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Zèbres en cavale - Page 31

  • Informer n'est pas un délit

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    La droite en rêvait, le Parti Socialiste va tenter de faire passer une loi qui, sous couvert de protéger les entreprises de l’espionnage industriel, vise à faire taire les journalistes d'investigation économique. Le texte prévoit des mesures annexes qui sont une atteinte à la liberté d'informer: procès à huis-clos, saisie éventuelle de journaux et magazine en kiosques, etc... trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende ça en refroidirait plus d'un. La peine pourra être portée à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit doit être passible des mêmes peines.

    informer n'est pas un délit

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    http://informernestpasundelit.tumblr.com/

    Secret des affaires : informer n'est pas un délit

    3992716853.pngIl y a un loup dans la loi Macron. Le projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée nationale contient un amendement, glissé en catimini dans le texte, qui menace d’entraver le travail d’enquête des journalistes et, par conséquent, l’information éclairée du citoyen. Sous couvert de lutte contre l’espionnage industriel, le législateur instaure comme nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme un «secret des affaires» dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en France.

    Selon le texte, le «secret des affaires» recouvre «une information non publique, qui fait l’objet de mesures de protection raisonnables» et qui a «une valeur économique». Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique du pays.

    Le texte, qui a été préparé sans la moindre concertation, laisse la libre interprétation aux seules entreprises de ce qui relèverait désormais du «secret des affaires». Autrement dit, avec la loi Macron, vous n’auriez jamais entendu parler du scandale du Médiator ou de celui de l’amiante, de l’affaire Luxleaks, UBS ou HSBC sur l’évasion fiscale, des stratégies cachées des géants du tabac, mais aussi des dossiers Elf, Karachi, Tapie-Crédit lyonnais, ou de l’affaire Amésys, du nom de cette société française qui a aidé une dictature à espionner sa population. Et on en passe… La simple révélation d’un projet de plan social pourrait, en l’état, elle aussi, tomber sous le coup de la loi Macron.

    Avec ce texte, un juge saisi par l’entreprise sera appelé à devenir le rédacteur en chef de la nation qui décide de l’intérêt ou non d’une information. Une disposition spéciale prévoit même que la justice puisse empêcher la publication ou la diffusion d’une enquête. Dans le cas où le journaliste viole ce «secret des affaires», il encourt trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. La mise est doublée en cas d’atteinte à «la souveraineté, à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France». Une triple notion suffisamment vague pour autoriser toutes les dérives liberticides.

    Même tarif pour les lanceurs d’alerte, les fameuses sources sans lesquelles certaines affaires ne sortiraient pas. Ce texte inacceptable est mis au vote alors même qu’une loi prévoyant le renforcement de la protection des sources des journalistes a été discrètement enterrée l’été passé.

    Nous, journalistes, refusons de nous contenter de recopier des communiqués de presse pour que vous, citoyens, restiez informés. Et comme disait George Orwell : «Le journalisme consiste à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publié : tout le reste n’est que relations publiques.» C’est pourquoi nous demandons le retrait pur et simple de ce texte.

    Campagne vidéo : "Avec la loi Macron, vous n’en auriez jamais entendu parler".

    SIGNEZ LA PÉTITION

    A l'attention des députés:  Nous vous appelons à modifier l'amendement qui instaure un "secret des affaires" pour qu'il ne puisse être opposé à la liberté d'informer de la presse ou museler les lanceurs d'alertes. Il en va de notre démocratie.

    Pétition, hébergée par Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/280115/secret-des-affaires-informer-n-est-pas-un-delit

    Premiers signataires :

    Fabrice Arfi (Mediapart), Patrick Boitet (Un œil sur la planète), Cash Investigation (Premières Lignes), Tony Comiti (Tony Comiti Prod.), Guilaine Chenu et Françoise Joly (Envoyé spécial), Complément d’enquête (France 2), Hervé Demailly (Conférence des écoles de journalisme), Laurent Léger (Charlie Hebdo), Elise Lucet (France 2), François-Xavier Ménage (Capital), Paul Moreira et Luc Hermann (Premières lignes), Christophe Nick (Yami 2), Antoine Peillon (La Croix), Edwy Plenel (Mediapart), Pièces à conviction (France 3), Spécial investigation (Canal+), Zone interdite, Enquête exclusive

    Les sociétés des journalistes et les sociétés des rédacteurs de :

    AFP, BFM, CAPA TV, Europe 1, L’Expansion, L’Express, La Vie, Les Echos, Le Figaro, Le Monde, Libération, France 2, i-Télé, Les Inrocks, Radio France, RFI, RMC, France Inter, France 24,  TFI

    Les agences de presse et sociétés de production :

    Brothers Films, Dreamway, Magneto Presse, Mano à Mano, Memento, Nilaya Productions, Presse and Co, Stp productions, Tv Presse, Upside, Yami 2, Spica

    Retrouvez ici tous les signataires.

