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  • Allemagne: au mépris de la morale et du droit

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    " Jamais, dans l’histoire contemporaine, depuis la fin de l’ère du colonialisme classique, un pays n’avait été placé sous une tutelle aussi féroce de pays étrangers, d’institutions internationales et, par delà, de la bourgeoisie financière."

    " sur les 50 milliards de patrimoine public grec vendu à l’encan, les Grecs ne disposeront que d’un quart, les trois quarts iront dans la poche des créanciers, exactement comme lors des prétendus 240 milliards d’aide à la Grèce depuis 2012."

    Jean-Marie Harribey

     

    " Une étude d’Attac Autrichedécortique les destinations des 23 tranches de financement imposées à la Grèce de 2010 à 2013. 77 % de ces prêts ont servi à recapitaliser les banques privées grecques (58 Mds €) ou ont été versés directement aux créanciers de l’État grec (101 Mds €), pour l’essentiel des banques européennes et américaines.

    Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !

    Le mensuel Alternatives économiques (février 2015) complète l’analyse : de 2010 à fin 2014, 52,8 Mds € de ces prêts ont servi à payer les intérêts des créanciers. Seuls 14,7 Mds € ont servi à financer des dépenses publiques en Grèce."

    Attac 

    Extrait du discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec et membre de SYRIZA. Elle répond aux mesures proposées aux créancier le 11 juillet 2015 par le gouvernement grec.

    3992716853.pngAu mépris de la morale et du droit, l’Allemagne n’a pas acquitté jusqu’à aujourd’hui ses dettes à la petite Grèce résistante dont l’histoire reconnaît l’attitude héroïque. Des dettes qui dépassent la dette publique grecque et représentent un montant de 340 milliards d’euros selon les calculs modérés de la Commission de la Cour des Comptes qui a été créée par le gouvernement précédent, quand la prétendue dette publique grecque a été chiffrée à 325 milliards d’euros. L’Allemagne a bénéficié du plus grand effacement de dette après la Seconde Guerre Mondiale afin qu’elle se remette sur pied, avec le concours généreux de la Grèce. Or, c’est cette même Allemagne qui a accordé sa protection à des responsables d’entreprises coupables d’actes de corruption avec les précédents gouvernements et leurs partis politiques, comme Siemens, et elle les a protégés en les soustrayant à la justice grecque.

    Pourtant, l’Allemagne se comporte comme si l’Histoire et le peuple grec avaient des dettes envers elle, comme si elle voulait prendre sa revanche historique pour ses atrocités, en appliquant et en imposant une politique qui constitue un crime non seulement envers le peuple grec, mais aussi un crime contre l’humanité, au sens pénal du terme car il s’agit ici d’une agression systématique et de grande envergure contre une population avec l’objectif bien prémédité de produire sa destruction partielle ou totale. "

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    Bild Zeitung 7 juillet.  Angela Merkel coiffée d’un casque à pointe accompagné du titre " Aujourd'hui nous avons besoin d’une chancelière de fer" et surmontée de '"pas de nouveaux milliard pour la Grèce". Le journal est apparenté à la presse à scandale.

    > Jean-Marie Harribey 1938, Munich – 2015, Berlin

    > ATTAC : petit guide contre les bobards médiatiques

    " Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord ".  13 juillet/ Zoe Konstantopoulou / CADTM

  • Le nez ne sent pas le cerveau qui pourrit

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    Crime d'état (Ayotzinapa), atteinte aux droits d'informer - près de 100 journalistes tués ou disparus en une décennie, attaque récente contre les médias libres au Chiapas., torture généralisée et non respect des droits de l'homme et de la convention 69 de l'OIT...

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    Lutte Ouvrière : Honneur à l’armée mexicaine... et aux gros contrats.

    "Le défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées s’est ouvert par 150 soldats mexicains en hommage à la visite en France du président mexicain. Des militants des droits de l’homme s’en sont indignés, rappelant la collusion de l’armée et de la police avec les narcotrafiquants, leur recours à la torture et aux exécutions sommaires.

