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Europe

  • La voie à suivre après le référendum du Brexit -SEP

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    La voie à suivre après le référendum du Brexit :

    Déclaration du Socialist Equality Party (Parti l’égalité socialiste - Grande-Bretagne)  28 juin 2016

    https://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/pers-j28.shtml

    Le résultat du référendum sur une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) est un événement politique cataclysmique dans la politique britannique, européenne et mondiale qui annonce une période d’immense instabilité et de bouleversements politiques.

    Il est évident que ni le premier ministre David Cameron en suscitant un référendum, ni ceux qui ont fait la promotion d’une sortie de l’UE, n’avaient réfléchi un tant soit peu sérieusement aux conséquences d'un « Brexit ». Maintenant, après le referendum, la bourgeoisie britannique est assommée et cherche à recoller les morceaux alors que la situation évolue hors de tout contrôle.

    On a une idée de l’ampleur de la crise en lisant ce qu’écrit le chef commentateur de la rubrique économique du Financial Times Martin Wolf : « Ceci est probablement l’événement isolé le plus désastreux de l'histoire britannique depuis la Seconde Guerre mondiale. » Son collègue, Gideon Rachman, avertit que « la désintégration totale de l'UE est maintenant une réelle possibilité. »

    Non seulement l'UE est en danger de se briser mais aussi le Royaume-Uni. Le vote majoritaire en Ecosse en faveur d’un maintien dans l’UE a incité le Scottish National Party à faire pression pour un second référendum sur l'indépendance de l’Ecosse et à vouloir des négociations avec Bruxelles et les Etats membres de l'UE. En Irlande du Nord, où le scrutin fut polarisé entre républicains et unionistes, la crise la plus grave s’annonce depuis la fin officielle de la guerre civile en 1998.

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  • Europe : La grande illusion des plans B

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    La grande illusion des plans B et de la démocratisation de l’Europe

    L’Europe des plans B c’est comme « la sauce aux câpres sans câpres » de Pierre Dac ou la recette de « poisson salé sans poisson salé » d’Apicius qui assurait même que personne ne reconnaîtrait ce qu’il mange.

    > Triste tropisme - Pierre Lévy , mensuel Ruptures
    http://ruptures-presse.fr/varoufakis-reves-federalistes-gauche-radicale

    (...) c’est ladite (par antiphrase) « gauche de la gauche », ou du moins une partie d’entre elle, qui accourt et se présente en sauveuse de l’idée européenne – celle-là même qui a été inventée et mise en œuvre, six décennies durant, par les représentants des grands capitaux et autres multinationales…

    Comme si un étrange et triste tropisme poussait certaines figures de la « gauche radicale » à se porter volontaire pour faire le sale boulot – le syndrome Tsipras, en quelque sorte, prêt à tous les
    renoncements pour peu que cela puisse préserver l’Europe.

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  • Allemagne: au mépris de la morale et du droit

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    " Jamais, dans l’histoire contemporaine, depuis la fin de l’ère du colonialisme classique, un pays n’avait été placé sous une tutelle aussi féroce de pays étrangers, d’institutions internationales et, par delà, de la bourgeoisie financière."

    " sur les 50 milliards de patrimoine public grec vendu à l’encan, les Grecs ne disposeront que d’un quart, les trois quarts iront dans la poche des créanciers, exactement comme lors des prétendus 240 milliards d’aide à la Grèce depuis 2012."

    Jean-Marie Harribey

     

    " Une étude d’Attac Autrichedécortique les destinations des 23 tranches de financement imposées à la Grèce de 2010 à 2013. 77 % de ces prêts ont servi à recapitaliser les banques privées grecques (58 Mds €) ou ont été versés directement aux créanciers de l’État grec (101 Mds €), pour l’essentiel des banques européennes et américaines.

    Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !

    Le mensuel Alternatives économiques (février 2015) complète l’analyse : de 2010 à fin 2014, 52,8 Mds € de ces prêts ont servi à payer les intérêts des créanciers. Seuls 14,7 Mds € ont servi à financer des dépenses publiques en Grèce."

    Attac 

    Extrait du discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec et membre de SYRIZA. Elle répond aux mesures proposées aux créancier le 11 juillet 2015 par le gouvernement grec.

