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secret des affaires

  • Petits secrets et monde des affaires

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    Elise Lucet : 9 avr. 2016 — Chers signataires,

    FkuAjvIMcsVikyp-800x450-noPad.jpg?1433405926Vous avez signé la pétition « Ne laissons pas les entreprises dicter l'info - Stop à la Directive Secret des Affaires ! » en 2015.
    https://www.change.org/p/ne-laissons-pas-les-entreprises-dicter-l-info-stop-directive-secret-des-affaires-tradesecrets

    Ce fut un très grand succès, puisque plus de 500.000 personnes ont fait de même et ainsi permis de relancer le débat à Bruxelles : sous pression, les eurodéputés négociant au nom du Parlement Européen ont mieux défendu les journalistes face à la Commission Européenne et certains États. Merci pour cela.

    Malheureusement, les problèmes fondamentaux de ce texte n'ont pas été résolus, les exceptions censées protéger les lanceurs d'alerte et les journalistes restent insuffisantes et le Parlement Européen doit voter la version finale du texte le 14 avril prochain. S'il vous plaît, demandez aux eurodéputés de rejeter ce texte dangereux en signant la pétition suivante :
    https://act.wemove.eu/campaigns/les-lanceurs-d-alerte-en-danger

    En effet, dans sa version actuelle, ce texte crée toujours un droit au secret pour les entreprises qui est excessif (1) : il menace directement le travail des journalistes et de leurs sources, les lanceurs d’alerte, la liberté d'expression des salariés et nos droits à accéder à des informations d’intérêt public, comme celles qui concernent les médicaments, les pesticides, les émissions des véhicules, etc.). Par exemple, Antoine Deltour, le lanceur d'alerte de Luxleaks actuellement poursuivi en justice au Luxembourg pour « violation de secrets d'affaires » ne serait pas protégé par cette directive, au même titre que le journaliste de Cash Investigation Edouard Perrin, également poursuivi dans ce dossier. De même ce texte donnerait au cabinet d'avocats Mossack Fonseca, au coeur du scandale des « Panama Papers », des arguments juridiques pour poursuivre en justice les médias qui publieraient ses informations internes – alors que ceux-ci sont la preuve d'un système d'évasion fiscale portant sur des milliards d'euros !
    Ne laissons pas les entreprises décider de l'information. Nous comptons sur vous.


    Le collectif Informer n’est pas un délit  https://www.facebook.com/informernestpasundelit/

    (1) Pour plus d'informations sur les risques de cette directive: http://corporateeurope.org/fr/power-lobbies/2016/03/protection-des-secrets-daffaires

    Un nouveau droit au secret pour les entreprises ? Non merci !

    Un nouveau droit au secret pour les entreprises ? Non merci !

    La nouvelle directive européenne sur le secret des affaires réduira au silence nos lanceurs d'alerte, journalistes d'investigation, et toutes celles et ceux qui essaient d'obtenir des informations que les entreprises ne veulent pas révéler. Les entreprises pourront les attaquer en justice pour obtenir des réparations colossales, et ils pourront même finir derrière les barreaux. https://act.wemove.e
  • Canal Plus : délit d'irrévérence et secret des affaires

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    « La direction tient avant tout à défendre les intérêts du groupe Canal+ et estime qu'il est donc préférable d'éviter certaines attaques frontales ou polémiques, à l'encontre de partenaires contractuels actuels ou futurs. » (Le bras droit de Bolloré)

    Le journal des idées de Jacques Munier : Où sont passés les Guignols ?

    inrocks.jpgExtrait : "Ce courant d’air frais dans la vie politique, ce miroir irrévérencieux et sans complaisance tendu au pouvoir nous manque. Sous le titre « A tchao bonsoir. Comment la World Company a tué Canal » on peut suivre dans l’enquête des Inrockuptibles la chronique de « l’été meurtrier » qui a eu raison de cette tranche pétillante, réactivant jour après jour l’esprit de la caricature – une tradition bien française dans la ligne de Daumier, d’Hara Kiri et de Charlie hebdo.

