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  • Acceptez les coups de hache car il faut sauver la hache...

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    Après le Jour du NON

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    Grèce / dossier de presse : articles sur investig'action

    " La fête nationale du 28 octobre, s’appelle Le jour du non. Elle commémore la date à laquelle, durant la Deuxième Guerre mondiale, le général Yannis Metaxás prononça son célèbre :" NON !" à l’ultimatum de l’ambassadeur italien à Athènes. Il refusa ainsi d’accepter l’entrée des troupes de l’armée italienne dans le territoire hellène ; la guerre commença immédiatement. Quand quelqu’un en Grèce dit " le moment du Non est arrivé ", il fait référence à quelque chose de vraiment sérieux"  Nines Maestro
     

    > A l’heure grecque : pourquoi ne pas supprimer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ? par  Robert Charvin.

    L'indépendance des peuples, leur droit à disposer d'eux-mêmes, l'égale souveraineté des États font l'objet d'une contestation de fait de plus en plus vive de la part des puissances occidentales.

     " La Nation souveraine et l’État indépendant, qui n’ont pas encore épuisés leur rôle historique, doivent néanmoins ne pas constituer un handicap pour le processus de mondialisation : les mondialisés, qu’ils soient grecs ou autres, doivent se soumettre de fait aux mondialisateurs étasuniens ou européens.

    Ces mondialisateurs politico-affairistes sont dans l’obligation de tricher avec les citoyens de leurs pays, avec l’opinion dans les relations internationales, tout en séduisant par divers moyens une intelligentsia aux ordres pour renouveler les doctrines légitimatrices[5] .

    Ces tricheurs poursuivent donc leur travail de destruction de facto (et non de jure) de la souveraineté nationale, comme le démontre l’exemple grec, après tant d’autres événements de même nature, tout en lui rendant hommage... pour la forme."

    > Les 10 vérités du peuple grec au monde, par Salim Lamrani

    Lors du référendum historique du 5 juillet 2015, les Grecs ont envoyé un message de rejet à l’oligarchie politique et financière de l’Europe et un message d’espoir aux peuples du monde.

    " 1. NON à l’Europe de l’austérité, à l’Europe des banques et de l’oligarchie et à l’Europe égoïste. Les politiques d’austérité sont politiquement coûteuses, économiquement inefficaces et socialement désastreuses. Loin de relancer la croissance, la réduction des dépenses, la diminution des salaires et des pensions de retraite, le démantèlement des services publics, y compris d’éducation et de santé, la destruction du code du travail et des acquis sociaux conduisent inévitablement à une contraction de la consommation.'
     
    La population grecque a commis quelques fautes capitales, que l'UE ne ne peut tolérer. Elle a porté au pouvoir un gouvernement de gauche, elle veut rompre avec la politique de démolition néolibérale et elle a le culot de vouloir organiser une consultation populaire.
    "Pour Thomas Piketty l’ironie veut que les économies soient imposées par deux pays, l’Allemagne et la France, qui ont eux-mêmes tiré profit de remises de dettes après la Seconde Guerre mondiale, mesure qui a permis la croissance économique en Europe. Martin Wolf, chef économiste au Financial Time, ajoute qu’aucune démocratie ne sortira indemne d’une dépression de cette ampleur. La dernière fois que l’Allemagne avait eu à affronter une telle dépression, Hitler était arrivé au pouvoir."  Marc Vandepitte
     
    Le peuple grec donne l’exemple à l’Europe et au monde : avec courage et lucidité le peuple grec a rejeté l’ignoble diktat de la finance internationale et européenne. Il a remporté une première victoire en affirmant que la démocratie n’existe que si elle sait se placer au service du progrès social.
    " L’euro n’est pas viable : Le sous-système de l’euro viole les règles élémentaires d’une gestion possible et saine de la monnaie. Il impose des règles communes de prétendue « compétitivité » à des économies trop inégales pour en supporter les conséquences. L’euro a permis d’annihiler les progrès antérieurs accomplis dans le cadre de l’émergence de systèmes productifs constitués largement de petites et moyennes entreprises pour ouvrir un marché exclusif aux razzias des monopoles financiers. L’Espagne en fournit l’exemple tragique. D’autres, la Finlande et même la France en sont à leur tour les victimes. L’Euro n’est plus que l’instrument d’une réédition de l’Europe allemande. La crise n’est pas celle de la dette grecque, mais bel et bien celle de l’Europe et de l’Euro.
     

    Nines Maestro

    Le peuple grec, et en particulier sa classe ouvrière, fait face à des moments décisifs qui affectent par la même occasion le reste des peuples européens, et spécifiquement le peuple espagnol dont les élections générales sont imminentes.

    " La dureté de la crise et la faiblesse de son propre pouvoir ne permettent pas au capitalisme de prendre une voie plus facile, et moins encore un mode qui pourrait représenter une corrélation de forces plus favorables à la classe ouvrière. Augmenter les impôts des plus riches pour tenter d’aider un peu 45% des retraités vivant au-dessous du seuil de pauvreté et soutiennent leur famille entière, ça ne convient pas !

    La lutte de classes est sans merci. Syriza ne l’a pas compris et perdra une occasion précieuse de préparer son peuple à l’inévitable.

    La Troïka veut montrer très clairement qui est le détenteur réel du pouvoir et de l’implacable dictature du capital ; au peuple grec, aux autres peuples de l’Europe et spécialement à ceux qui sont en première ligne, tel l’État espagnol. La Troïka nous donne un grand avertissement afin de nous intimider et de nous tenir coi. Pas de demi-mesures. C’est tout ou rien."

  • Olivier Poivre d’Arvor : un crabe quitte le panier

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    Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture depuis 2010, a été limogé par Mathieu Gallet - le très compétent PDG du groupe de radios publiques qui se rendit compte, neuf mois après sa nomination, que la trésorerie était à sec.

