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Grèce : asphyxie économique et démocratique

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Créanciers de la Grèce, et médias privés grecs se sont engagés massivement pour le « oui » avec la puissance de tous leurs moyens.

A l'asphyxie économique s'ajoute en Grèce l'asphyxie démocratique.

"Des statistiques récentes montraient que le temps accordé sur les chaînes privés aux manifestations du « non » le 29 juin était anecdotique : 8 minutes contre 47 minutes pour celle du « oui » le 30 juin. Ces médias sont prêts à toutes les manipulations." Romaric Godin

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La machine de la terreur (“Quotidien des Rédacteurs” du 2 juillet 2015)

Les institutions européennes et internationales ont clairement tenté de délégitimer le référendum et ont joué sur la peur pour que le "oui" l'emporte.

"Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker a d’abord dénoncé l’organisation d’un référendum qu’il jugeait illégitime et avouait se sentir « trahi par Athènes » ! Ce brave homme n’avait, pour sa part, jamais trahi l’Union européenne en dirigeant pendant près de 20 ans le Luxemburg, le pays dont les « LuxLeaks » viennent de mettre en évidence le rôle de plaque tournante de l’évasion fiscale en Europe.  Deux jours plus tard, en toute incohérence, il appelait à voter « oui » au référendum du 5 juillet." Gérard Filoche

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" La BCE a ainsi ouvertement fait du référendum un vote pour ou contre l'euro. Outre son action sur l'ELA, les déclarations mardi 30 juin au matin de Benoît Cœuré, membre français du directoire de la BCE, a mis fin par une simple reconnaissance de la possibilité du Grexit à l'irréversibilité officielle de l'euro.

Dès lors, les électeurs grecs, favorables, selon les derniers sondages, à 81 % au maintien dans la zone euro sont prévenus.

Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a abondé dans ce sens, tandis que le président du parlement européen Martin Schulz a promis un nouveau départ pour la Grèce « une fois l'ère Syriza terminée. »

Autrement dit, les électeurs sont prévenus : un « non » signifierait le maintien de l'asphyxie économique, la sortie de l'euro et la mise au ban de l'Europe. Le refus des créanciers de poursuivre les négociations comme Alexis Tsipras l'avait proposé a encore augmenté la pression sur les électeurs en leur laissant entendre qu'il ne pourrait pas y avoir de nouvelles négociations en cas de « non. » Romaric Godin

On aura vu ces derniers jours la mise en œuvre de l'attirail anti-démocratique européen : des menaces ouvertes de représailles aux appels à un coup d’État !

Menaces éhontées et mensonges pitoyables ont été relayés en France par la droite et le gouvernement.

Ainsi, Michel Sapin, ministre des Finances, a invoqué faussement de prétendues interventions de pays jaloux des "largesses" accordées par le FMI à la Grèce. Argentine et Brésil qui soutiennent le gouvernement grec ont démenti ces mensonges

" Lors de la matinale de Patrick Cohen, M. Sapin a été interrogé sur le rôle du Fonds monétaire international (FMI) dans la rupture des négociations entre la Grèce et ses interlocuteurs : « Et le FMI ? Tsipras dénonçait la “responsabilité criminelle” du FMI ; est-ce qu’il y a un problème FMI, comme beaucoup le pensent à Bruxelles ? »

Le ministre reprend alors un argument régulièrement avancé par les créanciers d’Athènes. Leur inflexibilité ne découlerait pas d’un choix politique — celui de voir échouer Syriza. Elle s’expliquerait par les pressions exercées par d’autres pays, d’autant plus compréhensibles qu’elles émanent de nations ayant elles-mêmes subi des programmes d’ajustement structurel : « Le FMI ne répond pas devant des pays d’Europe, il répond de sa responsabilité devant l’ensemble des pays du monde, déclare M. Sapin. Et dans ces pays du monde, savez-vous ceux qui étaient les plus exigeants ? L’Argentine, le Brésil. Des pays qui avaient, par le passé, bénéficié de l’aide du FMI et qui posaient une question à la directrice générale [Christine Lagarde] : “Pourquoi êtes-vous plus flexible avec un pays européen que vous ne l’avez été avec nous ?” »  Renaud Lambert,

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> La Tribune / Grèce : un référendum sous la pression de l'asphyxie économique -  Romaric Godin

> Pour la victoire du « non » au référendum grec dimanche 5 juillet ! OXI ! Gérard Filoche

> Le Soir / Martin Schulz s’attend à un «gouvernement de technocrates» en Grèce -

> Politis / Faillite de la démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement

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