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Zèbres en cavale - Page 29

  • Le non-conformisme comme maladie mentale

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    conform.jpeg3992716853.pngLa dernière édition du DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) identifie une nouvelle maladie mentale appelée  trouble oppositionnel avec provocation  ou TOP ( oppositional defiant disorder, or ODD).

    Cette maladie est définie comme un "schéma continu de désobéissance, d’hostilité et de provocation" et les symptômes incluent la remise en question de l’autorité, la négativité, la défiance, la contradiction, et le fait d’être facilement agacé.

    (...) Les nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-IV incluent l’arrogance, le narcissisme, la créativité supérieure à la moyenne, le cynisme, et le comportement antisocial. Ce que nous appelions des traits de personnalité autrefois sont désormais des maladies mentales. Et il existe des traitements." Claire C

    En 2010, le gouvernement Sarkozy, dans le rapport Bocquel, préconisait à nouveau un "repérage précoce" des troubles du comportement, indiquant même que cette "vulnérabilité "pourrait être repéré dès l'âge de 2 ans ! On sait pourtant que les liens entre des difficultés de comportement des jeunes enfants et une évolution vers la délinquance ont  les professionnels et les citoyens concernés et impliqués dans le champ de l’enfance. Le Comité consultatif national d’éthique avait d'ailleurs dénoncé à l'époque un tel amalgame dans son avis n° 95 rendu le 11 janvier 2007."

     *

    > La non-conformité et la libre-pensée: considérées comme maladies mentales, Claire C. Esprit science métaphysique.

    >  Rapport Bockel : citoyens responsables ou individus conformes ? , par Roland Gori et Fabrice Leroy - 2010

    > Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans, l'Appel en réponse à l’expertise INSERM sur le trouble des conduites chez l’enfant)

    http://www.pasde0deconduite.org/

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  • Liberté d'expression, par Eric Fassin

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    756150685.jpgLiberté d’expression : un poids, une mesure, par Eric Fassin.

     

    " On savait déjà que l’obligation de laïcité s’applique inégalement selon qu’on est musulman ou d’une autre religion. On découvre aujourd’hui à quel point la liberté d’expression aussi est à géométrie variable. Or c’est donner raison aux contempteurs de l’Occident : ils ont beau jeu d’ironiser sur notre universalisme très relatif. Bref, au moment même d’invoquer la République, notre double langage en sape la légitimité.

    Après le massacre du 7 janvier, « Je suis Charlie » devient rapidement « Nous sommes Charlie » : le désir individuel de solidarité se métamorphose en exigence collective d’appartenance. Une question s’ensuit : « Le sommes-nous tous ? » Et le « nous » appelle aussitôt un « vous » : on invite les « musulmans » (de religion ou de culture, d’origine ou… d’apparence) à se désolidariser du terrorisme islamiste, quitte à trouver qu’ils n’en font jamais assez : « Êtes-vous vraiment Charlie ? » À l’heure d’un « nous » de fusion et d’effusion, la communauté nationale se méfie d’« eux » – d’abord de ceux qui évitent de répondre oui (ceux qui « ne marchent pas » le 11 janvier), puis de ceux qui osent dire non (« Je ne suis pas Charlie »). >>>

    *

  • Matthieu Pigasse, la coqueluche de gauche

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    " Dans un grand élan de démagogie, Syriza propose tout simplement de raser gratis: hausse des salaires, baisse de la TVA sur les produits… Son discours présente des points d'intersection avec l'extrême droite, notamment l'anticapitaliste, le rejet de l'Europe et le populisme".

    Matthieu Pigasse, patron de Lazard,
    dans Eloge de l'Anormalité, paru en 2014

    pigasse.jpgMatthieu Pigasse, "socialiste" multimillionnaire surnommé le obtient pour Lazard France le contrat de mission de conseil avec Syriza... Qui sommes-nous pour juger.

