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hollande

  • Des pous dans la tonsure.

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    " Comme lorsque le Temps, qui dépouille ta nuque,
    Aura jusqu'au dernier emporté tes cheveux,
    Nous te verrons d'une jeune perruque
    Couvrir la nudité de ta tête caduque."
    (Martial)

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    13 juillet : le Canard enchaîné révèle que depuis mai 2012, Olivier B., coiffeur de son état, est affecté au chef de François Hollande car c'est à l'endroit précis où se pose la couronne - et son énorme obscénité de lys — que la souveraineté s'ancre dans le corps de même que l'intelligence et l'imbécillité.

    Olivier B. peigne, brosse, teint, rafraîchit et calamistre donc à l'Elysée pour 9.895 euros de salaire brut mensuel, sans compter d'éventuels "indemnités de résidence" et autres avantages en nature - soit une rémunération de 593 700 euros brute pour que reculent la calvitie et le poivre et le sel. Superbe féerie !

    Moi,  président-normal adonisé, a pourtant su trouver les mots pour expliquer au vain peuple qu'il préférait ce service quinquennal à domicile à des prestations extérieures dont on n'ose imaginer le coût. Et puis il a baissé le budget de l'Elysée de 109 millions à 100 millions, et puis son salaire a diminué de 30%... Alors, s'il vous plait !

    En son temps Aquilino Morelle, conseiller politique du président en cours et patron de la communication à l'Élysée, n'avait pas su trouver les mots qui apaisent. "Petit marquis" avait remercié au prétexte de sa passion pour les pompes haut de gamme sur mesure et leur entretien à domicile au château : 10 euros pour un cirage et 25 euros pour un glaçage.

    Mais tout se dégonfle qui s'est enflé et pschiiit ! se volatilise.

     

    > France info

  • Légion d'honneur : le hochet déshonoré

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    3992716853.png En trois mois, de janvier à mars, le royaume wahabbite a exécuté 70 personnes, dont 47 en une seule journée, le 2 janvier. Parmi ces condamnés à mort, le plus souvent décapités au sabre, des criminels de droit commun, mais aussi des opposants politiques, comme le chiite Nimr al-Nimr.

    En 2015, l’Arabie saoudite a exécuté 153 personnes, contre 87 en 2014. Entre janvier 1985 et juin 2015, au moins 2 208 personnes ont été victimes de la peine de mort, parmi lesquelles plus d’un millier d’étrangers, des mineurs et des handicapés mentaux.  Madjid Zerrouky

    Le mensuel féminin Causette s'est procuré les messages électroniques de représentants de la diplomatie française qui ont validé la remise de la Légion d'honneur au prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Nayef. Ce hochet illustre le rapprochement, depuis le début du quinquennat Hollande, entre les deux pays. 

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    3992716853.png Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir à un futur roi saoudien ? Contrairement à la version officielle, l’attribution de la Légion d’honneur au prince saoudien Mohammed ben Nayef s’est faite « à sa demande », soucieux qu’il est – en tant que futur roi d’Arabie saoudite – de « renforcer sa stature internationale ». Cela a donc été traité de manière « très très urgente (TTU) » par l’Élysée et le ministère des Affaires étrangères. Un échange de mails diplomatiques (intégralement reproduits ci-dessous, fautes d’orthographe comprises) est tombé dans le sac à main de Causette. Et il est scandaleux.

    > La véritable histoire de la légion d'honneur du prince héritier saoudien -  

    3992716853.png C’est en toute discrétion que François Hollande a remis, vendredi 4 mars, la légion d’honneur « au titre de personnalité étrangère » à Mohammed ben Nayef, ministre de l’intérieur et prince héritier d’Arabie saoudite. Mais cette discrétion n’a pas suffi à éviter la polémique sur ce choix diplomatique, alors que l’Arabie saoudite, important client de l’industrie d’armement française, multiplie les atteintes aux droits de l’homme.

