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  • Le temps des bouffons

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    "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux."

    La Boétie

    "Des bourgeois pleins de merde d'aujourd'hui déguisés en bourgeois pleins de merde d' autrefois célèbrent le bon vieux temps. Le bon vieux temps, c'est la Conquête anglaise de 1760; par la force des armes, les marchands anglais s'emparent du commerce de la fourrure."

    Pierre Falardeau

    Pierre Falardeau, cinéaste québécois.

     " Renverser les monuments pour voir les vers qui grouillent. "

    P. Vadeboncœur

    On est au Ghana en 1957, avant l'indépendance. Jean Rouch tourne un documentaire, Les Maîtres fous, sur la religion des Haoukas. Chaque année, les membres de la secte se réunissent pour fêter. Ils sont possédés. Possédés par des dieux qui s'appellent le gouverneur, le secrétaire général, la femme du gouverneur, le général, la femme du docteur. En 1957, le Ghana, c'est une colonie britannique... quelques rois nègres pour faire semblant, mais les vrais maîtres sont anglais. Une colonie avec tout le kit : Union Jack, God Save the Queen, perruques, cornemuse, pis la face de la reine en prime. Ici, on connaît.

    La religion Haoukas reproduit le système colonial en plus petit, mais à l'envers. Les colonisés se déguisent en colonisateurs, les exploités jouent le rôle des exploiteurs, les esclaves deviennent les maîtres. Une fois par année, les pauvres mangent du chien. Une fois par année, les fous sont maîtres. Le reste du temps, les maîtres sont fous.

    On est au Québec en 1985. Chaque année, la bourgeoisie coloniale se rassemble au Queen Elizabeth Hotel pour le banquet du Beaver Club. Ici, pas de possédés, juste des possédants. A la table d'honneur, avec leur fausse barbe et leur chapeau en carton, les lieutenants gouverneurs des 10 provinces, des hommes d'affaires, des juges, des Indiens de centre d'achats, des rois nègres à peau blanche qui parlent bilingue. Comme au Ghana, on célèbre le vieux système d'exploitation britannique. Mais ici, c'est à l'endroit. Ici, les maîtres jouent le rôle des maîtres, les esclaves restent des esclaves. Chacun à sa place!

    - Bonsoir, mesdames et messieurs. Good evening, ladies and gentlemen. My name is Roger Landry. I am your president of the Beaver Club. It is my privilege to welcome you to the twenty-seventh annual dinner of the Beaver Club celebrating this year the two-hundredth anniversary of the Beaver Club in Montreal. Sont réunis ici ce soir, dans cette illustre enceinte, des personnalités dont le seul nom évoque assurément la grandeur et l'honorabilité; puisque, en fait, à cette table ils sont tous honorables. En titre... Mais rassurez-vous, ce soir, exceptionnellement, ils redeviennent tous humains et les règles du protocole sont dès maintenant abolies. Avant de ce faire, j'ai reçu, il y a quelques instants, a few minutes ago this telegram:  am very sorry that I am unable to be with you tonight, but I am pleased to be able to send congratulations on the occasion of the anniversaries. Je vous souhaite à tous une soiré agréable et au Beaver Club beaucoup de succès dans les années à venir. The right honorable prime minister of Canada, Brian Mulroney."

    Des bourgeois pleins de merde d'aujourd'hui déguisés en bourgeois pleins de merde d' autrefois célèbrent le bon vieux temps. Le bon vieux temps, c'est la Conquête anglaise de 1760; par la force des armes, les marchands anglais s'emparent du commerce de la fourrure. Chaque année, les grands boss se réunissent pour fêter leur fortune. Ils mangent, ils boivent, ils chantent. Ils s'appellent McGill, Ellice, Smith, Frobisher, Mackenzie. C'est ca, le Beaver Club il y a 200 ans. C'est la mafia de l'époque. Ils achètent tout : les terres, les honneurs, les médailles, le pouvoir, tout ce qui s'achète. La gang de fourrure forme lentement l'élite de la société. Les voleurs deviennent tranquillement d'honorables citoyens. Ils blanchissent l'argent sale en devenant banquiers, seigneurs, politiciens, juges. C'est ça, le Beaver Club au début.

