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Zèbres en cavale - Page 15

  • Grèce : chantage du lobby financier international

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    25 vérités d’Alexis Tsipras sur le chantage du lobby financier international,

    > par  Salim Lamrani - Mondialisation CA

    Fidèle au mandat que lui a donné le peuple, le Premier Ministre grec a décidé de soumettre l’ultimatum du Fonds monétaire international, de l’Union européenne et de la Commission européenne à un référendum le 5 juillet 2015 .

    1. Depuis l’arrivée de Syriza au pouvoir en janvier 2015, la Grèce subit une « asphyxie économique sans précédents » de la part de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, dans le but de faire plier le gouvernement progressiste et de l’empêcher de « mettre fin à l’austérité et de restaurer la prospérité et la justice sociale ».

    2. Le but des négociations était d’arriver à un accord viable « qui respecterait à la fois la démocratie et les normes européennes » afin de sortir définitivement de la crise.

    3. La Troïka a exigé de la Grèce le respect des accords pris par les gouvernements précédents, dont les politiques économiquement inefficaces et socialement désastreuses ont été majoritairement rejetées par le peuple grec qui a décidé de porter Syriza au pouvoir.

    4. A aucun moment, le gouvernement grec n’a cédé aux menaces des institutions européennes et du FMI.

    5. Après près de six mois de négociations, l’Euro-groupe a présenté « un ultimatum à la République hellénique et au peuple grec ». Cet ultimatum « contrevient aux principes fondateurs et aux valeurs de l’Europe ».

    6. L’Europe a présenté « une proposition qui inclut des nouvelles charges insupportables pour le peuple grec et qui nuit au redressement de la société grecque et de son économie, non seulement en maintenant l’incertitude, mais en accroissant davantage les déséquilibres sociaux ».

    7. Ces mesures imposent « une fragmentation du marché du travail » avec une précarisation accrue des contrats, « une diminution des retraites, de nouvelles réductions de salaires dans le secteur public et une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires, les restaurants et le tourisme, avec la suppression des réductions fiscales dans les îles ».

    8. « Ces propositions violent clairement les normes sociales européennes et le droit fondamental au travail, à l’égalité et à la dignité ».

    9. Le but de la troïka et de certains membres de l’Euro-groupe n’est pas « de trouver un accord viable et bénéfique pour les deux parties, mais d’humilier tout le peuple grec ».

    10. Le but est de « punir une voix différente en l’Europe ».

    11. Le Fonds monétaire international est obsédé par l’austérité et les mesures punitives.

    12. La crise grecque affecte toute l’Europe et menace l’unité continentale.

    13. Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a été arbitrairement exclu de la réunion de l’Euro-groupe, en violation de la légalité européenne.

    14. « La responsabilité historique en faveur des luttes du peuple hellénique et de la protection de la démocratie et de notre souveraineté nationale. […] nous oblige à répondre à cet ultimatum avec la volonté du peuple grec ».

    15. Un référendum aura donc lieu le 5 juillet 2015 afin que « le peuple grec décide de façon souveraine ». « Face à cet ultimatum et ce chantage, je vous convoque afin que vous décidiez de façon souveraine et avec fierté, comme le dicte l’histoire de la Grèce, au sujet de cette austérité stricte et humiliante, qui n’offre aucune solution ni option qui permette un redressement social et économique ».

    16. « Dans le berceau de la démocratie, nous ne demanderons pas l’autorisation à Monsieur Dijsselbloem [Président de l’Euro-groupe] ni à Monsieur Schaüble [Ministre allemand des finances] » pour célébrer un référendum.

    17. Ce référendum « n’est pas une tentative de scission avec l’Europe mais de scission avec les pratiques qui sont un affront pour l’Europe ».

    18. « Face à cette dure austérité autocratique, nous devons répondre avec démocratie, sérénité et détermination ».

    19. « La Grèce, creuset de la démocratie, doit envoyer un message démocratique claire à l’Europe et à la communauté internationale ».

    20. « Le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum mais en même temps un grand oui à l’Europe de la solidarité ».

    21. Au lendemain de ce « non », « la force de négociation du pays sera renforcée ».

    22. Quelle que soit l’issue de la consultation, la volonté du peuple grec sera respectée.

    23. Cette consultation « enverra un message de dignité au monde ».

    24. L’Europe est la maison commune de tous ses peuples. « Il n’a pas de propriétaires et des invités en Europe ».

    25.      « La Grèce est et sera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe sera une partie intégrante de la Grèce. Mais une Grèce sans démocratie impliquerait une Europe sans identité et sans boussole ».