    3992716853.pngAu mépris de la morale et du droit, l’Allemagne n’a pas acquitté jusqu’à aujourd’hui ses dettes à la petite Grèce résistante dont l’histoire reconnaît l’attitude héroïque. Des dettes qui dépassent la dette publique grecque et représentent un montant de 340 milliards d’euros selon les calculs modérés de la Commission de la Cour des Comptes qui a été créée par le gouvernement précédent, quand la prétendue dette publique grecque a été chiffrée à 325 milliards d’euros. L’Allemagne a bénéficié du plus grand effacement de dette après la Seconde Guerre Mondiale afin qu’elle se remette sur pied, avec le concours généreux de la Grèce. Or, c’est cette même Allemagne qui a accordé sa protection à des responsables d’entreprises coupables d’actes de corruption avec les précédents gouvernements et leurs partis politiques, comme Siemens, et elle les a protégés en les soustrayant à la justice grecque.

    Pourtant, l’Allemagne se comporte comme si l’Histoire et le peuple grec avaient des dettes envers elle, comme si elle voulait prendre sa revanche historique pour ses atrocités, en appliquant et en imposant une politique qui constitue un crime non seulement envers le peuple grec, mais aussi un crime contre l’humanité, au sens pénal du terme car il s’agit ici d’une agression systématique et de grande envergure contre une population avec l’objectif bien prémédité de produire sa destruction partielle ou totale. "

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    Bild Zeitung 7 juillet.  Angela Merkel coiffée d’un casque à pointe accompagné du titre " Aujourd'hui nous avons besoin d’une chancelière de fer" et surmontée de '"pas de nouveaux milliard pour la Grèce". Le journal est apparenté à la presse à scandale.

    > Jean-Marie Harribey 1938, Munich – 2015, Berlin

    > ATTAC : petit guide contre les bobards médiatiques

    " Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord ".  13 juillet/ Zoe Konstantopoulou / CADTM

  • Les organisateurs de la défaite

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     " Cette philosophie de l’impuissance, qui cherche à faire accepter les défaites comme de nécessaires anneaux dans la chaîne des développements cosmiques, est parfaitement incapable de poser, et se refuse à poser, la question du rôle des facteurs aussi concrets que les programmes, les partis, les personnalités qui furent les organisateurs de la défaite. Cette philosophie du fatalisme et de la prostration est diamétralement opposé au marxisme, théorie de l’action révolutionnaire." Léon Trotsky

    Athènes a donc présenté une proposition de mesures d’austérité de 13 milliards d'euros alors que le plan d’austérité de 9 milliards d'euros venait d'être massivement rejeté par les Grecs ! Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza et  Premier ministre grec, a ainsi répudié la volonté du peuple grec exprimée lors du referendum et a illustré une nouvelle fois " la faiblesse incurable, l’impuissance du réformisme légal en temps de crise et de déclin capitalistes, quand la contraction du profit tend les antagonismes et pose entre les classes et le pays la question de force."

    Au programme des réjouissances grecques :

     "Une augmentation progressive de l’âge de la retraite de 62 à 67, achevé en 2022, accompagnée de « mesures dissuasives » contre les retraites anticipées.

    L’élimination d’une prestation de solidarité pour les retraités pauvres et une augmentation de 50% des coûts de soins pour les retraités.

    Une hausse de la TVA sur la plupart des produits à 23 %, appliquée aussi aux îles grecques, souvent pauvres et isolées.

    Des réductions des salaires du secteur public, imposées en « unifiant » la grille des salaires, ainsi que d’autres attaques contre le Code du travail.

    L’achèvement de toutes les privatisations actuellement prévues, y compris les aéroports régionaux et les ports du Pirée, de Thessalonique et de Hellinikon.

    Des coupes aux subventions pour les agriculteurs, ainsi qu’une fiscalité, visant à augmenter l’imposition des petites entreprises, des propriétaires fonciers et des travailleurs indépendants." ( WSWS)

    Déjà le syndicat des fonctionnaires grecs, Adedy, appelle à une grève de 24 heures mercredi et à des manifestations sur la place Syntagma à Athènes. Mercredi est le jour probable du vote au Parlement de nouvelles mesures d’austérité décidées à Bruxelles en échange d'un nouveau prêt à la Grèce. C’est la première grève depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza en janvier. (RFI)