    Deux cents ans plus tard, leurs descendants, devenus tout à fait respectables, font revivre cette fête par excellence de l'exploitation coloniale. Le gros Maurice, ministre des Forêts, devenu boss d'une multinationale du papier. Jeanne Sauvé, sa femme, administrateure de Bombardier, d'Industrial Insurance, et gouverneuse générale. Marc Lalonde, ancien ministre des Finances, maintenant au conseil d'administration de la City Bank of Canada. Francis Fox, ministre des Communications, engagé; par Astral Communications. Toute la gang des Canadiens français de service est là, costumé en rois nègres biculturels. Des anciens politiciens devenus hommes d'affaires. Des anciens hommes d'affaires devenus politiciens. Des futurs politiciens encore hommes d'affaires.

    Toute la rapace est là: des boss pis des femmes de boss, des barons de la finance, des rois de la pizza congelée, des mafiosos de l'immobilier. Toute la gang des bienfaiteurs de l'humanité. Des charognes à qui on élève des monuments, des profiteurs qui passent pour des philanthropes, des pauvres types amis du régime déguisés en sénateurs séniles, des bonnes femmes au cul trop serré, des petites plottes qui sucent pour monter jusqu'au top, des journalistes rampants habillé en éditorialistes serviles, des avocats véreux, costumés en juges à 100 000$ par année, des liche-culs qui se prennent pour des artistes. Toute la gang est là : un beau ramassis d'insignifiants chromés, médaillés, cravatés, vulgaires et grossiers avec leurs costumes chics et leurs bijoux de luxe. Ils puent le parfum cher. Sont riches pis sont beaux; affreusement beaux avec leurs dents affreusement blanches pis leur peau affreusement rose. Et ils fêtent...

    Au Ghana, une fois par année, les pauvres imitent les riches. Ici, ce soir, les riches imitent les riches. Chacun à sa place... Les bourgeois anglais se déguisent en bourgeois anglais, les collabos bilingues s'habillent en collabos bilingues, souriant et satisfaits, les Écossais sortent leur jupe écossaise, les Indiens se mettent des plumes dans le cul pour faire autochtones. On déguise les Québécois en musiciens pis en waiters. Les immigrés? Comme les Québécois, en waiters! Chemises à carreaux et ceintures fléchée. Manque juste les raquettes pis les canisses de sirop d'érable. Des porteurs d'eau déguisés en porteurs de champagne. Alouette, gentille alouette!

    C'est toute l'histoire du Québec en raccourci. Toute la réalité du Québec en résumé : claire, nette pour une fois, comme grossie à la loupe. Ce soir, les maîtres fêtent le bon vieux temps. Ils fêtent l'âge d'or et le paradis perdu. Ils crient haut et fort, sans gêne, leur droit au profit, leur droit à l'exploitation, leur droit à la sueur des autres. Ils boivent à leurs succès. Ils chantent que tout va bien, que rien ne doit changer, que c'est pour toujours... toujours aux mêmes, toujours les mêmes.

    Ils sont pareils partout... à New York, à Paris, à Mexico. Je les ai vus à Moscou vomir leur champagne et leur caviar sur leurs habits Pierre Cardin. Je les ai vus à Bangkok fourrer des enfants, filles ou garçons, pour une poignée de petit change. Je les ai vus à Montréal dans leur bureau avec leurs sales yeux de boss, leur sale voix de boss, leur sale face de boss, hautains, méprisants, arrogants. Des crottés avec leur chemise blanche pis leur Aqua Velva. Minables avec leur Mercedes pis leur raquette de tennis ridicule. Comme des rats morts. Gras et épais avec leurs farces plates pis leurs partys de cabane à sucre. Pleins de marde jusqu'au bord à force de bêtise et de prétention. Crosseurs, menteurs, voleurs. Et ça se reproduit de père en fils. Une honte pour l'humanité!

