotidienne, dans l’éducation et dans les luttes sociales et politiques. Par la réflexion, l’action et la formation le MAN cherche ainsi à promouvoir par la stratégie non-violente une société de justice et de liberté."
Concernant le matraquage publicitaire à destination des enfants et ados consommateurs :
"L’association a pour objet de protéger, réhabiliter et valoriser les paysages urbains et non urbains, ces derniers constituant une part essentielle du « patrimoine commun de la nation ». Pour ce faire, elle lutte contre toutes les atteintes au paysage et au cadre de vie et contre toutes les formes de pollution, notamment visuelle, dans les paysages urbains et non urbains, y compris maritimes et aériens. Elle veille au strict respect de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires qui concernent la protection et la défense des paysages, ou y contribuent. À cet effet, elle se propose notamment de lutter contre les atteintes au cadre de vie constituées par les dispositifs publicitaires, enseignes et préenseignes au sens de l’article L. 581-3 du Code de l’environnement et de veiller à la stricte application des dispositions du Code de la route relatives aux installations de même nature. Elle veille également à la stricte application des textes pris en vue d’assurer la libre circulation des piétons le long du littoral national. Elle agit en vue de faire évoluer la législation dans le sens d’un plus grand respect des paysages. Elle a aussi pour objet de développer des actions de sensibilisation auprès de tout public en vue, notamment, d’une meilleure prise en compte du paysage, "patrimoine commun de la nation", dans toutes les décisions ayant pour effet d’en modifier des éléments. Elle entreprend toute action qui contribue à la protection du paysage. Elle exerce ses activités sur l’ensemble du territoire de la République au sens de l’article L. 113-1 du nouveau Code pénal."
"Le Collectif des déboulonneurs lance une action d’envergure nationale contre le système publicitaire. Il s’est crée en 2005, en région parisienne.
Il souhaite l’ouverture d’un débat national sur la place de la publicité dans l’espace public et la réforme de la loi de 1979 encadrant l’affichage publicitaire.
Il souhaite qu’un nouveau droit soit enfin reconnu : la liberté de réception. Corollaire de la liberté d’expression, chacun doit être libre de recevoir ou non les messages diffusés dans l’espace public (plus de détails).
Il propose pour cela que la taille des affiches soit ramenée à 50 x 70 cm..."
On les vire par la porte, ils reviennent par la fenêtre. Déjà sous Sarkozy, en 2009, le travail du dimanche était mis au menu pour nous faire avaler tout le reste. C'était pour le bien des Français et le fameux " travailler plus pour gagner plus". Aujourd'hui, la droite applaudit le travail un peu forcé : il est vital pour les Français d'acheter des meubles le dimanche.
Loi Travail du dimanche - Motion de rejet préalable Samedi, 11 Juillet 2009 par Martine Billard
Mme Martine Billard. Madame la présidente, monsieur le ministre, messieurs les présidents de commission, messieurs les rapporteurs, nous examinons une nouvelle proposition de loi sur le travail du dimanche puisque l'examen de la précédente, en décembre dernier, avait tourné court entre l'examen en commission et l'inscription à l'ordre de jour de la séance, malgré une réécriture dictée depuis l'Élysée... Nous nous souvenons des propos du président du groupe UMP, venu en séance nous annoncer : « Nous allons profiter de la trêve des confiseurs pour continuer d'y travailler ». Aucun texte n'était finalement réapparu en janvier mais nous en sommes aujourd'hui à la quatrième version de la même proposition de loi.
Nous pouvons nous interroger sur cette obstination qui pousse le Président de la République, le rapporteur, et derrière eux la majorité UMP, à imposer un texte dont ils sont seuls à être convaincus qu'il soit utile. De toute évidence, le Président de la République n'admet pas que ses désirs ne soient pas suivis d'effets.
Nous voyons ici l'application de la sentence présidentielle proclamée dernièrement à Versailles : « La crise nous rend plus libres d'imaginer un monde plus libre. » Entendons par là que nous n'en avons pas fini avec le renard libre dans le poulailler libre.
Pour lire la totalité de l'intervention, c'est sur le site de l'Assemblée nationale.
la torture pratiquée par la CIA était "inefficace".
l'agence de renseignement a menti .
La CIA aurait sans doute gagné à dire la vérité en pratiquant une torture efficace.
IL y a 5 ans...
"Torture Academy"
Depuis un demi-siècle, les États-Unis forment des militaires sud-américains, avec un net penchant pour la dictature, au sein de la School of the Americas, une annexe du Pentagone.