    Le Monde - Janvier 2015 - Les députés veulent protéger le « secret des affaires »
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2015/01/18/les-deputes-veulent-proteger-le-secret-des-affaires_4558503_3234.html

    Challenges - Août 2014 - "La liberté d'expression bâillonnée au nom du secret des affaires?"
    http://www.challenges.fr/media/20140801.CHA6565/la-liberte-d-informer-bientot-baillonnee-au-nom-du-secret-des-affaires.html

    BastaMag - 26 Janvier 2015 - "Loi Macron et protection du secret des affaires : une nouvelle menace pour le droit à l'information" http://www.bastamag.net/Loi-Macron-et-protection-du-secret

  • "Vous qui vivez en toute quiétude..."

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    N'oubliez pas que cela fut,
    Non, ne l'oubliez pas:
    Gravez ces mots dans votre cœur.
    Pensez-y chez vous, dans la rue,

    En vous couchant, en vous levant;
    Répétez-les à vos enfants.
    Ou que votre maison s'écroule;
    Que la maladie vous accable,
    Que vos enfants se détournent de vous.

    Primo Levi

    primo-levi2.jpgPrimo Levi avait 24 ans lorsqu'il fut arrêté comme résistant puis déporté en tant que juif : " J'ai eu la chance de n'être déporté à Auschwitz qu'en 1944, alors que le gouvernement allemand, en raison de la pénurie croissante de main-d'œuvre, avait déjà décidé d'allonger la moyenne de vie des prisonniers à éliminer, améliorant sensiblement leurs conditions de vie et suspendant provisoirement les exécutions arbitraires individuelles.,  Primo Levi  fut libéré d'Auschwitz le 27 janvier 1945 avec 7 500 autres survivants de la Shoah. Dans la préface de son récit autobiographique, " Si c'est un homme", il écrit ceci :

    3992716853.png En fait de détails atroces, mon livre n'ajoutera-t-il rien à ce que les lecteurs du monde entier savent déjà sur l'inquiétante question des camps d'extermination. Je ne l'ai pas écrit dans le but d'avancer de nouveaux chefs d'accusation, mais plutôt pour fournir des documents à une étude dépassionnée de certains aspects de l'âme humaine.

    Beaucoup d'entre nous, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que «l'étranger, c'est l'ennemi». Le plus souvent, cette conviction sommeille dans les esprits, comme une infection latente; elle ne se manifeste que par des actes isolés, sans lien entre eux, elle ne fonde pas un système. Mais lorsque cela se produit, lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeure d'un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lager; c'est-à-dire le produit d'une conception du monde poussée à ses plus extrêmes conséquences avec une cohérence rigoureuse; tant que la conception a cours, les conséquences nous menacent. Puisse l'histoire des camps d'extermination retentir pour tous comme un sinistre signal d'alarme.

    *

    3992716853.pngSoixante-dix ans après Auschwitz, des mouvements qui se réclament du nazisme existent toujours dans plusieurs pays européens. En 2012, un de ces mouvements, l’Aube dorée, a même réussi à faire son entrée au Parlement grec.

    Et puis, sept décennies plus tard, l’étranger ne revêt pas nécessairement la figure du Juif. Ça peut être, et c’est aussi trop souvent, le Noir, l’Arabe, la musulmane voilée…

    Enfin, il faut aussi dire ceci : 70 ans après la libération des derniers prisonniers d’Auschwitz, certains partis de la droite israélienne n’hésitent pas à évoquer la Shoah pour justifier leurs politiques d’occupation des territoires palestiniens. Une instrumentalisation qui banalise le génocide et qui insulte la mémoire de ses victimes."

    *

    Aujourd'hui, le Centre Primo Levi, association indépendante et non confessionnelle,est dédiée au soin des victimes de la torture et de la violence politique qui se sont réfugiées en France.  " Les souffrances, souvent invisibles, produites par la torture, sont complexes et durables. Elles sont difficiles à exprimer par les personnes qui ont survécu aux traitements humiliants visant à les détruire en tant qu'êtres humains. "

    Le Centre a également pour rôle de témoigner, d'informer et de mobiliser - tout particulièrement pour la défense du droit d'asile.

    3992716853.pngLe défaut de reconnaissance des souffrances endurées et la crainte d'être refoulés aggravent les souffrances des hommes, des femmes et des enfants qui ont dû fuir leur pays. La précarité des conditions de vie imposée à ces personnes constitue un obstacle aux soins qui leur sont dus. Témoin des effets de la dégradation des conditions d'accueil des exilés, l'association s'est engagée dans la défense du droit d'asile. Ainsi, l'association participe activement aux travaux et aux actions de la Coordination française du droit d'asile (CFDA).

     Depuis juillet 2010, le centre est membre d'InfoMIE, association d'informations sur les mineurs isolés étrangers.

  • Les camps et l'extermination : bibliographie

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    Sélection de livres par France-Culture

    1945, la découverte

    Annette Wievorka

    1945.jpg?1422272875"Buchenwald, Dachau, Bergen-Belsen... La découverte des camps de concentration nazis par les Alliés en avril et mai 1945 se fit au hasard de la progression des troupes. Libérer les déportés n'était pas un but de guerre et rien ou presque n'avait été prévu pour eux. Dans chaque camp où ils pénètrent, les soldats alliés découvrent les corps décharnés des survivants, les pyramides de cadavres laissés par les nazis.