    Au Ghana, les pauvres mangent du chien. Ici, c'est les chiens qui mangent du pauvre. Et ils prennent leur air surpris quand on en met un dans une valise de char.

    - Ensemble, merci au chef, nos applaudissements, nous lui disons merci. Ladies and gentlemen, together let's thank magnificently. Bravo! Et maintenant, as president of the Beaver Club, may I say to you the following : never any club has been so honoured and so magnificently rewarded on its two-hundredth anniversary to have such a magnificent membership as you are. A vous tous, nos membres, à nous tous, applaudissons-nous. We are magnificent people and I raise my hat to all of us. Bravo. You are as beautiful as I think I am. Thank you very much. Good evening. Bravo. Good night... Tout le monde, les serviettes, on fête, on témoigne notre appréciation. Everyone, yes, that's right ! Bravo.

    Applaudissons-nous. We are magnificent people. Quelle boufonnerie !

    - Bravo!  God bless you !...

    "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux." La Boétie

    > source du texte

  • "Les salauds"

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    En février 1939, le Canard Enchaîné publiait un article de  Ernest Raynaud -dit "Tréno"-, sobrement intitulé "Les salauds". Il y épinglait des représentants de la presse qui insultaient les réfugiés espagnols;  ces hommes, ces femmes et ces enfants qui fuyaient le régime franquiste.

    Stéphane Lausane, dans Le Matin :

    Le chantage à la pitié : " Il y a plusieurs sortes de chantages : il y a le chantage à la menace et il y a le chantage à la pitié. La France qui est inaccessible à l'un doit s'employer à faire cesser l'autre." 

    G. de Marsilly, dans Le Petit Bleu:

    Dehors les bouches inutiles! dehors les parasites ! : "  Il n'est pas question de xénophobie. Pendant des siècles, la France a accueilli chez elle d'authentiques exilés parfaitement honorables... Mais depuis quelques temps seulement elle accueille aussi la vermine et semble se faire un bizarre point d'honneur de traiter sur le même pied la racaille et les honnêtes gens également venus de l'extérieur. c'est intolérable et ça doit cesser..."

    Et Léon Bailby, grand patron de presse, nationaliste et pétainiste :

    "Les âmes sensibles, chez nous, ont fait et font encore une besogne abominable.

     *

    Les salauds

    Sur l’une des photos de réfugiés espagnols publiées par les journaux, vous avez peut-être remarqué un petit garçon qui, vêtu d’une veste d’homme lui tombant aux chevilles, marchait gauchement le long d’une colonne de femmes et d’enfants en haillons.

    Au moment même où ce muchacho qui peut bien avoir cinq ans mettait le pied sur la terre de France, on pouvait lire dans Le Jour, sous la signature de l’honorable M. Léon Bailby, un article ainsi intitulé « La France s’ouvrirait aux tueurs ? »

    De ces tueurs, les photos nous en montrent des centaines. Il en est que leur mère transporte dans des couvertures parce qu’ils ont la fièvre et qu’il fait froid au Perthus. D’autres clopinent sur leur unique petite guibolle, ayant laissé l’autre à Barcelone ou à Granollers. Un autre, particulièrement précoce, est né dans le tunnel international de Cerbère : un sans-patrie, quoi ! D’autres encore, laissant pour un instant toute pensée meurtrière, se précipitent sur un butin de morceaux de pain blanc que leur tend un Sénégalais. Il en est un, de ces tueurs, qui a le toupet de rire de toutes ses quenottes de lait parce qu’il a retrouvé sa madre qui l’avait perdu dans la cohue.

    L’un d’eux est mort de faim en arrivant. Celui-là du moins ne troublera plus le sommeil de M. Léon Bailby. Mais les autres, les autres avec ces yeux sans visage, ces têtes hirsutes, ces pieds nus, ces dos déjà voûtés sous les loques, comme on comprend qu’ils terrifient M. Bailby. Ils sont capables de le dégoûter à jamais des petits garçons.