    « Il faut éviter l’irrévérence car c’est segmentant. Il ne faut pas diviser la société française » prétend le bras droit de Vincent Bolloré, le nouveau patron de la chaîne. Pourtant le rire est une catharsis, l’arme de tous ceux qui subissent le pouvoir et ses pantalonnades tragi-comiques.

    Une nouvelle formule devrait démarrer au milieu du mois d’octobre mais selon le boss, « ce n’est pas la politique française qui va être virale sur le net. Il faut injecter des figures de la pop culture ». On aura donc droit à Kim Kardashian ou Justin Bieber, et il est désormais interdit de moquer Cyril Hanouna, qui devra – je cite – se « faire passer pour un demeuré » tout seul comme un grand dans sa lucarne, sur l’autre chaîne du groupe. C’était pourtant la garantie et la légitimité des Guignols de pouvoir se moquer tous azimuts en commençant par les leurs. Pierre Lescure, Alain De Greef, et même l’ex-patron Bertrand Meheut avaient leur marionnette. Nul doute que celle de Vincent Bolloré, qu’on surnomme désormais « le grand saigneur » dans les couloirs de la chaîne cryptée, ne soit escamotée à jamais." (Jacques Munier)

    *

     Les pages Débats du Monde relaient la tribune du collectif « Informer n’est pas un délit » et de Reporters sans frontières, alors que Vincent Bolloré est auditionné aujourd’hui par le CSA :

    Bollore.JPGNous, membres du collectif « Informer n’est pas un délit » et Reporters sans frontières (RSF) interpellons le CSA parce que nous estimons que le principe d'indépendance éditoriale des médias, pilier de notre démocratie, a été, à de multiples reprises, piétiné par l’actionnaire principal du Groupe Canal +, Vincent Bolloré.

    Le CSA, qui a le pouvoir de protéger cette indépendance, auditionne Vincent Bolloré ce jeudi 24 septembre.

    Face à l’ingérence de l’actionnaire dans la ligne éditoriale des chaînes du Groupe Canal +, il est du devoir du CSA de demander des réponses aux questions essentielles suivantes:

    1/ Pourquoi un documentaire consacré au Crédit Mutuel et programmé par Canal + le 18 mai 2015 a-t-il été censuré ?

    2/ Pourquoi un documentaire inédit sur François Hollande et Nicolas Sarkozy programmé par Canal + le 28 septembre 2015 vient il d'être déprogrammé sans motif, et ce, au profit d’un film déjà diffusé?

    3/ Pourquoi un projet de documentaire sur la BNP Paribas, accepté par le comité d'investigation de Canal +, est-il actuellement "gelé" sur ordre de la direction de Canal +?

    4/ Comment justifier qu’un reportage sur l’OM, diffusé sur Canal +, ait été retiré du site internet, au motif qu’ « on ne se fâche pas avec ses partenaires » selon les propos tenus par Vincent Bolloré le 3 septembre dernier lors du comité d’entreprise?

    5/ Lors d’une réunion des délégués du personnel du 16 septembre, un membre de la direction, questionné sur les documentaires déprogrammés, a déclaré :

    « La direction tient avant tout à défendre les intérêts du Groupe Canal + et estime qu’il est donc préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques, à l’encontre de partenaires contractuels actuels ou futurs ».

    6/ Allez vous vous servir de Canal + pour protéger les intérêts de vos « partenaires contractuels actuels ou futurs» ? 

    7/ Les intérêts de votre groupe sont-ils compatibles avec le respect de l’indépendance éditoriale d’un média ?

