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  • Manifeste des 110 000 contre le « Big Brother » français

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    Thomas Guénolé (politologue) et Katerina Ryzhakova (communicante) sont co-initiateurs de la pétition citoyenne contre le projet de loi renseignement, qui a déjà recueilli plus de 110 000 signatures.

    Dans une tribune au Monde, ils expliquent leur démarche.

    Source Le Monde Idées

    3992716853.pngNous sommes de simples citoyens déterminés à protéger nos vies privées et, à travers elles, nos libertés fondamentales, contre un projet de loi qui les met objectivement en danger. Nous sommes à ce jour 110 000 à avoir signé une pétition dans ce but. Nous exigeons d'être entendus.

    Nous refusons que le gouvernement installe des « boîtes noires » chez chaque fournisseur d'accès Internet. Elles examineront et aspireront indistinctement tout ce qui passe par les tuyaux du Net français, pour ne faire le tri qu'après coup. Contrairement aux dénégations du gouvernement, c'est donc bien un dispositif de surveillance généralisée.

    Nous refusons qu'il suffise à n'importe quel citoyen d'habiter le même quartier qu'un suspect, ou de connaître l'ami d'un ami d'un suspect, pour que ce citoyen puisse être mis sur écoute et pour que ses données personnelles soient aspirées par une police secrète.

    Nous refusons que les services secrets, agissant ainsi, aient l'obligation de transmettre au procureur tout ce qu'ils découvriraient d'illégal sans aucun rapport avec leur enquête. Cela revient en effet à des « méga-filets dérivants » hors de tout contrôle d'un juge : autrement dit, des pleins pouvoirs d'enquête sans aucun contrôle judiciaire ex ante.

    Nous dénonçons les contre-vérités du gouvernement sur la fameuse « commission de contrôle » censée protéger les citoyens des abus de surveillance. D'une part, en amont, l'avis de cette commission est consultatif : seul le premier ministre est décideur. D'autre part, si cette commission n'a pas le temps de se prononcer sous trois jours, elles est automatiquement réputée être d'accord. Enfin, en aval, un citoyen aura besoin de prouver « un intérêt direct et personnel » pour saisir cette commission (ou ensuite, le Conseil d'Etat) : comment diable le pourra-t-il, concernant des opérations secrètes ? Bref, en fait de garde-fous, ce sont des chimères.

    Nous affirmons sans ambages que la saisine du Conseil constitutionnel annoncée par François Hollande est, pour la défense de nos libertés fondamentales, un pur mirage. Nous constatons en effet que récemment, le Conseil constitutionnel n'a pas fait barrage à plusieurs législations antiterroristes créant pourtant des méthodes policières invasives sans contre-pouvoir : par exemple, la réforme antiterroriste de 2008.

    Nous constatons également que de 1959 à 2012, en dépit des contrôles du Conseil constitutionnel, la France est le 8e pays sur 47 le plus condamné pour violation de la Convention européenne des droits de l'Homme… Au contraire du ministre de l'Intérieur, qui soutint lors des débats à l'Assemblée que « la vie privée n'est pas une liberté », nous affirmons que la vie privée est en fait la clé de voûte absolue des libertés fondamentales. Sans protection raisonnable de nos vies privées contre les intrusions et surveillances policières, il n'y a par définition ni liberté d'opinion, ni liberté d'association, ni liberté d'expression, ni liberté de réunion ; ni, accessoirement, secret des sources des journalistes.

    Nous ne demandons pas une sacralisation absolue de la vie privée : ce serait excessif. En revanche, pour qu'un régime reste démocratique, il est indispensable que l'accès des forces policières aux vies privées des citoyens reste difficile et exceptionnel, plutôt que facile et banal.

    Sur un enjeu aussi crucial que l'équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité collective, nous exigeons que le gouvernement renonce à la « procédure accélérée » d'adoption de cette loi, au profit d'un débat adulte et responsable prenant le temps d'écouter la société civile. Nous exigeons que le gouvernement écoute réellement les associations militantes des droits civiques et numériques, la communauté « geek » française, et tous ces médias, qui, conscients du danger, se mobilisent frontalement contre ce projet.

