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  • Séparation de l'Église et de l'État

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     Commune de Paris - 1871

    ... Ne laissons jamais s’effacer les anniversaires mémorables. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux."

    Victor Hugo

    *

    Longtemps - et trop souvent encore - Les communards furent présentés comme des combattants irresponsables et sans projet politique. Pourtant c'est l'effervescence démocratique et sociale qui caractérisa la Commune de Paris ainsi que la force des convictions de celles et ceux qui se lancèrent dans le mouvement de défense républicaine et dans la révolution sociale, de celles et ceux qui mirent en place le premier gouvernement ouvrier contre et sans la bourgeoisie.

    La terrible répression qui suivra la défaite de la Commune témoigne de la haine de la bourgeoisie, de la peur que suscita son programme et de la crainte qu'il puisse être reproduit et développé partout en France : outre les massacres de la " semaine sanglante ", il y eût le long cortège des condamnations à mort, aux travaux forcés et à la déportation...

    La IIIème république, issue du Second empire et de la répression de la Commune de Paris, établit le monopole politique d'une " bourgeoisie aussi égoïste et moins décorative que l'ancienne noblesse et de la corruption croissante d'une société asservie au capitalisme", selon l'expression de Francis de Pressensé.

    En quelques années, les anciens carbonari qui avaient lutté contre le régime de la Restauration se métamorphoseront en gardiens d'un régime à qui ils doivent leur carrière, leur fortune et la réalisation future de leurs sordides ambitions. 

    Les revendications sociales les plus élémentaires seront assimilées à une insurrection contre l'ordre établi — et L’État de droit n'aura de cesse d'affirmer sa capacité de répression comme en témoignera, dix ans plus tard, le massacre de Fourmies du 1er mai 1891 où les organisations ouvrières se préparaient par différents moyens, dont la grève, à obtenir enfin la journée de 8 heures.

     

    Le 2 avril 1871

    Séparation de l'Église et de l'État

    Le 2 avril 1871, la Commune de Paris décrétait la séparation de l'Église et de l'État. Ce décret, resté lettre morte, ne deviendra la loi de la république qu'en 1905.  Il en ira de même pour le projet d'Édouard Vaillant d'instituer un enseignement intégral, laïque, gratuit.

    "Nommé délégué à l’Enseignement le 21 avril 1871, Édouard Vaillant donne une impulsion significative à la commission du même nom. Dans le prolongement du décret du 2 avril de séparation de l’Église et de l’État, il intervient auprès des élus de la Commune pour qu’ils transforment, dans leurs arrondissements d’élection, les écoles congréganistes en établissements d’enseignement laïcs.

    Il jette les bases d’un enseignement professionnel pour les garçons et les filles en faisant appel à « toutes les personnes qui ont étudié la question de l’enseignement intégral et professionnel » afin de solliciter leurs suggestions.

    À la commission de l’Enseignement, il travaille en étroite collaboration avec les organisations d’Education populaire comme la Société de l’Éducation nouvelle qui préconise une large réforme des programmes en y favorisant l’étude des sciences et de l’expérience. Dans ce but, il lance un appel, dans le Journal Officiel aux ouvriers de plus de 40 ans pour qu’ils deviennent maîtres d’apprentissage." (source)

    Séparation Etat-Eglise, Commune de Paris

    Commune de Paris,

    Considérant que le premier des principes de la République française est la liberté;
    Considérant que la liberté de conscience est la première des libertés
    Considérant que le budget des cultes est contraire au principe, puisqu'il impose les citoyens contre leur propre foi
    Considérant, en fait, que le clergé a été le complice des crimes de la monarchie contre la liberté.

    DÉCRÈTE

    Art. ler. L’Église est séparée de l’État.
    Art. 2. Le budget des cultes est supprimé.
    Art. 3. Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles ou immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
    Art. 4. Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la nation.

     La Commune de Paris

    Journal officiel de la République française (Paris. 1871)

    du 19 mars au 24 mai 1871

    Bibliothèque nationale de France

     

    Journal officiel de la République française (Paris. 1871)

     " Le Journal officiel de la Commune se compose de deux parties : une partie officielle et une partie non officielle. Dans la partie “officielle” devaient apparaître les décrets, arrêtés, décisions ainsi que les délibérations, communications, résolutions des commissions et des services administratifs mis en place sous la Commune. Dans la partie dite “non officielle” se trouvaient réunies des informations variées" (Histoire du droit public - Le Journal officiel de la Commune de Paris (1871) Produit de la révolution du 18 mars 1871 par Geneviève Koubi)

  • "La bourgeoisie nous étouffe, elle nous asphyxie toujours."