    Mais il en faudrait plus pour émouvoir les dirigeants de l’armée française, dont les méthodes à l’étranger ne sont pas plus « propres ». Le gouvernement Valls ne va quand même pas laisser ces petites atteintes aux droits de l’homme faire capoter la signature d’un contrat d’une cinquantaine d’hélicoptères de combat Puma avec le Mexique."

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    "Le président mexicain passera la journée de mercredi à Marseille où il se rendra notamment  sur le site d’Airbus Hélicopters et visitera la chaine de montage des Super Puma, avant de convier son homologue français à visiter le bateau-école Cuauhtémoc, venu tout exprès des côtes mexicaines. Le lendemain, un forum d’affaires co-présidé par le pdg de Safran se tiendra au Medef, où seront signés une série d’accords- cadres, avant une session du «Conseil stratégique franco-mexicain» qui réunit une brochette d’entreprises et de personnalités des deux pays. En tout, une soixantaine d’accords devraient être signés dans tous les secteurs. Anne Denis- Slate.fr

    *

    " On est face à un État qui a ratifié presque tous les traités de protection des droits de l’homme mais ne prend aucune mesure concrète pour sanctionner les crimes commis par les forces de sécurité. Malgré les efforts déployés par le Mexique pour se présenter comme un État de droit, le gouvernement échoue dans les faits à protéger les droits humains." Anne Boucher, responsable Amériques de l’ACAT

     

    >  Mexique : nouveaux cas de violations des droits humains perpétrés par l'armée - Amnesty  

    >  ACAT : Le président mexicain en France pour le 14 juillet : disparus et torturés, les oubliés du défilé ?

    Collectif Paris-Ayotzinapa

    > 14 juillet : François Hollande parlera-t-il des disparus du Mexique ? Amnesty

    Fallait-il vraiment faire défiler des forces armées mexicaines à Paris le 14-Juillet? Anne Denis- Slate.fr

  • Les organisateurs de la défaite

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     " Cette philosophie de l’impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle des facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposé au marxisme, théorie de l’action révolutionnaire." Léon Trotsky

    Athènes a donc présenté une proposition de mesures d’austérité de 13 milliards d'euros alors que le plan d’austérité de 9 milliards d'euros venait d'être massivement rejeté par les Grecs ! Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza et  Premier ministre grec, a ainsi répudié la volonté du peuple grec exprimée lors du referendum et a illustré une nouvelle fois " la faiblesse incurable, l’impuissance du réformisme légal en temps de crise et de déclin capitalistes, quand la contraction du profit tend les antagonismes et pose entre les classes et le pays la question de force."

    Au programme des réjouissances grecques :

     "Une augmentation progressive de l’âge de la retraite de 62 à 67, achevé en 2022, accompagnée de « mesures dissuasives » contre les retraites anticipées.

    L’élimination d’une prestation de solidarité pour les retraités pauvres et une augmentation de 50% des coûts de soins pour les retraités.

    Une hausse de la TVA sur la plupart des produits à 23 %, appliquée aussi aux îles grecques, souvent pauvres et isolées.

    Des réductions des salaires du secteur public, imposées en « unifiant » la grille des salaires, ainsi que d’autres attaques contre le Code du travail.

    L’achèvement de toutes les privatisations actuellement prévues, y compris les aéroports régionaux et les ports du Pirée, de Thessalonique et de Hellinikon.

    Des coupes aux subventions pour les agriculteurs, ainsi qu’une fiscalité, visant à augmenter l’imposition des petites entreprises, des propriétaires fonciers et des travailleurs indépendants." ( WSWS)

    Déjà le syndicat des fonctionnaires grecs, Adedy, appelle à une grève de 24 heures mercredi et à des manifestations sur la place Syntagma à Athènes. Mercredi est le jour probable du vote au Parlement de nouvelles mesures d’austérité décidées à Bruxelles en échange d'un nouveau prêt à la Grèce. C’est la première grève depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza en janvier. (RFI)

    "Il ne faut donc pas se tromper dans l’appréciation de la portée de l’événement oχi. Il est des plus que douteux que le gouvernement Syriza obtienne davantage que des concessions marginales — dont il lui appartiendra de faire comme il peut une présentation triomphale… Mais ça n’est pas ainsi qu’il faut juger de l’événement, car c’est un ébranlement d’une tout autre sorte qui s’est produit dimanche 5 juillet. L’ébranlement d’un peuple entier entré en rébellion contre les institutions européennes. Et l’annonce d’un crépuscule — donc aussi d’une aube à venir." Frédéric Lordon