    Nous exigeons que le premier ministre retire dès à présent les éléments les plus inacceptables et dangereux susmentionnés. Nous appelons les sénateurs et les députés à voter contre ce projet. Nous appelons la société civile toute entière à se mobiliser contre ce texte. Enfin, nous appelons tous les citoyens qui ne l'ont pas encore fait à signer notre pétition.

    Retirez le projet de Loi Renseignement : c'est un Big Brother français.

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  • Exploitation d'enfants palestiniens en Israël

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    Environ 1.000 enfants palestiniens sont exploités dans des fermes gérées par des colons israéliens en Cisjordanie, d’après un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW)

    Non scolarisés, ces enfants travaillent dans des conditions dangereuses pour de maigres salaires. Dans certains cas, ils doivent payer eux-mêmes les traitements médicaux nécessités par des blessures ou des maladies liées au travail.

    "Des exploitations agricoles de colonies israéliennes en Cisjordanie recourent au travail d’enfants palestiniens pour cultiver, récolter et empaqueter des produits agricoles, dont la plupart est destinée à l’exportation, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Ces fermes versent des salaires très bas aux enfants et les soumettent à des conditions de travail dangereuses, en violation des normes internationales."

    > Israël : Dur travail d’enfants palestiniens dans des fermes de colonies

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    Agence médias Palestine

    Des enfants palestiniens contraints à effectuer des tâches dangereuses dans les fermes des colons

    VIDEO: https://www.youtube.com/watch?t=44&v=DlIexEA3I6Q

     Ces enfants sont obligés de transporter de lourdes charges et de répandre des pesticides sans protection appropriée. Ils reçoivent environ la moitié du salaire minimum légal.

     Les enfants ont peu ou pas le choix d’accepter de travailler dans les fermes des colons pour pouvoir aider leurs familles à survivre. La politique d’Israël a entraîné beaucoup de familles palestiniennes dans la pauvreté.

     Dans quelques cas, les fermes des colons ont été construites sur la terre volée aux villages mêmes de ces enfants.

     Touts les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée sont illégales selon la Quatrième Convention de Genève. Par ailleurs, le travail des enfants est en violation des droits consacrés dans quantité d’accords internationaux.

     Et bien que les Etats Unis et l’Union Européennedéfendent l’un et l’autre la législation internationale, ils n’ont établi aucun restriction sur l’importation de produits récoltés dans les colonies israéliennes à l’aide du travail des enfants.

     HRW a interrogé 38 enfants palestiniens et douze adultes qui ont travaillé dans des fermes de colons dans la Vallée du Jourdain.

     Alors que quinze ans est l’âge minimum pour travailler en Israël, beaucoup d’enfants ont commencé à travailler à treize ou quatorze ans. Et même des enfants plus jeunes travaillent à temps partiel. Les employeurs israéliens utilisent des intermédiaires palestiniens pour échapper aux responsabilités relatives aux permis de travail et à la fourniture de feuilles de paie. L’utilisation d’intermédiaires pour embaucher des ouvriers et prendre en charge leur rémunération insuffisante laisse ces ouvriers sans recours pour dénoncer leurs conditions de travail en justice.

     Quelques enfants ont dit à HRW comment on les forçait à travailler sans pauses. Un jeune de 15 ans, qui a laissé tomber l’école, a dit que les surveillants criaient tout le temps « plus vite, vous êtes trop lents ». L’enfant a ajouté que les ouvriers n’avaient pas le droit de s’asseoir pour récolter les poivrons ou les raisins.

     Les enfants palestiniens interviewés par HRW gagnent environ 10 shekels (2,70 $) de l’heure, ce qui représente environ le tiers du salaire minimum légal. Les intermédiaires déduisent l’équivalent de deux heures de paie du salaire quotidien pour frais de transport et autres dépenses.