En 2004, les manuels d’interrogatoire utilisés par l’école, et qui donnaient des consignes explicites pour torturer, furent rendus publics par le National Security Archive ( institut de recherche indépendant), après un procès qui s’est tenu selon la loi du Freedom of Information Act, intenté par des médias réputés comme le Baltimore Sun.
> Les putschistes au Honduras formés à la "Torture Academy", par Doug Ireland - Bakchich info
L’école de la démocratie américaine
La School of the Americas (SOA) - le centre de formation militaire le plus important d’Amérique latine - aura permis aux États-Unis d’entraîner et de former idéologiquement plus de 60 000 militaires dont quelques célébrités : les généraux putschistes argentins Viola, Videla et Galtieri, les dictateurs Pinochet au Chili, Somoza au Nicaragua, Manuel Noriega au Panama, Stroessner au Paraguay, Hugo Banzer en Bolivie...
Pour cause d'image désastreuse, la SOA a changé d’appellation et est devenue le WHISC, The Western Hemisphere Institute For Security Cooperation, mais les pratiques restent inchangées: l'apprentissage des techniques d'interrogatoire (torture etc.), de chantage et d'exécutions des opposants au bon ordre établi sont toujours au programme : " In democracy we trust !"
> "SOA, ou l’école du terrorisme à l’américaine", par George Monbiot, journaliste pour le quotidien The Guardian. ReOpenews
Le 25 mai 1887, Vers 9 heures, un incendie se déclarait à l'Opéra-Comique lors d'une représentation. La salle était comble. Bilan : 115 victimes, brûlées vives ou asphyxiées. Le directeur du théâtre, Léon Carvalho, jugé responsable, sera condamné puis acquitté en appel. Suite à cette catastrophe l’éclairage à l’électricité deviendra obligatoire dans tous les théâtres et cafés-concerts.
Après le première incendie de 1838, la salle avait été construite au même emplacement, sans tenir compte des dégagements nécessaires ni de la nécessité d'agrandir les lieux - en fonction notamment du nombre croissant d'artiste et d'employés.
La catastrophe annoncée
Dès 1882, le colonel des pompiers de Paris envoyait un rapport au préfet de police faisant état des risques encourus :
"L'exiguïté de la scène, dont la capacité est encore diminuée par les nombreux décors que la nature des spectacles et l'absence à proximité immédiate d'une resserre contraignent les directeurs d'y garder, l'impossibilité de se mouvoir rapidement dans les dessous, véritables fouillis de charpentes presque contiguës, le petit nombre et l'étroitesse des portes de dégagement font de cette scène la plus dangereuse peut-être de tout Paris "
Puis à l'initiative de Léon Carvalho, directeur de l'Opéra-Comique, le député M. Steenackers interpellait M Berthelot, ministre de l'Instruction publique et des beaux-arts, en lui détaillant les risques encourus en cas d'incendie.
"Je répète que cette situation est tout à fait dangereuse, et il est positif que, si le feu se déclarait dans l'Opéra-Comique - et cette éventualité est malheureusement presque certaine dans un temps donné... (Exclamations en sens divers.) Permettez, il n'est aucun théâtre qui n'ait brûlé, et même plusieurs fois dans l'espace d'un siècle. C'est un fait statistique; par conséquent, nous pouvons considérer comme probable que l'opéra-Comique brûlera... ( on rit.) J'espère toutefois que ce sera le plus tard possible. dans la situation actuelle, si l'incendie se déclarait pendant le cours d'une représentation, ce serait une catastrophe. Il est certain, comme on le faisait observer tout à l'heure, qu'on serait exposé à voir périr plusieurs centaines de personnes. C'est là une responsabilité très grave, une éventualité qui mérite au plus haut degré d'attirer l'attention du gouvernement et du Parlement."
Suit une série de travaux à réaliser, puis le ministre conclut :
" La seule chose que je puisse faire, c'est de soumettre la question à mon collègue des finances. (on rit.) Si M. le ministre des finances juge qu'il puisse accepter ces propositions, nous rédigerons en commun ce projet de loi et nous le soumettrons à la commission du budget. Voilà Messieurs l'état de la question ; voilà ce que je me propose de faire (très bien ! très bien !)"
Pour ce qui est de catastrophes probables - et qui sont arrivées - certaines sont de premier choix comme celle de Three miles island, de Tchernobyl et de Fukushima.
