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gouvernance

  • Qui nous gouverne...

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    3992716853.pngLe grand bond en arrière. Serge Halimi, dans son essai « le grand bond en arrière », étudie comment l’ordre libéral s’est imposé au monde car « il a beaucoup fallu penser pour les marchés avant que ne se généralise l’idée qu’on ne pourrait plus penser contre eux ».(4) Il y montre comment « changer le monde » est devenu un but pour la droite américaine et les néo-libéraux en général. Serge Halimi met en lumière la mise en place de politiques, de stratégies et de création d’ organisations internationales (OCDE, FMI, BM, BCE…) dont le but est, essentiellement, de faire triompher leurs idées au niveau mondial et de « fabriquer du marché ». Dans un chapitre qu’il consacre à l’OCDE, il démontre combien les travaux de l’organisation sont douteux : « …ses pronostics sont pour le moins hasardeux : entre décembre 1995 et mai 1996, elle (l’OCDE) a du diviser par cinq ses prévisions de croissance pour l’Allemagne… Pour l’année 1996 ! Depuis 2004, l’OCDE publie d’ailleurs ce genre de chiffre en indiquant une marge d’erreur parfois égale au taux de croissance annoncé. » ( cité dans "Pour comprendre qui décide : l’ OCDE")

     Serge Halimi : Le Grand Bond en arrière. Comment l’ordre libéral s’est imposé au monde - Ed. Agone

    3992716853.pngLa notion de gouvernance correspond à l’instauration d’un système de commande qui ne serait plus vraiment un régime politique, une méthode d’optimisation du traitement des besoins collectifs remplaçant celle associée au régime représentatif de la démocratie telle qu’elle s’est développée depuis un siècle et demi. Il en résulte que les affaires publiques ou collectives doivent être traitées de la même façon que les affaires privées, l’autorité politique se trouvant réduite à un rôle d’agent régulateur. Un tel confinement se voit justifié par la croyance que, dans tous les domaines, les sociétés comme les relations entre les pays peuvent être régies par des mécanismes d’équilibrage automatique apparentés à ceux du marché. Dès lors, la visée des adeptes les plus radicaux de la gouvernance est de soustraire à la politique les décisions les plus cruciales, censées relevées, avant tout, de l’économie. Dans un tel modèle, la norme négociée prime sur la loi démocratiquement votée et l’autorité du juge passe avant celle du législateur. ( Gouvernance : un bien ou un mal ? Jean-Paul Nasssaux)