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    Commune de Paris
    Mai 1871

    Du dimanche 21 mai au 28 mai 1871, la Commune de Paris est écrasée par la bourgeoisie. Cette semaine sanglante voit l'exécution en masse des communards par l'armée versaillaise.

    Grand massacreur du peuple, Thiers, "le Nabot" représente "le plus petit dénominateur commun des "centres" bourgeois, conservateurs et royalistes modérés comme ancien chef du gouvernement sous le roi Louis-Philippe, ancien républicain du "parti de l’ordre" durant la Seconde république, ancien soutien de Louis Napoléon Bonaparte en 1851.". ( Jacques Serieys). 

    Thiers représente le parti de l'ordre," Cette incarnation monstrueuse de l’égoïsme, de l’hypocrisie et de la férocité, que l’imbécile vulgaire accepte sous le nom de parti de l’ordre, et qui derrière cette raison sociale abrite effrontément ses tripots, ses coupe-gorge et ses lupanars. " (André Léo)

    Issue du Second empire  et de la répression de la Commune de Paris, La Troisième république établira bien vite le monopole politique de cette bourgeoisie et la corruption croissante d'une société asservie au capitalisme.  

    *

    Elie Reclus, frère aîné du géographe Élisée Reclus, est l'auteur de La Commune de Paris, au jour le jour  - 19 mars-28 mai 1871. Journaliste, ethnologue et humaniste libertaire, il fut le porte-voix des « peuples sauvages ». S'engageant avec son frère pour défendre la Commune de Paris - il fut le directeur éphémère de la Bibliothèque nationale - il sera condamné par contumace pour ses activités révolutionnaires.

    3992716853.pngLa France expie donc la corruption bonapartiste ; mais qu'était-ce que la victoire du Coup d’État ? — Si le Coup d’État n'eût été que l'avènement d'une dynastie au lieu et place d'une autre dynastie, il eût importé peu. Mais c'était l'avènement d'une dynastie renversant une République ; c'était la victoire de la bourgeoisie matant la Révolution, le triomphe d'une caste sur la nation, La restauration bonapartiste a été la restauration de la bourgeoisie.

    Sans doute, la République a été proclamée de nouveau le  4 septembre; ce n'était qu'une république de bourgeois, c'est-à-dire de monarchistes plus ou moins parlementaires, une république de libéraux, c'est-à-dire d'ennemis acharnés de la Révolution. Ces libéraux ont été les dictateurs de la France. Les Thiers, les Favre, les Simon, les Trochu, les Fourrichon et compères ont empêché tout élan national parce qu'ils n'auraient pu le suivre; quand il eût fallu monter à l'assaut, ils se trouvaient perclus d'une jambe. affligés d'un rhumatisme articulaire au bras droit, leur cœur s'épanchait en catarrhes. Et voilà pourquoi nous avons été vaincus : la bourgeoisie nous étouffe, elle nous asphyxie toujours.

    Le 20 mai 1871

  • À pas de néant

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    "Cette politique n’a pas de résultat sur le plan économique, mais de surcroît parce qu’elle réduit les capacités d’intervention de la puissance publique, sa capacité à mettre en œuvre la justice sociale et l’égalité, elle menace la République et la menace de la République c’est la préparation d’un énorme désastre démocratique. " Benoît Hamon en 2014 (sic !)

    http://www.dailymotion.com/video/x28ejch_benoit-hamon-il-y-a-un-desaccord-sur-l-orientation-de-la-politi

     De l’usage des tartuffes et imposteurs

    11 mai  2016 - Le PS veut utiliser l'article 49-3 pour imposer la loi El Khomri -  Alex Lantier
      WSWS ▻http://www.wsws.org/fr/articles/2016/mai2016/493l-m11.shtml

     

    Comme l’année dernière, quand ils ont permis à Hollande de passer la loi Macron, les « frondeurs » veulent non pas mettre fin à l’austérité, mais préserver aussi longtemps que possible l’illusion qu’il y a une opposition à l’austérité au sein du PS. Ils sont hostiles aux jeunes et aux travailleurs qui se mobilisent contre les mesures d’austérité du PS.

