Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Zèbres en cavale - Page 27

  • Israël contre les Juifs, par Pierre Stambul

    Pin it!

    3992716853.pngC’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.
    On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives.
    La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable.

    L'article "Israël contre les Juifs" par Pierre Stambul,  sur le site de l'UJFP.

  • Henri Martin, contre la guerre d'indochine

    Pin it!

    « Henri Martin, Raymonde Dien
    N’ veulent pas qu’on tue les Vietnamiens
    Ils aiment tant la paix
    Qu’aux juges ils sont suspects »

    Unknown.jpegHenri Martin, né en 1927, est décédé dans la nuit du 16 au 17 février. Résistant dès l'âge de 16 ans et maquisard FTP à 17, ce militant communiste et anticolonialiste s'engagea dans la Marine en 1945.

    " Appelé en Indochine, il est persuadé qu’il va affronter l’armée japonaise, alliée des nazis. Mais, lorsqu’il arrive sur place, les Japonais sont déjà désarmés, et il est témoin, à son corps défendant, des premiers combats contre le Viet Minh. C’est à ce moment seulement qu’il entend parler, pour la première fois, d’un certain Ho Chi Minh et de l’indépendance, nouvellement proclamée, du Vietnam. De retour en France, il est affecté à l’Arsenal de Toulon. Pour lui, il reste, sous l’uniforme, un citoyen. Il commence donc un travail d’intense propagande au sein de l’armée." ( Alain Ruscio)

    " Désobéir, c’est le fait d’un homme libre "

    Le 20 octobre 1950, Henri Martin, alors second maître dans la marine, fut condamné par le tribunal militaire de Brest à cinq ans de réclusion pour propagande hostile à la guerre d'Indochine et pour avoir revendiqué la liberté pour le peuple vietnamien. On l'accusa d'atteinte au moral de la nation, d'agitation politique illégale au sein de bâtiments militaires mais également, pour faire bonne mesure, d'un acte de sabotage inexistant.

    Il sera finalement libéré le 2 août 1953 (après un jugement cassé le 19 mai 1951 mais à nouveau confirmé le 19 juillet suivant). Trois ans d'emprisonnement pour ce résistant au nazisme qui refusa tout simplement d’obéir à des ordres qu’il estimait inacceptables :

    " J’avais 16 ans quand j’ai commencé à distribuer des tracts qui appelaient la population de mon village à lutter contre l’occupant. Après avoir combattu les armes à la main dans les maquis du Cher, j’aurai pu rentrer chez moi. J’avais 17 ans. Je ne l’ai pas fait. Je suis allé sur le front de Royan. Là, j’avais un capitaine de 24 ans qui savait conduire des hommes. Il est tombé face à l’ennemi, le 3 Décembre 1944. Avant de mourir il nous a dit : " les gars il faut lutter jusqu’au bout pour la justice et la liberté."Je tiens cet engagement aujourd’hui encore en me battant contre la guerre injuste du Viêt-Nam. ce faisant je défend mon honneur de marin." ( Henri Martin, cité dans Mémoires vivantes

    Henri Martin a été au cœur d’une immense campagne de propagande pour sa libération et pour la fin de la guerre en Indochine. Campagne orchestrée par le Parti communiste français qui organisa des comités de défense avec des personnalités du monde politique ou intellectuel comme Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, ou encore Jean-Paul Sartre qui publiera, fin 1953, L'affaire Henri Martin.

    il fut libéré après trois ans en prison. Le président Auriol le gracia en août 1953.

    >  Il y a 60 ans : Raymonde Dien et Henri Martin contre la guerre d’Indochine - LDH Toulon

    > L’affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine, par Emeric Tellier  

    > L'affaire Henri Martin, d'Alain Ruscio. Ed. Le temps des cerises

    > Henri Martin est décédé - Humanité

    > Film : d'autres sont seuls au monde.  Ciné-Archives gère le fonds audiovisuel du PCF

    Désobéir, c’est le fait d’un homme libre - Un texte de Raymond Aubrac, préface à L’Affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine.

       (Wikipedia)

    henri_martin-ba5eb.jpg

    " Désobéir, c’est le fait d’un homme libre qui met en gage sa liberté pour obéir à sa conscience." C’est ainsi qu’Henri Martin, un marin qui refuse de participer au combat contre les Vietnamiens pour rétablir la domination coloniale, sait que son geste lui vaudra la prison, le jugement, la condamnation.
    Il rejoint le comportement de tous les résistants qui, dans la Résistance intérieure ou dans les Forces françaises libres, ont tous, un jour, décidé de transgresser les ordres de l’occupant relayés par le gouvernement de Vichy, à leurs risques et périls. Refusant de participer au combat contre un peuple qui lutte pour son indépendance, il est donc fidèle à ce qu’il avait été lui-même, un résistant français.