    Correspondants de guerre, deux hommes sont parmi les premiers à entrer dans cet enfer. Le premier s'appelle Meyer Levin. Il est américain, écrivain et journaliste. Le second est un Français : Éric Schwab est photographe de l'AFP. Tous deux circulent à bord d'une Jeep aux côtés de l'armée américaine. Tous deux sont juifs. Tous deux sont animés par une quête obsédante : le premier recherche ce qui reste du monde juif, le second recherche sa mère déportée.

    À leurs côtés, nous vivons les premiers moments de cet événement immense dont l'onde de choc n'a cessé d'ébranler la conscience mondiale." 4ème de couverture

    *

    Le long retour 1945-1952 : l'histoire tragique des déplacés de l'après-guerre

    Ben SHEPHARD Traduit de l’anglais par John Jackson

    9782226330512%2C0-2422865.jpg?1421854765Lorsque l'Allemagne capitule en mai 1945, les Alliés se trouvent confrontés à un défi gigantesque : soigner, nourrir, regrouper et rapatrier les victimes du régime nazi, piégées dans l'effondrement du IIIe Reich. 15 millions de travailleurs originaires de toute l'Europe, prisonniers de guerre, déportés, survivants des camps sont alors présents sur le territoire allemand, auxquels vont s'ajouter 5 millions de réfugiés de l'Est, chassés des pays libérés ou fuyant l'avance de l'armée soviétique. Ensemble, ils constituent les «Displaced Persons». Si la plupart ont pu retrouver leurs foyers avant la fin de l'année 1945, 1,5 million d'entre eux étaient «non rapatriables» : Juifs rescapés de la Shoah, Polonais, Ukrainiens, Lituaniens, Estoniens, notamment, pour qui le retour dans leur pays d'origine était désormais impossible.

    Il fallut aux Alliés plus de sept ans pour solder cet héritage empoisonné de la guerre. La communauté internationale, en dépit des remous liés à la guerre froide et à la création de l'État d'Israël, réussit alors à poser les bases d'une organisation moderne de l'aide humanitaire.

    En brossant une fresque glaçante, mais riche d'exemples émouvants de destins individuels, Ben Shephard livre, avec Le Long Retour, une page capitale et méconnue de l'histoire de l'Europe du XXe siècle. 4ème de couverture

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    Raoul Wallenberg : Sauver les Juifs de Hongrie

    9782228911948%2C0-2474646.jpg?1421832406Juillet 1944. Tandis que la libération de l’Europe est en route, une partie de la dernière grande communauté juive encore intacte, celle de Hongrie, est en cours de déportation vers Auschwitz depuis qu’Eichmann et ses hommes se sont installés à Budapest quatre mois plus tôt. Raoul Wallenberg arrive de Suède pour tenter de sauver les Juifs de la capitale hongroise. Pendant six mois, à force de négociations et d’héroïsme, il aide des dizaines de milliers d’entre eux d’échapper à la mort. Quand, en janvier 1945, l’armée Rouge entre à Budapest, il est arrêté comme espion, et disparaît… Parfois qualifié de « Schindler suédois », Juste parmi les Nations depuis 1963, deuxième (après Churchill) des sept citoyens d’honneur des États-Unis, Wallenberg est célèbre dans le monde entier. Sauf en France. Ce livre éclaire cet homme de légende, son action et son destin, mais aussi, à travers lui, l’histoire dramatique du cœur de l’Europe. 4ème de couverture

    Avec les contributions de Tal Bruttmann, Tim Cole, Paul Gradvohl, Bengt Jangfeldt, Johan Matz, Fabrice Virgili et Annette Wieviorka.

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    Un monde de camps

    9782707183224%2C0-2321518.jpg?1421832937sous la direction de Michel Agier, avec la collaboration de Clara Lecadet

    Les camps se multiplient et se banalisent partout sur la planète. Ils sont aujourd'hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Gouvernements nationaux et agences internationales adoptent de plus en plus systématiquement cette solution pour «regrouper» les réfugiés humanitaires, pour «parquer», faire «transiter», «retenir» ou mettre à l'écart les «déplacés» et les migrants, les «clandestins» et autres indésirables.

    Douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d'autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d'autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d'attente ou de transit. Si ces «hors-lieux» sont des espaces de parias, nombre d'entre eux s'inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps : la vie s'y renouvelle, s'y attache, et l'emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement.

    En vingt-cinq monographies qui forment une sorte de tour du monde des camps (du plus ancien, à Chatila au Liban, au plus grand, à Dadaab au Kenya, qui regroupe 450 000 habitants, en passant par le plus informel, à Canaan en Haïti, ou le plus précaire, à Calais), cet ouvrage fait découvrir la vie intime et quotidienne de leurs habitants. Loin d'être l'«exception» que l'on évoque généralement dans un cadre humanitaire ou sécuritaire pour en justifier l'existence, les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd'hui. 4ème de couverture

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    Auschwitz

    Tal Bruttmann

    widget.pngAuschwitz est devenu le symbole à la fois des camps de concentration et de l'assassinat des Juifs, occupant aujourd'hui une place centrale tant d'un point de vue mémoriel qu'historique. Marqué par le gigantisme, qu'illustrent en premier lieu les chiffres - 1,3 million de personnes y ont été acheminées depuis toute l'Europe, dont 1,1 million y sont mortes -, le site fut à la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise à mort de la «solution finale».