    3992716853.pngLa crise grecque est une affaire superbe pour Lazard, qui a déjà touché 25 millions d'honoraires en 2012 pour sa première mission. Matthieu Pigasse a donc tout intérêt à s'entendre avec Yanis Varoufakis, passionné de rock comme lui. D'autant que Michel Sapin, le ministre des Finances, glissait au ministre grec à l'issue de leur rencontre, dimanche: "La France, quant à elle, offre à la Grèce une aide gratuite"… Delphine Deshaux

    Les malheurs de la Grèce ont su faire le bonheur des autres. En 2010, le chiffre d'affaires de la banque Lazard ont augenté de 18% et ses revenus issus de l'activité de conseil aux gouvernements ont plus que doublé. Les conseils au gouvernement grec ont constitué l’essentiel de cette activité. Matthieu Pigasse avait pris en main lui-même ce dossier, au plus fort de la crise grecque avec le soutien, notamment, de l’économiste Daniel Cohen, autre idole des médias et senior advisor de Lazard Frères.

    En 2012 , le gouvernement Hollande portait son choix sur la banque Lazard comme banque conseil du ministère de l'Economie et des Finances.

    Grâce à l'ami Moscovici, strausskahnien de formation et alors ministre de l'économie, Pigasse recevait mandat pour conseiller le gouvernement lors de la création de la future Banque publique d'investissement.

    La gauche des hautes sphères se souvenait combien cet homme fut le sauveteur providentiel de la banque Lazard : 

     3992716853.pngDestinée à être introduite en Bourse, il convainc les Caisses d’Épargne et son charismatique patron Charles Milhaud d'investir dans Lazard pour sauver son entrée à Wall Street. C'est son plus beau " coup ". Dès lors, il devient incontournable dans la banque du boulevard Haussmann et engrange les mandats :Areva, Caisses d'Epargne, Canal+, le PSG, Colony..." Matthieu Pechberty

    *

    > Matthieu Pigasse obtient pour Lazard France le contrat de mission de conseil avec Syriza, Delphine Déchaux pour ChallengeSoir - 2015

    >  Quand les économistes perdent le sens commun. Les forts en chiffres ne sont pas aussi indépendants qu'ils le disent... par Sophie Coignard et Romain Gubert, Le Point - 2011

    > Matthieu Pigasse, iconoclaste rock’n’roll - Paris Match (portrait people de 2009)

    > Les imposteurs de l'économie, Laurent Mauduit - article sur son blog

    >Economistes : vendus et incohérents ? (Le Point),  par Sébastien Rochat / Arrêt sur images - 2011

    > Comment la finance contrôle le débat économique, par Bertrand Rothé,  Acrimed - 2011

    >Les nouveaux réseaux des affaires publiques, par Élise Karlin, Bruno Abescat, Jean-Michel Demetz, Laurence Debril et Eric Mandonnet,  Express - 2010

    > L'irrésistible ascension de Matthieu Pigasse, star de la finance et des médias, par Matthieu Pechberty - La Tribune - 2010

  • Cachez ce sein...

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     ... ces couilles, et tirons le verrou.

    Affaire dite du Carlton de Lille : l'enjeu est dans l'inculpation de quatorze prévenus dans une affaire présumée de proxénétisme aux multiples ramifications et non dans l'étalage de vies privées et/ou de pratiques sexuelles.

    Le procès, sera-t-il public ? Ségolène Royal souhaite que non :

    " On aimerait surtout que ce procès se tienne à huis-clos parce que ce déferlement d'horreurs, là-aussi comme repère éducatif pour des jeunes qui vont percevoir des bribes de ce procès et de comportements épouvantables, franchement c'est assez ravageur. "

    Partie fine, libertinage ou boucherie et abattage ? Les prostituées - dames de compagnie -, seront-elles aussi peu visibles que la femme de chambre du Sofitel de New-York ?

     verrou.jpg

     2011
    Retour sur l'affaire du Sofitel...

    ...où il est question de pouvoir, de lutte des classes et de la femme en particulier et en général.