    > Arabie saoudite : légion d’honneur et décapitations, Par Madjid Zerrouky - Les Décodeurs / e Monde.fr 

     

    Egalement, au rayon déshonneur : M. Hammouchi décoré, la légion d'honneur déshonorée -  " Mis en cause pour complicité de torture dans plusieurs plaintes qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France, le chef du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré par la France de la Légion d'honneur." ACCAT

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    Sans derbouka ni trompettes, le Billet de Sophia Aram

    par franceinter


    C'est à Jean-Marc Ayrault qu'est revenu de justifier la Légion d’honneur remise au prince héritier d’Arabie Saoudite. Ce hochet illustre le rapprochement, depuis le début du quinquennat, entre les deux pays.  

  • Faillite permanente : la déchéance de nationalité

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    Déchéance de la nationalité : une mesure inutile contre le terrorisme mais qui supprime le principe d'égalité entre tous les Français nés en France et ouvre la porte à toutes les dérives droitières. La droite en rêvait le PS le fait, tout en manipulant l'opinion puisque cette mesure inique sera inapplicable. 

    > Patrick Ael-Muller dans son édito de l’Humanité, intitulé  Le choix de l’indignité , écrit :

    « François Hollande n’a pas résisté à l’appel du vide. En choisissant d’inscrire la déchéance de la nationalité pour les binationaux au cœur de la Constitution, le président a renié deux siècles de combats de la gauche pour une nation fondée sur l’égalité républicaine. Derrière ce qui semble au premier regard une vengeance dérisoire et inefficace face à des crimes monstrueux, s’installe la mise en cause du droit du sol, l’instauration de citoyens de seconde zone, de Français en sursis. La dernière fois que ce fut tenté en France, ce fut par Pétain dont le régime procéda à 15 000 dénaturalisations et 500 déchéances de nationalité, tandis que 110 000 juifs d’Algérie étaient réduits de l’état de citoyens à celui de sujets. Le précédent dit assez la nuisance du ver introduit dans le fruit. (...)

    En constitutionnalisant l’état d’urgence, le tandem gouvernant signe sa reddition devant l’idéologie sécuritaire et une défaite pour la démocratie. Ce n’est plus dans la politique et l’État de droit que la République puise les forces de résister au fanatisme assassin, mais dans leur abandon ou le recours aux seuls pouvoirs de police. C’est la France qui est ainsi affaiblie, la nation qui est fracturée, son message universel flétri. Le choix de l’indignité.»

    Revues de presse

    > L'esprit des Noëls passés 24.12.2015  Revue de presse de Nicolas Martin

    « Par quel stratagème François HOLLANDE a-t-il fait taire son esprit des Noëls passés, comme dans le "Conte de Noël" de DICKENS, au moment de son revirement sur la déchéance de nationalité ? Un revirement condamné à peu près unanimement par la presse ce matin. Un cadeau de Noël empoisonné.»

    > Le discours de la méthode 23.12.2015 - Revue de presse de Nicolas Martin

    « Déchéance de nationalité : la méthode de François HOLLANDE en matière de revirement politique est vivement critiquée dans la presse ce matin. Et en matière d'aérospatiale, celle d'Elon MUSK qui a réussi à faire atterrir une fusée réutilisable est unanimement loué. Mais ces deux méthodes sont-elles si différentes ?» 

    > La presse internationale critique l'extension de la déchéance de la nationalité - Le Monde :

    « François Le Pen » Tous ne vont pas jusqu’au titre choc du quotidien communiste italien Il Manifesto, mais plusieurs titres de la presse étrangère ont commenté, jeudi 24 décembre, la décision du président de la République d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité à l’encontre des binationaux nés français condamnés pour terrorisme.

     

  • Le Rebsamen variable

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    Candidat à la mairie de Dijon, Rebsamen ne restera pas ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

    Marie-Thérèse Mutin, ancienne première secrétaire fédérale du PS de la Côte-d'Or, a dit en son temps tout le bien qu'elle pensait de ce trésor national : "Il conclut des alliances en fonction de sa carrière. Moi qui me moque des postes, je ne comprends pas qu'on puisse faire de la politique en ne défendant pas ses convictions.»  

    C'est sans doute grâce à cette qualité qu'il reçut "le Molière de la meilleure trahison pour son rôle d’employé du Medef ".

