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  • Mort de Pierre Overney, militant de la Gauche prolétarienne

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    25 février 1972 : mort de Pierre Overney

    Affiche%20obseques.jpgLe 25 février 1972, Pierre Overney, militant maoïste de la Gauche prolétarienne (GP), diffusait un tract pour une manifestation antifasciste au métro Charonne, dix ans après les massacres du 8 février 1962

    Ce jour-là, Pierre Overney fut tué par Jean-Antoine Tramoni, ancien adjudant-chef de Massu et vigile privé de l'entreprise Renault. Lors de son procès, Tramonie justifieraz son geste en invoquant la notion de « guerre ». Il sera lui-même tué le 23 mars 1977 par les Noyaux armés pour l'autonomie populaire - composés entre autres d’anciens militants de la GP - qui adresseront le communiqué suivant à l'Agence France Presse :

    « Les Noyaux armés pour l'autonomie populaire (NAPAP) revendiquent l'exécution d'Antoine Tramoni qui a été tué à 19 heures de cinq balles de calibre 11,43. Il y a cinq ans, Tramoni, flic privé de Renault, assassinait l'ouvrier révolutionnaire Pierre Overney. Tramoni est resté le symbole de la terreur patronale impunie. Alors que les organisations dites révolutionnaires ont été incapables de tenir le serment de venger Pierrot... nous montrons aujourd'hui que naissent de nouvelles forces révolutionnaires décidées à accorder leurs actes à leurs paroles et à ne rien laisser impuni. »

    Le 4 mars 1972, ce sont 200 000 personnes qui suivront, à travers Paris, le cercueil de Pierre Overney  porté à dos d’hommes.

    Tramoni sera condamné à 4 ans de prison.

    De ces combats et de ces impasses, il reste la mort d'un militant ouvrier.

    > La Gauche prolétarienne infiltrée - rendez-vous avec X France-Inter
    > La Cause du Peuple -Photos de l'assassinat de notre camarade Pierre Overney (format PDF)
    > Michel Puech -2012 / 40 ans après Pierre Overney

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    Jean-Antoine Tramoni (au centre), vigile aux usines Renault, va tirer sur l'ouvrier maoïste Pierre Overney (à gauche, de dos). Christophe Schimmel, 18 ans à l'époque, photographie la scène. (Christophe Schimmel / AFP)


    Interview intégrale de David Défendi pour Rue89 par rue89

    " Auteur de " L'arme à gauche Secrets d'État". Comment les services secrets français ont infiltré la Gauche prolétarienne des Benny Levy et Jean-Paul Sartre, Olivier Rolin, Serge July et André Glucksmann après les événements de Mai 68.

    Un document inédit sur la vie de deux agents de la DST pris dans les soubresauts de la révolte. Meurtre de CRS, faux attentats avant les élections, manipulation de l'extrême gauche, renaissance de l'antisémitisme, les coulisses sombres de la Ve République. " ( Flammarion)

     

  • Détruire l'hôpital public

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    Comment détruire l'hôpital public en programmant sa ruine en réduisant ou supprimant les crédits qui lui sont alloués et en dégradant systématiquement les conditions de travail des soignants. ce rêve libéral qui est notre cauchemar la droite l'a commencé, la gauche le poursuit.

    " C'est dans une ambiance de fronde et de colère que s'est déroulé la manifestation du personnel hospitalier de l'APHP. La remise en cause des RTT, a ravivé les tension au sein de l'APHP. Car dans le milieu hospitalier il n'est pas simple de prendre ses RTT, l’État n'a pas fait les embauches pour que l'hôpital puisse passer réellement aux 35 heures. Aussi le travail ce fait toujours à flux tendu et à la fin de l'année les RTT sont cumulés et non pris en jours de repos. En conséquence l’État doit dégager une somme pour régler ces jours non chaumés. C'est cette enveloppe là qu'il veux supprimer."

     

    10435904_613856505408286_5222166261760748421_n5.png"L’AlterJT (l’aJT pour les intimes) a été lancé à l’automne 2014 par des militants et des professionnels de l’audiovisuel et du journalisme.

    Refusant de laisser aux élites néolibérales et aux grands patrons de l’industrie (notamment de l’armement ou du nucléaire, en France) le monopole de la propriété des médias audiovisuels, nous avons décidé de créer un média audiovisuel indépendant. Les progrès d’Internet et la baisse du coût du matériel audiovisuel rendent désormais possible le pari de produire et diffuser une information alternative en images même avec des ressources financières très limitées."  La suite

    Retrouvez l'AlterJT sur :

    http://www.alterjt.tv

    https://www.facebook.com/alterjt.tv

    https://twitter.com/alterjt (@alterJT)

  • Le gouvernement temporel des papes est la honte de l’humanité

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    IRLANDE
    IMPOSSIBLE D’AVORTER MÊME EN CAS DE VIOL, DE MALFORMATION DU FŒTUS

    Amnesty International

    14 ans.
    C'est la peine de prison encourue par les femmes qui avortent illégalement en Irlande, ou par toute personne qui aiderait une femme à avorter.

    24 jours
    C'est le nombre de jours pendant lesquels une femme en état de mort cérébrale a été maintenue artificiellement en vie en décembre 2014, contre la volonté de sa famille, parce que le cœur de son fœtus battait encore.

    1 500 euros
    C'est le coût moyen estimé d'un avortement à l'étranger.

    4 000 euros
    C'est le montant de l'amende que risque un professionnel de la santé s'il aiguille une femme vers un avortement ou s'il lui donne des informations exhaustives sur la procédure à suivre.