    8/ Les intérêts du Groupe Bolloré touchant de nombreux secteurs, notamment en Afrique, un journaliste de Canal + ou d’Itélé pourrait-t-il, par exemple, travailler en toute indépendance sur la prochaine élection présidentielle ivoirienne ou sur les conditions de travail dans les plantations contrôlées par la holding luxembourgeoise Socfin dont Vincent Bolloré est actionnaire ?

    En 2002, sur demande du CSA, Jean-Marie Messier, alors actionnaire de Canal +  avait accepté qu'une Charte garantissant l’indépendance éditoriale des chaînes du Groupe soit annexée à la convention de Canal +.  Aujourd’hui, nous demandons le même engagement à Vincent Bolloré et la même fermeté de la part du CSA.

    Signataires 

    SDJ de l’Agence TV Press / SDJ BFM TV / SDJ France 2 / SDJ France 24  / SDJ Les Echos  / SDJ L’Equipe   / SDR L’Obs  / SDR Le Monde  /  SDJ Les Inrocks  / SDJ Mediapart  / SDJ du Parisien-Aujourd’hui en France  / SDJ RTL  / SDJTélérama  / SDJ Premières Lignes  / Reporters Sans Frontières

    Fabrice Arfi – Journaliste, Mediapart - Claude Baudry - Linda Bendali, Journaliste - Frédéric Boisset, Journaliste - Denis Boutelier, Producteur - Christophe Brulé, Journaliste - Jean-Pierre Canet, Journaliste - Benoit Collombat, Journaliste - Jennifer Deschamps, Journaliste - Lionel Feuerstein, Journaliste France 2 - Xavier Harel, Journaliste - Mathias Hillion, Journaliste - Romain Icard, Réalisateur - Nolwenn Le Fustec, Journaliste Réalisatrice - Nicolas Jaillard, Rédacteur en chef - Alexandre Lagarde - Thomas Lafarge, Journaliste - Wandrille Lanos, Journaliste - Thomas Laurenceau, Rédacteur en Chef 60 millions de consommateurs - Séverine Lebrun, Journaliste Envoyé Spécial - Elise Lucet, Journaliste, France 2 - Marie Maurice, Journaliste - Valérie Montmartin, Productrice - Valentine Oberti, Journaliste - Virginie Marquet, Avocate - Arnaud Muller, L’Autre JT France 4 - Jean-Louis Perez, Producteur Réalisateur - Karim Rissouli, Journaliste - Nathalie Sapena, Journaliste Complément d’Enquêtes - Manuel Tissier, Grand Reporter France 2 - Nicolas Tonev, Journaliste - Raphaël Tresanini, Journaliste - Nicolas Vescovaci, Journaliste - Franck Weil-Rabaud

    Crée en janvier 2015, le Collectif Informer n’est pas un délit rassemble de nombreux journalistes issus de la presse écrite, de la télévision, de la radio et de l’internet.

    Suite au tollé soulevé par le projet de loi portant sur le « secret des affaires » et menaçant gravement la liberté d’informer, le collectif avait obtenu du ministre de l’économie Emmanuel Macron le retrait du texte litigieux.

    Le combat mené par le collectif INPD s’est ensuite poursuivi à Bruxelles, pour contrer un projet de directive européenne ciblant, entre autres, les sources des journalistes.

    Les membres du collectif se préoccupent également de la mainmise de certains industriels dans les différents médias et les atteintes à la liberté éditoriale qui en découlent.

    Le collectif a pour vocation de défendre les principes de liberté d’expression, du secret des sources et de lutter contre tout agissement qui pourrait y porter atteinte dans un environnement économique chaque jour un peu plus pressurisant pour les journalistes.

    *

    > Où sont passés les Guignols ?, le journal des idées de Jacques Munier

    > La chute de la maison Canal: comment Bolloré a imposé sa loi. Inrockuptibles

    > Tribune du collectif « Informer n’est pas un délit »

    > Enquête Télérama Stupeur et tremblements : Canal+ entre dans l'ère Bolloré

    > Informer n'est pas un délit - page facebook