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    De quelques circonstances

    En 2006 François Rebsamen, alors directeur de campagne de Ségolène Royal, avait en vue le poste de ministre de l'Intérieur.  Une fonction  promise en cas de victoire de la Madone des sondage aux présidentielles. Comment ne pas remercier le talent de celui qui fut en 1984 le chef de cabinet du ministre de  l'Intérieur Pierre Joxe :

    " François Rebsamen est un faux dilettante. Il y a vingt ans, il avait les cheveux longs, des vestes à franges et des rouflaquettes qui lui donnaient un air de rocker et d'étudiant attardé. Mais, derrière cette apparence, il était très travailleur, rapide, imaginatif et parfaitement fiable. C'est pourquoi je l'ai appelé à mon côté au ministère de l'Intérieur. Plus tard, je l'ai poussé à se lancer en politique. Il est fait pour cela. Aujourd'hui, le voici maire de Dijon. Dans un an, vous verrez, il sera encore meilleur. Le pouvoir révèle les individus à eux-mêmes."

    Rebsamen, membre du Grand-Orient de France, une loge maçonnique prônant l'humanisme et la fraternité, fut invité le 19 octobre 2006, dans  l' émission " À vous de juger " d' Arlette Chabot  :

    "Il y aujourd'hui des jeunes... alors on a dit "sauvageons"... on peut dire barbares...
    Arlette Chabot : "barbares" ! , c'est un mot un peu fort quand même (...)  ça veut dire qu'ils ont commis des actes graves !
    ... C'est à dire que ce sont des jeunes qui n'ont pas de civilisation... qui n'ont pas été éduqués... et auxquels il faut tout apprendre... auxquels il va falloir tout apprendre..."

    En 2008, le Canard enchaîné épinglait François Rebsamen, sénateur-maire PS de Dijon : en 2007 ce passionné de pêche à la mouche avait perçu 20 000 euros de jetons de présence au conseil d'administration de Dexia Crédit Local ,et ce en échange de sa seule participation à une réunion trimestrielle, d'une durée de quelques heures- soit 44 fois le revenu minimum d'insertion.

    Suite à cette révélation, Rebsamen, très grand seigneur, donnait sa démission du mandat d'administrateur de cette société - en invoquant le manque de temps :

    " Les circonstances actuelles exigeraient un travail et une implication que je considère comme incompatibles avec le temps que je me dois de consacrer à mes mandat."

    Dexia Crédit Local, une des filiales de Dexia, modèle de  banque partiellement nationalisée par la France, la Belgique et le Luxembourg qui  avaient injecté de conserve la bagatelle de 6 milliards d'euros dans son capital...

    En 2010, Rebsamen, ce fervent de civilisation et d'éducation soutenait Georges Frêche, exclu du PS après ses propos "inacceptables et humiliants" concernant des joueurs de l'équipe de France de football.

    " Dans cette équipe il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine."

    Rebsamen s'était même abstenu lorsque le bureau national du Parti socialiste avait voté l'investiture d'Hélène Mandroux aux régionales pour contrer Frêche.



    François Rebsamen soutient les pro-Frêche

    par publicsenat.

    Proche des uns (puis des autres), numéro 3 ou 2 du PS (puis sans numéro), Rebsamen fut aussi l'inventeur des " adhérents à 20 euros" qui permirent  au PS de passer de 127 000 à 220 000 membres entre novembre 2005 et novembre 2006 - au détriment des militants de longue date. Un gonflement artificiel puisqu'un tiers, voire la moitié de ces adhérents ne reprirent pas leur carte. 

    Mais qui donc est M. Rebsamen ?

     
    " Cela fait trois fois que M. Rebsamen s’en prend à la LDH. La première fois, c’était il y a quelques mois quand il a tenté de copier l’appel lancé par la LDH et Daniel Karlin à propos des empêchements opposés aux Français d’origine étrangère pour renouveler leurs papiers d’identité.

    Voici qu’à deux reprises, M. Rebsamen prend ses distances avec son propre parti en refusant de participer à l’initiative lancée par la LDH et aux 135 manifestations (y compris à Dijon…) qui vont se dérouler en France pour protester contre la politique xénophobe du président de la République. [Sarkozy]

    Libre à M. Rebsamen d’enfourcher la vulgate gouvernementale traitant ses opposants de " gauchistes " ou de "gauche milliardaire ".

    Libre aussi à la LDH de s’interroger sur ce qui différencie M. Rebsamen du président de la République. Sauf, bien entendu, à prendre acte des réponses que suscite lui-même l’intéressé à la question : quelles sont, sinon les principes, au moins les ambitions de M. Rebsamen ? "

    Paris, le 3 septembre 2010.