     

    Salim Lamrani

  • Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce...

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    Changer l'Europe !  Le blog des Économistes Atterrés et du Réseau Euro-pen - Libération

     Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce...

    par Esther Jeffers, Henri Sterdyniak et Sébastien Villemot, pour le conseil d’administration des Economistes atterrés

    3992716853.pngMême si cette dette est un fardeau très lourd à porter pour la Grèce, elle ne représente que 2 % du PIB de l'Union européenne. La dette grecque est pour l'Europe un enjeu politique plutôt que financier. Même  la perte totale de ces créances ne représenterait qu'un choc financier facilement absorbable pour l'Europe. Pour les dirigeants de l'Union européenne, l'enjeu n'est pas financier, il est surtout de faire plier le gouvernement grec, afin que les autres peuples ne soient pas tentés de porter au pouvoir des forces politiques opposées aux logiques néolibérales et austéritaires ; il est de bien montrer qu'il n'y a pas
    d'alternative.  

    3992716853.pngL’issue de la confrontation entre le gouvernement grec et ses créanciers n’est, à cette heure, pas encore écrite. Quoi qu’il advienne, les Grecs peuvent déjà s’enorgueillir d’avoir porté au pouvoir un gouvernement qui, jusque-là, a réussi à tenir tête à des créanciers bloqués dans une logique d’austérité destructrice. Mais on aurait tort de voir dans cette confrontation l’expression d’un égoïsme grec s’opposant à d’autres égoïsmes nationaux. Le gouvernement grec est porteur d’un intérêt général européen. En remettant ouvertement en cause les logiques économiques absurdes qui maintiennent toute l’Europe dans la crise, il ouvre des perspectives pour la refondation d’une Europe réellement démocratique et sociale. À l’inverse, un échec du gouvernement grec ouvrirait un boulevard pour les forces nationalistes et xénophobes qui se nourrissent de la crise et du déficit démocratique de l’Union. Le combat des Grecs est le combat de tous les Européens.

    Lire l'article > Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce...    Changer l'Europe !  Le blog des Économistes Atterrés et du Réseau Euro-pen - Libération

    Sortir de l'euro

    Frédéric Lordon . L’économiste est directeur de recherche au CNRS, auteur notamment de La malfaçon - Monnaie européenne et souveraineté démocratique (Les liens qui libèrent, mars 2014)  plusieurs scénarii possibles de sortie de l’euro pour rompre avec « les politiques d’austérité. »

    "L’européisme est devenu le pire ennemi de l’Europe. Ne voulant plus que « l’Europe » intransitivement, c’est-à-dire sans le moindre égard pour ses contenus concrets, prêt s’il le faut à martyriser des peuples entiers, en Grèce, au Portugal ou en Espagne, il est devenu une obstination aveugle auquel il est temps de mettre un coup d’arrêt. Au-delà de ses pires désastres économiques, sa tare majeure, et congénitale, est politique : le déni absolu de toute expression des souverainetés populaires. Certains, à gauche, continuent cependant de croire qu’on pourra changer l’euro austéritaire en un euro social. Mais, la crise présente l’a assez démontré, une monnaie unique aimable suppose d’être parachevée par une union politique authentique… que l’européisme présuppose sur le mode de la pure pétition de principe sans jamais vouloir en analyser les exigeantes (et improbables) conditions de possibilité. Aussi bien l’urgence économique et sociale que la disponibilité immédiate des institutions matérielles et symboliques de la souveraineté commandent alors de réexaminer de près l’option des monnaies nationales. Sous deux codicilles cependant : 1) reconstruire les concepts de souveraineté et de nation d’une manière qui les rendent irrécupérables par l’extrême-droite ; 2) réaffirmer que défaire la monnaie européenne, de toute façon aussi mortifère que non-viable, n’exclut nullement de continuer à œuvrer pour l’approfondissement résolu de tous les autres liens entre les peuples européens – et enfin de faire Europe autrement que par l’économie ! –, ni même de penser à refaire un commun monétaire européen, sous la forme non plus d’une monnaie unique mais d’une monnaie commune." Editeur

    Le 7/9  - France Inter


    L'économiste Frédéric Lordon : "Il faut sortir... par franceinter

    Intervention de Stelios Kouloglou

    "La situation rappelle le Chili du début des années ’70, lorsque le président américain Richard Nixon s’employa à renverser Salvador Allende pour empêcher des débordements similaires ailleurs dans l’arrière-cour américaine. « Faites hurler l’économie ! » fut l’ordre du président américain à la CIA et à ses autres services, avant que les chars du général Augusto Pinochet ne prennent la relève...