    Le cauchemar de la femme de chambre,  par M. Saadoune

    3992716853.pngOn ne sait pas beaucoup de choses de la femme de chambre, si ce n'est qu'elle a 32 ans, qu'elle est  une immigrée africaine et qu'elle habite le Bronx, un quartier défavorisé de New York. Mais on imagine parfaitement qu'elle aurait été particulièrement choquée de voir, dans une partie de la presse française et du Parti socialiste français, que sa présomption d'innocente victime est d'emblée questionnée.  Que pèse une pauvre femme de chambre devant la carrière brisée net du directeur général du FMI et des affres que sa femme et ses enfants subissent ? "

    *

    La femme de chambre n'a pas disparu, par Julie Clarini

    3992716853.pngA cette forme d’invisibilité physique en répond une autre :  la femme de chambre appartient à ces catégories de travailleurs qui peuvent se confondre totalement avec leur fonction, au point de disparaître aux yeux des autres comme individu ; on ne leur offre au mieux qu’un regard distrait. Or cette expérience d’être transparent, cette impression que le regard de l’autre vous traverse sans vous voir, c’est une définition possible de l’invisibilité, une forme de mépris par laquelle on exprime sa supériorité sociale.

    *

    Ce que révèle l'affaire DSK de l'état de la France: machisme et abus de pouvoir, par Cécile de Kervasdoué.

     3992716853.pngDites voir... qu'est ce que c'est en français le masculin de "slut" ? Littéralement putain en anglais...  C’est le titre que propose ce matin l'Independent britannique alors que son confrère du New York Times écrit : " la France est sous le choc après l'arrestation de Dominique Strauss Khan ... elle ne veut pas y croire à cette affaire de viol et certains crient à la machination.."

    *

    "La femme de chambre et le financier ", par Irène Théry 

    3992716853.png

    Ce n'est pas la défense des mâles dominants qui est préoccupante chez ceux qui croient trouver dans la présomption d'innocence la boussole unique guidant leurs réactions; c'est plutôt un certain aveuglement mental aux défis nouveaux surgis du lien social contemporain.

  • Mal-logement : de pire en pire

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    En France, cinquième puissance mondiale dirigée par la "gauche", 3,5 millions de personnes sont actuellement confrontées au "mal-logement" et près de 150 000 personnes vivent sans domicile fixe : des jeunes, des chômeurs, d'anciens détenus, des déboutés du droit d’asile mais aussi des travailleurs pauvres et des personnes âgées. Seule une demande sur deux faite au 115 est satisfaite. Plus de 50% de sans-abris en 10 ans.

     Le 20° rapport sur le mal-logement
    fondation abbé Pierre

    3992716853.pngLes formes d’exclusion les plus graves se sont développées, comme le montre l’augmentation de près de 50 % du nombre de personnes sans domicile fixe depuis 2001, et la dégradation du contexte économique et social depuis 2008 n’a fait qu’aggraver la situation.

    Face à ce constat, l’intervention publique est-elle aujourd’hui adaptée pour répondre aux difficultés des personnes défavorisées ?

    Malgré d’importantes dispositions adoptées depuis 2007 (Dalo, « Logement d’abord », SIAO...), le problème de l’accès au logement est loin d’être réglé.

    La période actuelle est marquée par le repli sur des formes de « non-logement » et par une détérioration très grave des conditions de vie des ménages (hébergement chez de tiers, squat, bidonvilles, surpeuplement, habitat indigne...).

    Certaines situations émergent de façon plus massive, comme les familles avec enfants qui se retrouvent sans domicile : à l’hiver 2013-2014, elles ont déposé 174 000 demandes au 115 (soit 23 000 de plus qu’à l’hiver précédent).

    Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, la tentation est grande de resserrer toujours plus les critères d’éligibilité aux aides, de restreindre encore davantage la cible des populations visées par les différents dispositifs."