  • Le nez ne sent pas le cerveau qui pourrit

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    Crime d'état (Ayotzinapa), atteinte aux droits d'informer - près de 100 journalistes tués ou disparus en une décennie, attaque récente contre les médias libres au Chiapas., torture généralisée et non respect des droits de l'homme et de la convention 69 de l'OIT...

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    Lutte Ouvrière : Honneur à l’armée mexicaine... et aux gros contrats.

    "Le défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées s’est ouvert par 150 soldats mexicains en hommage à la visite en France du président mexicain. Des militants des droits de l’homme s’en sont indignés, rappelant la collusion de l’armée et de la police avec les narcotrafiquants, leur recours à la torture et aux exécutions sommaires.

    Mais il en faudrait plus pour émouvoir les dirigeants de l’armée française, dont les méthodes à l’étranger ne sont pas plus « propres ». Le gouvernement Valls ne va quand même pas laisser ces petites atteintes aux droits de l’homme faire capoter la signature d’un contrat d’une cinquantaine d’hélicoptères de combat Puma avec le Mexique."

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    "Le président mexicain passera la journée de mercredi à Marseille où il se rendra notamment  sur le site d’Airbus Hélicopters et visitera la chaine de montage des Super Puma, avant de convier son homologue français à visiter le bateau-école Cuauhtémoc, venu tout exprès des côtes mexicaines. Le lendemain, un forum d’affaires co-présidé par le pdg de Safran se tiendra au Medef, où seront signés une série d’accords- cadres, avant une session du «Conseil stratégique franco-mexicain» qui réunit une brochette d’entreprises et de personnalités des deux pays. En tout, une soixantaine d’accords devraient être signés dans tous les secteurs. Anne Denis- Slate.fr

    *

    " On est face à un État qui a ratifié presque tous les traités de protection des droits de l’homme mais ne prend aucune mesure concrète pour sanctionner les crimes commis par les forces de sécurité. Malgré les efforts déployés par le Mexique pour se présenter comme un État de droit, le gouvernement échoue dans les faits à protéger les droits humains." Anne Boucher, responsable Amériques de l’ACAT

     

    >  Mexique : nouveaux cas de violations des droits humains perpétrés par l'armée - Amnesty  

    >  ACAT : Le président mexicain en France pour le 14 juillet : disparus et torturés, les oubliés du défilé ?

    Collectif Paris-Ayotzinapa

    > 14 juillet : François Hollande parlera-t-il des disparus du Mexique ? Amnesty

    Fallait-il vraiment faire défiler des forces armées mexicaines à Paris le 14-Juillet? Anne Denis- Slate.fr

  • Le carnaval des irresponsables

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    " Après les désaccords de ces derniers jours sur le dossier grec, Angela Merkel et François Hollande ont donné lundi soir à l’Elysée une brève conférence de presse, lors de laquelle ils se sont montrés unis pour appeler Athènes à "la responsabilité". Le Monde

    On s'en voudrait de faire tache dans le décor et les dîners mondains de nos élites, mais la mortalité infantile en Grèce a augmenté de 43% entre 2008 et 2010. Les chercheurs notent également une augmentation de 21% du nombre d’enfants mort-nés, qu’ils ont attribuée aux restrictions d’accès aux soins prénatals. > source

    Il est temps, en effet, d'appeler Athènes à la "responsabilité"

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  • Sourions bruyamment ! nous sommes sur écoute...

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    #STOPLoiRenseignement : Pour J.-J. URVOAS notre pétition n'existe pas !

    THOMAS GUÉNOLÉ & KATERINA RYZHAKOVA
    Paris, France

    25 juin 2015 — Chers signataires,

    Le mal est fait.
    Hier l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi Renseignement. Désormais le texte passera par les trois saisines du Conseil constitutionnel : celle de François Hollande, celle du Président du Sénat et celle d'une centaine de parlementaires initiée par Laure de la Raudière et Pierre Lellouche. Nous vous tiendrons au courant de la suite.