    *

    > Syriza trahit la classe ouvrière grecque. Par Alex Lantier WSWS

    > Référendum: Grèce, l’ombre de « Prométhée » de l’Otan - Par Manlio Dinucci - CA Mondialisation

    > La Grèce et l'absurde.  Par Jacques Cotta. Tout laissait penser à un sursaut salvateur pour tous les peuples d’Europe venant de Grèce. Les conditions étaient requises. Et pourtant…

    > Pour étrangler la Grèce, une Europe avec des guillemets.  Par Bernard Cassen - Mémoires des luttes

    > A l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ?

    > Le crépuscule d'une époque, par Frédéric Lordon

     

    >  Classe, parti et direction / Léon Trotsky :  Pourquoi le prolétariat espagnol a-t-il été vaincu ?
    (Questions de théorie marxiste) été 1939

    > "La fin misérable de l’expérience Blum"  Jean Bernier - Le Libertaire, 24 juin 1937 - sur ce blog

     

     

  • Grèce : concessions à perpétuité

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    Renonciations et capitulation

     « Il existe une conspiration globale en vue de la destruction de mon pays. Elle a débuté en 1975, visant la culture grecque moderne, puis en déformant l’histoire récente de notre pays et notre identité nationale, et aujourd’hui en cherchant à nous détruire physiquement par le chômage, la faim et la misère. Si le peuple grec ne montre pas la volonté de se lever et d’arrêter ces gens, il y a un réel risque de voir s’éteindre la Grèce. Je crois que ceci va arriver d’ici dix ans. De nous tous, les Grecs, ne subsistera que la mémoire de notre civilisation et de nos combats dans l’histoire pour la liberté. (Mikis Théodorakis)

    C'est avec le soutien de l'opposition, socialistes et conservateurs notamment, ainsi que des 13 députés du petit parti de droite souverainiste Anel, que le Parlement grec a donné son feu vert à la proposition d'accord soumise aux créanciers du pays par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Ces propositions  reprennent dans une large mesure le programme de réformes voulu par les créanciers et rejeté par plus de 61% des Grecs lors du référendum. Mais ça ne suffira pas aux créanciers.
    Seuls, dix députés de Syriza se sont abstenus et deux d'entre eux ont voté contre ce plan d'accord  -la majorité gouvernementale compte 149 députés Syriza.

    le 24 mai 2015, lors de la réunion du Comité Central de Syriza la "Plateforme de Gauche" présentait une motion qui a accueilli 44% des voix. Celle-ci proposait, entre autres, la " rupture " des négociations avec la Troïka, le non paiement de la dette, et un "plan alternatif" pour le pays incluant la nationalisation des banques, le rétablissement des droits des travailleurs, etc. (Sources)

    La Grèce et l'absurde,  par Jacques Cotta - M'PEP

    3992716853.pngTout laissait penser à un sursaut salvateur pour tous les peuples d’Europe venant de Grèce. Les conditions étaient requises. Et pourtant…

    " L’offensive grecque au compte du peuple grec d’abord, mais aussi de tous les peuples d’Europe, aura donc fait long feu. Mais comment et pourquoi une telle issue ? Alors que le peuple grec à plus de 60% avait répondu clairement NON à un nouveau plan d’austérité, comment et pourquoi Alexis Tsipras, le leader de Syriza chef du gouvernement, a-t-il accepté un plan qui globalement va au-delà des exigences les plus folles de la Troïka, l’UE, la BCE et le FMI.

    Acceptation du recul de l’âge de la retraite à 67 ans, reprise des privatisations d’entreprises publiques qui étaient bloquées depuis son arrivée au pouvoir, augmentation de la TVA, etc. Comment et pourquoi ? L’explication qui se veut complaisante avec la « gauche de la gauche » grecque tient en quelques mots : il fallait nous dit-on « éviter la sortie de l’Euro ». Donc tout accepter des exigences de la Troïka avec un semblant de négociation pour permettre à chacun, Tsipras en Grèce, Merkel en Allemagne, de sauver la face.