    Il est pourtant intéressant de voir ce qui distingue le geste d’Henri Martin, marin, de ce qu’avait été la décision du même Henri Marin, résistant. J’y vois deux différences significatives.

    Le résistant qui désobéissait devait le faire discrètement, sous peine d’être immédiatement arrêté, neutralisé, de disparaître sans que son comportement soit qualifié comme un exemple à valeur de démonstration publique. Au contraire, le soldat, le marin, qui refusa d’obéir aux ordres qu’il estimait inacceptables l’a fait publiquement. La démonstration était là, mobilisatrice.

    Des centaines, des milliers d’hommes et de femmes ont reconnu le passage à l’acte, symbole d’une conviction que beaucoup nourrissaient sans pouvoir l’exprimer. Dès lors le geste public, motivé et explicité lors d’un procès qui va frapper l’opinion, devient un acte politique mobilisateur (c’est aussi la valeur de l’acte de Raymonde Dien qui arrête de son propre corps un convoi de ravitaillement de la force répressive).

    L’autre différence, importante à mes yeux, peut être ressentie par tous les survivants de la Résistance lorsqu’ils sont invités, souvent des années plus tard, à témoigner devant des jeunes. Parmi les questions posée, on s’entend toujours demander : « Mais pourquoi avez-vous fait cela ? ». Les réponses, qui varient selon les témoins, ont toujours une partie commune : le refus de l’injustice. Ces témoignages sont importants pour leur valeur historique, mais surtout pour la leçon de courage et pour la mise en évidence des valeurs morales qu’ils comportent. Ils arment l’auditoire d’une exemplarité qui trouvera, un jour proche ou lointain, l’occasion de peser sur le comportement. Le geste d’Henri Martin n’était pas, lui, un exemple pour l’avenir. Il était là, motivé, public, immédiat, politique, et son impact sur ceux, nombreux, qu’il impressionnait s’inscrivait dans l’actualité.

    Je voudrais ajouter que cet homme d’un grand courage et d’une haute structure morale a toute sa vie été fidèle à ses convictions, une fidélité dont l’histoire des dernières décennies n’a pas fourni tellement d’exemples. "

    Raymond Aubrac
    Préface à L’Affaire Henri Martin et la lutte contre la guerre d’Indochine.
  • L'invention du déficit à 3%

    Pin it!

    3992716853.pngGuy Abeille est l'inventeur d'un concept martelé par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis trois décennies : " Le déficit public ne doit pas dépasser les 3% de la richesse nationale (PIB). "

    Une règle du 3%, édictée sans aucune réflexion théorique pour satisfaire Miterrand, et qui justifie toutes les hausses d'impôts et toutes les réformes depuis trente ans

    cette référence sera théorisée ensuite par des économistes et reprise dans le traité de Maastricht, devenant un des critères d'intégration dans la zone euro.

    28 Sept. 2012 - Le Parisien -  3% de déficit : «Le chiffre est né sur un coin de table» GUY ABEILLE l'inventeur du concept des 3%

     

  • Légion d'honneur ?

    Pin it!

    Communiqué de l'ACAT

    M. Hammouchi décoré, la Légion d'honneur déshonorée

     Mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France, le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré par la France de la Légion d'honneur.

    legion_deshonneur_1.png

    Le 17 / 02 / 2015

    Mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France, le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré par la France de la Légion d'honneur. L’ACAT s’indigne de l’affront fait aux victimes de torture et à la défense des droits de l’homme, sacrifiés au nom des intérêts diplomatiques.

    Officiellement, les droits de l’Homme sont « une priorité de la politique étrangère de la France [1] ». Dans les faits, il en va autrement. La décision du ministre Bernard Cazeneuve de nommer Abdellatif Hammouchi officier de la Légion d’honneur (une montée en grade, puisqu’il était déjà chevalier) indique le mépris avec lequel la France a décidé de traiter non seulement les victimes de torture, mais les procédures engagées par la justice française.

    « C’est la Légion d’honneur que l’on déshonore. Monsieur Hammouchi est mis en cause par au moins deux victimes qui allèguent avoir été torturées au centre de détention de Temara administré par la Direction de la surveillance du territoire marocain dont M. Hammouchi était déjà à l'époque des faits le responsable. Le geste des autorités françaises indique clairement que la France a décidé de faire prévaloir ses intérêt diplomatiques sur l’intérêt des victimes » témoigne Nordine Drici,  directeur des programmes de l’ACAT. « Cette décoration semble être une contrepartie de la reprise de la coopération, un geste destiné à laver le soi-disant affront de la justice française qui a osé faire son travail en convoquant M. Hammouchi le 20 février 2014 »

    En mai 2013 un ressortissant franco-marocain, Adil Lamtalsi, et l’ACAT ont déposé une plainte pour « complicité de torture » contre Abdellatif Hammouchi, le chef de la DST. Cette plainte a donné lieu, en février 2014, à la remise par la police française d’une convocation à M. Hammouchi, sur demande d’une juge d’instruction française, ce qui avait provoqué le courroux du Maroc. Dans le même temps, l’ACAT a déposé une autre plainte pour torture pour le compte d’Ennaâma Asfari, défenseur des droits de l’homme sahraoui incarcéré au Maroc.