    En 1970, les banques américaines ont arrêté les crédits vers les banques chiliennes. Une semaine après les élections du janvier 2015, M. Draghi président de la Banque centrale européenne, a coupé, sans la moindre justification, la principale source de financement des banques grecques, remplacée par l’Emergency Liquidity Assistance (ELA), un dispositif plus coûteux devant être renouvelé chaque semaine. Comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des dirigeants grecs."

    Cinéaste, auteur et député européen de Syriza, lors de la conférence internationale de l’Institut Schiller des 13 et 14 juin 2015 à Paris.

    Transcription de l'intervention sur le site Solidarité et progrès

    > Ils sont communistes et socialistes, et veulent sortir de l’euro !  2015  

  • Greenpeace : Nucléaire, une industrie en faillite

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    La France s'enfonce chaque jour un peu plus dans un naufrage industriel

    3992716853.png

    En matière énergétique, la France est une anomalie : elle est le pays le plus nucléarisé du monde, le seul à générer plus de 50 % de son électricité à partir de l'atome. Or, en plus de poser de graves problèmes sur le plan de la sûreté, le nucléaire français s'avère aujourd'hui dangereux économiquement : la filière nucléaire, soutenue à perte par l'État et les contribuables, n'est plus compétitive face aux énergies renouvelables.

    Derrière une mythologie tenace, l'histoire de la filière nucléaire est celle d'un implacable désastre. L'impasse se précise. Les chiffres le prouvent. EDF et Areva sont en situation de détresse économique, voire de faillite pour Areva. Le marché international se rétracte depuis 20 ans. Les coûts de production explosent. Et l'État se comporte comme un actionnaire plus vorace encore que ceux du CAC 40, multipliant les injonctions contradictoires, incapable d'avoir une vision stratégique de long terme pour ses entreprises publiques.

    > Nucléaire 5 mythes économiques décryptés.

    3992716853.pngContrairement aux idées reçues, le secteur du nucléaire est aujourd’hui en situation de quasi faillite économique. Les récents rebondissement autour de la situation désastreuse d’Areva ne doivent pas faire illusion. Il ne s’agit pas d’un acteur mal géré ou en crise passagère : c’est toute une industrie qui se trouve aujourd’hui dans l’impasse. C’est ce que démontre une nouvelle étude publiée par Greenpeace. Les chiffres sont accablants.

    > Nucléaire : une industrie en faillite

    > Nucléaire français : l'impasse industrielle

  • Sourions bruyamment ! nous sommes sur écoute...

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    #STOPLoiRenseignement : Pour J.-J. URVOAS notre pétition n'existe pas !

    THOMAS GUÉNOLÉ & KATERINA RYZHAKOVA
    Paris, France

    25 juin 2015 — Chers signataires,

    Le mal est fait.
    Hier l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi Renseignement. Désormais le texte passera par les trois saisines du Conseil constitutionnel : celle de François Hollande, celle du Président du Sénat et celle d'une centaine de parlementaires initiée par Laure de la Raudière et Pierre Lellouche. Nous vous tiendrons au courant de la suite.

    Par ailleurs, nous souhaitons vous informer que malgré nos efforts et notre mobilisation, nous n'étions pas - hélas ! - entendus. Ce matin sur France Inter Jean-Jacques URVOAS, le "père rédacteur" du projet de loi Renseignement a prétendu que notre pétition n'existe pas !

    " - Il faut dire que l'inquiétude est énorme sur twitter. On parle aussi de la pétition avec déjà plusieurs centaines de milliers de signatures de "gens ordinaires" pour demander au Premier ministre de retirer cette loi...
    - Non, non, non, c'est pas vrai, Madame. C'est pas vrai. Ça n'existe pas. La pétition que vous évoquez concerne un projet d'une directive européenne qui n'a rien à voir avec le projet de loi Renseignement."