    S’il fallait encore démontrer l’incompatibilité existante entre les aspirations des peuples qui désirent vivre simplement et dignement et l’appartenance à l’UE et à l’Euro, la Grèce viendrait tragiquement tomber à pic ! Il n’y aurait donc aucune solution autre que le corset étouffant de l’Euro ? Aucune solution autre que l’abandon de toute souveraineté au profit du capital financier, dont les crises successives indiqueraient la fin de l’histoire ? Avec ces questions et l’esquisse de réponses qui méritent sans aucun doute discussion, il n’est pas inutile de passer au crible la politique affirmée par les institutions internationales et par toutes les forces, de « gauche » comme de « droite », et de tenter d’en dégager, à la lumière grecque, la véritable nature. Lire l'article...

  • Acceptez les coups de hache car il faut sauver la hache...

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    Après le Jour du NON

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    Grèce / dossier de presse : articles sur investig'action

    " La fête nationale du 28 octobre, s’appelle Le jour du non. Elle commémore la date à laquelle, durant la Deuxième Guerre mondiale, le général Yannis Metaxás prononça son célèbre :" NON !" à l’ultimatum de l’ambassadeur italien à Athènes. Il refusa ainsi d’accepter l’entrée des troupes de l’armée italienne dans le territoire hellène ; la guerre commença immédiatement. Quand quelqu’un en Grèce dit " le moment du Non est arrivé ", il fait référence à quelque chose de vraiment sérieux"  Nines Maestro
     

    > A l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ? par  Robert Charvin.

    L'indépendance des peuples, leur droit à disposer d'eux-mêmes, l'égale souveraineté des États font l'objet d'une contestation de fait de plus en plus vive de la part des puissances occidentales.

     " La Nation souveraine et l’État indépendant, qui n’ont pas encore épuisés leur rôle historique, doivent néanmoins ne pas constituer un handicap pour le processus de mondialisation : les mondialisés, qu’ils soient grecs ou autres, doivent se soumettre de fait aux mondialisateurs étasuniens ou européens.

    Ces mondialisateurs politico-affairistes sont dans l’obligation de tricher avec les citoyens de leurs pays, avec l’opinion dans les relations internationales, tout en séduisant par divers moyens une intelligentsia aux ordres pour renouveler les doctrines légitimatrices[5] .

    Ces tricheurs poursuivent donc leur travail de destruction de facto (et non de jure) de la souveraineté nationale, comme le démontre l’exemple grec, après tant d’autres événements de même nature, tout en lui rendant hommage... pour la forme."

    > Les 10 vérités du peuple grec au monde, par Salim Lamrani

    Lors du référendum historique du 5 juillet 2015, les Grecs ont envoyé un message de rejet à l’oligarchie politique et financière de l’Europe et un message d’espoir aux peuples du monde.

    " 1. NON à l’Europe de l’austérité, à l’Europe des banques et de l’oligarchie et à l’Europe égoïste. Les politiques d’austérité sont politiquement coûteuses, économiquement inefficaces et socialement désastreuses. Loin de relancer la croissance, la réduction des dépenses, la diminution des salaires et des pensions de retraite, le démantèlement des services publics, y compris d’éducation et de santé, la destruction du code du travail et des acquis sociaux conduisent inévitablement à une contraction de la consommation.'
     
    La population grecque a commis quelques fautes capitales, que l'UE ne ne peut tolérer. Elle a porté au pouvoir un gouvernement de gauche, elle veut rompre avec la politique de démolition néolibérale et elle a le culot de vouloir organiser une consultation populaire.
    "Pour Thomas Piketty l’ironie veut que les économies soient imposées par deux pays, l’Allemagne et la France, qui ont eux-mêmes tiré profit de remises de dettes après la Seconde Guerre mondiale, mesure qui a permis la croissance économique en Europe. Martin Wolf, chef économiste au Financial Time, ajoute qu’aucune démocratie ne sortira indemne d’une dépression de cette ampleur. La dernière fois que l’Allemagne avait eu à affronter une telle dépression, Hitler était arrivé au pouvoir."  Marc Vandepitte
     