    Pourtant, il s'agit d'un lieu d'une rare complexité, qui n'est pas limité au camp de concentration, mais est constitué d'une multitude d'espaces - camps de concentration, centre de mise à mort, industries de tous types - articulés autour de la ville d'Auschwitz, désignée par le régime nazi pour devenir un modèle de développement urbain et industriel au sein du IIIe Reich.

    C'est dans cet espace que se sont croisées et concentrées politiques répressives contre différentes catégories de populations (Polonais, Tsiganes, Soviétiques...), politiques d'assassinat, dont la plus importante fut celle menée contre les Juifs, mais aussi politiques de colonisation et de développement industriel, conférant à Auschwitz une dimension sans égale. 4ème de couverture

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    La déraison antisémite et son langage

    Jean-Pierre Faye et Anne-Marie de Vilaine - Prix antiraciste Bernard Lecache 1993

    9782742706785%2C0-954553.jpg?1421681575Contrairement aux allégations de l'antisémitisme et de ses précurseurs, il n'y a pas de "question juive". A l'histoire d'un peuple, l'antisémitisme s'est employé à substituer une interprétation fallacieuse en forme de malédiction narrative qui confisque l'identité juive et la soumet aux automatismes meurtriers du langage.

    Une moitié de siècle après la Shoah, c'est de cet antisémitisme, de sa mythologie, de ses origines et de ses transformations - de son opiniâtre rémanence - que s'entretiennent ici, pour déjouer ses fables. 4ème de couverture

     

     

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    Les Juifs dans la Résistance

    Monique Lise Cohen  Jean-Louis Dufour
    9782908527780%2C0-33308.jpg?1421682092Le sort tragique que fit l'Administration siégeant à Vichy fit subir aux juifs, l'ignominie de l'obligation du port de l'étoile jaune ne peuvent s'oublier. Mais l'histoire de la Résistance doit aussi prendre en compte le combat de femmes et d'hommes juifs, en France contre l'occupant, loin d'une image passive des membres de cette communauté. 4ème de couverture

     

     

     

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    Au bureau des affaires juives : l'administration française et l'application de la législation antisémite (1940-1944)

    Tal Bruttmann

    tal.jpg?1290771678Mise en place par le gouvernement de Vichy dès l'été 1940, la politique antisémite est officiellement lancée avec le statut des Juifs en octobre 1940. Dès lors, l'antisémitisme devient une norme pour l'ensemble des administrations françaises - centrales comme locales - qui participent toutes, à des degrés divers, à sa mise en oeuvre. Il ne s'agit pas là des professionnels de l'antisémitisme, tels que le furent les agents du commissariat général aux Questions juives, mais bien des fonctionnaires de toutes catégories : agents des préfectures, policiers, personnels judiciaires ou encore employés municipaux, tous se sont vu confier des prérogatives visant à «épurer» la société française des Juifs.

     

    Ce livre apporte un éclairage original sur cette dimension essentielle et paradoxalement mal connue du régime de Vichy. S'appuyant notamment sur des archives jusque-là négligées, l'auteur s'intéresse tout d'abord à la manière dont le gouvernement a défini et mis en place, en quelques mois, les bases de la politique antisémite. Puis, en analysant en particulier la langue administrative, les méthodes de travail, les instructions et leur application, il rapporte précisément la façon dont les fonctionnaires se sont adaptés, le plus souvent sans états d'âme, à leur nouvelle tâche. Leurs missions en matière de poli-tique antisémite furent considérables, au premier rang desquelles le contrôle et le fichage de la population juive. C'est cette activité des administrations dans ce qui fut la zone libre, puis la zone sud à la suite de son occupation par les Allemands et les Italiens, que l'auteur évoque dans ce livre, à travers de nombreux exemples locaux. 4ème de couverture

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    L'impossible réparation

    J.-M. Dreyfus

    9782081348127%2C0-2463851.jpg?1422354288A partir de documents d'archives, J.-M. Dreyfus présente le processus de réparation des déportés français, entre 1944 et 2001. Il aborde le sort des morts, les biens spoliés, l'or juif, l'indemnisation des déportés, le destin des criminels de guerre, ainsi que le rôle du Quai d'Orsay sous Vichy puis après la guerre. 4ème de couverture

     

     

     

     

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    L'heure d'exactitude : histoire, mémoire, témoignage.

    Annettte Wieviorka, entretiens avec Séverine Nikel

    shoah.jpg?1346166445Annette Wieviorka a vécu cette expérience rare pour un chercheur de voir son objet d'étude - la mémoire du génocide des Juifs - passionner le grand public, les journalistes, les hommes politiques. Depuis la publication de sa thèse, Déportation et génocide, en 1992, elle a été partie prenante de tous les débats et a participé à la mission Mattéoli sur la spoliation des Juifs de France ainsi qu'au soixantième anniversaire de l'ouverture des camps d'Auschwitz.