    Voici le lien vers l'émission (à partir de 10'05'') : http://www.franceinter.fr/emission-interactiv-jean-jacques-urvoas-0

    Nous sommes profondément choqués que Jean-Jacques URVOAS qui travaille sur ce projet de loi depuis des mois, puisse ne pas être au courant de notre pétition ! A nous de réagir de nous faire entendre !

    Contactez M.Urvoas par mail : contact@urvoas.bzh et jjurvoas@assemblee-nationale.fr ou sur tweeter @JJUrvoas, en utilisant le hashtag #OuiNousExistons.

    Le modèle que vous pouvez utiliser :
    "Comme 140 000+ personnes j'ai signé une pétition co/ #PJLRenseignement ! @JJUrvoas #OuiNousExistons https://www.change.org/p/retirez-le-pjlrenseignement-le-big-brother-français-stoploirenseignement Votre réaction ?"

    D'avance nous vous remercions de votre mobilisation !

    Bien à vous,
    Katerina RYZHAKOVA & Thomas GUÉNOLÉ

    *

    Loi Renseignement : lettre ouverte de 140.000 «gens ordinaires» au Premier ministre

    Thomas Guénolé et Katerina Ryhakova ont initié une pétition contre le projet de loit Renseignement intitulée "Retirez le projet de Loi Renseignement: c'est un Big Brother français" qui a reçu plus de 140 000 soutiens.

    Katerina Ryhakova a également publié une lettre ouverte au Premier ministre sur le site du journal Le Monde

    Monsieur le Premier ministre,

    3992716853.pngSi on n'a rien à se reprocher, ce n'est pas un problème d'être sur écoute.» Cet argument a été beaucoup utilisé pour justifier la surveillance massive que prépare le projet de loi sur le renseignement français. Avec les révélations du scandale FranceLeaks, c'est l'arroseur arrosé: sur écoute, la classe politique dirigeante va peut-être comprendre maintenant que le viol massif et systématique de nos vies privées, par la NSA américaine ou par les services de renseignement français, est tout simplement inacceptable. 

    À un extrême, il n’y a rien de plus libre qu’une société où l’État n’exercerait ni surveillance, ni enquête, ni contrainte. La contrepartie serait un monde de chaos. À l’autre extrême, rien de plus sûr qu’une société où nous serions tous en prison. La contrepartie serait cette fois l’extinction de nos libertés. Aucun de ces extrêmes n’est souhaitable. Toute la question des pouvoirs de nos services secrets sur notre population consiste à placer le curseur entre les deux. C’est un pur choix politique: nul argument d’autorité, nul chantage à la menace terroriste, n’y a donc sa place.

    Nous sommes des «gens ordinaires». Nous avons signé la pétition «Retirez le projet de Loi Renseignement: c'est un Big Brother français» sur la plateforme citoyenne change.org contre votre projet de loi relatif au renseignement dans sa version actuelle (signée par 140.000 soutiens). L’opposition est soudée comme jamais. De nombreuses associations et collectifs spécialisés dans les domaines des droits de l’homme et des libertés numériques n’arrêtent pas de vous mettre en garde et de vous prévenir des dangers auxquels nous serons tous confrontés dès l’application de cette loi.

    surveillance_2.jpg

     

    3992716853.pngLe député Pouria Amirshahi (PS, frondeur) explique qu’«il est déterminant que le législateur ne cède pas un pouce, encore moins un millimètre de terrain sur les libertés fondamentales des citoyens au nom desquels il vote la loi.»

    La sénatrice Cécile Cukierman (PCF) attire votre attention sur le fait que «tous les professionnels du renseignement et des réseaux s’accordent à dire que ce texte ne permettra de déjouer aucun attentat.»

    La députée Isabelle Attard (ex-Nouvelle Donne) considère qu’«en l’état, la loi Renseignement autorise absolument tout, et donc n’importe quoi. Les objectifs fixés débordent largement de la sécurité ou du terrorisme.»

    Le sénateur Claude Malhuret (LR) juge que «déployer des moyens sécuritaires disproportionnés, c’était faire un cadeau au terrorisme, comme les USA l’ont fait après le 11 septembre 2001. Un terrorisme dont le but est de nous faire rompre avec un équilibre longuement construit dans l’histoire entre les nécessités de la sécurité et les exigences de la liberté.»

    La sénatrice Catherine Morin-Desailly (UDI) précise qu’«à l’hyper-surveillance doit correspondre la mise en place d’hyper-moyens de contrôle de la surveillance, seule rempart contre l’arbitraire.»

