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Urvoas : le ministre de quoi ?

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Jean-Jacques Urvoas est bien connu par les associations de défense des libertés publiques comme l’homme derrière la loi Renseignement. Libération retraçait en mai 2015 son évolution sécuritaire en l’espace de quelques mois: (Grégor Brandy  27.01.2016)

« Dans l’opposition, Urvoas était un des adversaires à la loi sarkozyste Loppsi 2, qui multipliait la vidéosurveillance. Maintenant, il légalise l’utilisation de valises espionnes capables de capter tous les échanges téléphoniques. Avant, il voulait désarmer les polices municipales. Maintenant, il tente de protéger le “secret des affaires”, comme en rêve le Medef. Avant, il préconisait de fusionner l’Intérieur et la Justice dans un “grand ministère de la Règle et du Droit”. Il se contenterait bien, maintenant, d’être à la tête du premier.»

Comme le rappelle non sans malice le Figaro  le nouveau ministre de la Justice-Sécurité, dans un ouvrage daté de 2011, estimait que le rapprochement de la place Beauvau et de la place Vendôme relevait «d'un choc salutaire» La fusion des ministères de la Justice et de l'Intérieur dans un «grand ministère de la Règle et du Droit» est une proposition reprise depuis par la droite. Étonnant, non ?

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 Le mot du député Urvoas

Rebsamen et Urvoas, spécialistes ès sécurité, lorgnèrent en leur temps le trône vacant de l'Intérieur : le premier, préféré de Hollande, et le dernier de Valls.  Comme dans une mauvaise fable c'est un troisième larron, Bernard Cazeneuve, qui s'installa place Beauvau.  On sait de vieil adage que la loyauté des bons serviteurs est toujours remerciée : au ministère de la Justice, Urvoas remplace aujourd'hui Taubira.

"Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit." nous écrit Taubira. Que n'est-elle partie plus tôt ?

2011

Pied à l'étrier pour la gauche d'Intérieur

On se souvient (mal) que Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et secrétaire national du PS à la sécurité, a voté "POUR" le merveilleux Traité de Lisbonne, précisant  même qu " il faut parfois savoir se contenter de peu pour éviter le pire."et ajoutant dans la foulée : " engrangeons donc les acquis, si modestes soient-ils."

Après avoir été rocardien, ce proche de Dominique Strauss-Kahn, fait toujours partie des prétendants au ministère de l'Intérieur en cas de victoire de la gauche en 2012. Un ministère où les places sont chères et adorées :

" Aussi étonnamment que cela puisse, c’est devant les grilles de la Place Beauvau que les prétendants se font les plus nombreux. Sans doute se disent-ils qu’ils ne pourront pas faire pire à l’Intérieur que Sarkozy et ses clones… Le nom de Manuel Valls, bien sûr, est cité abondamment. Celui, aussi, de François Rebsamen, devenu le Monsieur Sécurité du PS dans les médias depuis que la maire de Lille lui a confié l’animation d'un forum sur ce sujet. De quoi agacer sans doute ce « héraut si discret » qu’est Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du parti à la Sécurité, qui, lui, depuis dix-huit mois, tisse discrètement son réseau dans un territoire traditionnellement hostile aux représentants politiques de gauche : celui des forces de l’ordre… " (Marianne2)

Après bien des hésitations, - Urvoas étant le seul des amis politiques de Dominique Strauss-Kahn à n'avoir pas choisi entre Martine Aubry et François Hollande - il soutient aujourd'hui le mieux placé dans les sondages pour la primaire du PS :

"Combatif et déterminé, François Hollande s'est affirmé progressivement comme un véritable leader" a déclaré le récent adulateur en ajoutant quelques dorures pour les finitions :   "Sa capacité à rassembler, ses convictions et son énergie lui confèrent à mes yeux l'autorité nécessaire pour incarner le changement. Il lui reste à recevoir l'onction d'une majorité incontestable pour lui permettre d'incarner nos valeurs dans les combats qui s'annoncent".

Tout ceci méritait en effet le temps de la réflexion.

-  Clarté de l'embarras -

5 minutes avec Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère,
invité de Pascale CLark dans le 7/9 sur France Inter (7h50 - 4 octobre 2011)


Jean-Jacques Urvoas von franceinter

à 4 minutes 59

Pascale Clark : " Jean-Jacques Urvoas, vous venez par ailleurs de vous prononcer en faveur de François Hollande. Est-ce que ça ne paraît pas un peu opportuniste de le faire maintenant, alors qu'il caracole en tête des sondages ? Même s' ils ne veulent  rien dire,  Il y a peut-être une tendance, là...

Jean-Jacques Urvoas : Dans votre question il y a la réponse..

Pascale Clark ( rires ): Bon, eh bien on arrête là alors...

Jean-Jacques Urvoas : Moi, je suis comme Martine Aubry et Ségolène Royale...

Pascale Clark : Donc c'est opportuniste, la réponse...

Jean-Jacques Urvoas : Non, je suis comme Martine Aubry et Ségolène Royale, je ne crois pas aux sondages.

Pascale Clark : Oui, mais enfin, pourquoi ce ralliement si tardif, alors que vous aviez dit que vous ne rallieriez personne ?

Jean-Jacques Urvoas : Mais parce qu'une  campagne électorale c'est fait pour convaincre ceux qui n'avaient pas  d'avis a priori. J'étais de ceux-là.

Pascale Clark : Mais qu'est-ce qui vous a convaincu alors ?

Jean-Jacques Urvoas : La capacité de François Hollande dans les deux débats que nous avons eus  à se poser en fédérateur. Parce que moi je suis prof à l'université, et j'étudie le droit constitutionnel et le mode de scrutin :  j'ai toujours expliqué à mes étudiants que le premier tour c'était la préférence et le deuxième tour l'élimination.  Lundi prochain il n'y aura pas de vaincus. Simplement l'un aura été mis largement mis en tête ou peut-être aura été placé dans un large élan populaire. Le deuxième tour ça voudrait dire que je vais éliminer un des deux socialistes, moi je n'en ai aurai pas envie, et donc je vais faire dimanche un vote utile pour celui qui sera le rassembleur.

Pascale Clark : Dernière chose, vous êtes un ex-proche de Dominique Strauss-Kahn...

Jean-Jacques Urvoas : Le " ex", il vaut sur quoi ?

Pascale Clark : Politiquement en tout cas, puisqu'il n'y a plus moyen de le soutenir...

Jean-Jacques Urvoas : Je suis un proche de Dominique Strauss-Kahn, "ex" euh...

Pascale Clark : Vous avez de ses nouvelles ?

Jean-Jacques Urvoas : Ouais.

Pascale Clark : Alors ?

Jean-Jacques Urvoas : Il va bien, je vous remercie.

Pascale Clark : A part ça ?

Jean-Jacques Urvoas : Il va bien, je vous remercie.

Pascale Clark : Il envisage son avenir politique ?

Jean-Jacques Urvoas : Dans la proximité avec Dominique Strauss-Kahn il y a une dimension privée : et donc ce genre de réponse nous le gardons pour nous."

 

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