    Le peuple grec donne l’exemple à l’Europe et au monde : avec courage et lucidité le peuple grec a rejeté l’ignoble diktat de la finance internationale et européenne. Il a remporté une première victoire en affirmant que la démocratie n’existe que si elle sait se placer au service du progrès social.
    " L’euro n’est pas viable : Le sous-système de l’euro viole les règles élémentaires d’une gestion possible et saine de la monnaie. Il impose des règles communes de prétendue « compétitivité » à des économies trop inégales pour en supporter les conséquences. L’euro a permis d’annihiler les progrès antérieurs accomplis dans le cadre de l’émergence de systèmes productifs constitués largement de petites et moyennes entreprises pour ouvrir un marché exclusif aux razzias des monopoles financiers. L’Espagne en fournit l’exemple tragique. D’autres, la Finlande et même la France en sont à leur tour les victimes. L’Euro n’est plus que l’instrument d’une réédition de l’Europe allemande. La crise n’est pas celle de la dette grecque, mais bel et bien celle de l’Europe et de l’Euro.
     

    Nines Maestro

    Le peuple grec, et en particulier sa classe ouvrière, fait face à des moments décisifs qui affectent par la même occasion le reste des peuples européens, et spécifiquement le peuple espagnol dont les élections générales sont imminentes.

    " La dureté de la crise et la faiblesse de son propre pouvoir ne permettent pas au capitalisme de prendre une voie plus facile, et moins encore un mode qui pourrait représenter une corrélation de forces plus favorables à la classe ouvrière. Augmenter les impôts des plus riches pour tenter d’aider un peu 45% des retraités vivant au-dessous du seuil de pauvreté et soutiennent leur famille entière, ça ne convient pas !

    La lutte de classes est sans merci. Syriza ne l’a pas compris et perdra une occasion précieuse de préparer son peuple à l’inévitable.

    La Troïka veut montrer très clairement qui est le détenteur réel du pouvoir et de l’implacable dictature du capital ; au peuple grec, aux autres peuples de l’Europe et spécialement à ceux qui sont en première ligne, tel l’État espagnol. La Troïka nous donne un grand avertissement afin de nous intimider et de nous tenir coi. Pas de demi-mesures. C’est tout ou rien."

  • Olivier Poivre d’Arvor : un crabe quitte le panier

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    Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture depuis 2010, a été limogé par Mathieu Gallet - le très compétent PDG du groupe de radios publiques qui se rendit compte, neuf mois après sa nomination, que la trésorerie était à sec.

    L'un a donné son avis et a soutenu la liberté d'expression des producteurs de France Culture, ce qui n'a pas plu à l'autre.

    Certains grévistes de Radio-France ont du souci à se faire.

    Cependant...

    Une main de fer dans un gant d'acier

    26583-france.jpg?modified_at=1330594217&width=750En 2011, 18 producteurs et productrices de France-Culture furent licenciés par Olivier Poivre d’Arvor, directeur de la radio et autocrate de service public sous ses habits lumineux d'écrivain, de  philosophe, de diplomate en mission dans de nombreux services culturels à l'étranger depuis vingt ans, de directeur de Culturesfrance ( l'agence française d'échanges culturels internationaux) de ministre plénipotentiaire parlant l'italien... ainsi qu'on en prend connaissance dans une lettre - un modèle du genre - adressé en 2008 à Sarkozy-président,  qu'il conclut par un vibrant : "la culture témoigne de l’aspiration des peuples et non du caprice des courtisans de circonstance" (sic).

    " Retenu pour diriger l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 2010, Poivre apprend que le conseiller culturel du Président de la République, Georges-Marc Benamou s'est auto-attribué le poste. Une pétition d'intellectuels parue dans le journal le Monde fait renoncer Georges-Marc Benamou à la fonction. Un concours, présidé par Hugues Gall, place alors après examen d'une dizaine de candidatures Olivier Poivre d'Arvor et Frédéric Mitterrand dans une liste restreinte pour la Villa Médicis. Nicolas Sarkozy choisit ce dernier." Wikipedia

    Elles sont pas belles mes convictions ?