    "Il ne faut donc pas se tromper dans l’appréciation de la portée de l’événement oχi. Il est des plus que douteux que le gouvernement Syriza obtienne davantage que des concessions marginales — dont il lui appartiendra de faire comme il peut une présentation triomphale… Mais ça n’est pas ainsi qu’il faut juger de l’événement, car c’est un ébranlement d’une tout autre sorte qui s’est produit dimanche 5 juillet. L’ébranlement d’un peuple entier entré en rébellion contre les institutions européennes. Et l’annonce d’un crépuscule — donc aussi d’une aube à venir." Frédéric Lordon

    *

    > Syriza trahit la classe ouvrière grecque. Par Alex Lantier WSWS

    > Référendum: Grèce, l’ombre de « Prométhée » de l’Otan - Par Manlio Dinucci - CA Mondialisation

    > La Grèce et l'absurde.  Par Jacques Cotta. Tout laissait penser à un sursaut salvateur pour tous les peuples d’Europe venant de Grèce. Les conditions étaient requises. Et pourtant…

    > Pour étrangler la Grèce, une Europe avec des guillemets.  Par Bernard Cassen - Mémoires des luttes

    > A l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ?

    > Le crépuscule d'une époque, par Frédéric Lordon

     

    >  Classe, parti et direction / Léon Trotsky :  Pourquoi le prolétariat espagnol a-t-il été vaincu ?
    (Questions de théorie marxiste) été 1939

    > "La fin misérable de l’expérience Blum"  Jean Bernier - Le Libertaire, 24 juin 1937 - sur ce blog

     

     

  • Grèce : concessions à perpétuité

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    Renonciations et capitulation

     « Il existe une conspiration globale en vue de la destruction de mon pays. Elle a débuté en 1975, visant la culture grecque moderne, puis en déformant l’histoire récente de notre pays et notre identité nationale, et aujourd’hui en cherchant à nous détruire physiquement par le chômage, la faim et la misère. Si le peuple grec ne montre pas la volonté de se lever et d’arrêter ces gens, il y a un réel risque de voir s’éteindre la Grèce. Je crois que ceci va arriver d’ici dix ans. De nous tous, les Grecs, ne subsistera que la mémoire de notre civilisation et de nos combats dans l’histoire pour la liberté. (Mikis Théodorakis)

    C'est avec le soutien de l'opposition, socialistes et conservateurs notamment, ainsi que des 13 députés du petit parti de droite souverainiste Anel, que le Parlement grec a donné son feu vert à la proposition d'accord soumise aux créanciers du pays par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Ces propositions  reprennent dans une large mesure le programme de réformes voulu par les créanciers et rejeté par plus de 61% des Grecs lors du référendum. Mais ça ne suffira pas aux créanciers.
    Seuls, dix députés de Syriza se sont abstenus et deux d'entre eux ont voté contre ce plan d'accord  -la majorité gouvernementale compte 149 députés Syriza.

    le 24 mai 2015, lors de la réunion du Comité Central de Syriza la "Plateforme de Gauche" présentait une motion qui a accueilli 44% des voix. Celle-ci proposait, entre autres, la " rupture " des négociations avec la Troïka, le non paiement de la dette, et un "plan alternatif" pour le pays incluant la nationalisation des banques, le rétablissement des droits des travailleurs, etc. (Sources)

    La Grèce et l'absurde,  par Jacques Cotta - M'PEP

    3992716853.pngTout laissait penser à un sursaut salvateur pour tous les peuples d’Europe venant de Grèce. Les conditions étaient requises. Et pourtant…

    " L’offensive grecque au compte du peuple grec d’abord, mais aussi de tous les peuples d’Europe, aura donc fait long feu. Mais comment et pourquoi une telle issue ? Alors que le peuple grec à plus de 60% avait répondu clairement NON à un nouveau plan d’austérité, comment et pourquoi Alexis Tsipras, le leader de Syriza chef du gouvernement, a-t-il accepté un plan qui globalement va au-delà des exigences les plus folles de la Troïka, l’UE, la BCE et le FMI.

    Acceptation du recul de l’âge de la retraite à 67 ans, reprise des privatisations d’entreprises publiques qui étaient bloquées depuis son arrivée au pouvoir, augmentation de la TVA, etc. Comment et pourquoi ? L’explication qui se veut complaisante avec la « gauche de la gauche » grecque tient en quelques mots : il fallait nous dit-on « éviter la sortie de l’Euro ». Donc tout accepter des exigences de la Troïka avec un semblant de négociation pour permettre à chacun, Tsipras en Grèce, Merkel en Allemagne, de sauver la face.