    Télécharger le rapport

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    > SDF: «Ce n’est pas le froid qui tue, c’est la rue» - Delphine Bancaud - 20minutes

    > Mal-logement : la faillite des dispositifs destinés aux plus précaires - Anne Brigaudeau - francetvinfo.fr

     Francetvinfo

  • Strauss-Kahn, le bon candidat

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    " Mais c'est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c'est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer des aïeux ; nous en avons pris la flamme, vous n'en avez gardé que la cendre. "

     " Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe..."

    Jean Jaurès

     strauss-kahn,ps

    D'Aubry à Parisot, de la droite à la gauche, nul ne tarissait d'éloges sur Strauss-Kahn, le grand patron du FMI qui avait su faire preuve d'un "leadership exceptionnel ". Celui qui, habillé médiatiquement et chaudement de l'étoffe d’un président, incarnait la social-démocratie mondialisée et sans tabous.

    En ces heures, n'oublions pas quel fut le parcours de cette merveille dont nous fûmes menacés par les sondages avant d'en être libérés au détour une chambre d'hôtel.

     Quelques étapes

    1994 : Strauss-Kahn participe à la création du "Cercle de l'industrie", lobby des industriels français au sein de l'Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L'Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total…

     " M. Lévy est au moins un ami, au mieux une main nourricière. Lors de la traversée du désert de M. Strauss-Kahn, entre 1993 et 1997, M. Raymond Lévy avait créé le Cercle de l’industrie, un groupe de pression patronal ayant pour objet de préserver les intérêts des grandes entreprises françaises à Bruxelles. Il en avait confié la vice-présidence - le bureau, la secrétaire et les notes de frais afférentes - à un homme de confiance. L’ancien ministre socialiste. "  ( A gauche... mais proches des milieux d’affaires - Olivier Toscer - décembre 2003 )

     1997 : ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS...) et les privatisations (Crédit lyonnais, GAN, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France...) qui s'enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension.

     Sous son impulsion le gouvernement Jospin privatisera davantage que les gouvernements de droite présidés par Balladur et Juppé. " ... les trois gouvernements de droite, entre 1986 et 1997, ont vendu la propriété publique pour 36 milliards d’euros. De son côté, le gouvernement Jospin a vendu pour 31 milliards d’euros... en cinq ans.

    Pudiquement la "Commission de privatisation" des socialistes fut rebaptisée Commission d'évaluation des participations et des transferts pour ne pas effrayer le "peuple de gauche". Et là où Alain Juppé, le prédécesseur de Jospin, avait accumulé échec sur échec, le Parti Socialiste menait avec succès sa course aux " adaptations " dictées par le capitalisme sous couvert de ce fameux "pragmatisme" qui anesthésient les militants et les électeurs.

    A cette époque Strauss-Kahn a été suspecté - avant d'être relaxé deux ans plus tard par la justice - pour les conditions dans lesquelles il avait reçu des rémunérations  de la MNEF en tant qu'avocat : 600 000 francs d'honoraires très controversés. Le 2 novembre 1999, DSK était contraint de démissionner de Bercy. " Qu'avais-tu besoin de cet argent ? " lui aurait demandé Lionel Jospin, premier ministre.

     1999 : il baisse le taux d'imposition des stock-options de 40 % à 26 %, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés.  Le Ministre des Finances de la "gauche plurielle", voulait  ainsi défaire ce qu Alain Juppé avait mis en place en relevant le taux d’imposition de 26 % à 40 % !

     2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d'affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde. Le Groupe de Bilderberg c'est 120 milliardaires, banquiers, hommes politiques, industriels, universitaires, haut fonctionnaires, personnalités d'influence dans le monde du travail et de l'éducation et de journalistes. C'est la " nouvelle gouvernance"  qui se  passe très bien de la  démocratie. 

     2003 : Strauss-Kahn fonde, avec Michel Rocard, le club de réflexion À gauche, en Europe qui soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen. En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui ».