    Enfin, la sénatrice Esther Benbassa (EELV) vous met en garde en disant que «nous faisons aujourd’hui le pari –risqué– que les gouvernements à venir n’abuseront pas de ce texte pour nous enfermer dans une sorte de prison virtuelle, nous surveillant en permanence, au mépris de nos libertés, au mépris, tout simplement, de notre humanité.»

    Une intrusion généralisée et inacceptable dans la vie privée

    3992716853.pngLes dispositifs préparés sont inefficaces, dangereux pour nos libertés, et par conséquent pour notre démocratie.

    Votre texte prévoit d’installer des «boîtes noires» sur l’Internet français. Elles prendront connaissance des données de connexion Internet de tous les Français: les adresses mail de l’émetteur et du récepteur d’un message, les numéros des interlocuteurs d’une discussion téléphonique, les adresses des pages Web que chacun consulte… Uniquement grâce à ces informations, il sera par exemple facile de déterminer les goûts intimes de chaque Français, quelles relations comptent le plus dans leur vie, la liste complète de leurs centres d’intérêt, et ainsi de suite. Cette intrusion généralisée dans la vie privée est inacceptable en démocratie.

    Cette technique est comparable à la pêche au gros, avec les énormes failles que cela comporte. Imaginez, Monsieur le Premier ministre, que les «boîtes noires» détectent les terroristes potentiels avec une fiabilité de 95% (niveau jamais atteint à ce jour par un système de surveillance) et que ces derniers soient 2.000 au total. 1.900 seront détectés: vous pourrez donc les circonvenir. Cependant, une fiabilité de 95% conduira aussi vos boîtes noires à suspecter par erreur 2,5 millions de personnes. Non seulement le travail de tri entre quelques vrais et plusieurs millions de faux suspects saturera vos capacités de retraitement, mais en plus, pendant ce temps, les 100 terroristes potentiels non détectés resteront dans la nature… Cette approche est donc à la fois inefficace, paralysante, et sans aucun doute fort coûteuse!

    Votre projet prévoit également d’autoriser des «IMSI catchers». Cette fois, la métaphore appropriée est la pêche à la grenade. Une fois posées ici ou là, elles aspireront les contenus de tous les téléphones et de tous les ordinateurs de tout un chacun dans leur rayon d’action, chaque «catcher» pouvant couvrir tout un quartier. Envers les habitants du territoire ciblé qui ne sont suspectés de rien par les services eux-mêmes, cette méthode constitue un viol pur et simple de la vie privée. Plus grave, c’est objectivement une dérive vers un Etat policier numérique. En effet, seul un Etat policier se permet de violer la vie privée d’une personne qui n’est même pas suspectée de quoi que ce soit.

    Errare humanum est, perseverare diabolicum. L’actualité récente du «Barçagate» a montré que vous étiez capable de reconnaître vos erreurs et de les réparer. Nous vous appelons à conserver cette capacité de remise en question. Le droit à la vie privée est indispensable à l’exercice de toutes nos libertés essentielles: opinion, expression, réunion, association… Les dispositifs prévus sont inefficaces et coûteux. Nous vous demandons donc de retirer ce projet de loi et de préserver ainsi le droit à la vie privée de tous ceux qui, n’étant suspectés de rien, ne doivent pas être exposés aux intrusions des services de renseignement.

    Nous vous prions, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir agréer l’expression de nos salutations républicaines.

  • 75 bovins pris en charge par 30 Millions d’Amis

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    La Fondation 30 Millions d’Amis se porte au secours de 75 bovins vivant dans de très mauvaises conditions dans une laiterie, en Ille-et-Vilaine (23/06/2015).

     

    75 bovins, principalement des vaches laitières, sont secourus à Bruc-sur-Aff (35). Intervenant sur arrêté préfectoral, la Fondation 30 Millions d’Amis est pleinement mobilisée pour organiser le sauvetage de ces animaux qui seront ensuite confiés à l’OABA (Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs). Lire la suite

    Depuis le début 2015 ce sont 866 bovins et 106 ovins-caprins qui ont été confiés à l’OABA par les autorités administratives et judiciaires.