    Pourquoi la « mémoire de la Shoah », le « devoir de mémoire » et le « témoin » tiennent-ils la place qu'ils occupent aujourd'hui dans nos sociétés ? Quel sens cela a-t-il et quels malentendus se sont installés ? Que faut-il transmettre aux générations futures ? Ce sont quelques-unes des questions posées au fil de ce dialogue, qui retrace un itinéraire intellectuel singulier, placé sous le signe de la liberté de pensée, et dont les grandes préoccupations puisent du côté des interrogations les plus douloureuses et les plus controversées du XXe siècle.

    *

    Témoignages de deux femmes internées à Ravensbrück

    Toute une vie de résistance, par Marie-Jo Chombart de Lauwe dont vous pouvez écouter le témoignage dans l'émission Hors-champs

    Kinderzimmer, par Valentine Goby.  Histoire d'un accouchement dans le camp de Ravensbrück. « Le seul témoignage que l’on ait de cette Kinderzimmer, c’est le récit qu’en donne Marie-José Chombart de Lauwe, résistante française déportée à Ravensbrück en juillet 1943. » Actes Sud, 2013

    J'ai donné la vie dans un camp de la mort, par  Madeleine Aylmer-Roubenne

     

    et aussi :

    La Shoah à destination des élèves de cm2

    Béatrice Finet, « La Shoah racontée aux enfants : un cas particulier de fiction historique », Repères , 48 | 2013, http://reperes.revues.org/613  

     

  • L'extermination des Tziganes d'Europe

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    Simone Veil interviewée par Juliette Jourdan sur la déportation des Tsiganes

     

    DERNIERE MINUTE : expulsion imminente

    26 janvier 2015

    3992716853.pngDemain l’Europe et de nombreux autres pays, célébreront les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz.

    Le devoir de mémoire envers tous ceux qui y ont été exterminés est d’une importance toute à fait particulière en ces moments difficiles.

    Parmi ceux-ci, outre des juifs, des handicapés moteurs et mentaux, des résistants… figuraient aussi des roms, des tsiganes et autres voyageurs (1). Mais il semble qu’on les ait oubliés.

    Faut-il y voir un lien ?

    Mais c’est aussi le jour que le Préfet de Seine et Marne, et les Maires des communes de Noisiel et de Champs sur marne ont choisi pour mettre à la rue 400 personnes Roms habitants depuis peu dans les bois de ces 2 communes.

    Cette décision préfectorale a été prise alors qu’aucun diagnostic n’a été réalisé, que le 115 n’a été prévenu que ce soir vers 18 heures et qu’il n’a ni les effectifs, ni les moyens pour héberger dans l’urgence ces familles. Autrement dit, demain matin seront jetés à la rue ces familles sans aucune alternative possible, alors qu’elles sont aujourd’hui à l’abri du froid et de la pluie dans leurs baraques, sans que cela ne coûte à la collectivité, et alors que notre collectif travaille avec eux pour tenter de trouver des solutions à ces situations d’extrême précarité.

    Au moment où nos hommes politiques tentent de remettre au gout du jour les valeurs de la république -dont la fraternité- et se souviennent de l’importance du vivre ensemble, cette action semble totalement déconnectée des réalités et pose clairement la question à la fois des discours que l’on nous tient, mais aussi de la réelle volonté de vivre ensemble, avec nos voisins citoyens européens.

    Alors nous serons présents à partir de 7h15 demain matin, dans l’allée des Bois à Noisiel (77) pour célébrer avec les forces de police et nos voisins les roms, l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Si vous souhaitez vous joindre à nous pour ce grand moment de fraternité,  n’hésitez pas.

     

  • L'extermination

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    Birkenau.jpg

    3992716853.pngVarsovie, années 40 : Ils avaient construit une image du juif telle que c’est dans l’indifférence qu’ils avaient enfermé 500 000 personnes de religion juive dans le ghetto de Varsovie, y menaient des incursions régulières, tuant hommes, femmes et enfants, affamant cette population réduite à un état de misère indigne, ouvrant parcimonieusement les portes du ghetto pour laisser de temps en temps passer quelques vivres."

     Philippe Lewandowski


    3992716853.png Les millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis dans les plaines de Pologne avaient des traits communs qui permettent de parler d'un judaïsme européen. Ce n'était pas tant le sentiment d'appartenance à un peuple mythique, ni la religion car beaucoup d'entre eux s'en étaient détachés : c'étaient des éléments de culture commune."

    Eric Hazan

    3992716853.pngAujourd’hui comme hier, nous demeurons saisis par l’injonction Plus jamais ça ! Que plus jamais on ne tolère l’oppression d’un groupe humain quel qu’il soit, sur quelque base que ce soit. Et que nous ne nous trompions pas lorsqu’il s’agit d’en tirer les enseignements. Aujourd’hui, on montre du doigt et on tue des Juifs en France et il y a des années que des Musulmans, des Roms, des Noirs, des migrants subissent le même sort. Des synagogues sont profanées ou la cible de violences. Des dizaines de mosquées sont attaquées ou incendiées, et plus encore ces dernières semaines. Autant de crimes racistes mais qui provoquent des réactions très différentes de la part du gouvernement et des médias.