    Au fait, que viennent-ils faire chez nous ces marxistes en layette, ces rouges en culotte courte, ces Passionarias en herbe qui se font les dents sur des quignons de pain en attendant de croquer des gorges d’ecclésiastiques? Et que viennent y faire leurs mères ? « Est-ce que Franco massacre les enfants et les femmes ? »

    Cette question, c’est notre bon confrère, Stéphane Lauzanne, qui la pose dans Le Matin de lundi dernier. Et qui la pose avec une ingénuité si désarmante qu’elle arrête la paire de claques au vol.

    Son article porte ce titre charmant « Le chantage à la pitié. » Et M. Lauzanne d’écrire « Il y a plusieurs sortes de chantages. Il y a le chantage à la menace et il y a le chantage à la pitié. La France qui est inaccessible à l’un doit s’employer à faire cesser l’autre. »
    Hep, là-bas, le marmot haut comme trois pommes qui marche empêtré dans la veste de son père, c’est compris ?
    La France est inaccessible au chantage.

    Robert Treno

    Anthologie du Canard Enchaîné : 50 ans de Canard, Tome 1 : 1914-1940

    voir aussi : Martin Laurent, « Le Canard enchaîné, un « objet politique mal identifié » », Revue d’histoire moderne et contemporaine 2/ 2003 (no50-2), p. 73-91
    URL : www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2003-2-page-73.htm.

  • La loi Macron - Ce soir (ou jamais !)-

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    Émission Ce soir ( ou jamais!)

     Pour évoquer la loi Macron, qui fait couler beaucoup d'encre, Frédéric Taddeï reçoit sur le plateau l'économiste Thomas Philippon, l'anthropologue Paul Jorion, l'avocat Fiodor Rilov, Florian Philippot, vice-Président du Front National, l'économiste Natacha Valla, et Guillaume Duval, rédacteur en chef d'«Alternatives économiques». En fin d'émission l'archiviste et historien Thierry Sarmant brosse l'état du monde en 1715 pour comprendre celui de 2015.
     
    > C'est ici
  • N'est-elle pas inique et ingrate la société...

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    Thomas More, Utopie- 1516

    "N'est-elle pas inique et ingrate la société qui prodigue tant de biens à ceux qu'on appelle nobles, à des joailliers, à des oisifs, ou à ces artisans de luxe, qui ne savent que flatter et servir des voluptés frivoles ? quand, d'autre part, elle n'a ni cœur ni souci pour le laboureur, le charbonnier, le manœuvre, le charretier, l'ouvrier, sans lesquels il n'existerait pas de société.
    Dans son cruel égoïsme, elle abuse de la vigueur de leur jeunesse pour tirer d'eux le plus de travail et de profit ; et dès qu'ils faiblissent sous le poids de l'âge ou de la maladie, alors qu'ils manquent de tout, elle oublie leurs nombreuses veilles, leurs nombreux et importants services, elle les récompense en les laissant mourir de faim.

    Ce n'est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salai­re des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d'abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.

    C'est pourquoi, lorsque j'envisage et j'observe les républiques aujourd'hui les plus florissantes, je n'y vois, Dieu me pardonne ! qu'une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :

    Premièrement, s'assurer la possession certaine et indéfinie d'une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.

    Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l'État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."

    Thomas More, Utopie- 1516

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    >
    Le texte intégral aux  différents formats -  Université du Quebec à Chicoutimi

    > Une belle exposition virtuelle sur les" utopies,la quête de la société idéale en Occident" -  site de la BNF

  • Que d'eau, que d'eau !

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    Tempête et catastrophe naturelle

    280px-Macmahon.jpgLe comte de Mac Mahon, duc de Magenta, Maréchal de France et président de cette troisième République qui ressemblait à une monarchie, s'en vint dans le Midi lors des inondations de la Garonne de 1875, et s'écria fort à propos : " Que d'eau, que d'eau ! " Ce à quoi un officiel lui aurait répondu : " Et encore, monsieur le Maréchal, vous ne voyez que le dessus."