    L'un a donné son avis et a soutenu la liberté d'expression des producteurs de France Culture, ce qui n'a pas plu à l'autre.

    Certains grévistes de Radio-France ont du souci à se faire.

    Cependant...

    Une main de fer dans un gant d'acier

    26583-france.jpg?modified_at=1330594217&width=750En 2011, 18 producteurs et productrices de France-Culture furent licenciés par Olivier Poivre d’Arvor, directeur de la radio et autocrate de service public sous ses habits lumineux d'écrivain, de  philosophe, de diplomate en mission dans de nombreux services culturels à l'étranger depuis vingt ans, de directeur de Culturesfrance ( l'agence française d'échanges culturels internationaux) de ministre plénipotentiaire parlant l'italien... ainsi qu'on en prend connaissance dans une lettre - un modèle du genre - adressé en 2008 à Sarkozy-président,  qu'il conclut par un vibrant : "la culture témoigne de l’aspiration des peuples et non du caprice des courtisans de circonstance" (sic).

    " Retenu pour diriger l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 2010, Poivre apprend que le conseiller culturel du Président de la République, Georges-Marc Benamou s'est auto-attribué le poste. Une pétition d'intellectuels parue dans le journal le Monde fait renoncer Georges-Marc Benamou à la fonction. Un concours, présidé par Hugues Gall, place alors après examen d'une dizaine de candidatures Olivier Poivre d'Arvor et Frédéric Mitterrand dans une liste restreinte pour la Villa Médicis. Nicolas Sarkozy choisit ce dernier." Wikipedia

    Elles sont pas belles mes convictions ?

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    En 2011, par temps déprimant de primaires au PS, Olivier Poivre d’Arvor se rêva comme le "Monsieur le Ministre" de la future présidente Martine Aubry, l’une de ses plus proches amies depuis l’enfance et sa candidate favorite capable de renouer avec la grande époque de Gaulle-Malraux ou Mitterrand-Lang. 

    En 2012, pour cause de changement de direction des vents propices, Poivre d’Arvor, toujours directeur de France-Culture, apportait bruyamment, dans une tribune de l'Express, son soutien à Hollande. Un manque de neutralité qui lui reprocha le SNJ (Syndicat National des Journalistes) de Radio France :

    "En prenant publiquement position pour un candidat, il a mis en péril la crédibilité de toutes les chaînes de Radio France."

    Je suis bon, mon âme est généreuse !

    000_par7650438_0.jpgDébut 2009, alors directeur de Culturesfrance, il vola au secours de Kouchner lors de la polémique sur le démantèlement de l’action culturelle à l’étranger, n’hésitant pas à nier, contre l’évidence, la baisse des crédits. ( René Solis )

      Quant à la reine Christine soi-même, épouse de Koucher qui se morfondait à la maison depuis son expulsion de la direction de France 24 par Alain de Pouzilhac, elle trouva sur France Culture un emploi à sa mesure. Comme sa nouvelle émission "Affaires étrangères" se trouvait au créneau horaire de “La Rumeur du Monde” de Jean-Marie Colombani, ancien directeur du quotidien Le Monde, celle-ci fut supprimée

    Olivier Poivre d’Arvor s'est bien entendu défendu de toute ses médisances.

    *

    > Olivier Poivre d’Arvor limogé de la direction de France Culture Pierre Hask - Nouvel Obs Rue89

    > " Olivier Poivre d’Arvor, autocrate de France Culture, licencie",  par Henri Maler, 19 juillet 2011. Rue89

    > " Dans la famille Poivre d'Arvor, je demande le frère, Olivier " , par Augustin Scalbert, Rue89 , 22 août 2010

    > Interview de OPA à Télérama

  • 10 juillet 1940 : les Quatre-vingts qui dirent « non »

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    Le  22 juin 1940 le maréchal Pétain fit signer l'armistice avec l'Allemagne, retirant ainsi la France du conflit.

    Le 29 juin 1940, Pétain, président du conseil depuis le 16 juin, acceptait la proposition de Pierre Laval, vice-président du conseil depuis le 23 juin, et engageait le processus d'abrogation de la Constitution.

    Après la signature de l’armistice par le gouvernement français, le gouvernement anglais craignait que les forces de l'Axe (Allemagne et Italie) ne mettent la main sur la flotte française - la deuxième du monde.

    Le 3 juillet 1940, les forces britanniques coulèrent une escadre de la marine française dans le port algérien de Mers-el-Kebir.

    Une semaine plus tard, le mercredi 10 juillet 1940, le projet Laval légèrement modifié était soumis à l'Assemblée nationale qui réunissait à l'époque 846 députés et sénateurs - 61 parlementaires communistes avaient été déchus de leur mandat dès 1939 et 27 autres parlementaires avaient embarqué le 21 juin sur le Massilia pour rejoindre l’Afrique du Nord et continuer la lutte si l’armistice était refusé.

    Vincent Badie, qui souhaitait présenter la motion des 27 parlementaires opposés au projet laval qui donnait " à certains de leurs collègues un pouvoir dictatorial" qui "aboutirait inéluctablement à la disparition du régime républicain" se vit interdire de parole et de tribune par le président de l'assemblée Jules Jeanneney. 

    A l'exception de 80 parlementaires qui votèrent non, l'Assemblée donnait les pleins pouvoirs à Pétain, mettant fin à la IIIe République et intronisant le « régime de Vichy » celui d'un "ordre social nouveau" qui versera très vite dans la collaboration la plus servile avec le régime nazi dont il fut un ardent défenseur.

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    > Les Quatre-vingts qui dirent « non » au projet de loi du 10 juillet 1940

    > Vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain  Wikipedia