" Jamais, dans l’histoire contemporaine, depuis la fin de l’ère du colonialisme classique, un pays n’avait été placé sous une tutelle aussi féroce de pays étrangers, d’institutions internationales et, par delà, de la bourgeoisie financière."
" sur les 50 milliards de patrimoine public grec vendu à l’encan, les Grecs ne disposeront que d’un quart, les trois quarts iront dans la poche des créanciers, exactement comme lors des prétendus 240 milliards d’aide à la Grèce depuis 2012."
" Une étude d’Attac Autrichedécortique les destinations des 23 tranches de financement imposées à la Grèce de 2010 à 2013. 77 % de ces prêts ont servi à recapitaliser les banques privées grecques (58 Mds €) ou ont été versés directement aux créanciers de l’État grec (101 Mds €), pour l’essentiel des banques européennes et américaines.
Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !
Le mensuel Alternatives économiques (février 2015) complète l’analyse : de 2010 à fin 2014, 52,8 Mds € de ces prêts ont servi à payer les intérêts des créanciers. Seuls 14,7 Mds € ont servi à financer des dépenses publiques en Grèce."
Extrait du discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec et membre de SYRIZA. Elle répond aux mesures proposées aux créancier le 11 juillet 2015 par le gouvernement grec.
Au mépris de la morale et du droit, l’Allemagne n’a pas acquitté jusqu’à aujourd’hui ses dettes à la petite Grèce résistante dont l’histoire reconnaît l’attitude héroïque. Des dettes qui dépassent la dette publique grecque et représentent un montant de 340 milliards d’euros selon les calculs modérés de la Commission de la Cour des Comptes qui a été créée par le gouvernement précédent, quand la prétendue dette publique grecque a été chiffrée à 325 milliards d’euros. L’Allemagne a bénéficié du plus grand effacement de dette après la Seconde Guerre Mondiale afin qu’elle se remette sur pied, avec le concours généreux de la Grèce. Or, c’est cette même Allemagne qui a accordé sa protection à des responsables d’entreprises coupables d’actes de corruption avec les précédents gouvernements et leurs partis politiques, comme Siemens, et elle les a protégés en les soustrayant à la justice grecque.
Pourtant, l’Allemagne se comporte comme si l’Histoire et le peuple grec avaient des dettes envers elle, comme si elle voulait prendre sa revanche historique pour ses atrocités, en appliquant et en imposant une politique qui constitue un crime non seulement envers le peuple grec, mais aussi un crime contre l’humanité, au sens pénal du terme car il s’agit ici d’une agression systématique et de grande envergure contre une population avec l’objectif bien prémédité de produire sa destruction partielle ou totale. "
Bild Zeitung 7 juillet. Angela Merkel coiffée d’un casque à pointe accompagné du titre " Aujourd'hui nous avons besoin d’une chancelière de fer" et surmontée de '"pas de nouveaux milliard pour la Grèce". Le journal est apparenté à la presse à scandale.
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