    S’il fallait encore démontrer l’incompatibilité existante entre les aspirations des peuples qui désirent vivre simplement et dignement et l’appartenance à l’UE et à l’Euro, la Grèce viendrait tragiquement tomber à pic ! Il n’y aurait donc aucune solution autre que le corset étouffant de l’Euro ? Aucune solution autre que l’abandon de toute souveraineté au profit du capital financier, dont les crises successives indiqueraient la fin de l’histoire ? Avec ces questions et l’esquisse de réponses qui méritent sans aucun doute discussion, il n’est pas inutile de passer au crible la politique affirmée par les institutions internationales et par toutes les forces, de « gauche » comme de « droite », et de tenter d’en dégager, à la lumière grecque, la véritable nature. Lire l'article...

  • Acceptez les coups de hache car il faut sauver la hache...

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    Après le Jour du NON

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    Grèce / dossier de presse : articles sur investig'action

    " La fête nationale du 28 octobre, s’appelle Le jour du non. Elle commémore la date à laquelle, durant la Deuxième Guerre mondiale, le général Yannis Metaxás prononça son célèbre :" NON !" à l’ultimatum de l’ambassadeur italien à Athènes. Il refusa ainsi d’accepter l’entrée des troupes de l’armée italienne dans le territoire hellène ; la guerre commença immédiatement. Quand quelqu’un en Grèce dit " le moment du Non est arrivé ", il fait référence à quelque chose de vraiment sérieux"  Nines Maestro
     

    > A l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ? par  Robert Charvin.

    L'indépendance des peuples, leur droit à disposer d'eux-mêmes, l'égale souveraineté des États font l'objet d'une contestation de fait de plus en plus vive de la part des puissances occidentales.

     " La Nation souveraine et l’État indépendant, qui n’ont pas encore épuisés leur rôle historique, doivent néanmoins ne pas constituer un handicap pour le processus de mondialisation : les mondialisés, qu’ils soient grecs ou autres, doivent se soumettre de fait aux mondialisateurs étasuniens ou européens.

    Ces mondialisateurs politico-affairistes sont dans l’obligation de tricher avec les citoyens de leurs pays, avec l’opinion dans les relations internationales, tout en séduisant par divers moyens une intelligentsia aux ordres pour renouveler les doctrines légitimatrices[5] .

    Ces tricheurs poursuivent donc leur travail de destruction de facto (et non de jure) de la souveraineté nationale, comme le démontre l’exemple grec, après tant d’autres événements de même nature, tout en lui rendant hommage... pour la forme."

    > Les 10 vérités du peuple grec au monde, par Salim Lamrani

    Lors du référendum historique du 5 juillet 2015, les Grecs ont envoyé un message de rejet à l’oligarchie politique et financière de l’Europe et un message d’espoir aux peuples du monde.

    " 1. NON à l’Europe de l’austérité, à l’Europe des banques et de l’oligarchie et à l’Europe égoïste. Les politiques d’austérité sont politiquement coûteuses, économiquement inefficaces et socialement désastreuses. Loin de relancer la croissance, la réduction des dépenses, la diminution des salaires et des pensions de retraite, le démantèlement des services publics, y compris d’éducation et de santé, la destruction du code du travail et des acquis sociaux conduisent inévitablement à une contraction de la consommation.'
     
    La population grecque a commis quelques fautes capitales, que l'UE ne ne peut tolérer. Elle a porté au pouvoir un gouvernement de gauche, elle veut rompre avec la politique de démolition néolibérale et elle a le culot de vouloir organiser une consultation populaire.
    "Pour Thomas Piketty l’ironie veut que les économies soient imposées par deux pays, l’Allemagne et la France, qui ont eux-mêmes tiré profit de remises de dettes après la Seconde Guerre mondiale, mesure qui a permis la croissance économique en Europe. Martin Wolf, chef économiste au Financial Time, ajoute qu’aucune démocratie ne sortira indemne d’une dépression de cette ampleur. La dernière fois que l’Allemagne avait eu à affronter une telle dépression, Hitler était arrivé au pouvoir."  Marc Vandepitte
     