     2007 : Il devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker - homme politique luxembourgeois, un des architectes du traité de Maastricht-  de Romano Prodi - ancien président de la Commission européenne-, et avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et  l’accord de George W. Bush, président des États-Unis.

     Le FMI qui, avec ou sans lui, continuera à imposer des programmes d’austérité aux pays en difficulté, mettra en pièces les services publics, la sécurité sociale  et s’accommodera des déséquilibres des pays  à l’origine de la crise.

    " la grande et difficile réforme des retraites annoncée récemment vise à réduire à terme le déficit du système des retraites; elle met à juste titre l'accent sur le relèvement de l'âge du départ effectif à la retraite, en faisant passer progressivement de 60 à 62 ans l’âge légal du départ en retraite et de 65 à 67 ans l’âge légal minium ouvrant droit à une pension complète.
    Cependant, la France a encore du chemin à parcourir pour atteindre ses objectifs budgétaires à moyen terme. Le rééquilibrage des finances publiques devrait être fondé sur des prévisions macroéconomiques réalistes et l'adoption d'une règle budgétaire appropriée en renforcerait la crédibilité. Outre la maîtrise des dépenses de l'administration centrale et du système de sécurité sociale, il importe de poursuivre les efforts en cours pour limiter les dépenses des collectivités locales. " ( extrait du bulletin du FMI)

    2010 : Martine Aubry adresse un satisfecit au FMIste Strauss-Kahn ce " formidable ministre de l'Economie et des Finances" :  "Je pense que si la personne dont vous parlez n'était pas à la tête du FMI, la situation serait peut-être pire  qu'aujourd'hui donc je m'en réjouis."   Le FMI dont il est fait mention est bien le "prêteur de la dernière chance",  toujours en situation de monopole dans les pays où il "s'invite. Les coupes drastiques dans les salaires de la fonction publique et les retraites sont la partie la plus spectaculaire des mesures qu'il préconise.  Une vision du socialisme à visage libéral que défend la social-démocratie :

    "La libéralisation du commerce associée à des taux d’intérêt élevés constitue une méthode presque infaillible pour détruire les emplois et répandre le chômage − aux dépens des pauvres. (...) L’austérité budgétaire appliquée aveuglément dans une situation inadaptée peut faire monter le chômage et rompre le contrat social." (Joseph Stiglitz, La Grande Désillusion)

    2011 : Michel Rocard, Premier ministre sous François Mitterrand de 1988 à 1991, voit dans le patron du FMI le candidat social-démocrate idéal pour réguler une économie de marché mondialisée. Et de lire l'avenir à haute voix :  

    " J’ai longtemps dit le contraire, mais je pense désormais, en citoyen français, qu’il vaut mieux rapatrier Strauss-Kahn, et qu’il puisse agir à travers l’écoute dont bénéficie encore la France sur la scène internationale. Non seulement comme membre du Conseil de sécurité mais aussi du fait de son indépendance forte à l’égard des États-Unis. François Hollande ou Martine Aubry ne seraient pas sur une ligne bien différente mais, contrairement à Strauss-Kahn, il leur faudrait un certain temps d’apprentissage, et on ne peut pas perdre le moindre temps, il y a urgence. "

    Même année, même pronostic de Pierre Moscovici qui, avant d'être hollandiste, était strausskahnien.  Interwiever par les Echos, il déclare à propos de son présidentiable " mentor " d'alors:

     " Il faut toujours regarder ce que pense l'opinion et se garder d'être arrogant ou de détenir une certitude immuable. Je pense néanmoins que la popularité de Dominique Strauss-Kahn n'est pas friable. Ce n'est pas par caprice ou foucade que les gens espèrent son retour, c'est parce qu'il est le président que les Français attendent. Tant en ce qui concerne la capacité à rétablir l'image de la France en Europe, dans le monde, à trouver des solutions face à la crise, à relancer la croissance et l'emploi ou à instaurer plus de justice sociale. Une fois que l'on a identifié ces enjeux et que l'on se demande qui est le mieux placé, chaque fois la réponse est : Dominique Strauss-Kahn."