     Produits chimiques dangereux

     La majorité des interviewés ont dit à HRW qu’ils avaient arrosé les cultures avec des produits chimiques jusqu’à deux fois par semaine. Seuls deux d’entre eux avaient eu accès à des masques, protection des yeux et gants.

     Les mineurs qui devaient asperger les récoltes ont raconté qu’ils souffraient d’étourdissements, de nausées, d’irritation des yeux et d’éruptions cutanées. Même les enfants qui n’avaient pas dispersé les pesticides ont mentionné les effets néfastes dus à l’exposition.

     Un garçon de 14 ans a dit que parfois d’autres ouvriers « dispersaient des pesticides sur les poivrons alors qu’il était en train des les récolter. Nous avons des gants, mais pas de masque ».

     Les pesticides sont très largement utilisés dans les fermes des colons. Certains pesticides utilisés dans la Vallée du Jourdain sont des neurotoxiques qui peuvent endommager les tissus nerveux, selon HRW.

     Parmi les pesticides utilisés sur les raisins, l’un est connu comme l’Alzodef. Il est interdit dans l’Union Européenne à cause de ses hauts risques pour la santé.

     Un garçon palestinien de 16 ans qui travaillait dans une serre devait disperser des produits chimiques sur les cultures deux jours pleins par semaine, tout en transportant un réservoir de 30 litres sur son dos.

     Le garçon a dit qu’il s’agissait de l’insecticide Decathlon et de l’herbicide Basta. HRW dit que les mesures prises pour protéger les enfants ne sont pas conformes aux normes mises en place par l’Agence Américaine de Protection Environnementale (APE). L’APE exige que, après avoir arrosé des cultures avec du Decathlon dans une serre, les ouvriers ne doivent pas entrer dans la zone sans un équipement de protection spécial pendant douze heures.

     Les étiquettes sur les containers de Basta déclarent que, pendant qu’on utilise le produit, on devrait porter une blouse en coton boutonnée au cou et aux poignets, un chapeau lavable, des gants de protection jusqu’aux coudes et un écran facial ou des lunettes de protection.

     Obligés de soulever de lourdes charges

     Le travail à la ferme implique de soulever de lourdes charges. Par exemple, les caisses de poivrons peuvent peser environ 20 kilos.

     Un garçon de 13 ans a dit à Human Rights Watch qu’il coupait les poivrons, les mettait dans des caisses qu’il devait ensuite déplacer. Les caisses sont lourdes et lui font mal aux bras et au dos. « Au début, je tirais la caisse de poivrons, mais après, le surveillant m’a dit de la porter », a dit le garçon.

     Yusef, dix-huit ans, a dit qu’il souffrait d’un mal de dois persistent parce qu’il portait un lourd réservoir sur son dos. Et Saleh, 15 ans, a dit que ses épaules étaient engourdies à force de porter un réservoir de15 litres sur le dos lorsqu’il répandait les pesticides. Il asperge pendant une demie heure à chaque fois, puis remplit à nouveau le réservoir. « Les jours où j’arrose, je dois répéter ceci quinze fois avant d’avoir fini », a-t-il dit.

     Les règlements israéliens sur le travail des jeunes interdit que des enfants de moins de dix-huit ans fassent des travaux qui exigent de soulever des objets de plus de 12,5 kilos pour les garçons, et de 8 kilos pour les filles.

     Les mineurs palestiniens qui travaillent dans des fermes coloniales doivent aussi accomplir des tâches dangereuses.

     Un garçon de 15 ans devait grimper à une échelle jusqu’à deux ou trois mètres de haut pour tailler les palmiers dattiers et cueillir les dates. « Les dattiers sont couverts de pointes, et un jour je me suis coupé et n’ai pas pu travailler pendant un mois » ? a-t-il dit à HRW. Il n’a reçu aucune compensation « parce que si vous ne travaillez pas, vous n’êtes pas payé. Si je vais voir le médecin, c’est moi qui paie ».