    Par ailleurs, nous souhaitons vous informer que malgré nos efforts et notre mobilisation, nous n'étions pas - hélas ! - entendus. Ce matin sur France Inter Jean-Jacques URVOAS, le "père rédacteur" du projet de loi Renseignement a prétendu que notre pétition n'existe pas !

    " - Il faut dire que l'inquiétude est énorme sur twitter. On parle aussi de la pétition avec déjà plusieurs centaines de milliers de signatures de "gens ordinaires" pour demander au Premier ministre de retirer cette loi...
    - Non, non, non, c'est pas vrai, Madame. C'est pas vrai. Ça n'existe pas. La pétition que vous évoquez concerne un projet d'une directive européenne qui n'a rien à voir avec le projet de loi Renseignement."

    Voici le lien vers l'émission (à partir de 10'05'') : http://www.franceinter.fr/emission-interactiv-jean-jacques-urvoas-0

    Nous sommes profondément choqués que Jean-Jacques URVOAS qui travaille sur ce projet de loi depuis des mois, puisse ne pas être au courant de notre pétition ! A nous de réagir de nous faire entendre !

    Contactez M.Urvoas par mail : contact@urvoas.bzh et jjurvoas@assemblee-nationale.fr ou sur tweeter @JJUrvoas, en utilisant le hashtag #OuiNousExistons.

    Le modèle que vous pouvez utiliser :
    "Comme 140 000+ personnes j'ai signé une pétition co/ #PJLRenseignement ! @JJUrvoas #OuiNousExistons https://www.change.org/p/retirez-le-pjlrenseignement-le-big-brother-français-stoploirenseignement Votre réaction ?"

    D'avance nous vous remercions de votre mobilisation !

    Bien à vous,
    Katerina RYZHAKOVA & Thomas GUÉNOLÉ

    *

    Loi Renseignement : lettre ouverte de 140.000 «gens ordinaires» au Premier ministre

    Thomas Guénolé et Katerina Ryhakova ont initié une pétition contre le projet de loit Renseignement intitulée "Retirez le projet de Loi Renseignement: c'est un Big Brother français" qui a reçu plus de 140 000 soutiens.

    Katerina Ryhakova a également publié une lettre ouverte au Premier ministre sur le site du journal Le Monde

    Monsieur le Premier ministre,

    3992716853.pngSi on n'a rien à se reprocher, ce n'est pas un problème d'être sur écoute.» Cet argument a été beaucoup utilisé pour justifier la surveillance massive que prépare le projet de loi sur le renseignement français. Avec les révélations du scandale FranceLeaks, c'est l'arroseur arrosé: sur écoute, la classe politique dirigeante va peut-être comprendre maintenant que le viol massif et systématique de nos vies privées, par la NSA américaine ou par les services de renseignement français, est tout simplement inacceptable. 

    À un extrême, il n’y a rien de plus libre qu’une société où l’État n’exercerait ni surveillance, ni enquête, ni contrainte. La contrepartie serait un monde de chaos. À l’autre extrême, rien de plus sûr qu’une société où nous serions tous en prison. La contrepartie serait cette fois l’extinction de nos libertés. Aucun de ces extrêmes n’est souhaitable. Toute la question des pouvoirs de nos services secrets sur notre population consiste à placer le curseur entre les deux. C’est un pur choix politique: nul argument d’autorité, nul chantage à la menace terroriste, n’y a donc sa place.

    Nous sommes des «gens ordinaires». Nous avons signé la pétition «Retirez le projet de Loi Renseignement: c'est un Big Brother français» sur la plateforme citoyenne change.org contre votre projet de loi relatif au renseignement dans sa version actuelle (signée par 140.000 soutiens). L’opposition est soudée comme jamais. De nombreuses associations et collectifs spécialisés dans les domaines des droits de l’homme et des libertés numériques n’arrêtent pas de vous mettre en garde et de vous prévenir des dangers auxquels nous serons tous confrontés dès l’application de cette loi.

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    3992716853.pngLe député Pouria Amirshahi (PS, frondeur) explique qu’«il est déterminant que le législateur ne cède pas un pouce, encore moins un millimètre de terrain sur les libertés fondamentales des citoyens au nom desquels il vote la loi.»

    La sénatrice Cécile Cukierman (PCF) attire votre attention sur le fait que «tous les professionnels du renseignement et des réseaux s’accordent à dire que ce texte ne permettra de déjouer aucun attentat.»