Patrick Lagadec, Directeur de recherche au sein du laboratoire d'économétrie de l'Ecole Polytechnique, spécialiste du risque technologique majeur; Sylvie O'Dy, Ancienne rédactrice en chef à l'Express spécialiste des questions environnementales et technologiques et qui couvrit la catastrophe de Three miles island et de Tchernobyl.
"Fukushima est-elle vraiment un cygne noir ? Non pas un signe à la façon main de Dieu, non un cygne palmipède ? Comment Fukushima serait-elle un cygne noir ? Vous allez voir... L'enchainement des catastrophes qui a mené à l'accident nucléaire de Fukushima était hautement improbable, mais pas impossible. Un sismologue déjà, au Japon, dit qu'il l'avait prévu, qu'il avait mis en garde ses supérieurs. Et comme avec le 11 septembre ou la crise financière, même si personne ou presque n'avait vu venir les événements, on ne va pas tarder à reconnaître qu'ils étaient prévisibles." ( lire la suite )
Quant aux retards de paiement de la part des grands groupes, ils fragilisent encore plus les PME déjà confrontées à la crise.
Des grandes entreprises, au mépris des lois, mettent ainsi leurs fournisseurs en situation de grande fragilité. En 2012, le magasine Challenges dressait la liste des abus les plus répandus dans un dossier intitulé : "Ces PME qu'on assassine".
Comme un parfum de de renard et de poulailler :
Non-respect des délais de paiement qui concerne 90 % des entreprises; Plus de 90 % des entreprises, tous secteurs confondus, subissent des retards de règlement de leurs clients, au-delà du délai légal. Les raisons et les motifs sont divers : délocalisation des services achat à l’étranger, retard volontaire de facturation. Ainsi, les PME font office de « banquiers » vis-à-vis de leurs donneurs d’ordre.
rupture brutale de contrat : le client instaure de nouveaux critères dans sa politique d’achat, comme la rationalisation du panel fournisseurs, ce qui modifie brutalement le rapport commercial avec son partenaire sans tenir compte de l’historique de cette relation, ni du taux de dépendance du sous-traitant.
Détournement de propriété intellectuelle : le sous-traitant est empêché de déposer un brevet, et doit céder toute sa création de manière exclusive et gratuite à son client. Cela se pratique parfois au stade de l’appel d’offres, donc en amont du contrat, sans accord de confidentialité entre les parties.
Conditions contractuelles imposées : des contrats notoirement déséquilibrés entre les droits et les obligations des deux parties sont établis aux dépens du fournisseur évidemment, avec des responsabilités pesant uniquement sur ce dernier.
Modifications unilatérales du contrat : une partie, la plus forte bien sûr, modifie les règles comme le volume des commandes ou les prix d’achat pendant l’exécution du contrat.
Contrat à prix ferme sans prise en compte des fluctuations des prix des matières premières : il n’existe pas toujours de clause de révision dans le contrat de vente, et quand les cours des matières premières flambent, avec des hausses de 20 à 30 % en quelques jours, les conséquences peuvent être dramatiques pour le fournisseur.
Pénalités de retard abusives : retards de livraison, de production de documents…Et les pénalités tombent. Elles peuvent représenter jusqu’à 60 % d’un marché, ce qui conduit l’entreprise à travailler à perte. La loi, pourtant, sanctionne cette pratique.
Activités non rémunérées: frais de R&D, de conception de logiciels, d’études, de moules et d’outillage à la charge du sous-traitant, qui est censé pouvoir amortir ces investissements sur la commande promise. Or, parfois, les volumes ne le permettent pas. Ou, pis, aucune commande n’est passée ;
Absence ou manque de visibilité sur les commandes : dans l’industrie notamment, la pratique des commandes ouvertes est courante. Celles-ci arrivent au fur et à mesure d’un plan prévisionnel glissant, parfois avec des exigences de délais inférieurs à un mois. Des annulations non indemnisées ou un non-respect des prévisions sont aussi fréquents.
Auto-facturation par le client : Comme la loi l’y autorise, c’est le client qui facture. Puisqu’il a la maîtrise du moment de l’émission, il peut être conduit à retarder sa facture, parfois de quelques jours seulement, mais cela peut créer des trous de trésorerie importants chez son fournisseur. ( Challenges)
>Dossier special Challenges : Ces PME qu'on assassine" Le premier classement des grands donneurs d’ordre basé sur leurs pratiques.