     Un garçon de 13 ans s’est coupé en aidant sa mère à ramasser les oignons dans la colonie de Niran. « Nous utilisons des lames de rasoir rétractables. Ils m’ont dit simplement de continuer à travailler », a-t-il dit.

     Un autre mineur palestinien a raconté qu’après s’être coupé, ses amis avaient dû l’emmener à l’hôpital. C’est lui qui avait dû payer les frais.

     D’après HRW, les exportateurs israéliens mélangent les produits des colonies aux produits originaires de l’intérieur de l’Israël d’aujourd’hui dans les cargaisons vers l’UE.

     Toutes les principales organisations agricoles palestiniennes ont appelé à agir pour mettre fin au commerce avec les colonies israéliennes illégales et avec les exportateurs de produits alimentaires israéliens. Cet appel devrait être pris en compte par les entreprises, les gouvernements et les simples citoyens dans le monde entier.

     Source : The Electronic Intifada

     Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

  • Grèce... l'illusion d'un compromis

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    L'égorgement d'un peuple

    "en cas de compromis, validant la stratégie de Tsipras et de Syriza, c’est toute la politique d’austérité qui volerait en éclat" Jacques Sapir.

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    La Grèce face à l’hybris européen, Par

    (l’hybris du projet européiste. Ce terme peut être traduit par la démesure.)

    3992716853.pngLa question d’un possible défaut de la Grèce dans les jours, voire les semaines, qui viennent est désormais régulièrement posée. Mais, cette question est parfois confondue avec celle des liquidités internes. Or cette question est aujourd’hui le principal instrument utilisé par l’Eurogroupe pour étrangler la Grèce et tenter d’imposer des politiques qui ont été rejetées par les électeurs le 25 janvier. Rien que cela en dit long sur la notion de la démocratie des principaux responsables européens, et en particulier de M. Jean-Claude Juncker (un multirécidiviste sur ce point qui avait déclaré à la suite de cette élection du 25 janvier « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » ou M. Moscovici. Ajoutons que les récentes déclarations de M. Schäuble vont parfaitement dans ce sens. On mesure que le mot « démocratie » n’est qu’un slogan sans contenu pour les dirigeants de l’Union européenne.

    Lire la suite >

    sur le site Open Edition, le carnet Ruuseurop http://russeurope.hypotheses.org/3744. Diffusion de travaux scientifiques et de notes portant sur la Zone euro, l’économie européenne et sur la Russie.

    Jacques Sapir sur Twitter : @russeurope

     

  • Dur à la fraude !

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    Tian

  • Grèce : des vessies pour des lanternes

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    “Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante; autrement dit, ce sont les idées de sa domination”

    Karl Marx

    Concernant la situation en Grèce, contre-vérités et mensonges nous sont assénés par le pouvoir en place et les professionnels de l'idéologie dominante.

    Grèce, petit guide contre les bobards médiatiques

    Le Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique (CAC), qui rassemble des associations (Attac, CADTM, Fondation Copernic, Amis de la terre, Economistes atterrés, ...) et syndicales (CGR, FSU, Solidaires,...) a rédigé un guide qui démonte les bobards entretenus par les médias. ( Avec le soutien de EELV, Ensemble (FDG), NPA, PCF (FDG), PG (FDG), Syriza Paris.)

     

    Télécharger le guide en pdf :

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  • Non à la surveillance généralisée !

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    Communiqué de la Ligue des droits de l'HOmme concernant le projet de loi relatif au renseignement.

    Non à la surveillance généralisée !

     

     

    Le gouvernement a fait le choix de confisquer le débat démocratique en soumettant ce texte à la procédure accélérée et en entretenant la confusion sur l’objet de ce texte, présenté à tort comme une loi antiterroriste. L’urgence décrétée renvoie dans l’ombre le véritable sujet : les pouvoirs de surveillance de l’État sur les citoyens.