    Commémorer la libération d'Auschwitz en refusant le racisme et le fascime,
    par le Bureau National de l’UJFP
     

    3992716853.pngNous rendons hommage a tous ceux, modestes héros et héroïnes, qui ont engagé leur vie dans une bataille face à l’armée d’un pouvoir qui contrôlait presque toute l’Europe. Face à l’oppression, il y a toujours résistance : contre le nazisme en France, à Vilnius, en Allemagne même et, des années après, en Egypte et en Algérie contre le pouvoir colonial aussi bien qu’en Afrique du Sud contre l’apartheid. »

    « Il en est de même aujourd’hui : les masques changent mais c’est toujours le même combat. Nous, filles et fils de résistants au nazisme, affirmons notre soutien a la résistance palestinienne, car le pouvoir sioniste en Israël, a usurpé notre nom collectif (juifs), pour en notre nom disent-ils, mener une politique de répression coloniale féroce et d’apartheid. »

    « L’hommage à nos parents, martyrs ou survivants, est à l’unisson de l’hommage aux résistants du peuple palestinien dont les droits fondamentaux, humains et nationaux sont bafoués (...)

    Communiqué des fils et filles de Marek Edelman (mai 2008)


    "Si rien n’a été transmis avant, le voyage à Auschwitz est inutile"

    Entretien avec Annette Wieviorka, Le Monde, 2005

    3992716853.pngLes déplacements scolaires à Auschwitz sont souvent présentés comme des réponses à une montée de l’antisémitisme. Qu’en pensez-vous ?

    C’est une vision religieuse : comme s’il suffisait d’avoir été à Auschwitz pour être vacciné contre la haine, pour devenir lucide sur les dangers du monde actuel. Si c’était vrai, cela se saurait. En réalité, on charge la visite de quelque chose qu’elle ne peut pas apporter. On attend un choc alors qu’il arrive à des élèves très sensibles de ne rien ressentir. Ils se trouvent un peu honteux et répètent les slogans que l’on attend d’eux : "J’ai compris où le racisme menait", "Plus jamais ça"... D’un point de vue éducatif, c’est vain. Peut-être faudrait-il réfléchir sur autre chose.

    Beaucoup d’élèves se montrent au contraire bouleversés.

    Bien sûr, il ne faut pas généraliser. Mais il existe un problème général d’identification. Birkenau, c’est l’extrême de l’extrême de l’extrême. Quelque chose qu’on ne peut se représenter à moins d’être très malade. On ne peut demander aux élèves de s’identifier ni aux victimes, ni a fortiori aux auteurs de ces assassinats de masse. Il faudrait davantage insister sur les faits qui peuvent avoir des échos dans le présent pour les jeunes : sur le fichage, l’indifférence et la lâcheté devant la persécution, la coupure du lien social, les gens qui conduisent les trains... tout ce qui s’est passé en amont des chambres à gaz et qui leur a permis de fonctionner.

    Certains élèves font état d’une sorte de saturation d’informations sur la Shoah, parfois en se plaignant de l’absence de leur propre mémoire douloureuse (esclavage, guerre d’Algérie) dans les cours. Comme analysez-vous cette réalité ?

    Si ce sentiment de saturation existe, c’est qu’on ne cesse de faire de la morale et que cela ennuie les élèves. Si l’on considère plutôt Auschwitz comme quelque chose qui continue d’interroger, ce ras-le-bol disparaît. Il faut cesser de substituer la morale à la réflexion. Cesser de dire aux lycéens : "Attention, vous allez être des nazis si..." Pourquoi un jeune accepterait-il cette vision de lui, cette injonction morale et sociale à être bouleversé ?

    Votre critique des voyages scolaires ne remet-elle pas plus globalement en cause l’accaparement de l’histoire par la mémoire ?

    Non seulement par la mémoire, mais aussi par les médias et le politique. Laissons les professeurs et les élèves travailler, laissons cette histoire vivre pour les générations qui viennent ! Cessons de faire des leçons de morale ahurissantes qui nous posent, nous adultes de 2005, comme les porteurs d’une vertu que n’avaient pas nos aïeux ! Nous nous donnons bonne conscience, alors que nous devrions nous inquiéter du monde que nous avons fait et dans lequel beaucoup de jeunes vivent dans des conditions déplorables. Que signifient nos leçons sur la République, l’intégration, l’antiracisme alors qu’ils subissent l’exclusion, les discriminations liées à leurs origines et ont tant de mal à imaginer leur place dans la société ?

    jusqu-au-dernier-graphisme-291749-686299.pngJusqu'au dernier, la destruction des juifs d'Europe

    Emissions - France 2

    3992716853.pngIl nous a donc semblé fondamental de « revisiter » l’histoire de la destruction des Juifs d’Europe. Et tout aussi important de commencer par une évidence : avant la discrimination, la répression, l’anéantissement, les populations juives d’Europe occidentale, centrale et orientale étaient vivantes. Culturellement et socialement. Diverses, multiples, certaines intégrées et assimilées, d’autres enracinées sur des marges de l’Empire russe, singulières et religieuses. Juifs et laïcs, religieux, classes laborieuses ou bourgeois intellectuels, artisans, médecins, ouvriers, agriculteurs, ce monde était vivant avant d’être englouti.