    Alors que la diplomatie française dit s’attacher « à combattre par son action (…)  dans les enceintes multilatérales et dans le cadre de ses relations bilatérales, les violations des droits de l’Homme partout où elles sont commises [2] », la décoration prochaine de M.Hammouchi porte atteinte à la notion « d’honneur » attachée à cette haute distinction de la France, accordée à  des étrangers ayant « rendu des services (…) à la France ou encouragé des causes qu’elle défend (défense des droits de l’Homme, liberté de la presse, causes humanitaires…) [3]. »

    Pour témoigner de son indignation, l’ACAT adresse cette semaine des courriers officiels à François Hollande, Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve, accompagnés d’un insigne, symbole de la Légion d’honneur déshonorée. 

     Contact presse :

    Pierre Motin, 01 40 40 40 24 / 06 12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr

    Notes aux rédactions :

    [1] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/droits-de-l-homme/

    [2] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/droits-de-l-homme/

    [3] http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/criteres-dattribution/104

    "L’ACAT est une ONG chrétienne de défense des droits de l’homme créée en 1974. Association loi 1901, elle est reconnue d'utilité publique et d'éducation populaire. 

    L'ACAT a pour but de combattre partout dans le monde les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture, les exécutions capitales judiciaires ou extra-judiciaires, les disparitions, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides.
    Elle assiste les victimes de tous ces crimes, notamment en se constituant partie civile devant les juridictions pénales et elle concourt à leur protection notamment par toutes actions en faveur du droit d’asile et de la vigilance à l’égard des renvois qui s’avèreraient dangereux.

    L'ACAT fonde son action sur un réseau actif de 39 000 membres adhérents, donateurs et salariés."

  • Antiterrorisme : l'arsenal des lois

    Pin it!

    La France dispose d'un arsenal impressionnant de lois antiterroristes et possède des pouvoirs très étendus. Ainsi  des personnes peuvent être inculpées et déclarées coupables sur la base d'éléments à charge faibles et indirects comme dans le cas "d'association criminelle en relation avec une entreprise terroriste" .

    Traditionnellement les autorités réinvestissent le crime, et se donnent des pouvoirs exagérément étendus et vagues qui risque de porter atteinte au droit et aux libertés de mouvement et d'expression,

    *

    Attentats de Paris, l’onde de choc - L’empilement des lois antiterroristes
    Monde diplomatique.

    Depuis 1986, le Parlement français n’a cessé de renforcer l’arsenal judiciaire contre le « terrorisme ». Plusieurs mesures rognant les libertés publiques et annoncées comme provisoires ont été par la suite entérinées définitivement.

    9 septembre 1986. Première loi ayant pour objet spécifique la « lutte contre le terrorisme ». Définition des infractions « en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Les poursuites relèvent de la compétence de magistrats de Paris.

    30 décembre 1986. Les cours d’assises jugeant les crimes terroristes sont composées exclusivement de magistrats, et ne font pas appel à des jurés.

    22 juillet 1992. Le nouveau code pénal précise la liste des infractions constituant des « actes de terrorisme ».

    16 décembre 1992. La notion d’association de malfaiteurs devient applicable aux actes de terrorisme.

    8 février 1995. En matière de terrorisme, la prescription des délits passe de dix à vingt ans, et celle des crimes à trente ans.

    22 juillet 1996. Les peines de prison encourues pour les infractions liées au terrorisme sont alourdies.

    30 décembre 1996. Les perquisitions et saisies sont autorisées de nuit.

    29 décembre 1997. Le président de la cour d’appel peut décider que les audiences se tiennent en tout autre lieu que le tribunal.

    15 novembre 2001. Les infractions pouvant relever du terrorisme sont étendues au blanchiment et aux délits d’initié. Autorisation « à titre temporaire » de la fouille des véhicules à des fins de recherche. Peine complémentaire de confiscation.

    18 mars 2003. La possibilité de fouiller des véhicules devient permanente. Extension des compétences des officiers de police judiciaire.

    9 mars 2004. Moyens d’investigation policière supplémentaires pour l’infiltration, la perquisition, l’interception des télécommunications. Garde à vue portée à quatre-vingt-seize heures.