     

     

  • Hello France ! Galanterie is back

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     GalanterieAh ! par pitié, Madame daignez calmer le trouble de mon âme, daignez m’apprendre ce que je dois espérer ou craindre... Par où, dites-moi, ai-je mérité cette rigueur désolante ? Commencez donc à me rendre plus de justice, en ne feignant plus d’ignorer ce que je désire de vous. Permettez , Madame, que mon âme se dévoile entièrement à vos yeux ! Eh ! quoi, vous refusez toujours de me répondre ! rien ne peut vous fléchir ; et chaque seconde emporte avec lui l’espoir qu’il avait amené ! Ne m’abandonnez pas dans le délire où vous m’avez plongé ! Est-ce mon amour qui vous outrage ? Ah ! vous ne savez pas, vous ne saurez jamais, Madame, ce que vous me faîtes souffrir ! Placé entre l’excès du bonheur et celui de l’infortune, l’incertitude est un tourment cruel ! Quoi ! votre ami souffre et nous ne faites rien pour le secourir ? Par quelle fatalité, Madame, le plus viril de mes sentiments peut-il vous inspirer l’effroi ? Votre imagination se crée des monstres ! Quoi ! je vous demande un mot, un seul mot, pour dissiper mes craintes ! Mon Dieu, dîtes-moi oui et tout sera réglé ; ou devrais-je me punir par une constance à coup sûr inutile et dans laquelle on ne verra tantôt que du ridicule ? Abuserez-vous de cet empire que vous avez sur moi ? Savez-vous jusqu’où peut aller mon désespoir ? Par où ai-je donc mérité, Madame, les reproches que vous me lancez, et la colère que vous me témoignez ? Croyez-vous que je ne sois point blessé par votre courroux ? Eh ! que craignez-vous donc, que pouvez-vous craindre d’un acte si naturel et qui restera un secret entre nous — signe de la confiance que vous-même avez semblé me permettre, et à laquelle je me suis livré sans réserve…   Je ne réclame, Madame, que le bonheur que vous voulez me ravir, me le refuserez-vous ?... Quoi, moi ! consentir à n’être point heureux ? Ah ! c’est méconnaître mon courage et ma constance. De quel droit disposez-vous d’une juste envie tendre et pressante ? Je renouvelle ma demande : dîtes-moi oui ! Non ? Soit ! persistez dans votre cruel refus, mais laissez-moi mon amour ardent ; vous pouvez le désespérer mais non point l’anéantir ; il est indépendant de vous ! S’il est source de vos maux, il est aussi source de mes remèdes… Vous me demandez ce que je fais avec mes cajolis ? Devrais-je, comme le commun des hommes, me laisser maîtrisez par les évènements ? Pourrais-je souffrir qu’une femme fût perdue pour moi, sans l’être par moi ? Eh ! depuis quand vous effrayez-vous si facilement ? D’où peut venir, Madame, le soin que vous mettez à me fuir ? Comment se peut-il que l’empressement le plus galant de ma part n’obtienne de vous que des procédés qu’on se permettrait à peine envers l’homme dont on n’aurait le plus à se plaindre ! Ah ! Madame, cessez de vous débattre et souffrez enfin que je vous honore !

     

     Avec la participation posthume et dépareillée de Choderlos de laclos

  • Sécurité = surveillance = business

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    Le business des écoutes et des données personnelles,

    par Georges Moréas

    " Au moment où les États-Unis sont en train – timidement – de faire machine arrière sur le Patriot Act, la France se dote d’une véritable armada de machines électroniques pour surveiller ses propres ressortissants - et à l’occasion, les étrangers de passage dans notre beau pays.

    Dans cette guerre secrète contre le crime et le terrorisme, qui s’est amplifiée ces dernières années, pas de chars, pas d’avions, pas d’armes, mais un chiffre d’affaires en pleine érection.

    On peut se demander à qui profite le crime et combien cela va nous coûter… Dans quelle poche va-t-on prendre les sous ? Au détriment de quels services publics ?…"

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    Windows 10, Microsoft et vos données privées : ce que vous devez savoir.

    Par Guillaume Champeau / numerama.com

    " Saviez-vous qu'en utilisant Windows 10, un identifiant publicitaire unique vous est attribué, exploitable par les développeurs et les annonceurs ? Ou que par défaut, Microsoft envoie tous vos mots de passe vers ses serveurs lorsque vous associez l'ordinateur à un compte Microsoft ? Ce sont quelques unes des informations figurant dans la nouvelle Déclaration de Confidentialité de Microsoft...'

    Lire la suite