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abdallah abu rahma

  • 3 bourreaux et 1 Charlie

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    4860007-7252596.jpgChantera-t-il la Marseillaise ce chef d’un gouvernement qui mène une politique raciste envers les palestiniens et une partie de sa population ? Ce responsable de crimes de guerre à Gaza et de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, entonnera-t-il le Chant des partisans ? Cet architecte du blocus de la bande de Gaza, déposera-t-il une couronne à la Bastille ou à République. Ou ce haut responsable de la politique belliciste et expansionniste israélienne n'est-il en France que pour provocation ?

    Benjamin Netanyahu sera accompagné par Avigdor Lieberman et Naftali Bennett pour représenter l’État d’Israël à la manifestation européenne. Paris accueillera ainsi trois individus qui relèvent de la Cour Pénale Internationale pour les meurtres de masse commis à Gaza et ailleurs.

    Ces trois-là  ne représentent que eux-mêmes et n’ont aucune légitimité à venir honorer la mémoire de qui que ce soit et certainement pas des Juifs tués dans le magasin casher à Paris.

    " La manifestation devait être soi-disant « d’unité nationale » contre le terrorisme et pour la liberté d’expression. Elle sera en réalité une représentation des « valeurs du monde civilisé occidental » contre les « menaces terroristes du monde arabo-musulman », une manifestation bien dans la tonalité du « choc des civilisations » qui d’après nos gouvernants, même quand ils se défendent de diffuser ce point de vue, régit le monde actuel. " UJFP

    Le M'PEP, Mouvement d’émancipation populaire, dresse un rapide portraits des trois représentants d'Israël.

    3992716853.pngBenjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, s’est toujours opposé aux Accords d’Oslo. Ces derniers résultent de discussions entre des négociateurs israéliens et palestiniens tenues à Oslo en Norvège, pour poser les premiers jalons d'une résolution du conflit israélo-palestinien. Une Déclaration de principes a été signée à Washington le 13 septembre 1993 en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, de Yasser Arafat, Président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de Bill Clinton, Président des Etats-Unis, pour régler le problème et poser les bases d’une autonomie palestinienne temporaire de 5 ans. Benjamin Netanyahu a favorisé la construction de nouvelles implantations israéliennes en Cisjordanie, en expulsant les Palestiniens. Il s’est toujours opposé à la création d’un État palestinien. Avant de prendre l'avion pour Paris il a lancé un appel : "A tous les juifs de France, tous les juifs d'Europe, je vous dis : Israël n'est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l'Etat d'Israêl est votre foyer".

    Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères, a fondé le parti d'extrême droite Israel Beytenou. Lors de la seconde intifada, en 2002, il demande le bombardement des stations d'essence, banques et centres commerciaux palestiniens. Il s'oppose au plan de désengagement des territoires occupés et propose en mai 2004 un plan alternatif dans lequel il prévoit une séparation entre Juifs et Arabes « pour créer deux États ethniquement homogènes ». En janvier 2008, Avigdor Liberman a quitté le gouvernement afin de s'opposer aux négociations de paix avec les Palestiniens. Il a été inculpé de « blanchiment d’argent », « fraude », « subornation de témoins », « entrave à la justice »…

    Naftali Bennett est un homme d’affaire et politicien qui dirige le parti politique sioniste religieux d’extrême-droite Le Foyer juif, ainsi que le mouvement pro-colonies My Israel. En juillet 2013 il déclare : « J'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie. Et il n'y a aucun problème avec ça », lors d'une réunion retranscrite par le quotidien Yedioth Ahronoth.

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    activestills_1.jpgUne pensée pour la liberté d'expression, pour Abdallah Abu Rahma, militant palestinien, qui risque des années de prison pour simple délit d’opinion.

    Il a été déclaré coupable le 21 octobre pour des charges liées à une manifestation organisée en 2012. Pour son avocate, Gaby Lasky, " il semble que la per­sé­cution d’un Pales­tinien pour un acte sym­bo­lique non-​​violent contre l’occupation a davantage de signi­fi­cation poli­tique que criminelle ". 

    En 2010, il avait déjà été condamné à 12 mois de prison "pour col­lectage de douilles de gre­nades lacry­mo­gènes et de balles tirées sur les mani­fes­tants par l’armée israé­lienne et qu’il uti­lisait pour montrer les vio­lences per­pé­trées contre les mili­tants palestiniens."

    Abdallah Abu Rahma, défenseur des droits de l'homme, ne pourra donc pas venir à Paris.

    Pétition de soutien est en ligne

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