Le 2 mai 1808, les habitants de Madrid se soulevèrent contre l'armée d'occupation napoléonienne. la nouvelle de l'insurrection provoqua une réaction immédiate dans plusieurs régions d'Espagne comme les Asturies, l'Andalousie ou encore l'Aragon. Débutait alors en Espagne une longue guerre d'independance.
L’historiographie actuelle souligne elle aussi que c’est la volonté napoléonienne de faire triompher la politique de blocus qui permet de comprendre l’engagement de la France dans la péninsule. Jean Tulard rappelle que c’est dans le but de fermer les côtes du Midi aux marchandises britanniques que les troupes françaises envahissent le Portugal en 1807, tandis que l’invasion de l’Espagne, « guêpier » dans lequel Napoléon s’engage imprudemment, doit permettre d’intégrer entièrement la péninsule au système continental. Pour la première fois Napoléon mène une guerre qui ne relève pas de l’héritage révolutionnaire mais qui doit servir l’intérêt de sa dynastie. Natalie Petiteau, « Napoléon et l’Espagne », Mélanges de la Casa de Velázquez
Au lendemain du soulèvement, et en représailles, les troupes françaises exécutèrent les combattants espagnols faits prisonniers au cours de la bataille du 2 mai, soit près de 400 personnes.
Francisco Goya est également l'auteur d' une série de gravures intitulées « Désastres de la guerre » montrant la cruauté des bourreaux, les ravages d'un conflit sans règles et la mise en place du régime réactionnaire et théocratique de Ferdinand VII, après le départ des troupes napoléoniennes.
Goya : Les Désastres de la guerre
"Grand faits d'armes ! avec des mots"
> Les désastres de la guerre, Jean-Philippe Chimot