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légion d'honneur

  • Légion d'honneur : le hochet déshonoré

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    3992716853.png En trois mois, de janvier à mars, le royaume wahabbite a exécuté 70 personnes, dont 47 en une seule journée, le 2 janvier. Parmi ces condamnés à mort, le plus souvent décapités au sabre, des criminels de droit commun, mais aussi des opposants politiques, comme le chiite Nimr al-Nimr.

    En 2015, l’Arabie saoudite a exécuté 153 personnes, contre 87 en 2014. Entre janvier 1985 et juin 2015, au moins 2 208 personnes ont été victimes de la peine de mort, parmi lesquelles plus d’un millier d’étrangers, des mineurs et des handicapés mentaux.  Madjid Zerrouky

    Le mensuel féminin Causette s'est procuré les messages électroniques de représentants de la diplomatie française qui ont validé la remise de la Légion d'honneur au prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Nayef. Ce hochet illustre le rapprochement, depuis le début du quinquennat Hollande, entre les deux pays. 

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    3992716853.png Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir à un futur roi saoudien ? Contrairement à la version officielle, l’attribution de la Légion d’honneur au prince saoudien Mohammed ben Nayef s’est faite « à sa demande », soucieux qu’il est – en tant que futur roi d’Arabie saoudite – de « renforcer sa stature internationale ». Cela a donc été traité de manière « très très urgente (TTU) » par l’Élysée et le ministère des Affaires étrangères. Un échange de mails diplomatiques (intégralement reproduits ci-dessous, fautes d’orthographe comprises) est tombé dans le sac à main de Causette. Et il est scandaleux.

    > La véritable histoire de la légion d'honneur du prince héritier saoudien -  

    3992716853.png C’est en toute discrétion que François Hollande a remis, vendredi 4 mars, la légion d’honneur « au titre de personnalité étrangère » à Mohammed ben Nayef, ministre de l’intérieur et prince héritier d’Arabie saoudite. Mais cette discrétion n’a pas suffi à éviter la polémique sur ce choix diplomatique, alors que l’Arabie saoudite, important client de l’industrie d’armement française, multiplie les atteintes aux droits de l’homme.

    > Arabie saoudite : légion d’honneur et décapitations, Par Madjid Zerrouky - Les Décodeurs / e Monde.fr 

     

    Egalement, au rayon déshonneur : M. Hammouchi décoré, la légion d'honneur déshonorée -  " Mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France, le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré par la France de la Légion d'honneur." ACCAT

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    Sans derbouka ni trompettes, le Billet de Sophia Aram

    par franceinter


    C'est à Jean-Marc Ayrault qu'est revenu de justifier la Légion d’honneur remise au prince héritier d’Arabie Saoudite. Ce hochet illustre le rapprochement, depuis le début du quinquennat, entre les deux pays.  

  • A tout saigneur, tout honneur : Abdellatif Hammouchi

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    L’ACAT, Amnesty International France, la FIDH, Human Rights Watch et la Ligue des droits de l’Homme sont particulièrement préoccupées par l’adoption  protocole de coopération judiciaire franco-marocain   adopté par le Sénat. Cce texte représente un recul pour la lutte contre l’impunité en France.

    Les ONG ont déclaré :« Il est très regrettable que les débats se soient focalisés sur l’amitié franco-marocaine plutôt que sur les responsabilités et obligations de la France en matière de lutte contre l’impunité des responsables de violations des droits de l’Homme et sur la réalité de l’usage de la torture au Maroc. Nous resterons vigilants quant à l’application de ce texte dans les procédures en cours et à venir. Nous appelons les magistrats à n’appliquer l’accord que dans les strictes limites du droit international et national ».

    > FIDH : Adoption du protocole France-Maroc au Sénat : les ONG resteront vigilantes

    Communiqué commun ACAT/Amnesty/FIDH/HRW :  « La réconciliation au prix de l’impunité ?

    Document de questions/réponses adressé aux parlementaires

    Avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH)

    Le projet de loi sur le site de l’Assemblée nationale 

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    A l'origine de ces aimables politesses franco-marocaine, Abdellatif Hammouchi, patron du renseignement (Direction de la sécurité du territoire, DST) et directeur de la police marocaine. L'homme qui a été fait chevalier de la légion d’honneur depuis 2011, est mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France.. Cazeneuve, lors d'une visite à Rabat, lui a promis d'être élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur... La gôche à le cœur bon et son âme est généreuse.