    La libération des camps
    Émissions sur France-Culture

     La Fabrique de l'Histoire

    26 janvier : 70 ans de la libération des camps 1/4 - Lundi actualité : Michel Agier et Fabrice Virgili

    Mardi 27 janvier :  Retour au Struthof – un documentaire d’Anaïs Kien, réalisé par Françoise Camar

    Mercredi 28 janvier : Après les camps, quelle réparation ?

    Jeudi 29 janvier : Regard soviétique sur la libération des camps

    Sur les Docks du 26 au 29 janvier 2015  (http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-0) :

    > Lundi 26 janvier : Collection Témoignages : 1945-1946 en France, le retour des camps à travers des archives de l’INA
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-temoignages-1945-en-france-le-retour-des-camps-2015-01-26

    > Mardi 27 janvier : Collection Sur Les Lieux de : Auschwitz-Birkenau, conserver les camps de la mort ?
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-sur-les-lieux-auschwitz-birkenau-conserver-les-camps-de-la-mort-20

     > Mercredi 28 janvier : Collection Enquêtes : Juifs dans la Résistance
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-juifs-dans-la-resistance-2015-01-28

    > Jeudi 29 janvier : Collection particulière, des femmes et des bébés à Ravensbrück
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-particuliere-des-femmes-et-des-bebes-a-ravensbrueck-2015-01-29  20080606_1626849824_od_wyzwolenia_do_powstania_6.jpg

     

     
  • Syriza : quelle radicalité ?

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    images?q=tbn:ANd9GcROvytO0MahhTE4KGcdNT-K3qKBub930Qo9q57GojAYkYyIgPsX"Négociation" de la dette avec l’Union européenne, maintien des traités européens, propositions pour "réformer" en douceur le capitalisme à l’œuvre en Grèce et en Europe, rapprochement avec la droite en vue d'un gouvernement de "salut national "...  

    Syrisa a su recyclé, à sa manière, les dissidents du parti communiste de Grèce (KKE) et les déçus de la social-démocratie façon Pasok. Ni les uns ni les autres, qui dominent Syrisa, ne considèrent plus le socialisme comme une alternative au capitalisme. Il s'agit de réformer le libéralisme.

    Cécile Chams rappelle que le congrès de fondation de Syriza en 2013,  montré les profonds clivages entre les composantes de Syriza :

    " notamment entre l’aile majoritaire, dominée par Synaspismos et la Plate-forme de gauche, regroupant plusieurs organisations, la plupart de tendance trotskiste.
    Celle-ci représente 30 % des voix au dernier congrès, alors qu’elle obtenait 25 % à la conférence de décembre 2012. Le Congrès a rejeté les amendements de la Plate-forme de gauche, qui ont toutefois obtenu 30 à 40 %.

    Ces amendements étaient les suivants :

    - Syriza doit rejeter la totalité de la dette de la Grèce, soutenir l’annulation de tous les accords de prêt avec la Troïka et se préparer à mettre fin à tout paiement si nécessaire pour réaliser l’annulation de la dette.

    - Syriza doit soutenir la nationalisation, sous contrôle des travailleurs et du peuple, de tout le système bancaire et de tous les secteurs stratégiques de l’économie, comme un moyen nécessaire de rencontrer les besoins des travailleurs et de riposter aux attaques des capitalistes contre la classe ouvrière.

    - Syriza doit appeler à la formation d’un gouvernement de gauche qui doit préparer la rupture avec la zone euro et l’Union européenne.

    - Syriza doit appeler à un front uni des partis de gauche, y compris le Parti communiste et Antarsya, mais doit refuser de coopérer avec toute force politique et avec tout politicien qui a mené ou accepté les politiques d’austérité, y compris Dimar.

    Le congrès a élu Alexis Tsipras comme dirigeant du parti avec 72 % des voix. Plus d’un quart des délégués ne l’ont pas soutenu. Un relativement piètre score pour un nouveau dirigeant, candidat au poste de premier ministre de surcroît. "(Grèce : Syriza ou la voie social-démocrate)

    Déjà le vers est dans le fruit : l'alliance de Syriza avec un parti de droite ultra-conservateur et clérical pour gouverner (ANEL - Grecs indépendants), laisse augurer d'un radicalisme en voie de normalisation et qui effraie sans doute bien peu le "monde de la finance", cet ennemi cher à Hollande.