    Puis c'est l'arrêt en plein vol dans un hôtel de New-York et la chute du héros du PS.

    "Mais le véritable scandale pour le Parti Socialiste est celui qu’il n’a même pas encore commencé à reconnaître : qu’il avait placé ses espoirs électoraux dans un champion du capitalisme financier mondial, le président du FMI. Quelle que soit l’issue des poursuites à New York, l’éclatement de la bulle DSK marque la totale dégénérescence du Parti Socialiste en France, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la vie sexuelle de ce dernier." ( Diana Johnstone )

    Fin du parcours politique du " bon candidat " fabriqué par les grands médias et vite remplacé par Hollande.

    " Le coup de théâtre du Sofitel l'ayant mis hors-jeu, il a fallu désigner rapidement un remplaçant : ce fut François Hollande, qui a entre autre en commun avec DSK d'avoir fait Sciences-Po et HEC. Alors que les sondages qui mettaient au pinacle DSK comme « candidat favori de la gauche » laissaient Hollande dans les choux (un mirifique 5%), sa cote a vite été dopée par les couvertures, éditoriaux et émissions, pour aboutir au même score que DSK."

    "Au printemps 2012, en pleine campagne des élections présidentielles, une équipe de choc s'invite chez les notables de la presse parisienne pour les interroger sur le traitement de faveur dont ils gratifient François Hollande depuis les premiers jours de sa candidature. En plébiscitant le prétendant socialiste au détriment des autres candidats, les responsables de l'information ne sont-ils pas en train de préempter l'issue du jeu électoral ?" (Pierre Carles- documentaire "DSK, Hollande, etc.")

    DSK, Hollande, etc.

    *

    > "Strauss-Kahn avance en douce sur les stock-options. Le budget 2000 autorise plus d'entreprises à distribuer des produits financiers très avantageux à leurs cadres." -  Nathalie Raulin- Libération

    > Exclure Lamy et Strauss-Kahn du Parti Socialiste " Mouvement politique d'éducation populaire  MPEP  18-12-2010

    > " Les sept péchés capitaux de Dominique Strauss-Kahn" - François Ruffin - 

    > "DSK, l'étoffe d'un président "- Pascale Tournier, Bakchich info

    > "A gauche... mais proches des milieux d’affaires" par Olivier Toscer, décembre 2003

    > "La Tunisie et les dictats du FMI : Comment la politique macro-économique entraîne la pauvreté et le chômage dans le monde" - Michel Chossudovsky - Si seulement les recettes strauss-kahniennes contre la révolution étaient abandonnées...

    > "Le FMI épaulé par la Commission européenne organise le pillage de la Grèce" -  Par Jérome Duval - Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde CADTM-  Après les anciennes colonies et les pays sous-developpés, le néolibéralisme en action en Europe.

    > "Le FMI, DSK, la réforme des retraites et le gel des salaires" - Par Ivan du Roy et Nadia Djabali - Une politique de sous-développement au programme pour la France.

    > Bulletin de santé du FMI :  "France : la reprise est bien engagée  mais il faut réduire la dette publique" - 2010

    > "Stéphane Hessel, je suis indigné par votre soutien au directeur général du FMI" - Par Alain Vidal - Le Grand Soir  - 11 janvier 2011

    > "Affaire DSK (1) : des médias orphelins" par Mathias Reymond -  Acrimed, 17 mai 2011

     

  • Affaire Bettencourt : vous êtes perdu ?

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    Abus de faiblesse, atteinte à la vie privée, blanchiment et escroquerie, politiques impliqués, méandres judiciaires.. RFI tente de vous remettre sur la voie :

    rfi

    Et, durant le procès, du saisi sur le vif par Charlotte Piret.  

    Banier : "Mme Bettencourt a envie de vivre à travers moi certaines choses. C'est comme si on partageait le même maître nageur".

    Ils ne partagent déjà plus le même bain.