    A l'époque, la crue fit des centaines de morts. Depuis, si le débit de paroles lénifiantes s'est considérablement accru et que le transport de leurs Hautesses se fait en hélicoptère, l'essentiel des rites compassionels médiatiques et charitables a été préservé  - même si l'enthousiasme n'est plus ce qu'il était.

    Arrivée du maréchal de Mac-Mahon,
    La Dépêche,  27 juin 1875

    gd.png"Le train portant M. le maréchal Mac-Mahon, président de la République, est entré en gare à 2 h. 30 minutes de l'après-midi.
    Une salve d'artillerie a annoncé son arrivée.Le président de la République a pris place dans une voiture découverte avec M. Buffet, ministre de l'intérieur, M. le préfet de la Haute-Garonne et M. le général de Salignac-Fénelon.

    MM. les conseillers de préfecture, et les membres de la municipalité venaient ensuite dans des voitures particulières.
    Une foule nombreuses attendait aux abords de la gare, sur le pont Riquet et les allées Lafayette.
    Le maréchal a été accueilli à son entrée en ville par les cris de : Vive le Président de la République !

    Le maréchal est arrivé à trois heures précises à la préfecture. Il a été reçu par le clergé, qui l'a invité à entrer dans la cathédrale. Après dix minutes d'attente, il en est sorti et s'est rendu à la préfecture.

    Sur le parcours, il a été accueilli par les cris de : Vive le président de la République ! Vive Mac-Mahon ! La foule, par un sentiment facile à comprendre, est restée en grande partie muette et réservée."

    *

    Dans l'attente d'une visite présidentielle, que vous soyez propriétaires ou  locataires, et si votre logement a subi des dégâts, voici quelques informations pratiques sur le site l'Agence National pour l'Information sur le Logement. ANIL

    Dans chaque agence départementale vous pouvez également bénéficier de l'aide de professionnels

  • PUB !

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    "Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, mais ne jamais oublier qu’ils en sont ! "

    F. Beigbeder
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    Résistance à l'agression publicitaire

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    L'association  Résistance à L’Agression Publicitaire ( RAP)  a pour objet principal de lutter contre les effets négatifs, directs et indirects, des activités publicitaires sur l’environnement et les citoyens.
    En dénonçant les procédés publicitaires destinés à la mise en condition de la personne, elle se propose de combattre les nuisances qui en résultent pour l’environnement (gaspillage des ressources, pollution paysagère et du cadre de vie, déchets, bruit…) et la société (développement de la surconsommation, inégalités, obésité, violence…).

    > Résistance à l'agression publicitaire

    MAN :Mouvement pour une alternative non_violente

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    "Mouvement non-violent de réflexion et d’action né en 1974, le MAN est une association loi 1901 fédérant une vingtaine de groupes locaux regroupant plus de 230 adhérents. Le MAN a pour objectif de promouvoir la non-violence et de faire valoir son apport spécifique dans la vie quotidienne, dans l’éducation et dans les luttes sociales et politiques. Par la réflexion, l’action et la formation le MAN cherche ainsi à promouvoir par la stratégie non-violente une société de justice et de liberté."

    Concernant le matraquage publicitaire à destination des enfants et ados consommateurs :

     
    Les textes des intervenants du colloque de 2009 au Sénat "Télé, pas de pub destinée aux enfants" (au format pdf)
     
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    D'autres associations et groupements