    S’ils affichent leurs réticences, c’est afin d’empêcher à long terme que le PS ne soit totalement discrédité et ne s’effondre aux présidentielles de 2017, et, à court terme, d’empêcher une explosion sociale qui forcerait l’abandon de la loi El Khomri et ferait chuter le gouvernement Valls.

    Si le sort de la loi est laissé entre leurs mains, la politique d’austérité et de guerre continuera – soit par une capitulation en rase campagne face au 49-3 de Valls comme l’année dernière, soit par le biais de tractations plus complexes entre les partis parlementaires français et l’UE.


    Les bâtisseurs de ruines, Jean ORTIZ

    Le Grand soir info - ▻http://www.legrandsoir.info/les-batisseurs-de-ruines.html

    « Regardez-les travailler », disait Eluard. Je voulais titrer « Ils ont osé » le 49-3, mais ils n’osent rien, ils sont eux-mêmes, « ralliés » avec ferveur au néo voire à l’ultra libéralisme.

    Ils ne font qu’obéir aux marchés et se contorsionnent devant le MEDEF, pensant conserver ainsi voiture de fonction, impunité, coussins et retraites dorés. Ils se veulent les gérants les plus loyaux du capitalisme. Ils ont le cynisme des apostats, l’arrogance des traîtres ; ils exsudent le mépris du peuple. Chez eux, point de scrupules, ni de honte. A l’époque de la guerre de libération algérienne, ils voulaient liquider « la racaille ». Après la Libération, ils sortirent les chars contre les mineurs. Sans parler de la « Non intervention » lors de la Guerre d’Espagne. Ont-ils vraiment été un jour véritablement « de gauche » ? Mitterrand avoua qu’il signa le programme commun pour en finir avec le PCF. Bassesse et vilenie leur tiennent lieu de valeurs.

    Combien de « flingueurs » vont aller maintenant au bout de leur démarche ? Se déclarer en insurrection civique au sein de leur parti ? Ou en sortir... ? Ce sera un test grandeur nature. Quant à la CGT, FO, à la FSU, Solidaires, l’UNEF, etc., aux « Nuits debout », elles peuvent mettre à leur actif d’avoir « poussé » ces petits politicards à tordre le coup à la démocratie, pour servir les intérêts des classes dominantes. A tomber le masque. Faut-il qu’ils aient eu peur du mouvement populaire, du débat, du rôle du Parlement ! Autant de points marqués par tous ceux qui depuis plus de deux mois battent le pavé, supportent avec courage les violences policières éhontément orchestrées par un pouvoir minoritaire, faible et minable. Champion hors catégories de la collaboration de classe. Le coup de force infâme pourrait se retourner très vite contre ses auteurs. J’y crois. Le mouvement va s’amplifier. C’est sûr. On ne peut nier un peuple indéfiniment.

    P.S. : A leur propos, mon père disait : « il est vain de demander à l’ormeau de produire des poires ». « P’alante ! ». Les pommiers sont en fleur. Les premières cerises sont pour demain.

     

    Nouveau seuil atteint dans le processus de décomposition du PCF

    Respublica http://www.gaucherepublicaine.org/chronique-devariste/nouveau-seuil-atteint-dans-le-processus-de-decomposition-du-pcf/7398018

    le Front de gauche n’existe plus sauf dans les nostalgies de certains. Né d’une volonté commune de Marie Georges Buffet (alors secrétaire nationale du PCF) et de Jean-Luc Mélenchon, il s’est concrétisé par une alliance entre le PCF et le PG (parti né dans cette circonstance) qui a été élargi ensuite à des petits groupes politiques. Cette alliance n’existant plus, parler aujourd’hui du Front de gauche est ne pas passer par la case « analyse concrète de la situation concrète ».

    Alors que Pierre Laurent a tenté tous les contacts possibles avec Taubira, avec les frondeurs, avec Hulot, avec le PS via son accord pour les primaires socialistes, le manque de détermination de ses interlocuteurs et la réaction majoritaire de la base communiste l’ont obligé à déclarer que le PCF ne pourrait pas participer à une primaire avec le président sortant. Le vide stratégique est criant.