    23 janvier 2006. Garde à vue extensible à six jours, aggravation des peines en cas d’« association de malfaiteurs à des fins terroristes » et assouplissement de l’encadrement de la vidéosurveillance.

    21 décembre 2012. Possibilité de poursuivre les actes de terrorisme commis par des ressortissants ou résidents français et l’incitation à commettre de tels actes.

    13 novembre 2014. Mise en place d’une interdiction administrative de sortie du territoire. Renforcement de la répression de l’apologie du terrorisme. Possibilité de blocage des sites Internet et de recherche de données dans des serveurs situés à l’étranger. Pénalisation des actes préparatoires.

  • 49.3 : le gouvernement fait le numéro d'urgence

    Pin it!

    Vive l'adoption des lois sans vote !

    blog+-Valls+menace+les+deputes.jpgUn parlement croupion d'une république taillée sur mesure par de Gaulle, c'est encore trop. Des députés godillots, il n'y en a pas assez... ou alors ils sont peu fiables. Après l'avoir joué " cartes sur table " avec son sémillant ministre des finances dans le rôle du pédagogue infatigable qui mouille sa chemise, l'exécutif décide de faire passer la loi Macron à l’Assemblée nationale en recourant à la procédure dite du 49-3. " Je ne dramatise pas, au moment où je parle, le texte ne passe pas " s'est justifié Manuel Valls.

    Déjà au mois de juin 2014, lors du vote du Budget, le gouvernement Hollande avait menacé les députés du 49.3, après son chantage sur la grève SNCF et le bac.

    Sous la droite un tel recours était naguère ( jadis ?) aux yeux du PS, une insulte faite à la démocratie et une violation des droits du Parlement. La procédure, ôte en effet le droit (relatif) des députés de délibérer démocratiquement : le projet de loi est considéré comme adopté sauf si une motion de censure, déposée dans les 24 heures, est votée par l'Assemblée nationale. Si la motion de censure n'est pas déposée, le texte est adopté. Idem si la motion de censure est rejetée. (Huffington Post)

    A l'époque où Dominique de Villepin, Premier ministre, utilisait le 49.3 pour faire passer en force la loi sur le CPE. Hollande déclarait sans rire :

    " Le 49.3 est une brutalité. Le 49.3 est un déni de démocratie. Le 49.3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire mais il va se poursuivre ce débat parlementaire d'une manière ou d'une autre, d'abord au sénat et ensuite par des procédures que nous utiliseront jusqu'au bout. "

     

  • Le PS et l'esprit Charlie en rafale

    Pin it!

    Mais si, Vous savez... la liberté d'expression, la liberté de la presse, la loi Macron...

    Gilles van Kote, directeur du journal Le Monde, a publié une tribune : Rafale : une mise à l’écart du « Monde » injustifiable.

    3992716853.pngA la différence de ses principaux confrères, Le Monde n’a pas été accrédité par le service de presse du ministre français de la défense pour la cérémonie de signature du contrat de vente de la France à l’Egypte de vingt-quatre avions de chasse Rafale, d’une frégate et de missiles, qui devait avoir lieu lundi 16 février au Caire. Il ne pourra donc pas en faire le compte rendu à ses lecteurs.

    Que nous reprochent les autorités françaises ? D’avoir annoncé l’accord, dans notre édition du 13 février ? D’avoir rappelé, dans notre éditorial des 15 et 16 février, que l’euphorie provoquée par cette vente dans les sphères gouvernementales françaises ne devait pas faire perdre de vue à celles-ci les réalités du régime égyptien ? Dans tous les cas, nous regrettons leur décision injustifiable."


    Vente du Rafale à l'Egypte : "Moralement, c'est... par lemondefr

    En 2007, le PS s’indignait de l’accueil réservé par Sarkozy à Mouammar Kadhafi, alors que sa venue permettait d'espérer de «  signer un certain nombre d’accords économiques  » avec la Libye.

    Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, demandait à la veille de l'arrivée à Paris du dictateur libyen, l'annulation de sa venue "inacceptable" au Palais-Bourbon.

    Les députés refusaient de l'accueillir et demandaient  solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception.

    François Hollande, alors premier secrétaire de ce parti, accusait Sarkozy : il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes",  un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".

    Et l'ex-candidate Ségolène Royal jugeait "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se mettre à genoux devant les intérêts financiers? " demandait-elle. Apparemment oui.

    Quatre ans plus tard, le gouvernement français continue à parler de démocratie, de droits et de libertés pour les Égyptiens et les populations arabes. Mais ce ne sont toujours que de vaines paroles. (voir  Rafale à l’Égypte : Paris tourne la page des printemps arabes, par Warda Mohamed )

    arton814-resp800.jpg