    La députée Isabelle Attard (ex-Nouvelle Donne) considère qu’«en l’état, la loi Renseignement autorise absolument tout, et donc n’importe quoi. Les objectifs fixés débordent largement de la sécurité ou du terrorisme.»

    Le sénateur Claude Malhuret (LR) juge que «déployer des moyens sécuritaires disproportionnés, c’était faire un cadeau au terrorisme, comme les USA l’ont fait après le 11 septembre 2001. Un terrorisme dont le but est de nous faire rompre avec un équilibre longuement construit dans l’histoire entre les nécessités de la sécurité et les exigences de la liberté.»

    La sénatrice Catherine Morin-Desailly (UDI) précise qu’«à l’hyper-surveillance doit correspondre la mise en place d’hyper-moyens de contrôle de la surveillance, seule rempart contre l’arbitraire.»

    Enfin, la sénatrice Esther Benbassa (EELV) vous met en garde en disant que «nous faisons aujourd’hui le pari –risqué– que les gouvernements à venir n’abuseront pas de ce texte pour nous enfermer dans une sorte de prison virtuelle, nous surveillant en permanence, au mépris de nos libertés, au mépris, tout simplement, de notre humanité.»

    Une intrusion généralisée et inacceptable dans la vie privée

    3992716853.pngLes dispositifs préparés sont inefficaces, dangereux pour nos libertés, et par conséquent pour notre démocratie.

    Votre texte prévoit d’installer des «boîtes noires» sur l’Internet français. Elles prendront connaissance des données de connexion Internet de tous les Français: les adresses mail de l’émetteur et du récepteur d’un message, les numéros des interlocuteurs d’une discussion téléphonique, les adresses des pages Web que chacun consulte… Uniquement grâce à ces informations, il sera par exemple facile de déterminer les goûts intimes de chaque Français, quelles relations comptent le plus dans leur vie, la liste complète de leurs centres d’intérêt, et ainsi de suite. Cette intrusion généralisée dans la vie privée est inacceptable en démocratie.

    Cette technique est comparable à la pêche au gros, avec les énormes failles que cela comporte. Imaginez, Monsieur le Premier ministre, que les «boîtes noires» détectent les terroristes potentiels avec une fiabilité de 95% (niveau jamais atteint à ce jour par un système de surveillance) et que ces derniers soient 2.000 au total. 1.900 seront détectés: vous pourrez donc les circonvenir. Cependant, une fiabilité de 95% conduira aussi vos boîtes noires à suspecter par erreur 2,5 millions de personnes. Non seulement le travail de tri entre quelques vrais et plusieurs millions de faux suspects saturera vos capacités de retraitement, mais en plus, pendant ce temps, les 100 terroristes potentiels non détectés resteront dans la nature… Cette approche est donc à la fois inefficace, paralysante, et sans aucun doute fort coûteuse!

    Votre projet prévoit également d’autoriser des «IMSI catchers». Cette fois, la métaphore appropriée est la pêche à la grenade. Une fois posées ici ou là, elles aspireront les contenus de tous les téléphones et de tous les ordinateurs de tout un chacun dans leur rayon d’action, chaque «catcher» pouvant couvrir tout un quartier. Envers les habitants du territoire ciblé qui ne sont suspectés de rien par les services eux-mêmes, cette méthode constitue un viol pur et simple de la vie privée. Plus grave, c’est objectivement une dérive vers un Etat policier numérique. En effet, seul un Etat policier se permet de violer la vie privée d’une personne qui n’est même pas suspectée de quoi que ce soit.

    Errare humanum est, perseverare diabolicum. L’actualité récente du «Barçagate» a montré que vous étiez capable de reconnaître vos erreurs et de les réparer. Nous vous appelons à conserver cette capacité de remise en question. Le droit à la vie privée est indispensable à l’exercice de toutes nos libertés essentielles: opinion, expression, réunion, association… Les dispositifs prévus sont inefficaces et coûteux. Nous vous demandons donc de retirer ce projet de loi et de préserver ainsi le droit à la vie privée de tous ceux qui, n’étant suspectés de rien, ne doivent pas être exposés aux intrusions des services de renseignement.

    Nous vous prions, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir agréer l’expression de nos salutations républicaines.