    Le peuple grec donne l’exemple à l’Europe et au monde : avec courage et lucidité le peuple grec a rejeté l’ignoble diktat de la finance internationale et européenne. Il a remporté une première victoire en affirmant que la démocratie n’existe que si elle sait se placer au service du progrès social.
    " L’euro n’est pas viable : Le sous-système de l’euro viole les règles élémentaires d’une gestion possible et saine de la monnaie. Il impose des règles communes de prétendue « compétitivité » à des économies trop inégales pour en supporter les conséquences. L’euro a permis d’annihiler les progrès antérieurs accomplis dans le cadre de l’émergence de systèmes productifs constitués largement de petites et moyennes entreprises pour ouvrir un marché exclusif aux razzias des monopoles financiers. L’Espagne en fournit l’exemple tragique. D’autres, la Finlande et même la France en sont à leur tour les victimes. L’Euro n’est plus que l’instrument d’une réédition de l’Europe allemande. La crise n’est pas celle de la dette grecque, mais bel et bien celle de l’Europe et de l’Euro.
     

    Nines Maestro

    Le peuple grec, et en particulier sa classe ouvrière, fait face à des moments décisifs qui affectent par la même occasion le reste des peuples européens, et spécifiquement le peuple espagnol dont les élections générales sont imminentes.

    " La dureté de la crise et la faiblesse de son propre pouvoir ne permettent pas au capitalisme de prendre une voie plus facile, et moins encore un mode qui pourrait représenter une corrélation de forces plus favorables à la classe ouvrière. Augmenter les impôts des plus riches pour tenter d’aider un peu 45% des retraités vivant au-dessous du seuil de pauvreté et soutiennent leur famille entière, ça ne convient pas !

    La lutte de classes est sans merci. Syriza ne l’a pas compris et perdra une occasion précieuse de préparer son peuple à l’inévitable.

    La Troïka veut montrer très clairement qui est le détenteur réel du pouvoir et de l’implacable dictature du capital ; au peuple grec, aux autres peuples de l’Europe et spécialement à ceux qui sont en première ligne, tel l’État espagnol. La Troïka nous donne un grand avertissement afin de nous intimider et de nous tenir coi. Pas de demi-mesures. C’est tout ou rien."

  • Grèce et le triangle infernal

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    " Aucune mesure n’est venue contrecarrer les intérêts croisés de  l’establishment politique, des oligarques et des banques, ce triangle établi dans notre pays depuis des décennies." Alexis Tsipras

    Alexis Tsipras, extrait du discours de Strasbourg (séance plénière du Parlement européen, 8 juillet 2015)

    3992716853.pngSi la Grèce se trouve aujourd’hui au bord de la faillite, c’est parce que les gouvernements qui se sont succédés durant des décennies ont créé un État clientéliste, facilité la corruption, toléré ou encouragé la collusion du pouvoir politique avec le pouvoir économique, laissé le champ libre à la fraude fiscale des grandes fortunes. Selon une étude du Crédit Suisse, 10% des Grecs détiennent 56% de la richesse nationale. Alors que la crise et les politiques d’austérité battaient leur plein, ces 10% ont été épargnés : leur contribution aux charges a été sans commune mesure avec celle du reste de la population. Ces injustices patentes n’ont pas été rectifiées mais aggravées par les plans d’aide et les mémorandums. Aucune de ces soi-disant réformes n’a malheureusement amélioré les mécanismes de perception fiscale qui se sont effondrés, en dépit des efforts remarquables déployés par quelques fonctionnaires intègres et aux abois. Aucune mesure n’est venue contrecarrer les intérêts croisés de  l’establishment politique, des oligarques et des banques, ce triangle établi dans notre pays depuis des décennies. Aucune réforme n’a amélioré le fonctionnement et l’efficacité de l’appareil d’État, qui s’est habitué à servir des intérêts particuliers plutôt que l’intérêt commun. Les propositions que nous déposons se concentrent, elles, sur de véritables réformes qui ont pour ambition de changer la Grèce. Il s’agit de mesures que les gouvernements précédents, l’ancien système politique et les initiateurs des plans de sauvetage ne voulaient pas mener en Grèce. Tels sont les faits.

    Lutte contre la structure oligopolistique et les pratiques des cartels ― en particulier sur le marché télévisuel, anarchique et hors de contrôle ; renforcement des mécanismes de contrôle des dépenses publiques et du marché du travail, dans le but de réprimer l’évasion et la fraude fiscales ; modernisation de l’administration publique : telles sont les priorités du programme de réformes de notre gouvernement ; nous attendons bien sûr que nos partenaires souscrivent à ces priorités."

    Traduit du grec par Dimitris Alexakis

    Sources >