    177 000
    C'est le nombre de femmes et de jeunes filles vivant en Irlande qui se sont rendues en Angleterre ou au Pays de Galles pour se faire avorter depuis 1971. En 2013, elles sont au moins 3 679 à être allées à l'étranger pour y subir une interruption de grossesse.

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    Le rapport d'Amnesty International, Ce n'est pas une criminelle. La loi sur l'avortement en Irlande et ses conséquences, relate des cas choquants dans lesquels les autorités irlandaises ont privé des femmes et des jeunes filles des soins médicaux dont elles avaient besoin pour donner la priorité à la vie du fœtus – qui est protégée par un amendement ajouté à la Constitution irlandaise en 1983. 

    Pétition
    Modifions la loi sur l'avortement en Irlande

    > Rapport Amnesty "Ce n'est pas une criminelle, La loi sur l'avortement en Irlande et ses conséquences,"
    http://www.amnesty.be/doc/IMG/pdf/rapport_irlande_20150609_1_.pdf

    *

    L'ingérence de l’Église : une longue tradition

    "Sans doute la papauté avait aspiré de tout temps à la domination universelle et médité de suspendre la terre à l’anneau du Pêcheur."

    Anatole France

    Le Parti noir

    Un texte d'Anatole France, au temps de l'Affaire Dreyfus (1897), dans une république où s'exprimait avec force et en toute inpunité l'antisémitisme traditionnel de la droite et où montaient aux créneaux les dévots d'une Eglise remontée contre la Gueuse et sa laïcité.

    «  Gardez-vous de lui rien céder : elle ne vous cédera rien. Elle médite cette fois, non plus de faire concourir le pouvoir laïque à ses desseins et à sa gloire, mais de l’anéantir pour son infidélité. Elle prend votre place, elle se substitue à vous. Le gouvernement temporel des papes, qui était la honte de l’humanité, votre Église travaille ouvertement à l’établir chez vous ; elle veut faire de la France une province des États pontificaux.  Elle a déjà dressé sur la butte Montmartre le Saint-Pierre de la Rome nouvelle. Entre elle et vous, il n’y a pas d’alliance possible. Mais, pour vous défendre contre elle, vous possédez une force que les gouvernements monarchiques n’avaient pas : le sentiment populaire, force immense à laquelle rien ne résiste dans une démocratie. Le peuple est avec vous. Demandez-lui des armes. Il vous en donnera.»

    Dans le silence d’un gouvernement dupe ou complice...

    3992716853.pngLa crédulité des foules est infinie. Séduit et furieux, le peuple, par masses énormes, se précipitait dans le piège des antisémites. Et les chefs de l’opinion républicaine, en trop grand nombre, l’y suivaient tristement. La législature s’achevait avec une sourde inquiétude, dans le silence d’un gouvernement dupe ou complice du parti noir et parmi lequel les nationalistes avaient pris des otages. Les élections générales approchant, les moines se découvrirent. Non qu’ils perdissent patience. La patience n’échappe jamais aux religieux. Mais ils rejetèrent toute prudence comme un bagage embarrassant et se lancèrent furieusement dans la lutte politique. Toute la milice romaine donna. Les congrégations non autorisées, se sentant les plus libres, agirent le plus audacieusement. Leur action était préparée de longue main. On retrouve dans toutes les choses ecclésiastiques la constance et la suite. Pour conquérir la domination temporelle en France, l’Église préférait, depuis quelques années, les corps francs, les congrégations non reconnues. Et la multitude de celles-ci augmentait sans cesse dans la France envahie.

    En cette occasion, on revit ces vieux ennemis des puissances séculières, ces Petits Pères partout supprimés et partout répandus, les jésuites, dont l’avocat Pasquier disait, au temps d’Henri IV, qu’ils ne tendaient qu’à la désolation de l’État, les jésuites, « premiers boute-feux » de nos troubles. Qu’ils aient dirigé les entreprises des antisémites, au début de l’Affaire, ce n’est guère douteux. On les surprend ensuite nouant des intrigues dans les bureaux de la guerre pour sauver ces désespérés qui suaient le sang à étouffer la vérité. Aussi bien les jésuites y avaient-ils un intérêt sacré. Ils comptaient sur l’Affaire pour réparer le crime de l’Assemblée constituante, et fondaient cette espérance sur la trahison d’un juif qu’elle déterminerait la France indignée et épouvantée à retirer les droits civils aux juifs et aux protestants et à rétablir ainsi dans ses lois l’unité d’obédience au profit des catholiques romains. Il semble qu’ils aient pris moins de soin qu’à l’ordinaire de se cacher. C’est peut-être que le Père Du Lac se montra peu capable de dissimulation, ou bien qu’ils se croyaient trop sûrs de réussir, ayant, pour cette fois, dans leurs intérêts leurs ennemis eux-mêmes, une foules de libres-penseurs et de républicains.

    L’ordre de saint Dominique, institué pour combattre l’hérésie, se retrouva fidèle à samission première. Ses prédicateurs tonnèrent avec un éclat formidable, et non toutefois sans précaution. Ils commençaient à être contents de la République et ils attendaient de grands biens du ministère Méline : Un frère prêcheur, le Père Maumus, le dit expressément dans son livre sur Les Catholiques et les Libertés politiques : « La politique du cabinet sera, si elle triomphe, infiniment plus avantageuse à l’Église que ne le serait un retour à l’ancien régime. »

    Anatole France Le Parti noir