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    En 2011, par temps déprimant de primaires au PS, Olivier Poivre d’Arvor se rêva comme le "Monsieur le Ministre" de la future présidente Martine Aubry, l’une de ses plus proches amies depuis l’enfance et sa candidate favorite capable de renouer avec la grande époque de Gaulle-Malraux ou Mitterrand-Lang. 

    En 2012, pour cause de changement de direction des vents propices, Poivre d’Arvor, toujours directeur de France-Culture, apportait bruyamment, dans une tribune de l'Express, son soutien à Hollande. Un manque de neutralité qui lui reprocha le SNJ (Syndicat National des Journalistes) de Radio France :

    "En prenant publiquement position pour un candidat, il a mis en péril la crédibilité de toutes les chaînes de Radio France."

    Je suis bon, mon âme est généreuse !

    000_par7650438_0.jpgDébut 2009, alors directeur de Culturesfrance, il vola au secours de Kouchner lors de la polémique sur le démantèlement de l’action culturelle à l’étranger, n’hésitant pas à nier, contre l’évidence, la baisse des crédits. ( René Solis )

      Quant à la reine Christine soi-même, épouse de Koucher qui se morfondait à la maison depuis son expulsion de la direction de France 24 par Alain de Pouzilhac, elle trouva sur France Culture un emploi à sa mesure. Comme sa nouvelle émission "Affaires étrangères" se trouvait au créneau horaire de “La Rumeur du Monde” de Jean-Marie Colombani, ancien directeur du quotidien Le Monde, celle-ci fut supprimée

    Olivier Poivre d’Arvor s'est bien entendu défendu de toute ses médisances.

    *

    > Olivier Poivre d’Arvor limogé de la direction de France Culture Pierre Hask - Nouvel Obs Rue89

    > " Olivier Poivre d’Arvor, autocrate de France Culture, licencie",  par Henri Maler, 19 juillet 2011. Rue89

    > " Dans la famille Poivre d'Arvor, je demande le frère, Olivier " , par Augustin Scalbert, Rue89 , 22 août 2010

    > Interview de OPA à Télérama

  • 10 juillet 1940 : les Quatre-vingts qui dirent « non »

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    Le  22 juin 1940 le maréchal Pétain fit signer l'armistice avec l'Allemagne, retirant ainsi la France du conflit.

    Le 29 juin 1940, Pétain, président du conseil depuis le 16 juin, acceptait la proposition de Pierre Laval, vice-président du conseil depuis le 23 juin, et engageait le processus d'abrogation de la Constitution.

    Après la signature de l’armistice par le gouvernement français, le gouvernement anglais craignait que les forces de l'Axe (Allemagne et Italie) ne mettent la main sur la flotte française - la deuxième du monde.

    Le 3 juillet 1940, les forces britanniques coulèrent une escadre de la marine française dans le port algérien de Mers-el-Kebir.

    Une semaine plus tard, le mercredi 10 juillet 1940, le projet Laval légèrement modifié était soumis à l'Assemblée nationale qui réunissait à l'époque 846 députés et sénateurs - 61 parlementaires communistes avaient été déchus de leur mandat dès 1939 et 27 autres parlementaires avaient embarqué le 21 juin sur le Massilia pour rejoindre l’Afrique du Nord et continuer la lutte si l’armistice était refusé.

    Vincent Badie, qui souhaitait présenter la motion des 27 parlementaires opposés au projet laval qui donnait " à certains de leurs collègues un pouvoir dictatorial" qui "aboutirait inéluctablement à la disparition du régime républicain" se vit interdire de parole et de tribune par le président de l'assemblée Jules Jeanneney. 

    A l'exception de 80 parlementaires qui votèrent non, l'Assemblée donnait les pleins pouvoirs à Pétain, mettant fin à la IIIe République et intronisant le « régime de Vichy » celui d'un "ordre social nouveau" qui versera très vite dans la collaboration la plus servile avec le régime nazi dont il fut un ardent défenseur.

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    > Les Quatre-vingts qui dirent « non » au projet de loi du 10 juillet 1940

    > Vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain  Wikipedia