    Brigade AntiPub

    Paysages de France
    "L’association a pour objet de protéger, réhabiliter et valoriser les paysages urbains et non urbains, ces derniers constituant une part essentielle du « patrimoine commun de la nation ». Pour ce faire, elle lutte contre toutes les atteintes au paysage et au cadre de vie et contre toutes les formes de pollution, notamment visuelle, dans les paysages urbains et non urbains, y compris maritimes et aériens.
    Elle veille au strict respect de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires qui concernent la protection et la défense des paysages, ou y contribuent. À cet effet, elle se propose notamment de lutter contre les atteintes au cadre de vie constituées par les dispositifs publicitaires, enseignes et préenseignes au sens de l’article L. 581-3 du Code de l’environnement et de veiller à la stricte application des dispositions du Code de la route relatives aux installations de même nature. Elle veille également à la stricte application des textes pris en vue d’assurer la libre circulation des piétons le long du littoral national.
    Elle agit en vue de faire évoluer la législation dans le sens d’un plus grand respect des paysages.
    Elle a aussi pour objet de développer des actions de sensibilisation auprès de tout public en vue, notamment, d’une meilleure prise en compte du paysage, "patrimoine commun de la nation", dans toutes les décisions ayant pour effet d’en modifier des éléments. Elle entreprend toute action qui contribue à la protection du paysage. Elle exerce ses activités sur l’ensemble du territoire de la République au sens de l’article L. 113-1 du nouveau Code pénal."

    "Le Collectif des déboulonneurs lance une action d’envergure nationale contre le système publicitaire. Il s’est crée en 2005, en région parisienne.

    Il souhaite l’ouverture d’un débat national sur la place de la publicité dans l’espace public et la réforme de la loi de 1979 encadrant l’affichage publicitaire.

    Il souhaite qu’un nouveau droit soit enfin reconnu : la liberté de réception. Corollaire de la liberté d’expression, chacun doit être libre de recevoir ou non les messages diffusés dans l’espace public (plus de détails).

    Il propose pour cela que la taille des affiches soit ramenée à 50 x 70 cm..."
     
     
  • Travail du dimanche

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    On les vire par la porte, ils reviennent par la fenêtre. Déjà sous Sarkozy, en 2009, le travail du dimanche était mis au menu pour nous faire avaler tout le reste. C'était pour le bien des Français et le fameux " travailler plus pour gagner plus". Aujourd'hui, la droite applaudit le travail un peu forcé : il est vital pour les Français d'acheter des meubles le dimanche.

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    Loi Travail du dimanche -  Motion de rejet préalable  Samedi, 11 Juillet 2009 par Martine Billard

    Assemblée nationale - XIIIe législature / Session extraordinaire de 2008-2009 -   Compte rendu - intégral :Première séance du mardi 7 juillet 2009

    Mme Martine Billard. Madame la présidente, monsieur le ministre, messieurs les présidents de commission, messieurs les rapporteurs, nous examinons une nouvelle proposition de loi sur le travail du dimanche puisque l'examen de la précédente, en décembre dernier, avait tourné court entre l'examen en commission et l'inscription à l'ordre de jour de la séance, malgré une réécriture dictée depuis l'Élysée... Nous nous souvenons des propos du président du groupe UMP, venu en séance nous annoncer : « Nous allons profiter de la trêve des confiseurs pour continuer d'y travailler ». Aucun texte n'était finalement réapparu en janvier mais nous en sommes aujourd'hui à la quatrième version de la même proposition de loi.

    Nous pouvons nous interroger sur cette obstination qui pousse le Président de la République, le rapporteur, et derrière eux la majorité UMP, à imposer un texte dont ils sont seuls à être convaincus qu'il soit utile. De toute évidence, le Président de la République n'admet pas que ses désirs ne soient pas suivis d'effets.

    Nous voyons ici l'application de la sentence présidentielle proclamée dernièrement à Versailles : « La crise nous rend plus libres d'imaginer un monde plus libre. » Entendons par là que nous n'en avons pas fini avec le renard libre dans le poulailler libre.

    Pour lire la totalité de l'intervention,  c'est sur le site de l'Assemblée nationale.

    > Interview de Jean Claude Mailly, FO :  "Le travail dominical ne respecte pas les conventions internationales" (Fédération des Employés et Cadres CGT FO section Commerce).

    "Travail du dimanche : la bataille judiciaire ne fait que commencer "par Lucie Delaporte, Bakchich