    Abdellatif Hammouchi " rejoint ainsi la liste des dignitaires du régime marocain mis en cause par la justice française, dont l’actuel chef de la gendarmerie royale, le général Hosni Benslimane, et l’ancien patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le général Abdelhak Kadiri, tous deux soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement et la disparition, en 1965 à Paris, de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Pour le roi Mohammed VI, c’est l’un des piliers du système sécuritaire qui est ainsi visé par le pouvoir judiciaire français. Parfaitement bien huilées, les relations entre la monarchie marocaine et les différents gouvernements français sont d’une solidité qui transcende les clivages politiques droite-gauche."  Orient XXI

    > Portrait d’un Marocain, chevalier de la Légion d’honneur et recherché par la justice française. Par Omar Brouksy / Orient XXI

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  • Légion d'honneur ?

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    Communiqué de l'ACAT

    M. Hammouchi décoré, la Légion d'honneur déshonorée

     Mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France, le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré par la France de la Légion d'honneur.

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    Le 17 / 02 / 2015

    Mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France, le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré par la France de la Légion d'honneur. L’ACAT s’indigne de l’affront fait aux victimes de torture et à la défense des droits de l’homme, sacrifiés au nom des intérêts diplomatiques.

    Officiellement, les droits de l’Homme sont « une priorité de la politique étrangère de la France [1] ». Dans les faits, il en va autrement. La décision du ministre Bernard Cazeneuve de nommer Abdellatif Hammouchi officier de la Légion d’honneur (une montée en grade, puisqu’il était déjà chevalier) indique le mépris avec lequel la France a décidé de traiter non seulement les victimes de torture, mais les procédures engagées par la justice française.

    « C’est la Légion d’honneur que l’on déshonore. Monsieur Hammouchi est mis en cause par au moins deux victimes qui allèguent avoir été torturées au centre de détention de Temara administré par la Direction de la surveillance du territoire marocain dont M. Hammouchi était déjà à l'époque des faits le responsable. Le geste des autorités françaises indique clairement que la France a décidé de faire prévaloir ses intérêt diplomatiques sur l’intérêt des victimes » témoigne Nordine Drici,  directeur des programmes de l’ACAT. « Cette décoration semble être une contrepartie de la reprise de la coopération, un geste destiné à laver le soi-disant affront de la justice française qui a osé faire son travail en convoquant M. Hammouchi le 20 février 2014 »

    En mai 2013 un ressortissant franco-marocain, Adil Lamtalsi, et l’ACAT ont déposé une plainte pour « complicité de torture » contre Abdellatif Hammouchi, le chef de la DST. Cette plainte a donné lieu, en février 2014, à la remise par la police française d’une convocation à M. Hammouchi, sur demande d’une juge d’instruction française, ce qui avait provoqué le courroux du Maroc. Dans le même temps, l’ACAT a déposé une autre plainte pour torture pour le compte d’Ennaâma Asfari, défenseur des droits de l’homme sahraoui incarcéré au Maroc.

    Alors que la diplomatie française dit s’attacher « à combattre par son action (…)  dans les enceintes multilatérales et dans le cadre de ses relations bilatérales, les violations des droits de l’Homme partout où elles sont commises [2] », la décoration prochaine de M.Hammouchi porte atteinte à la notion « d’honneur » attachée à cette haute distinction de la France, accordée à  des étrangers ayant « rendu des services (…) à la France ou encouragé des causes qu’elle défend (défense des droits de l’Homme, liberté de la presse, causes humanitaires…) [3]. »

    Pour témoigner de son indignation, l’ACAT adresse cette semaine des courriers officiels à François Hollande, Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve, accompagnés d’un insigne, symbole de la Légion d’honneur déshonorée. 

     Contact presse :

    Pierre Motin, 01 40 40 40 24 / 06 12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr

    Notes aux rédactions :

    [1] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/droits-de-l-homme/

    [2] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/droits-de-l-homme/

    [3] http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/criteres-dattribution/104

    "L’ACAT est une ONG chrétienne de défense des droits de l’homme créée en 1974. Association loi 1901, elle est reconnue d'utilité publique et d'éducation populaire. 

    L'ACAT a pour but de combattre partout dans le monde les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture, les exécutions capitales judiciaires ou extra-judiciaires, les disparitions, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides.
    Elle assiste les victimes de tous ces crimes, notamment en se constituant partie civile devant les juridictions pénales et elle concourt à leur protection notamment par toutes actions en faveur du droit d’asile et de la vigilance à l’égard des renvois qui s’avèreraient dangereux.

    L'ACAT fonde son action sur un réseau actif de 39 000 membres adhérents, donateurs et salariés."