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bursa

  • Renault et la condition ouvrière turque

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    "Le patronat de la métallurgie (dont Renault fait partie) et le syndicat pro-patronal et pro-gouvernemental Türk Metal-is ont signé un accord pour 3 ans (de 2014 à 2017) avec des hausses de salaires d’environ 3% alors que l’inflation dépasse les 20% par an en Turquie." J-P Mercier CGT

    Mercredi 27 mai 2015, les ouvriers de l’usine Renault de Bursa, en Turquie, en grève depuis le 14 mai ont repris le travail. Ils demandaient une augmentation de  leur salaire de 60 %. Ils n'ont pas obtenu satisfaction mais les propositions de Renault-Oyak qu'ils ont accepté en disent long sur les conditions qui leur sont faites. :

    1. Personne ne sera licencié pour faits de grève.

    2. Renault retire sa plainte déposée contre les travailleurs accusés de menées criminelles.

    3. Oyak Renault  reconnaît la liberté d'affiliation syndicale à  tous les salariés.

    4. Dans un délai d'un mois, après  analyse des salaires, il y aura une augmentation des salaires Elle sera appliquée avec une  augmentation plus importante pour les bas salaires que  pour  les salaires plus élevés.

    5. Une prime de 1000 livres turques [ 350 € ] sera versée à tous les salariés d'ici à la fin de la semaine.

    6. A la fin de l'année, une prime de rendement d'un minimum  net de  600 livres [200€] sera versée à tous.

    7. Les travailleurs, qui n'étaient pas membres du syndicat pourront élire librement leurs porte-paroles, responsables de la communication entre l'entreprise et les travailleurs. Jusqu'à cette élection, les porte-paroles actuels sont reconnus par Renault Oyak.

    8. 480 livres [170 €] seront versées par les banques qui assurent le paiement des salaires.

    9. Oyak Renault ne demandera rien concernant d'éventuels dommages survenus pendant le mouvement, et de la même manière les travailleurs n'intenteront pas  d'actions judiciaires et ne feront pas de réclamations contre l'Oyak Renault pour les faits  qui se seraient  déroulés pendant les événements. Source NPA

    Le journal Le Point nous apprend également que, suite à ce mouvement, le patronat a eu chaud ainsi que la classe politique turque :

    " La contestation avait (...) gagné les filiales turques des constructeurs italien Fiat et américain Ford, paralysant largement un secteur considéré comme une locomotive de l'industrie turque à la veille des élections législatives du 7 juin. Le travail a repris dès la fin de la semaine dernière chez les concurrents de Renault après la signature d'accords d'augmentation de salaires. Spécialisée dans la carrosserie et l'assemblage de voitures telles que la Clio et la Fluence, l'usine Renault de Bursa est l'une des plus importantes de Turquie et affiche une capacité de production de 360 000 véhicules par an."