    La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d’encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et légalise, dans de vastes domaines de la vie sociales, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte ajoute des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et pour le respect de la vie privée.

    Création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…

    Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage de techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission. Le Premier ministre pourra toujours passer outre son avis, et elle ne pourra rien interrompre par elle-même. Le gouvernement se refuse à assurer un contrôle systématique et indépendant a priori des demandes des services et organise un contrôle a posteriori illusoire. La saisine du juge administratif restera aléatoire et la procédure asymétrique, les principes processuels fondamentaux cédant devant le secret défense.

    Tous les citoyens sont concernés : non seulement parce que les méthodes relèvent de la surveillance de masse, mais aussi parce que le texte étend dangereusement le champ d’action des services spécialisés. La surveillance pourra s’abattre sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.

    La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen sont en péril.

    Citoyens et parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion démocratique protégeant chacun contre les dérives d’une société de surveillance et assurant un contrôle strict et indépendant de l’activité des services de renseignement.

    L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 13 avril 2015 à 12h30, place Edouard Herriot, à Paris, à l’appel des associations et syndicats suivants :

    OLN : Cecil, Creis-Terminal, La Quadrature du Net, LDH, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la Magistrature

    Autres signataires : Amnesty International, Attac, Fondation Copernic, Solidaires, Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT.

     

    Téléchargez la lettre à adresser à votre député-e et CLIQUEZ ICI pour accéder au contact de votre député-e

  • Qui nous gouverne...

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    3992716853.pngLe grand bond en arrière. Serge Halimi, dans son essai « le grand bond en arrière », étudie comment l’ordre libéral s’est imposé au monde car « il a beaucoup fallu penser pour les marchés avant que ne se généralise l’idée qu’on ne pourrait plus penser contre eux ».(4) Il y montre comment « changer le monde » est devenu un but pour la droite américaine et les néo-libéraux en général. Serge Halimi met en lumière la mise en place de politiques, de stratégies et de création d’ organisations internationales (OCDE, FMI, BM, BCE…) dont le but est, essentiellement, de faire triompher leurs idées au niveau mondial et de « fabriquer du marché ». Dans un chapitre qu’il consacre à l’OCDE, il démontre combien les travaux de l’organisation sont douteux : « …ses pronostics sont pour le moins hasardeux : entre décembre 1995 et mai 1996, elle (l’OCDE) a du diviser par cinq ses prévisions de croissance pour l’Allemagne… Pour l’année 1996 ! Depuis 2004, l’OCDE publie d’ailleurs ce genre de chiffre en indiquant une marge d’erreur parfois égale au taux de croissance annoncé. » ( cité dans "Pour comprendre qui décide : l’ OCDE")

     Serge Halimi : Le Grand Bond en arrière. Comment l’ordre libéral s’est imposé au monde - Ed. Agone

    3992716853.pngLa notion de gouvernance correspond à l’instauration d’un système de commande qui ne serait plus vraiment un régime politique, une méthode d’optimisation du traitement des besoins collectifs remplaçant celle associée au régime représentatif de la démocratie telle qu’elle s’est développée depuis un siècle et demi. Il en résulte que les affaires publiques ou collectives doivent être traitées de la même façon que les affaires privées, l’autorité politique se trouvant réduite à un rôle d’agent régulateur. Un tel confinement se voit justifié par la croyance que, dans tous les domaines, les sociétés comme les relations entre les pays peuvent être régies par des mécanismes d’équilibrage automatique apparentés à ceux du marché. Dès lors, la visée des adeptes les plus radicaux de la gouvernance est de soustraire à la politique les décisions les plus cruciales, censées relevées, avant tout, de l’économie. Dans un tel modèle, la norme négociée prime sur la loi démocratiquement votée et l’autorité du juge passe avant celle du législateur. ( Gouvernance : un bien ou un mal ? Jean-Paul Nasssaux)