    " Syriza n’en apparaît pas moins comme un parti profondément divisé sur des points stratégiques essentiels, qui sont au centre du débat national et européen. Il est évident que la confrontation entre les partisans d’une approche « réaliste », soucieux d’accéder au pouvoir " à froid ", de ne pas rompre avec le cadre européen et de ménager les secteurs stratégiques des forces dominantes, et ceux qui prônent l’affrontement ouvert et la rupture avec le cadre actuel de l’UE touche au cœur des questions qui se posent aujourd’hui à la gauche radicale du Vieux Continent." Stathis Kouvélakis

    images?q=tbn:ANd9GcRyzHQxWfYenhCnUiV4j1OpLy5d8RtJhs5C1j_ipXbfGGs-sSw_

    En 1938, l’Europe connaissait la montée des fascismes et la guerre. Le mécanisme du Front populaire, contrôlé par les partis staliniens et sociaux-démocrates, avait alors ouvert la voie aux fascismes en réprimant tout mouvement révolutionnaire comme ce fut le cas en Espagne mais également en France.

    Léon Trotsky écrivait alors, dans le Programme de transition

    Les "Fronts populaires" d'une part, le fascisme de l'autre, sont les dernières ressources politiques de l'impérialisme dans la lutte contre la révolution prolétarienne. Du point de vue historique, ces deux ressources ne sont cependant que des fictions. La putréfaction du capitalisme continue aussi bien sous le signe du bonnet phrygien en France que sous le signe de la swastika en Allemagne. Seul, le renversement du capitalisme peut ouvrir une issue. »

    *

    "Plateforme de gauche" formée par le Courant de gauche, le Regroupement de gauche,  DEA, Kokkino et APO.

    > Grèce : Syriza ou la voie social-démocrate, par Cécile Chams - Etudes marxistes

    > Où va Syriza ?, Panos Petrou, membre dirigeant de l’organisation anticapitaliste Gauche internationaliste des travailleurs (DEA), l’un des groupes fondateurs de Syriza en 2004et composante de la "plateforme de gauche".

    >  9+1 remarques sur Syriza après son congrès fondateur, par  Stathis Kouvélakis, universitaire et membre du comité central de Syriza,

    > Qui est Keynes ? Est-il un libéral ( d'extrême gauche)?  Paul Jorion

    > Alexis Tsipras entre radicalisme et «réalisme», par Philippe Marlière

    > Le Programme de transition -Trotsky

    > Les élections grecques et les tâches politiques de la classe ouvrière, par Peter Schwarz  WSWS

     
  • Vérité, politicaille & chroniquailleurs

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    Le Monde a titré un des ses articles "Effectifs et horaires des policiers, les erreurs de Sarkozy"  où Alexandre Pouchard et Samuel Laurent relèvent quelques perles de l'ex-président de la république, invité du journal de 20 heures de France 2.

    Pujadas, incolore et insipide, enregistre benoîtement l'accumulation des contre-vérités de Sarkozy qui accapare le micro dans un long monologue. Ronde des fameux chiffres qui "parlent d'eux-mêmes" et des phrases creuses qui en font tout autant. Même tics, même quincaillerie.  On sait que l'absence de contradictions sur les ondes et les antennes est garante de démocratie apaisée. Les quelques questions dérangeantes sont vite remisées aux oubliettes car Pujadas sait toujours se "comporter comme  faire-valoir".

    En 2009, un documentaire de la Radio Télévision Suisse- TSR - mettait à nue le rapport autoritaire que Sarkozy entretenait avec les médias... ça n'a guère changé. Sans doute qu'on attend son retour.

    " Un panorama complet, à la fois édifiant et déprimant, des rapports entre Sarkozy et les médias français. Résumé des nombreuses manifestations des relations qu'entretient  Sarkozy avec les journalistes. Alain Genestar, David Pujadas, Daniel Schneidermann et d'autres confrères moins connus témoignent."

     

     

    En son temps, Jules Vallès, écrivain, journaliste et acteur de la Commune de Paris, écrivait déjà dans le journal La Rue:

    glt1.png Le journalisme contemporain râle dans l'air rance et fade des bibliothèques ou l'air empesté des coulisses, suçant la chair morte au flanc des cadavres illustres ou mangeant le fard sur la joue des actrices, criant avec les uns : "Vive Platon !" avec les autres : "Vive Siraudin !" les pédants portant dans leurs mains sales le flambeau des nécropoles, les chroniquailleurs écrivant à la lueur d'un quinquet de boui-boui !

    Nous venons dire, nous, que nous aimons le soleil et la vie ! Mais songez donc : c'est presque une révolution !

    Ils ne savent que tourner, comme des mouches, autour de ceux qui ont de l'encre aux doigts ou de la poudre de riz au cou : ils ne savent que faire des articles à propos d'articles, causer du grand siècle ou du petit Chose, commenter, copier, plagier, ou bien sculpter des mots comme des forçats cisèlent des noyaux de cerise, monter dans les maisons, écouter aux portes, recueillir la salive et filtrer le crachat des autres ! "

     

    Jules Vallès
    dans le journal La Rue

     

    > Vu de Suisse, Sarkozy est un « vampire des médias ». Par Augustin Scalbert  - Rue89
    >
    David Pujadas, sa vie et ses œuvres sur le site Acrimed