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criminologie

  • Le bon délinquant

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    2595204095.pngUn bon employé bien régulier a droit de la sorte à un avancement, salaire d'exception substitué à son salaire d'habi­tude ; un bon domestique, tous gages payés, est surpris souvent de ne pas avoir une ligne dans le testament de son maître ; un bon ouvrier qui a fait ses preuves, sans action d'éclat néanmoins, peut prétendre à devenir l'associé de son patron. Pareille­ment, un bon délinquant, un homme qui a commis une série de petits vols, de petites escroqueries, de petits attentats aux mœurs, et dénoté sa perversité native, quoiqu'il n'ait peut-être encore assassiné personne ni volé sur les grands chemins, un récidiviste en un mot, mérite un traitement privilégié de la part des tribunaux correctionnels. On le punit alors, non à cause de ses délits passés, remarquons-le, mais bien en raison des délits futurs qu'il commettrait si on ne le punissait pas. C'est ainsi qu'en donnant de l'avancement à l'honnête employé, on songe avant tout aux services qu'il rendra grâce à cette faveur et qu'il ne rendrait pas sans elle. On voit donc qu'à y regarder de près le point de vue de nos nouveaux criminalistes ne rompt pas la symétrie voulue entre l'évolution économique et l'évolution pénale

    Gabriel Tarde, Philosophie pénale

    Une naturalisation de la délinquance / Le récidiviste, voilà l’ennemi ! par Laurent Bonelli. Août 2014

    > Louise Salmon, « Gabriel Tarde (Sarlat 1843 - Paris 1904) », Criminocorpus, Histoire de la criminologie, 1. La revue et ses hommes, 2005  http://criminocorpus.revues.org/114 

    >
    Gabriel Tarde, L'opinion et la foule (1901), Les Classiques des sciences sociales.

    "Confronté au violent conflit idéologique et à la grave crise politique autour de l’Affaire Dreyfus, il publia une série d’articles où il mit en évidence les rapports entre la presse et l’opinion publique en formulant ses intuitions puis concepts de « public » et d’« opinion ». Rassemblés dans un ouvrage intitulé L’Opinion et la Foule (1901), la réception au XXe siècle de ces articles tendit à ériger Gabriel Tarde au rang de premier théoricien de la société de communication et des réseaux." Louise Salmon

    > Gabriel Tarde, « Le type criminel. », Revue d'Histoire des Sciences Humaines 2/2000 (no 3) , p. 89-116 www.cairn.info/revue-histoire-des-sciences-humaines-2000-2-page-89.htm .  DOI : 10.3917/rhsh.003.0089.

    >  Milet Jean. Gabriel Tarde et la psychologie sociale. In: Revue française de sociologie, 1972, 13-4. pp. 472-484.  DOI : 10.2307/3320652  www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1972_num_13_4_2097

    > Borlandi Massimo, « Tarde et les criminologues italiens de son temps. (à partir de sa correspondance inédite ou retrouvée)», Revue d'Histoire des Sciences Humaines 2/2000 (no 3) , p. 7-56
    www.cairn.info/revue-histoire-des-sciences-humaines-2000-2-page-7.htm . DOI : 10.3917/rhsh.003.0007.

    > Louise Salmon, « Gabriel Tarde et l’Affaire Dreyfus », Champ pénal/Penal field , Vol. II | 2005,  http://champpenal.revues.org/447 ; DOI : 10.4000/champpenal.447